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Enfin, une stratégie commune du Gouvernement et d’Internet contre Daech

Vous ne le savez peut-être pas, mais une publication d’une photo de femme en train d’allaiter ou bien du tableau intitulé « l’Origine du Monde » peut être supprimée, voire même entraîner la désactivation de votre compte Facebook. En revanche, publier des images montrant des combattants de Daech en train de décapiter des prisonniers n’est pas toujours sanctionné !

Sur Facebook, Twitter, Instagram et autres réseaux sociaux, on peut en effet trouver des propos homophobes, racistes,  des vidéos ultra-violentes, mais la nudité est totalement bannie. Un tel paradoxe s’explique par une conception de la liberté d’expression très différente en France et dans les pays anglo-saxons (particulièrement aux Etats-Unis).

Mais le vent est en train de tourner, et il se pourrait bien que les acteurs d’Internet changent rapidement de politique à l’encontre des propagateurs de messages de haine et d’apologie du terrorisme. Récemment, le Gouvernement a rencontré les émissaires de Facebook, Twitter, Google, Apple et Microsoft, dans le but de « [cibler] spécifiquement les activités de Daech ». En effet, Internet est l’un des principaux vecteurs de la radicalisation islamiste.  

Pour lutter contre la radicalisation sur les réseaux sociaux, les pouvoirs publics et les géants d’Internet doivent coopérer dans les situations d’urgence (on a bien vu l’utilité du « safety check » de Facebook[1] le 13 novembre dernier), mais également à long-terme, afin de favoriser le « contre-discours » face à Daech. Pour cela, il sera notamment plus facile de bloquer l’accès à des contenus appelant à des actes de terrorisme ou en faisant l'apologie, comme le permet la Loi de lutte contre le terrorisme du 13 novembre 2014. 

L’Europe n’est pas en reste dans la lutte contre la radicalisation et la propagande terroriste en ligne. Le jeudi 3 décembre, la Commission européenne a réuni des représentants des géants du web et des 28 Etats-membres pour lancer un forum européen en ligne à cet effet.

Pour plus d’informations :

- Gouvernement : Réunion de travail avec les grands acteurs de l’Internet et des réseaux sociaux : http://www.gouvernement.fr/partage/5981-reunion-de-travail-avec-les-grands-acteurs-de-l-internet-et-des-reseaux-sociaux

- Communiqué de presse de la Commission européenne : http://europa.eu/rapid/press-release_IP-15-6243_fr.htm



[1] Outil qui permet d’envoyer d’un clic le message « Je suis en sécurité » à tous ses contacts

L'être et le néant

« Abstention, piège à con », c’est Jean-Paul Sartre qui le disait. La bête continue à avancer sournoisement en rampant puis brutalement elle se redresse.

« Abstention, piège à con », il est terrible de constater que la décision repose aujourd’hui sur le néant.

Erasmus +, le programme qui permet aux apprentis de se former dans toute l’Union européenne

Le programme européen Erasmus, lancé en 1987 et qui a déjà permis à 3 millions d’étudiants d’effectuer une année dans une université d’un autre Etat-membre, a été élargi en 2013 aux filières professionnelles sous le nom d’Erasmus +.

Erasmus + est un programme destiné aux apprentis, professeurs, animateurs d’associations de jeunesse, bénévoles et jeunes sportifs. Il y a, dans ce nouvel Erasmus, une volonté particulière de viser l’enseignement professionnel, comme les BTS par exemple et surtout les apprentis.

La mobilité des apprentis offre une expérience professionnelle enrichissante en immersion dans un contexte culturel différent en permettant de découvrir les pratiques innovantes des autres entreprises européennes. Elle crée des réseaux et des collaborations multiples, indispensables à l’heure de l’internationalisation de l’économie et des échanges. 

Les apprentis passés par Erasmus + sont en général très satisfaits de cette expérience, comme le confirment les chiffres. 83% des apprentis ont jugé leur séjour bénéfique et 65% d’entre eux se sentent plus motivés en entreprise par la suite. Les jeunes formés à l’étranger risquent deux fois moins de devenir chômeurs longue durée, et 64% des employeurs pensent que l’expérience internationale constitue un atout important pour le recrutement.

Néanmoins, en deux ans d’existence, seulement 5000 jeunes Français ont effectué un apprentissage dans un autre Etat-membre, contre 10.000 enseignants et formateurs rien qu’en 2014.

Il s’agit donc de mieux faire connaître Erasmus + dans les filières techniques, moins familières du programme. La mobilité est un levier en faveur de la qualification et de l’accès à l’emploi des jeunes, alors même qu’un jeune actif européen sur quatre est actuellement sans emploi (proportion qui s’élève à un sur deux dans certains pays).

Dans cette optique, le Gouvernement a lancé  le 23 novembre dernier un projet pilote franco-allemand en partenariat avec onze grandes entreprises[1] afin de renforcer la dimension professionnelle de l’Erasmus et de faire bénéficier les jeunes apprentis des mêmes possibilités de mobilité que les étudiants.

 

[1] Allianz, Michelin, Danone, Bosch, BASF, L’Oréal, Siemens, BNP Paribas, ENGIE, Airbus et Safran

 

Le décrochage scolaire recule enfin !

Bonne nouvelle : le décrochage scolaire est en baisse. Alors que l'on comptait, en 2010, 136.000 jeunes décrocheurs ayant quitté le système scolaire sans qualification, le Ministère de l'Education nationale en a recensé 110.000 pour l'année 2014. Ceci représente une baisse de 20% en cinq ans.

La France a également fait mieux l’an dernier que l'objectif européen de descendre sous la barre des 10 % de jeunes de 18 à 24 ans sans diplôme, avec un résultat de 9 %, ce qui représente un total de 494 000 jeunes ni en emploi ni en formation, au lieu de 620 000 cinq ans plus tôt. 

La Ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est réjouie de ces résultats encourageants et a rappelé l’objectif gouvernemental de diviser le décrochage scolaire par deux d’ici 2017. Nous récoltons les fruits des actions menées depuis 2013 afin de lutter contre ce phénomène, qui ont permis de ramener dans le système scolaire 23 000 jeunes cette année-là. Les chiffres ont été tout aussi positifs en 2014, et il se pourrait bien qu’ils soient encore meilleurs en 2015. 

Afin d’aider les 110.000 jeunes restants à reprendre le chemin de l’école, Najat Vallaud-Belkacem propose différentes solutions : des parcours aménagés avec davantage de stages, des établissements innovants comme les « lycées de la seconde chance » pour les jeunes de 16 à 25 ans ayant quitté le système scolaire depuis plusieurs mois sans qualification[1], ou encore un recours accru au service civique.

Mais il faut aussi de la prévention, afin de repérer le plus vite possible les premiers signes du décrochage, comme l'absentéisme en cours ou une baisse des résultats. Pour cela, des « référents décrochage » ont été mis en place dans tous les établissements scolaires. En outre, les parents d’élèves peuvent s'adresser à tout moment à un numéro vert spécialement mis en place (0 800 12 25 00).

 

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Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami

 

 

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Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
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