À quelle légitimité peuvent prétendre sérieusement les députés élus ? Le grand bluff d’En Marche a porté ses fruits : on nous annonçait une vague, Emmanuel Macron a surfé sur la vague de l’abstention et de l’abandonnisme citoyen.
Quand l’Est Républicain évoque « des scores sans appel », heureusement que le ridicule ne tue pas. Parlons tout d’abord de la deuxième circonscription en Meurthe-et-Moselle et disons la vérité. Laurent Garcia, opportuniste franchisé tardivement et par défaut En Marche, est annoncé à 66,82% des suffrages. La réalité c’est que son score est de 25,49% des inscrits. 74,51% des inscrits n’ont pas voulu de lui ! Dans le même temps, les bulletins nuls et les bulletins blancs sur cette deuxième circonscription représentent 18,56% des votants.
Sur la quatrième circonscription : le lunévillois dans lequel se trouve Tomblaine. C’était un duel Buzzi-Bazin. Bazin-Buzzi = blanc bonnet et bonnet blanc. Pour ne pas dire bonnet d’âne. Les électeurs avaient le choix entre Buzzi, technocrate professionnel de la politique et opportuniste, et Bazin dont le suppléant est Lamblin, Député qui n’a pas mis les pieds à Tomblaine de tout son mandat. Bazin c’est monsieur ni-ni. Celui qui a préféré ne pas appeler à voter contre Marine Le Pen au deuxième tour de la présidentielle (cela lui a bien servi, il a ainsi récupéré des voix du Front National). Sur la quatrième circonscription, la triste réalité c’est que Bazin récolte 19,91% des inscrits. Cela signifie que 80,09% des inscrits n’ont pas voulu de lui ! Les bulletins nuls et blancs cumulés représentent 11,02% des votants. À Tomblaine ville, Bazin et la droite réactionnaire sont encore plus laminés, ils réalisent 11,41% des inscrits. Les bulletins nuls et blancs représentent 18,75% des votants.
Alors ni Bazin, ni Garcia ne doivent s’imaginer être grands.
La rue leur contestera rapidement une légitimité qu’ils n’ont pas.
Si on considère que lors du dernier scrutin uninominal auquel j’ai participé sur la ville de Tomblaine, j’avais réalisé 79,79% des suffrages avec une forte participation, on constate de façon évidente que la tricherie de Valérie Debord, qui a fait découper ma circonscription sur mesure par Sarkozy, a finalement été efficace. Cela a permis de me faire perdre les législatives mais elle a perdu les législatives en 2012 puis en 2017, tout comme elle était minoritaire sur la deuxième circonscription aux élections régionales. Elle continuera à parler, à paraître, mais elle n’a aucune crédibilité.
La République est en marche arrière et en plus elle marche sur la tête.