Lors du débat qui l’opposait à Manuel Valls, Benoît Hamon a choisi de consacrer sa carte blanche à la culture, un secteur dans lequel l’attente est forte, non seulement parce que la culture fut peu présente lors des différentes primaires, mais encore parce qu’il sait pouvoir compter sur de nombreux soutiens. Si certains peuvent y voir un calcul électoral, Profession Spectacle ne boude cependant pas le plaisir de voir un candidat offrir de son temps (compté) sur un sujet essentiel.
Ne nous mentons pas : le secteur culturel est fortement ancré à gauche. Il le manifeste massivement lors de nombreuses élections, non seulement par le soutien affiché d’artistes connus, mais encore sur les réseaux sociaux. Il faut dire que la politique menée par François Mitterrand et son ministre Jack Lang n’a jamais eu d’équivalent en France. Seul André Malraux, de par son passé de résistant et pour sa vision culturelle lorsqu’il a fondé le ministère, trouve grâce parmi les personnalités de droite aux yeux des artistes du spectacle vivant.
Des droits d’auteur de nouveau sur le tapis
Alors, que Benoît Hamon consacre sa carte blanche à la culture, voilà qui réjouit les quelque 200 000 intermittents qui cotisent au régime – pour seulement la moitié qui touche effectivement le chômage. Évidemment, la question qui revient dans sa bouche est proche de celle qui a récemment fait l’objet d’une loi européenne, comme l’a rappelé Jean-Marie Cavada lors d’une soirée privée à laquelle participait Profession Spectacle.
Le candidat de la primaire socialiste a ainsi rappelé son soutien à l’entrepreneuriat culturel en affirmant l’importance de « se pencher sur la question de la rémunération des auteurs, en créant un statut des artistes pour que ceux qui créent et innovent puissent voir leur création rémunérée ». Et Benoît Hamon de rappeler au passage : « On a eu un quinquennat contrasté dans ce domaine. Aujourd’hui, l’essentiel des crédits se concentre en Île-de-France ». Il sera évidemment nécessaire qu’il développe davantage ce point à l’avenir, notamment en le confrontant à ladite loi européenne pour voir dans quelle mesure c’est possible.
Plus encore, nous nous réjouissons qu’un homme politique fasse de la culture – droit fondamental de toute personne humaine – un enjeu de sa campagne. Nous le disons et le répétons à Profession Spectacle : les droits culturels sont une urgence. Nous en avons fait un des fers de lance de notre vision.
Un quinquennat plus que « contrasté » !
Car il ne s’agit pas seulement d’énoncer des mesures politiques – tous les candidats le font, ou presque, ne serait-ce que pour appliquer leur vernis -, il est impératif de bâtir une nouvelle vision de la culture, qui parte des personnes, qui s’ancre dans notre histoire, qui ait le souci de la transmission à nos enfants.
À ce titre, le bilan de François Hollande, fait de mesures à la petite semaine et de beaucoup d’esbroufe, est triste, et pas seulement « contrasté », comme le dit le candidat Hamon. Il n’y a pas eu, ou si peu, de vision. Tout n’est certainement pas à rejeter dans le quinquennat culturel de M. Hollande, mais enfin, pour paraphraser Cyrano : « Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! On pouvait [faire]… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme » !
Une vision culturelle en politique… enfin ?
Alors, écoutons M. Hamon : « C’est moins une mesure concrète, qu’un vœu. Dans le domaine des politiques culturelles, il y a un enjeu fondamental à permettre l’accès à des biens et des services culturels. La gauche, la République doit faire beaucoup plus. Il faut aller au-delà en matière d’ambitions de politiques culturelles. »
Certes, ce n’est pas encore une vision : les termes ne sont pas en place, les distinctions ne sont pas faites. Le concept de la démocratisation – cette prétention du pouvoir à condescendre – a encore de beaux jours devant lui. Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir : avec un peu de travail, en faisant sien le principe de subsidiarité qui consiste à partir de la personne humaine et non de l’État, Benoît Hamon devrait bientôt pouvoir construire une nouvelle politique culturelle, basée sur les droits des Français. Belle perspective…
61% des Français sont-ils vraiment opposés au revenu universel de Benoît Hamon ?
Par Valentin Graff — 24 janvier 2017 à 19:13
Benoît Hamon dans le Doubs, ici dans sa voiture, le 12 décembre 2016. Photo Marc Chaumeil pour Libération
Sur la base d'un sondage mal interprété, on lit que la mesure phare du député des Yvelines était majoritairement désavouée par les citoyens. En fait, on n'en sait rien.
Benoît Hamon n’a pas attendu d’être au second tour de l’élection primaire de gauche pour voir son revenu universel d’existence vilipendé. La mesure a été attaquée de toute part lors des débats d’avant-premier tour, et Manuel Valls en a clairement fait l’un des points clés de l’affrontement d’entre-deux-tours.
Lundi, deux sites, le Point et l’Express, reprenaient une dépêche de l'AFP pour estimer que «plus de 60% des Français se montrent hostiles à cette mesure phare du programme de Benoît Hamon»(l’Express) et que, «selon un sondage, 61% des Français sont défavorables à ce qui représente l’une des mesures phares de Benoît Hamon»(le Point).
Ce que manquent de préciser ces deux médias (et l'AFP), c’est que la proposition de Benoît Hamon ne correspond pas à la question posée par le sondage Harris Interactive commandé par LCP cité : les personnes interrogées devaient, en effet, dire à quel point elles étaient favorables (ou non) au fait d’«instaurer un revenu universel de base, qui serait versé à tous les Français de la naissance à la mort».
Or, le revenu universel d’existence de Benoît Hamon n’a jamais concerné les mineurs, même si son champ d’application doit être progressivement élargi (d’un RSA étendu à tous les 18-25 ans, dans un premier temps, à une allocation pour tous les Français de plus de 18 ans, au terme du processus). Il doit être «versé toute la vie de 18 ans jusqu’à la mort», selon un document de la campagne du candidat.
C'est donc le sondeur, Harris Interactive, qui brouille les pistes en posant une question qui n'est pas celle du débat actuel. Loin de mesurer l’adhésion des Français à la proposition précise du député des Yvelines, il montre qu’ils ne sont pas très chauds pour verser un revenu de base à tout le monde, y compris aux enfants (et à leur capricieux neveu qui vient de souffler ses 4 bougies).
Hervé Féron, député de Meurthe-et-Moselle et proche de longue date de Benoît Hamon, explique à Désintox : «[Il] n’a jamais proposé de revenu à la naissance pour la simple et bonne raison que ce serait absurde et inconscient. Il s’agit bien évidemment d’un revenu à partir de 18 ans, pour les personnes majeures. La question du sondage a donc été mal posée et le résultat n’a rien d’étonnant.»
En France, seuls les écolos (Yannick Jadot, le candidat désigné par la primaire EE-LV, et son adversaire malheureuse Michèle Rivasi) et le député LR des Français de l’étranger Frédéric Lefebvre proposent un tel revenu dès la naissance, avec un montant souvent moins important avant 18 ans qu’après. C’est donc leur idée qu’Harris pourrait avoir testée, si on tient absolument à faire le lien avec un homme ou un mouvement politique.
En matière d’enquête d’opinion, la formulation de la question joue un rôle prépondérant, comme ici concernant l’expulsion de Roms, ou en matière de durée du travail. Comment savoir quelle proportion des sondés approuve aujourd’hui l’idée d’un revenu universel à partir de 18 ans, comme le propose Benoît Hamon ? Ce sondage ne le permet pas. Et les précédents sont fluctuants. En novembre, avant les débats de la primaire, les Français voyaient le revenu universel d’un mauvais œil. Quelques mois plus tôt, en mai, ils l’approuvaient à une légère majorité.
Hier soir, une interview d'Hervé Féron a été diffusée sur France 3 Lorraine, en tant que "soutien de la première heure" de Benoît Hamon il réitère et explique ce choix :
Hervé Féron était présent à Paris lors de ce deuxième débat des Primaires. Débat d'un très bon niveau. Contrairement à ce que les journalistes aimeraient, la relation entre les candidats reste digne et respectueuse. Les propositions sont diverses, mais ça n'est que dans le débat que le rassemblement des forces de Gauche pourra s'organiser.
Pour les Primaires de la Gauche, n'oubliez pas d'aller voter les dimanches 22 et 29 janvier :
Tous les bureaux de vote seront ouverts en continu de 9h à 19h. Le bureau de vote de Tomblaine est situé à la salle des fêtes, Boulevard Henri Barbusse. Celui de Laneuveville est au 16 rue Pierre Crémel, 54 410 - Laneuveville-devant-Nancy et celui de Buissoncourt est à la salle des fêtes, rue Haute, 54 110 - Buissoncourt.
Veuillez trouver, ci-dessous, la carte des bureaux de vote de Nancy :
Aujourd'hui en France, il existe un délai de prescription concernant les violences faites aux enfants : tortures physiques et/ou psychologiques, viols, violences incestueuses. Nous ne pouvons plus tolérer que des faits d’une gravité insupportable ayant des conséquences sur la vie entière des victimes puissent être prescrits et que donc, les coupables puissent ne jamais avoir à répondre de leurs actes.
On ne peut pas décider de quand une victime est prête à parler, à entamer une action en justice, c’est-à-dire devoir revenir sur les faits, dans leurs moindres détails, et replonger dans la douleur. Parce que les victimes sont cassées psychologiquement et qu’il faut des années pour parvenir à se reconstruire, des années pour trouver la force de parler, la force d’affronter le déni des autres (familles, entourage), voire même des années pour être capable de ne pas juste s’effondrer en larmes ou avoir envie de hurler : « NON ». Parler d'abord, prendre conscience ensuite, et envisager un jour de porter plainte : des étapes différentes qui prennent du temps.
J’ai mis bien plus de 20 ans pour être prête à parler vraiment. Des années de souffrance, de solitude, de peurs, de cauchemars, de séquelles… Une partie de ma vie foutue en l’air. Trop de temps, estime la justice, pour pouvoir traîner mon bourreau devant un tribunal. Comme pour des milliers de victimes. Aujourd'hui celui qui a brisé mon enfance, mon adolescence et une partie de ma vie est mort. C'était un monstre, mais sans condamnation, il s'est éteint en laissant le doute dans l'esprit de ses proches, il est mort sans jamais avoir eu le courage et la décence de reconnaître les faits. Ce n'est pas juste.
On est prêt à parler et à aller en justice quand on est assez entouré, soutenu, compris, aimé. Quand on a enfin trouvé la force en soi de ne plus courber l’échine, quand on a enfin compris que nous sommes les victimes et que ce n’est pas à nous d’avoir honte. On est prêt à parler quand on a enfin pu comprendre ce qui nous est arrivé et que nous n’avons pas à nous taire pour protéger une réputation familiale, sauvegarder des apparences répugnantes ou par crainte d'être accusé de mentir. Quand on a compris que ce qu'on nous a fait est à la fois impardonnable et surtout condamnable.
Je vous demande donc de soutenir cette pétition pour que ces faits ne puissent plus être prescrits, pour donner le temps aux victimes de parler.
Parce qu'à chaque instant des enfants subissent des traitements inhumains et qu'ils vont devoir vivre avec, grandir avec, se construire dans la douleur et le manque. Un jour, ces enfants trouveront la force de dénoncer, et voudront que la justice leur soit rendue. Mais ce jour là, on leur dira qu'il est trop tard. Et ce n'est pas juste. Dans la lutte contre les violences sur les enfants, il y a aussi ça : la prise en compte de la parole des victimes qui ne doit plus se heurter au délai de prescription...
Les bourreaux doivent savoir que, tôt ou tard, ils devront répondre de leurs actes. Ils ne doivent jamais pouvoir vivre en paix. Nous devons faire en sorte que chaque victime puisse avoir une chance d’être reconnue et que les bourreaux soient condamnés comme il se doit. Car la prescription est aussi un message insidieux : « finalement, ce n’est pas si grave »… « Finalement, on s’en remet ». Non, on ne s’en remet pas, on vit avec, plus ou moins bien, on souffre à vie. Parfois on garde en plus des séquelles psychologiques des séquelles physiques qui parasitent notre quotidien.
On doit vivre à perpétuité avec ce qu'on nous a fait, pourquoi alors devrait-il exister un délai à respecter pour porter plainte ? Il est temps que ces violences soient considérées comme ce qu’elles sont et que leurs auteurs soient condamnés peu importe le nombre d'années écoulées.
L'actualité des actes pédophiles qui auraient été commis au sein de l'église à Lyon me poussent aujourd'hui à m'associer au combat de l'association "La parole Libérée" qui soutient les victimes dans ce dossier, car il devient de plus en plus évident que les victimes sont bien plus nombreuses que l'on est en mesure de l'imaginer. Parce que cette association et moi même nous souhaitons que ces crimes soient enfin reconnus pour leur extrême gravité, que leurs conséquences soient connues.
Il est temps de dénoncer ce délai de prescription qui minimise les conséquences des viols sur mineurs, des violences incestueuses qui font des dégâts irréversibles sur la santé, la vie sociale et familiale des victimes!
Ainsi, pourrons-nous protéger nos enfants des prédateurs en faisant clairement comprendre que ces actes seront punis un jour où l'autre.
Nous avons appris aujourd’hui le décès de François Chérèque. J’avais beaucoup d’affection et de respect pour ce militant syndicaliste, pour son histoire personnelle, pour son action et ses valeurs et j’adresse à sa famille et à son père, que j’apprécie particulièrement, mes sincères condoléances.
Fils de Jacques Chérèque, ancien Ministre avec qui j’ai été Conseiller Général de Meurthe-et-Moselle, François Chérèque a joué un rôle majeur et louable en tant que Secrétaire Général de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) de 2002 à 2012 et en faveur des acquis sociaux. Il fut notamment un des acteurs majeurs de la lutte contre la réforme des retraites de 2010. Il faut aussi saluer son engagement et son action en tant que Président de l’Agence du Service Civique à partir de 2013, où il a travaillé avec passion et efficacité pour une plus grande ouverture et une meilleure reconnaissance de ce service citoyen.
Des évènements très graves ont eu lieu au stade Saint Symphorien à Metz lors du Match de foot Metz-Lyon. Tout le monde crie au scandale, mais j’ai vraiment envie de réagir pour dire qu’il y a un vrai problème d’irresponsabilité collective. Depuis très longtemps dans les stades, la délinquance est organisée, s’est structurée. Et quand je dis la délinquance, ce sont des incivilités, des insultes, du racisme, des agressions, ... Je ne veux pas accabler le club du FC Metz mais par contre une partie de son public est malheureusement coutumier de ces faits. Il ne faut pas s’étonner, il n’y a rien de nouveau.
J’étais présent lors du match Metz-Nancy l’année dernière et j’avais, sur ce même site, écrit mon indignation. Lorsqu’après s’être échauffés sur le terrain les joueurs de Metz et de Nancy sont rentrés vers le vestiaire, une fusée a été tirée en direction d’un joueur de Nancy qui s’était attardé à l’échauffement et les services chargés d’arroser la pelouse ont déclenché le système d’arrosage sur ce dernier joueur avant qu’il n‘ait quitté la pelouse. De part et d’autres derrière les buts, c’était des chants guerriers, haineux, des banderoles incitant à la haine et, autour de moi, je voyais des gens qui dans la semaine pourraient être de braves pères de famille, sereins et qui se libéraient en hurlant des insanités contre les nancéiens. On n’a peut-être pas mieux parfois derrière les buts de Nancy mais, de toute manière, il faut arrêter tout cela et très vite.
Samedi, des soi-disant supporters Messins ont volontairement tiré sur le gardien lyonnais avec des artifices qui peuvent tuer ou blesser grièvement. Alors que le gardien lyonnais était à terre et que le médecin était en train de le soigner, ils ont recommencé en les visant précisément. C’est inadmissible, ce sont des délits graves. C’est gens-là doivent être interdits définitivement de stade. Il faut en appeler à la responsabilité collective. Ne supportez plus qu’autour de vous le moindre spectateur hurle la moindre insulte à l’égard des joueurs ou de l’arbitre ! Le football doit redevenir un sport noble et on ne peut être un citoyen responsable à l’extérieur du stade et se comporter comme une bête immonde sous prétexte qu’on appartient à un Kop.
Dans le contexte que nous vivons sur fond de terreur organisée, récupérer par les plus rétrogrades qui veulent du sécuritaire à tout crin, tout cela est très grave. Le Sport est beau, il doit nous permettre de transmettre de belles valeurs à nos enfants, que ceux qui n’en sont pas soient couverts de honte. J’ai regardé le match Nancy-Metz à la télévision, j’étais scandalisé par ce commentateur qui se permettait de juger Monsieur le Préfet de Meurthe-et-Moselle parce qu’il avait pris des mesures de sécurité pour interdire l’accès au stade des supporters messins. Mais qui est-il ce commentateur, au nom de qui peut-il dire des choses comme cela et se poser en juge ? En se permettant ce genre de remarque il se place au niveau des irresponsables, nous avons toutes et tous à construire la fraternité et à faire société ensemble.
Hervé Féron est intervenu ce midi au journal de France 3 Régions afin de présenter sa Proposition de Loi permettant l'organisation d'Obsèques laïques :
Retrouvez Hervé Féron, présentant sa Proposition de Loi, permettant l'organisation d'Obsèques Laïques, au journal de France 3 Régions à 12h et 19h et dans le journal de France Inter à 13h.
- Lundi, participation aux États Généraux du développement avec les acteurs de la filière musicale à l'Assemblée Nationale, Hervé Féron est invité à la table ronde à évoquer les 20 propositions pour la Culture qu'il a faites en tant que Rapporteur du Budget de la Culture pour le Projet de Loi de Finances 2017.
- Lundi soir, réunion avec Benoit Hamon.
- Mardi, intervention dans l'hémicycle, dans la Discussion Générale sur la Résolution "Justice pour les victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871".
- Mercredi midi en duplex de Paris, Hervé Féron sera invité de France 3 à propos de la Proposition de Loi qu'il a déposée visant à permettre l'organisation d'obsèques laïques.
- Mercredi après-midi et soir, Hervé Féron défendra cette même Proposition de Loi, dont il est le Rapporteur, dans l'hémicycle.
- Jeudi 18h : inauguration de la rue Cécile Brunschvicg (Sous secrétaire d'État dans le gouvernement du Front Populaire de Léon Blum).
- Jeudi 18h30 : "1936, l'héritage Tomblainois" à l'Espace Jean Jaurès à Tomblaine, un évènement, venez nombreux, ce moment pour la mémoire collective est ouvert à tout le monde.
- Vendredi 20h30, Espace Jean Jaurès, soirée pour les personnes âgées de toutes origines.
- Samedi 20h, à Tomblaine la fête de la Rose prend chaque année la forme d'une "choucroute du PS". Ce rendez-vous traditionnel réunira cette année encore de nombreux socialistes et sympathisants.
La presse régionale évoque aujourd'hui la crainte de voir supprimer 103 postes à la Société Générale sur Nancy. C'est un sujet encore bien plus grave que cela puisque cette grande banque va supprimer 2500 emplois en France à l'horizon 2020, soit plus d'un emploi par jour dans les 4 ans qui viennent. C'est bien que la presse s'empare de ce sujet aujourd'hui, ça aurait peut-être été mieux si elle avait repris le communiqué de presse que j'avais transmis en avril 2016. Régulièrement il se passe que je travaille en tant que député mais la presse ne relaie rien de mon action, j'avais même été jusqu'à alerter le 1er Ministre. Je vous invite à lire l'article que j'avais d'ailleurs posté sur ce site le 7 avril 2016 :
Le 5 août 2015 la Direction de la Société Générale avait annoncé un plan d'économie de 850 Millions d'euros sur 2 ans. En supprimant une agence sur cinq à l'horizon 2020 et 2550 postes, puis dans une deuxième étape en supprimant les services administratifs : les pôles services clients. Parmi ces fermetures, Nancy. Un petit rappel, la Société Générale a fait 25,6 Milliards d'euros de produits nets bancaires en 2015, un résultat net de 4 Milliards d'euros, les dividendes versées aux actionnaires en 2016 sur le résultat 2015 sont de 1,612 Milliards d'euros ! La Société Générale a bénéficié de 38 Millions d'euros de CICE, et l'actualité récente a démontré qu'elle est présente dans les paradis fiscaux. Lors de sa visite à Nancy, mercredi prochain, Benoît Hamon rencontrera les délégués syndicaux de la Socité Générale.
La semaine dernière, j’alertais le Premier Ministre au sujet des dérives de la Société Générale. En effet, j’ai tenu à mettre en évidence les pratiques scandaleuses de cette entreprise bancaire qui, très peu gênée par les contradictions, profite de l’argent public tout en détruisant des emplois et favorisant l’évasion fiscale. En effet, malgré les 38 millions d’euros de subventions reçues au titre du crédit compétitivité emploi (CICE), elle annonçait des suppressions de postes massives. Avec cette stratégie, qui prévoit d’ici 2020 la fermeture de 400 agences et de 6 centres administratifs, la fermeture du centre de Nancy et la suppression de ses 114 emplois aura des conséquences sociales désastreuses pour les salariés et leurs familles, ainsi que pour l’attractivité économique du territoire. Etonnamment, cette politique drastique de réduction des coûts, en ce qui concerne le personnel, n’a pas empêché la banque de distribuer cette année 1612 millions d’euros à ses actionnaires.
Le manque de déontologie de cette entreprise a déjà été mis en évidence au cours des dernières années, à de nombreuses reprises au gré de différents scandales suscités par l’affaire Kerviel. Dans cette affaire, cette vertueuse entreprise nie systématiquement toute responsabilité dans ses erreurs, préférant imputer tous ses déboires à la faute d’un seul homme. Aujourd’hui, la mauvaise foi qui règne au sein de l’exécutif de cette banque prend un sens nouveau, au regard des révélations faites dans le cadre de l’affaire dite « Panama Papers ». Basée sur la fuite de documents confidentiels issus de la firme panaméenne Mossack Fonseca, celle-ci met à jour un vaste système de fraude fiscale qui a permis, via cette firme, la création de sociétés offshores dédiées à l’évasion fiscale ou au blanchiment d’argent.
Au cœur du vaste système frauduleux impliquant la firme Mosssack Fonseca, il semblerait que la Société Générale ait créé, pour le compte de ses clients fortunés, 979 sociétés offshores. Cette performance place ainsi la banque française dans les principaux clients de la firme panaméenne. Cette nouvelle affaire vient, une fois de plus, mettre en lumière les pratiques occultes de cette entreprise.
Ainsi, outre le fait de profiter de subventions publiques en détruisant des emplois sans que cela ne pose le moindre problème de conscience, la banque française se livre à des pratiques frauduleuses, entre optimisation et évasion fiscale. Les révélations de l’affaire « Panama Papers » viennent ainsi appuyer et renforcer les conclusions de trois ONG (CCFD-Terre Solidaire, Oxfam France et Secours Catholique-Caritas France, en partenariat avec la Plateforme Paradis fiscaux et judiciaires), qui ont déjà mis en lumière les activités lucratives de la banque au sein des paradis fiscaux, et dont je me suis fait l’écho auprès du premier ministre.
Exemptes de remords, des entreprises comme la Société générale font preuve d’une curieuse forme de moralité, qui varie et s’adapte en fonction des clients et des profits. Ainsi, ne voient-elles pas la contradiction qu’il y à profiter de subventions publiques, tout en favorisant l’évasion et l’escamotage fiscal vers l’étranger des comptes de leurs clients les plus fortunés. Cette affaire démontre bien une fois de plus l’opacité du système bancaire et le cynisme de certaines entreprises qui, dans un total mépris des règles du jeu, ne sont pas vraiment gênées lorsqu’il s’agit de confisquer les richesses et détruire les emplois.