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"Débat sur l'Ecole : halte aux (im)postures !" - Tribune de Najat Vallaud-Belkacem

"Débat sur l'Ecole : halte aux (im)postures !", une tribune de Najat Vallaud-Belkacem publiée dans Le Monde (accessible ici : http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/17/najat-vallaud-belkacem-la-reforme-de-l-orthographe-n-existe-pas_4867148_3232.html) et en intégralité ci-dessous :

"Au cours de ces derniers jours, pas moins de trois anciens Ministres de l’Éducation Nationale et un ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur ont créé et alimenté une polémique absurde à propos d’une réforme de l’orthographe qui n’existe pas. Plus grave, ils ont sciemment induit en erreur les médias et l’opinion publique en assimilant cette réforme imaginaire à la réforme, bien réelle celle-ci, qui concerne le collège et plus largement, toute l’École de la République. Ce malheureux épisode de la vie politique, énième tartufferie comme nous en connaissons beaucoup trop ces temps-ci, ne serait d’aucune importance s’il n’occultait pas, une fois de plus, un débat essentiel pour l’avenir de notre pays, mais aussi pour la défense de nos valeurs républicaines: l’éducation de nos enfants.

Un tel débat devrait être sérieux, responsable et constructif car c’est un débat auquel tous les Français ont droit. Un débat honnête, aussi, car chacun a le droit en démocratie d’avoir accès aux véritables enjeux d’une réforme aussi importante, et de pouvoir juger sereinement, et librement, de ce que leurs gouvernements successifs ont fait, ou n’ont pas fait.

Parce qu’ils ont été Ministres de l’Éducation Nationale ou de l’Enseignement Supérieur, François Fillon, Luc Chatel, François Bayrou ou Laurent Wauquiez ont trahi ces exigences élémentaires du débat public dans une démocratie telle que je la conçois. Une trahison d’autant plus regrettable pour la qualité du débat politique qu’ils portent, avec quelques autres, une très lourde responsabilité dans les difficultés que traverse l’École aujourd’hui, et que nous nous attachons à refonder depuis 3 ans en tenant, les uns après les autres, les engagements du Président de la République sur la priorité à la jeunesse. C’est parce que j’ai toujours considéré que l’École ne devait pas être l’otage de combats partisans que j’appelle celles et ceux qui, de bonne volonté, veulent faire avancer notre pays, à accepter enfin la responsabilité du débat. Conviction contre conviction, bilan contre bilan, projet contre projet.

Je m’adresse, en l’occurrence, à celles et ceux qui sont en train d’instruire un procès contre une École de la République qu’ils ont saccagée avec un acharnement consternant durant plus d’une décennie: halte à l’imposture !

Vous qui, entre 2002 et 2012, avez choisi de démolir les dispositifs d’aide aux élèves les plus fragiles, de ne plus recruter d’enseignants y compris de lettres classiques ou d’allemand, de ne plus former les professeurs, de concentrer tous les moyens en direction de ceux qui en avaient le moins besoin, de renoncer à toute modernisation pédagogique dans l’acquisition des connaissances fondamentales, dont la maîtrise de la langue française, n’avez-vous rien de mieux à dire au pays que votre soudaine et opportune indignation contre une évolution orthographique décidée il y a plus de 25 ans, sans jamais l’avoir contestée lorsque vous étiez aux responsabilités ? De qui vous moquez-vous ?

Parlons plutôt, Messieurs, de la priorité que ce gouvernement accorde à l’éducation avec 60 000 postes d’enseignants, parlons des 9 000 postes en primaire déjà créés, des 25 000 places pour scolariser les enfants de moins de 3 ans, des nouveaux programmes de la maternelle au collège afin d’assurer à tous l’acquisition des fondamentaux, quelque soit le milieu social d’origine. Parlons de la formation des enseignants, de l’évaluation des savoirs et des compétences en CE2, de la nouvelle organisation du collège avec plus d’autonomie et d’accompagnement personnalisé des élèves. Parlons du plan numérique de plus d’un milliard d’euros pour faire entrer l’École dans la modernité, et préparer les jeunes Français aux emplois de demain. Parlons de la nouvelle éducation prioritaire pour une école plus juste qui réhabilite enfin le mérite républicain et l’excellence pour tous, partout sur le territoire national. Parlons de la réalité des réformes que nous menons, qui concernent des millions d’élèves, de professeurs et de parents, mais aussi de la société tout entière qui attend de la nouvelle génération qu’elle soit bien formée, intelligente, diverse, adaptée au monde de demain.

Parlons, aussi, de ce que vous faites, aujourd’hui, dans les Mairies, les Départements et les Régions dont vous avez la responsabilité pour les Écoles, les Collèges et les Lycées. Car sur le terrain, il n’est plus question d’accents circonflexes et de tirets, mais d’écoles délabrées, d’argent public gaspillé dans quelques portiques de sécurité imprudemment promis en campagne électorale, de disparition des bourses départementales aux collégiens ou de l’aide aux transports scolaires pour les familles… Auriez-vous peur d’en débattre ? Alors, parlons de nos réformes, parlons des vôtres, et d’un vrai projet d’avenir pour l’École de la République. J’y suis prête."

Najat Vallaud-Belkacem,
Ministre de l’Éducation Nationale,
de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Hugo F. à l'Olympia

Alors que le clip d'Hugo F. sur youtube "le dernier qui sortira" vient de passer les 190 000 vues, il était hier soir sur la scène de l'Olympia dans le cadre d'un gala pour la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Enorme soirée dans cette salle mythique de l'Olympia qui était pleine à craquer, et du beau monde. On a vu dans les loges Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, la présidente de l'association contre la maladie d'Alzheimer Véronique (de Véronique et Davina), Nicolas Sarkozy. Dans la salle il y avait Bernadette Chirac, Nicoletta, ... Et sur scène se sont succédé Sandrine Kiberlain, Vincent Delerm, Brigitte, Maxime le Forestier, Alain Souchon, Laurent Voulzy, Pierre Souchon, Oldelaf, Carla Bruni et Hugo F. En fin de soirée, ils ont repris deux chansons tous ensemble. Un grand moment.

Hugo F. avec Laurent Voulzy

Avec Alain Souchon et Pierre Souchon

Avec Sandrine Kiberlain

Un tweet de Paris Match

Hugo F sur France 3 ce soir

Ne manquez pas ce soir vendredi 12 après la météo qui suivra le journal régional vers 19h15, un reportage consacré à Hugo F.
Retrouvez Hugo F. sur youtube "le dernier qui sortira".
Hugo F. sera à l'Olympia lundi soir, il partagera la scène avec Brigitte, Maxime le Forestier, Alain Souchon et Laurent Voulzy, Carla Bruni, Vincent Delerm, ...

Hugo F à la Une du supplément du Républicain Lorrain

Hugo F fait aujourd'hui la Une du supplément du Républicain Lorrain ! Pour une lecture facilitée de l'article, retrouvez-le en ligne ici : http://www.republicain-lorrain.fr/week-end/2016/02/12/hugo-f-du-bataclan-a-l-olympia  

Sport national

Le sport national pour les journalistes en mal d’inspiration et pour les sites internet populistes consiste à bouffer de l’élu. Comme s’il n’était pas suffisamment compliqué de redonner de la confiance aux Français. Parce que la seule chose qui compte, c’est l’intérêt général, les commentaires consistent à faire croire aux Français que leurs élus sont des fainéants, des menteurs, des voleurs. Aussi, à l’occasion du vote sur la réforme constitutionnelle, nombre d’articles, de commentaires ont concouru à fliquer les élus. Dans quel monde vit-on ? Qui sont ces pseudo-citoyens, ces pseudo-journalistes qui se permettent, sans savoir de quoi ils parlent, de telles affirmations ?

Le travail à l’Assemblée nationale est organisé de la façon suivante : chacun s’entendra sur le fait qu’il serait stupide d’imaginer que l’on peut organiser une discussion dans de bonnes discussions sur quelque thème que ce soit à 577. Par conséquent, pour la plupart des débats, cela se passe de la façon suivante : avant que le texte arrive dans l’hémicycle, les élus travaillent beaucoup en commissions pour instruire ce dossier, pour l’enrichir, le transformer, l’amender. Les députés sont organisés en groupes politiques. Cela signifie qu’à l’intérieur des groupes, il y a des discussions toujours en amont de la discussion dans l’hémicycle, et qu’un certain nombre de députés du groupe sont chargés d’être présents dans l’hémicycle pour porter les décisions, les prises de position du groupe.

Pendant les débats dans l’hémicycle, un grand nombre de députés sont occupés par leur fonction de député ailleurs. Ils doivent être en commission pour travailler sur les prochains textes de loi qui arriveront à l’ordre du jour de l’Assemblée, ils auditionnent pour cela des Ministres, des syndicalistes, des experts, le monde associatif. Tout cela va permettre aux députés de déposer des amendements. Dans le même temps, le député se doit d’être présent en circonscription sur des sujets très importants dans le cadre de sa fonction de député. Et c’est donc au moment du vote, parfois sur l’article, mais surtout du vote final, c’est-à-dire du vote de la loi, qu’il est important que tous les députés soient présents. Cela explique que parfois l’hémicycle est à moitié vide, mais rassurez-vous, tout le monde travaille. Je ne trouve pas très citoyen que soient organisés des lobbies de pression, parfois d’internet, auprès des députés, cet espèce de flicage et de jugement moral permanent rappelle de tristes heures de notre histoire.

Par exemple, sur le vote de la réforme constitutionnelle, j’ai largement annoncé mes positions avant, pendant et après la discussion. Je les revendique juste parce qu’elles me semblent être en conformité avec mes convictions. J’ai travaillé dans les commissions et j’ai cosigné un certain nombre d’amendements. Le lundi après-midi, je devais être dans ma circonscription puisque j’avais une réunion très importante avec le préfet, un directeur d’entreprise locale et le président national du groupe dont dépend cette entreprise. Cela dans le cadre de mes fonctions de député, l’enjeu était important, certainement plusieurs dizaines d’emplois.

Le mardi après-midi, j’étais dans l’hémicycle, j’ai d’ailleurs voté pour tous les amendements de suppression de l’article 2, et le mercredi j’étais dans l’hémicycle, en particulier au moment des explications de vote de chacun des groupes et du vote de la loi et j’ai voté contre cette loi, c’est-à-dire contre l’article 1 et contre l’article 2. Je ne suis pas en train de me justifier, j’essaie d’expliquer que ceux qui prennent la liberté de salir les députés en règle générale se trompent.

 

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Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami

 

 

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