Agir pour vous et avec vous

Catégorie : A l’Assemblée Nationale (Page 6 de 102)

Ce matin, Hervé Féron est intervenu en Commission des Affaires Culturelles et de l’Éducation lors de l’audition de M. Denis Peschanski, historien, directeur de recherche au CNRS pour le programme « 13 novembre ». Ce programme de recherche pluridisciplinaire a pour objectif d’étudier la construction et l’évolution de la mémoire individuelle et collective après les attentats. L’historien cherche à comprendre pourquoi et comment « tout le monde se rappelle où il était le 13 novembre ». C’est à l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) que pendant 12 ans, 1 000 personnes seront interrogées dans le cadre de ce programme. 

 

***

« Merci Monsieur le Président.

Monsieur Peschanski, cher.e.s collègues,

Nous sommes à la fois heureux et curieux de découvrir votre ambitieux programme, dont l’objet et l’ampleur inédits sont véritablement fascinants. 1000 personnes, interrogées chacune quatre fois en 12 ans, le chantier est immense alors que plus de 2000 heures de vidéos ont déjà été collectées !

Comme vous le dites, « il n’y a pas un Bataclan mais 100 Bataclans, 100 personnes que l’on interviewe » : la mémoire n’est pas la même en fonction des personnes et le champ des « memory studies » qui s’ouvre à nous donne le tournis. Le choix est très novateur de « mettre l’humain au centre » en allant chercher l’information au cœur des émotions, des souvenirs intenses et des cauchemars. Comment transformer ces témoignages en données qui pourront ensuite être analysées par la communauté scientifique ? En d’autres termes, comment passer de l’émotion à la donnée ?

J’ai lu que vous aviez déjà travaillé dans le cadre d’un programme franco-américain il y a une dizaine d’années sur l’importance d’étudier et de tenir compte de l’évolution de la mémoire. Nous pouvons imaginer que c’était dans le cadre du 11 septembre, acte traumatique à l’« effet de sidération maximal » qui fait que chacun de nous se souvient là où il était ce jour. Quelles seront, selon vous, les différences entre le peuple français et le peuple américain dans leur appréhension ces événements traumatiques et leur capacité à se construire une mémoire collective, qui comme vous ne cessez de le rappeler évolue continuellement ?

Vous travaillez à partir de l’émotion, du sentiment, tout en installant votre réflexion dans un temps suffisamment long qui permet d’avoir le recul nécessaire à une analyse apaisée et source de véritables enseignements. Ne croyez-vous pas que les méthodes aujourd’hui pratiquées par certains médias et notamment les chaînes d’information en continu, où l’information circule beaucoup plus vite qu’avant et qui présentent certaines personnes comme des « experts » parfois à la va-vite, peuvent être dangereuses ? Selon vous, les recommandations du CSA relatives à la couverture audiovisuelle d’actes terroristes, rendues publiques fin octobre, seront-elles utiles ? Plus largement, quelles règles pourrions-nous imposer aux médias pour parer à ces dérives et notamment au phénomène de ressassement dont vous dites qu’il peut entretenir la pathologie du syndrome post-traumatique, et donc causer une véritable « maladie de la mémoire » ? 

Je retiens enfin de votre intervention et des informations que j’ai pu rassembler des éléments porteurs d’espoir : un an après les attentats du 13 novembre, on note le « nouveau contrat » passé avec les policiers, la solidarité, le fait que « la société tient le coup » avec même une baisse des actes antisémites et anti-musulmans… Car ce qui se joue est la défense de nos valeurs partagées, avec au premier rang celles de la Révolution française, et qu’une organisation comme l’Etat islamique veut nous faire abandonner. Un programme comme celui que vous menez est une forme d’engagement des scientifiques à leur manière pour défendre ces valeurs citoyennes, et le politique doit également y prendre sa part. 

Pour tout cela, nous vous remercions. »

Le Nouvel Obs se fait le relais d’un appel cosigné par Hervé Féron dans lequel 36 Députés demandent la fin de l’inaction à Alep et qu’un processus humanitaire de largage des aides (médicaments, nourritures et autres besoins de première nécessité) soit enclenché par la France. 

Cliquez sur ce LIEN pour accéder à l’article sur le Nouvel Obs et retrouvez le texte de l’appel ci-dessous : 

***

« M. le Président de la République,

M. le Ministre des Affaires étrangères,

Un million de Syriens, y compris 275 000 civils à Alep, sont piégées dans leur ville assiégée, en étau entre les bombes et la famine. La diplomatie a indubitablement échoué à arrêter et ne serait-ce même à enrayer les souffrances de ces familles. Notre pays a l’obligation morale de s’assurer qu’au minimum ces familles ne meurent pas de faim à l’approche de l’hiver, en enclenchant des opérations humanitaires, y compris des largages aériens, facilement réalisables.

Alep est à l’épicentre de la crise. Les régimes de Vladimir Poutine et Bachar El Assad avancent pour « exterminer » toutes celles et ceux qui n’ont pas déjà été tués lors de leurs précédentes campagnes de bombardements indiscriminés.

Ces dix derniers jours, tous les hôpitaux, y compris le dernier hôpital pour enfants, ont mis hors service par ces bombes. Des centres appartenant aux volontaires héroïques des Casques Blancs ont également été détruits. La dernière opération d’aide date d’il y a 3 mois et les agents médicaux estiment qu’il nous reste moins de 10 jours avant que la population ne se trouve à court de nourriture.

Avec notre armée de l’air déjà opérationnelle dans le ciel syrien, nous vous appelons à autoriser de toute urgence les largages aériens de l’aide aux populations civiles assiégées. Il n’est tout simplement pas acceptable qu’au cours de la plus grande opération de secours de l’ONU de l’histoire, et devant les caméras du monde entier, des centaines de milliers d’enfants soient confrontés à la mort la plus lente et cruelle, parce que nous ne pouvons pas les atteindre avec de la nourriture et du matériel médical.  

Les largages aériens d’aide ne sont certes qu’un dernier recours, mais qui peut aujourd’hui prétendre que nous n’avons pas atteint cette extrémité ? Le gouvernement syrien refuse toutes les demandes d’accès aux agences onusiennes tout en gazant sa population civile.

Notre pays a des partenaires fiables sur le terrain à Alep et dans d’autres villes assiégées, comme les Casques Blancs, qui se tiennent prêts à coordonner la distribution des largages aériens, si seulement nous avons le courage de les engager.

Le temps des excuses est fini. »

***

 

Le Nouvel Obs se fait le relais d’un appel cosigné par Hervé Féron dans lequel 36 Députés demandent la fin de l’inaction à Alep et qu’un processus humanitaire de largage des aides (médicaments, nourritures et autres besoins de première nécessité) soit enclenché par la France. 

Cliquez sur ce LIEN pour accéder à l’article sur le Nouvel Obs et retrouvez le texte de l’appel ci-dessous : 

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« M. le Président de la République,

M. le Ministre des Affaires étrangères,

Un million de Syriens, y compris 275 000 civils à Alep, sont piégées dans leur ville assiégée, en étau entre les bombes et la famine. La diplomatie a indubitablement échoué à arrêter et ne serait-ce même à enrayer les souffrances de ces familles. Notre pays a l’obligation morale de s’assurer qu’au minimum ces familles ne meurent pas de faim à l’approche de l’hiver, en enclenchant des opérations humanitaires, y compris des largages aériens, facilement réalisables.

Alep est à l’épicentre de la crise. Les régimes de Vladimir Poutine et Bachar El Assad avancent pour « exterminer » toutes celles et ceux qui n’ont pas déjà été tués lors de leurs précédentes campagnes de bombardements indiscriminés.

Ces dix derniers jours, tous les hôpitaux, y compris le dernier hôpital pour enfants, ont mis hors service par ces bombes. Des centres appartenant aux volontaires héroïques des Casques Blancs ont également été détruits. La dernière opération d’aide date d’il y a 3 mois et les agents médicaux estiment qu’il nous reste moins de 10 jours avant que la population ne se trouve à court de nourriture.

Avec notre armée de l’air déjà opérationnelle dans le ciel syrien, nous vous appelons à autoriser de toute urgence les largages aériens de l’aide aux populations civiles assiégées. Il n’est tout simplement pas acceptable qu’au cours de la plus grande opération de secours de l’ONU de l’histoire, et devant les caméras du monde entier, des centaines de milliers d’enfants soient confrontés à la mort la plus lente et cruelle, parce que nous ne pouvons pas les atteindre avec de la nourriture et du matériel médical.  

Les largages aériens d’aide ne sont certes qu’un dernier recours, mais qui peut aujourd’hui prétendre que nous n’avons pas atteint cette extrémité ? Le gouvernement syrien refuse toutes les demandes d’accès aux agences onusiennes tout en gazant sa population civile.

Notre pays a des partenaires fiables sur le terrain à Alep et dans d’autres villes assiégées, comme les Casques Blancs, qui se tiennent prêts à coordonner la distribution des largages aériens, si seulement nous avons le courage de les engager.

Le temps des excuses est fini. »

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La Proposition de Résolution « prise en charge de l’autisme » portée par le député Les Républicains Daniel Fasquelle a été rejetée vers 13h30 à l’Assemblée nationale.

La Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Ségolène Neuville, a fait une intervention très animée, critiquant fortement le texte. Selon elle, le plus grave dans ce texte est la volonté de « supprimer la liberté de prescription des médecins », avec une « répression pénale de tous les professionnels de santé qui ne respecteraient pas les recommandations de bonnes pratiques » de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle a également indiqué que ce texte n’avait « pas lieu d’être » car l’article R4127-8 du code de la santé publique prévoit déjà l’obligation pour les médecins de respecter les « données acquises de la science » (termes rajoutés par un décret du 7 mai 2012).

Du côté des députés, Philippe Cordery, responsable SER sur la PPR, a quant à lui dénoncé une « résolution qui divise et stigmatise », le député Stéphane Travert a parlé de la nécessité de « privilégier une approche constructive et apaisée » et Gérard Sebaoun mis en garde contre  un texte « arbitraire ».

La droite était aussi divisée et Nicolas Dhuicq (LR) a lui-même jugé cette proposition de résolution « dépassée et dangereuse ».

La Proposition de Résolution « prise en charge de l’autisme » portée par le député Les Républicains Daniel Fasquelle a été rejetée vers 13h30 à l’Assemblée nationale.

La Secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Ségolène Neuville, a fait une intervention très animée, critiquant fortement le texte. Selon elle, le plus grave dans ce texte est la volonté de « supprimer la liberté de prescription des médecins », avec une « répression pénale de tous les professionnels de santé qui ne respecteraient pas les recommandations de bonnes pratiques » de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle a également indiqué que ce texte n’avait « pas lieu d’être » car l’article R4127-8 du code de la santé publique prévoit déjà l’obligation pour les médecins de respecter les « données acquises de la science » (termes rajoutés par un décret du 7 mai 2012).

Du côté des députés, Philippe Cordery, responsable SER sur la PPR, a quant à lui dénoncé une « résolution qui divise et stigmatise », le député Stéphane Travert a parlé de la nécessité de « privilégier une approche constructive et apaisée » et Gérard Sebaoun mis en garde contre  un texte « arbitraire ».

La droite était aussi divisée et Nicolas Dhuicq (LR) a lui-même jugé cette proposition de résolution « dépassée et dangereuse ».

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