Les réservations sont parties très fort, Molière vous donne rendez-vous à Tomblaine, ne le manquez pas !
On parle beaucoup en ce moment des Parrainages et les maires sont observés, jugé, commentés...
J'avais reçu une demande de France 3 pour une interview, il y a deux mois. Lorsque le sujet a été diffusé, je n'ai rien reconnu de ce que j'avais dit, car une partie d'une de mes phrases avait été isolée et ce qu'il en restait était plus que réducteur.
Je sais pour qui je ne voterai pas et pour qui je ne donnerai pas mon parrainage. On peut donner son parrainage, au nom de la démocratie, à un(e) candidat(e) pour qui on sait qu'on ne votera pas, mais parce que l'on souhaite qu'il ou elle ait le droit de se présenter, parce que ses idées, ses propositions peuvent enrichir le débat.
Mais je cherche encore le ou la candidat(e) qui aura le courage de proposer un réel changement et pour cela la sempiternelle dialectique, les éléments de langage si souvent communs à la gauche et à la droite, les belles promesses électorales sont devenus si classiques, si passéistes, si ringards, qu'ils ne font plus rêver depuis longtemps et structurent un rejet de la société pour ce qui devrait être emprunt de noblesse : la politique. Alors, la détresse s'installe, le peuple se sent abandonné.
Ce qu'il restait d'une conscience politique, républicaine ou simplement civique, fait place à l'individualisme et à l’égoïsme. Il faut d'abord sauver sa peau, le réflexe se répartira entre l'abstentionnisme et le refuge vers les extrêmes. Ce n'est même plus la politique qui est rejetée, c'est la démocratie elle-même.
Quand, du début à la fin d'un mandat présidentiel, la révolte gronde dans la rue, que la police doit tirer sur la foule, qu'il y a des morts, des blessés graves, des estropiés, quand les chars sont ressortis pour empêcher une manifestation d'entrer dans Paris (depuis quand n'avions nous pas vu ça ?), quand des policiers arrachent le drapeau français aux manifestants (jamais ces drapeaux français n'avaient été arrachés des mains des supporters qui défilaient dans la rue après la victoire de la France à la Coupe du Monde de football, ce n'est donc pas le délit d'utilisation du drapeau français qui est sanctionné là, mais le délit d'opinion)... Ce ne sont ni les manifestants, ni les policiers qu'il faut juger, la tentation serait trop facile. Ils ne sont responsables de rien dans ce chaos ! Car oui, la République a laissé place aujourd'hui, de fait, au chaos.
Mais tout cela devrait un petit peu interroger tout de même sur la médiocrité de la proposition politique et sur l'absence d'espoir pour les opprimés. Je les nomme comme ça en souvenir des cette chanson de mon ami Graeme Allwright "le jour de clarté", qui disait "quand tous les affamés et tous les opprimés entendront tous l'appel, le cri de liberté, toutes les chaines brisées tomberont pour l'éternité". Oui, je parle des "opprimés" et celles et ceux qui en souriront ne savent pas ce que c'est que d'être privé de Liberté, comme c'est le cas aujourd'hui dans ce pays, ils ne savent pas que les jeunes, les personnes âgées, les familles n'ont plus les moyens de vivre décemment, parce que "Égalité" et "Fraternité" sont aujourd'hui des valeurs que le mauvais temps a ternies sur le fronton de l'école de la République.
Ces programmes électoraux procurent tout au plus une excitation jouissive aux derniers apparatchiks convaincus (parfois de la dernière heure)... ce qui donne du grain à moudre à la machine médiatique. On traite dans les médias, parce que c'est vendeur, les élections comme un évènement, quand elles n'en sont plus un pour une grande majorité du Peuple, qui ne trouve pas espoir dans la parole politique.
Qu'est-ce qui pourrait me donner confiance dans les propositions présidentielles et m'amener à donner mon Parrainage ?
Déboulonner l'immuable technocratie :
C'est à Bercy que tout se décide. On y trouve des technocrates, hauts fonctionnaires d’État, nantis de la République. Leurs salaires sont souvent bien supérieurs à l'indemnité des députés. Les Présidents et les Gouvernement se succèdent, de gauche, de droite ou extra-terrestre, les mêmes technocrates restent en place à Bercy et instruisent les réformes et décisions gouvernementales. Ce Pouvoir Technocratique en place est emprunt d'inhumanité, car ils ne craignent pas la sanction démocratique issue du résultat des élections,
ils sont sont trop éloigné de la réalité, de la vraie vie des gens, ils ne connaissent pas la misère installée, ils se croient sachants, ils sont ignorants et ne souhaitent pas apprendre.
J'ai souvenir de plusieurs amis de l'époque où j'étais député, nous avions été députés ensemble sous Sarkozy, ils étaient devenus ministres sous Hollande. A plusieurs reprises, il m'est arrivé de leur dire "mais cette réforme que tu portes va à l'encontre de tes propres idées ! Souviens-toi du temps où nous étions députés ensemble, souviens-toi de ce que nous disions ensemble, souviens-toi de ce que nous pensions..." Je me rappelle aussi de la réponse de ces devenus-ministres : "je n'ai pas le choix, cela nous est imposé par Bercy"
Je n'invente rien. Quel que soit le Gouvernement en place, ceci est notre réalité. Et tous les dysfonctionnements que je décris aujourd'hui profitent à ces hauts fonctionnaires, dans leur confort installés.
C'est aussi le formatage des élites qui est à remettre en cause et en particulier l'ENA ! Je donnerais mon parrainage à un Président qui garderait quelques technocrates à qui il adjoindrait dans les ministères des agriculteurs, des ouvriers, des personnels soignants ? Chiche ! Je parie que notre pays fonctionnerait mieux.
Les députés sont tous des godillots, leur redonner la Liberté d'agir :
Oui, c'est vrai et je l'ai souvent dénoncé. Mais ce n'est pas de leur faute, le système a été perverti pour en arriver là. Il y a bien sûr quelques escrocs, menteurs, absents, voleurs...
Mais ils ne sont que très peu nombreux (ceci dit j'ai des noms). La société a les élus qu'elle mérite, ils sont à son image et par conséquent, il n'est pas anormal de trouver quelques malhonnêtes. Mais dans la grande majorité, les députés (de droite, de gauche ou extra-terrestres) travaillent, travaillent beaucoup, avec sérieux et sont honnêtes.
Il n'empêche qu'ils sont réduits à l'état de godillots. 80% des textes qui arrivent à l'ordre du jour de l'Assemblée sont des Projets de Loi, c'est à dire proposés par le Gouvernement, qui est composé de personnes désignées et non élues... Ces Ministres arrivent avec un texte qui a été écrit dans les ministères et passé au filtre des hauts fonctionnaires immuables et,
bien sûr, de ... Bercy.
Et là, le poids des groupes, derrière lesquels on trouve la pesanteur des partis, enferment les députés dans des postures dogmatiques, quant à leurs interventions. Si vous voulez des responsabilités (être rapporteur sur un texte par exemple) ou ne serait-ce que du temps de parole, vous devez entrer dans le moule. Le schéma le plus fréquent consiste à ce que les députés aux ordres du parti au pouvoir défendent coûte que coûte le texte, que ceux qui sont dépendants de partis opposants le combattent sans discernement et que ceux qui se hasardent à sortir du rang, soit par conviction ou par honnêteté, soit pour tenter d'exister et de se faire voir, se retrouvent isolés, voire sanctionnés.
Là encore, les observateurs diront que j'exagère. Mais tous les députés savent que je dis vrai. La Constitution avait prévu que le Président de la République n'avait pas le droit de venir à l'Assemblée pour respecter la nécessaire séparation du Pouvoir exécutif du Législatif... Mais chacun sait que les Présidents de Groupes majoritaires sont sans cesse fourrés à l’Élysée pour y recevoir des ordres comme des béni oui-oui... Les Lois issues du Gouvernement sont trop bavardes et trop compliquées. Dans les années 1990, on comptait en moyenne une trentaine d'articles par Loi et par exemple en 2015, la Loi Macron sur la Libération de l’Économie était arrivée à l'Assemblée avec une centaine d'articles, elle a été votée avec... 308 articles ! le Sénateur Philippe Bas commentait alors "la Loi est devenue obèse, bavarde et boursoufflée. Elle est désormais une mise en forme juridique de discours politiques qui n'ont rien de concret et qui enfilent des perles".
Moi-même, lorsqu'il m'est arrivé de ne pas voter comme on me le demandait (parce que je voulais être honnête avec mon électorat et avec moi-même), j'ai été puni. A priori, je ne peux pas le démontrer, car rien ne m'a été écrit. Mais il est facile de repérer que pendant deux ans, je n'ai pas posé de Questions au Gouvernement. Ces Questions qui étaient télévisées en direct sur France 3, le mardi et le mercredi après-midi (maintenant le mardi sur LCP) permettent aux députés d'être vus par leurs électeurs en circonscription. C'est une triste réalité, mais si le député n'est pas un peu vu à la télévision, il arrive que le grand public suppose qu'il ne travaille pas "puisqu'on ne le voit jamais"... C'est donc très important. Même si ces Questions peuvent apparaitre alors comme une sorte de mascarade mise en scène qui ne valorise pas toujours la réalité du travail politique. Empêcher donc un député de poser des questions au Gouvernement, consiste à le punir.
Pour poser une de ces Questions, il faut la présenter au Groupe, qui déjà peut la modifier... (la parole n'est donc pas complètement libre) et le Président du Groupe décide de ceux qui vont pouvoir poser une Question cette semaine... Alors là, il y a les intrigants, les amis des amis, ceux qui sont portés par tel ou tel courant... (tout ce que le peuple ne supporterait pas s'il avait connaissance de cette réalité) ceux-là se débrouillent pour obtenir le droit de poser une Question au Gouvernement... Celui qui, comme moi, alors que j'ai été très solidaire la plupart du temps, à un moment, en conscience avec lui-même, ne vote pas comme il faut, est puni. Pendant deux ans, j'ai proposé des Questions au Gouvernement qui me semblaient utiles et pertinentes (je me souviens même que parfois des ami(e)s ministres demandaient à ce que je pose ma Question...) et je n'ai pas pu ! Disparu complètement des écrans... On me disait que "cette semaine d'autres sujets d'actualité sont prioritaires" ou bien "il n'y a pas de place cette semaine, beaucoup d'autres députés ont demandé à poser une Question..."
Mais quand cela dure pendant deux ans, vous finissez par vous interroger !
Et puis si les 80% des textes à l'ordre du jour de l'Assemblée sont des Projets de Lois, les 20% restant sont des Propositions de Lois, qui émanent des députés ! 20% à se partager à 577 députés. C'est dire s'il faut savoir satisfaire aux jeux de pouvoirs pour parvenir enfin à déposer une Proposition de Loi et encore plus pour réussir à ce qu'elle soit votée !!!
Voilà ce qui explique que beaucoup de Lois votées sont inutiles, stupides ou contre-productives, elles ne sont que le fruit de postures, de dogmes, ou de stratégies insensées. Il ne faut pas s'étonner alors que 30% des Lois ne font pas l'effet de décrets d'application ou bien le font tardivement. Et après faudra-t-il encore qu'elles soient applicables.
J'en conclue qu'on légifère trop. Trop de Loi tue la Loi. Il faut moins de Lois et mieux de Lois. La Loi ne doit plus émaner des dogmes, mais toujours privilégier l'intérêt de la France et du
Peuple. Il s'agit de revenir aux fondamentaux en retrouvant une forme de sagesse politique. Pour cela, il faut une toute autre organisation du Parlement et restaurer la Liberté des Parlementaires...
C'est aujourd'hui tout le travail parlementaire qui est pollué par le système des enjeux du pouvoir en place et les changements de Présidents de la République ne modifient en rien ces
dysfonctionnements institués.
Quel(le) candidat(e) osera ?
Dans un prochain article, j'ajouterai un volet important : le respect réel des Maires. Peut-être faudrait-il que les promesses ou les annonces publiques du Président de la République ou du Gouvernement soient passibles de sanctions pénales, lorsqu'elles sont mensongères ?
Il y a quelques jours, je vous ai proposé une nécessaire mise au point au sujet de la Plage des deux Rives et au sujet de la fermeture de la piscine Gentilly...
Et voilà que lors du Conseil de Métropole de jeudi dernier, j'ai été mis en cause par le Maire de St Max, E. Pensalfini, suivi (timidement) par un ou deux élus de droite, quant au fait que j'aurais "attaqué la Métropole du Grand Nancy en justice et généré des dépenses supplémentaires sur le dossier du Grand Nancy Thermal"...
Dans un temps trop contraint pour en dire assez, j'ai répondu, car il y a un moment où face au mensonge, il ne faut pas se taire. Et pour que le grand public, qui fréquente assidument mon site internet ou ma page facebook, soit informé, je vais revenir sur ce dossier...
Il vous sera facile, après ces infos, de constater si monsieur Pensalfini est de mauvaise foi ou non, puisque c'est lui-même qui, sous la gouvernance Rossinot, avait en responsabilité le projet Grand Nancy Thermal. Et il sera facile à ceux qui par suivisme simpliste pratiquent le psittacisme béat, de se dire qu'avant de parler, il faut un petit peu travailler le sujet...
Oui, ma position a toujours été la même, j'ai toujours souhaité dire la vérité, quitte à prendre de nombreux mauvais coups.
Non, je n'ai jamais attaqué ni les intérêts de la Métropole, ni ceux des Grands Nancéiens. J'ai simplement, avec deux courageuses élues de la Métropole, une élue de la Ville de Nancy et une association de citoyens, combattu un mauvais projet porté par la précédente majorité et qui n'allait ni dans le sens des intérêts de la Métropole ni dans le sens de celui des usagers.
Nous avons toujours dit que nous souhaitions un Grand Nancy Thermal, mais pas ce mauvais projet.
Je vous le démontre en six points :
1) Lorsque monsieur Pensalfini prétend que la notion d'accessibilité de la population à la piscine Nancy Thermal était primordiale, j'affirme que c'est faux. J'en veux pour preuve l'article 32 du contrat de concession que nous avons combattu et son annexe IX qui entrainaient pour les usagers une augmentation substantielle des tarifs d'accès aux piscines sports/loisirs de Grand Nancy Thermal : de 27 à 150% pour les résidents selon les formules retenues, de 49% pour un pass annuel illimité au tarif plein et de 91% pour ceux qui bénéficiaient du tarif réduit (étudiants, chômeurs, bénéficiaires des minimas sociaux), puisque ce tarif réduit devait être supprimé.
A cet égard, les tarifs n'étant plus les mêmes que pour l'accès aux autres piscines du Grand Nancy, les titres valables au Grand Nancy Thermal ne devaient plus l'être dans les autres piscines de la Métropole et réciproquement...
2) Lorsqu'aujourd'hui on s'émeut de la fermeture des piscines de Laxou et Laneuveville pendant l'été 2021, il ne faudrait pas oublier que depuis 10 ans, très régulièrement, la Métropole a fermé des piscines en été, soit pour des raisons d'entretien et de maintenance, soit pour mobiliser les personnels sur les piscines fort fréquentées (hors périodes scolaires). Mais surtout, il faut rappeler que, lors du Débat d'Orientation Budgétaire 2019, l'exécutif de la Métropole avait écrit son intention à terme de "fermer une ou deux piscines sur l'agglomération" en lien avec l'ouverture du Grand Nancy Thermal ! Ceux qui crient au loup aujourd'hui étaient hier aux affaires !
3) Sur l'aspect patrimonial... Aujourd'hui personne n'en parle plus. Mais rappelons-nous que le 1er septembre 2019, la Métropole du Grand Nancy fermait à la population la piscine Louison Bobet. C'est le Maire de Nancy Laurent Hénart qui avait pris un arrêté le 15 mai 2019, pour accorder à la société SAS Grand Nancy Thermal DVT un permis de... démolir ! Il savait pertinemment que des recours avaient été engagés au Tribunal Administratif. Cette équipe s'est rendue alors coupable d'un forcing, un déni de démocratie, une atteinte au droit le plus élémentaire, quand ils ont précédé la décision des juges pour démolir ! Cet arrêté a autorisé la démolition de plusieurs éléments repérés comme patrimoniaux dans l'étude de Grégoire André, étude qui avait pourtant été commanditée en son temps par le Grand Nancy (la Galerie Est, les escaliers devant la Galerie Nord...)
Quel gâchis !!!
4) Sur le plan écologique... Le réchauffement climatique entraîne une accélération du cycle hydrologique à l'échelle planétaire, donc des phénomènes accentués d'évaporation et de précipitations impliquant d'avantage de vagues de sècheresse ou d'inondations. Une telle évolution va se traduire par de graves pénuries d'eau. Or, les autorisations d'exploitation en vigueur sur le site de Nancy Thermal depuis de nombreuses années limitaient le prélèvement d'eau à 200 000 m³ par an. Sur les trois candidats, seul Valvital ne respectait pas cette limite annuelle dans son projet. Un candidat prévoyait 124 031 m³, un autre 163 193 m³, Valvital : 267 000 m³. Et pourtant c'est Valvital qui a été retenu !!!
5) Sur les conditions d'attribution de la Délégation de Service Public...
En juin 2011, le Grand Nancy lançait un appel d’offre pour l’exploitation d'un établissement thermal dans le cadre d'une étude clinique à Nancy,publié le 30/06/2011, date limite de réponse : 20/09/2011. Il s'agissait ni plus ni moins d'une étude préalable au lancement d'un appel d'offre pour la DSP.
C'est en septembre 2011 qu'est créé l'établissement CEB-Valvital à Nancy, à l'adresse ... "Piscine Ronde Nancy Thermal 43, rue du sergent Blandan, sous le libellé APE : conseil pour les affaires et autres conseils de gestion". C'est à dire deux mois avant la publication le 8 décembre 2011 de l'attribution au 30 novembre du marché d'appel d'offre à ... Valvital (marché N° 2011/1340 reçu en Préfecture le 9 novembre 2011 et notifié le 26 novembre).
Etonnant, non ?
Puis, par délibération du 29 avril 2016, le Conseil Communautaire a approuvé le lancement d'un avis d'appel public à la concurrence (APPC) pour une délégation de service public (DSP) de nature concessive pour la réalisation et l'exploitation du Grand Nancy Thermal... Et là, j'ai toujours trouvé étonnant que la société qui avait réalisé l'étude préalable puisse candidater ensuite à cette DSP... Il y avait au début quatre candidats : La Compagnie Européenne des Bains/Valvital - Exterimmo - Espaceo - et le groupement Vinci Construction France/MIROVA/VCF 45/OPALIA. Les documents de la consultation exigeaient que "le financement des ouvrages du site Grand Nancy Thermal soit assuré en totalité par le concessionnaire" et donc en aucun cas il n'était prévu une subvention d'investissement... Le fait qu'en fin de consultation la règle ait changé, sans que le Conseil de Métropole n'en ait été informé, sans même qu'il ne l'ait décidé avant la séance du vote sur l'attribution du marché et ce, malgré mes nombreuses interpellations, m'interroge. La Métropole a donc décidé tardivement d'attribuer une subvention de 25 millions d'€, alors qu'un des candidats (ESPACEO) avait renoncé en cours de procédure, ignorant que cette subvention d'investissement "tomberait du ciel"...
Et puis Le fait que le candidat finalement choisi pour l'attribution de la DSP soit celui qui proposait le projet le plus cher et que ce candidat soit (encore !) Valvital m'interroge une fois de plus !!!
En effet Vinci proposait : 72 133 063€ HT / EXTERIMMO : 80 058 005€ HT / et VALVITAL : 97 888 446 HT. Soit ... 25 755 383€ HT de plus que le moins disant !!! On nous disait pudiquement 97 755 383€ HT, mais n'oublions pas que cela nous fait 117 466 135€ TTC...
Je rappelle aussi que dans sa délibération du 29 avril 2016 la Communauté Urbaine du Grand Nancy estimait le projet à environs ... 50 millions d'€ HT !
6) La très mauvaise opération financière pour les habitants du Grand Nancy.
J'avais souvent alerté, voire dénoncé les dérapages financiers de la Métropole, son bilan inquiétant, son rapport dette par habitant (qui la plaçait depuis plusieurs années dernière Métropole de France) et les autorisations de programme qui, s'il n'y avait eu des élections entre temps, allaient nous amener à dépasser le milliard de dette !
J'étais très seul, mes prises de parole en séance du Conseil de Métropole n'étaient jamais relayées dans la presse. Je n'avais donc comme solution que mon site internet pour communiquer. Et voilà que début 2021, le Rapport de la Chambre des Comptes confirmait la grave situation budgétaire de la Métropole, reprenant très souvent des éléments que j'avais moi-même développés sur mon site internet lors des années précédentes. Il est facile de le vérifier, c'est écrit...
Nous ne pouvions donc pas nous permettre de dépenser ce que cette DSP allait nous contraindre à dépenser sur 30 ans !
Et quelles sont les sommes que la Métropole allait devoir débourser ?En quelques mots :
- n'oublions pas les travaux très importants réalisés en 2010 et 2011 (alors que le projet Grand Nancy Thermal étaient déjà en étude) : 2,3 millions d'€ pour des locaux qui allaient être détruits ensuite pour le projet...
Pour la DSP, la Métropole devait verser les 25 M d'€ (non prévus initialement) + une contribution forfaitaire annuelle de (2,26 millions X 27 ans) = 61 millions + 200 000€ à chacun des deux candidats non retenus... Ce qui nous fait un total de 86,4 millions d'argent public...
Dans son budget prévisionnel (document noyé dans les centaines de pages en annexes au projet de délibération de la Métropole communiquées aux Conseillers Métropolitains 10 jours avant l'attribution de la DSP, par liens internet...) , la Compagnie Européenne des Bains - Valvital écrit qu'elle prévoit dans le cadre de l'exploitation du Grand Nancy Thermal, un bénéfice de... 87 millions !!! Ces 87 millions allaient donc être reversés sous forme de dividendes à leurs actionnaires privés... Quand la Métropole allait devoir verser sur la même période 86,4 millions. Et puis, cette société (la Compagnie Européenne des Bains) était une filiale de Valvital, Bouygues, ainsi que d'un fond de pension... Dans les mêmes documents on pouvait lire que ces entités prêteraient l'argent nécessaire à ce projet à leur propre filiale à des taux d'intérêts de ... 7%. Chacun allait donc copieusement s'enrichir, sauf les contribuables du Grand Nancy.
Comprenez-vous maintenant que nous nous soyons engagés en justice contre ce projet ?
Une fois ces éléments de compréhension apportés à votre connaissance, je pense qu'aujourd'hui la "Raison" voudrait que certains fassent un peu preuve d'humilité et que tous fassent preuve de solidarité. Seul l'intérêt des Grands Nancéiens doit nous guider. Les petites attaques de cour d'école maternelle doivent cesser, la récréation est terminée. Le Tribunal a décidé de casser ce contrat, reconnaissant par là un certain nombre d'irrégularités. Il faut aujourd'hui chercher la solution la meilleure, celle qui garantira au mieux les intérêts des Grands Nancéiens. Il faut se préparer à l'éventualité de l'échec de la médiation en cours et par conséquent, la solution qui a été choisie par le Conseil de Métropole de la semaine dernière est une nouvelle DSP. Ce qui parait cohérent, car le thermalisme n'est pas le métier de la Métropole. Encore que... On pourrait différencier la partie thermalisme et la partie piscine... Pour le contrat qui devrait être cassé à la fin des travaux, il s'agissait d'un contrat de concession (= travaux + gestion), là la solution serait l'affermage par DSP (= gestion sur contrat plus court). Cette nouvelle DSP devra viser à ce que le contrat ne lèse plus à ce point la Métropole. Il ne devra pas y avoir de subvention d'équilibre, parce que de toutes façons (même si on commence à entendre le contraire) l'affaire sera rentable, puisque les risques d'exploitation seront transférés au délégataire et l'opérateur sera rémunéré eu égard à la prise de risque...
Il faudra même négocier au mieux les conditions d'intéressement pour la Métropole.
Avec un peu de bonne volonté, on va finir par y arriver, non ?
L'avenir du Grand Nancy Thermal était à l'ordre du jour du Conseil de Métropole et ma position est, dans l'intérêt de la Métropole,
des usagers et des contribuables, d'essayer de sortir au mieux de ce pétrin, dans lequel nous a plongé la précédente majorité.
Mais voilà qu'aujourd'hui, ceux-là même qui portent la responsabilité de ce gâchis et ce scandale financier, mais qui, sans vergogne,
ne l'assument pas, m'attaquent personnellement sur le recours au tribunal, mais aussi sur la Plage des deux Rives "qui coûterait trop
cher, alors qu'il vaudrait mieux investir dans les réparations et la rénovation de la piscine Gentilly..." Ils n'ont pas de honte.
Alors, comme je ne trouve pas trace de mes interventions dans la presse quotidienne, je remets un peu les pendules à l'heure...
J'ai porté, à la demande de Mathieu Klein, le formidable projet de La Plage des Deux Rives et cela a été dès la première année une réussite.
Il serait intéressant que les dizaines de milliers d'usagers qui ont apprécié cette initiative et qui en profiteront encore cette année regardent
précisément les noms des élus qui n'ont pas voté ce projet d'intérêt général et qui ne l'avaient d'ailleurs déjà pas voté l'an dernier, uniquement
par posture stupide politicarde... Celui qui est le plus remonté oublie de dire que tout l'été dernier, il en a fait l'éloge auprès de ses habitants
qui sont à proximité, tentant de récupérer à son compte cette belle initiative... Le Maire de St Max a même poussé le ridicule jusqu'à m'écrire, en
prétextant que le projet ne s'étendait pas que sur Nancy et Tomblaine, mais qu'il passait aussi par St Max. Aussi demandait-il ... que l'on
re-dénomme ce projet "La Plage des trois rives" (sic) !!!
Il a montré à plusieurs reprises qu'il ne connaissait pas bien la Plage des deux Rives. L'an dernier, il était près à la critique sur l'aspect écologique,
mais il a été démontré, sur ce plan aussi, que le projet est vertueux... On se souvient encore de son intervention, quand, prenant un air attendri, il
s'émouvait du fait que les gens n'auraient plus le plaisir de lancer du pain aux cygnes et aux canards... On lui a expliqué que justement, il ne
faut pas, cela rend malade les animaux et que le projet allait permettre d'installer une signalétique éducative en ce sens. Ce qui a été efficace,
puisque celles et ceux qui sont venus sur place, ont pu constater que la faune, la flore et les activités humaines ont parfaitement coexisté durant
tout l'été.
Alors le voilà qui enfourche l'argument du coût, annonçant des sommes qui correspondraient non pas au coût de l'année 2022, mais au coût
d'une pérennisation du site de la Plage des deux Rives à échéance 2024 (et c'est à partir de cela qu'il ne vote pas 2022, posture... posture...)
Et voilà qu'il ajoute qu'il vaudrait mieux investir cet argent dans la réparation de la piscine Gentilly.
Il oublie, messieurs-dames, de rappeler que sous le règne de Rossinot, c'est lui-même qui était en responsabilité des sports et des piscines :
Grand Nancy Thermal, Gentilly et aussi le Projet de la Plage des deux Rives qui était dans les cartons de la droite depuis dix ans, mais qu'ils n'ont
jamais été capables de mettre en œuvre, dans l'intérêt des grands-nancéiens. Il aurait fallu pour cela du courage, du travail et de la pugnacité...
Comme on sait que les graves désordres de la piscine Gentilly et le danger de péril étaient connus depuis quelques années, mais qu'on n'en parlait
peu ou pas du tout (car cela aurait lourdement aggravé le bilan financier de la précédente majorité qui n'avait pas besoin de ça), je trouve que c'est
gonflé aujourd'hui de nous donner des leçons. Oui, j'ai appelé Mathieu Klein et avec son accord, j'ai décidé de fermer la piscine Gentilly dans l'heure,
parce que je venais de prendre connaissance d'une situation de "danger de péril imminent" !!! Oui, avec le service des sports de la Métropole nous
travaillons d'arrache-pied (ils ont été admirables de réactivité) à trouver des solutions pour "recaser" dans d'autres piscines les usagers, les scolaires
et les clubs et lorsque l'on ne pourra pas trouver de solution intra-muros, nous accompagnerons ces clubs. Et enfin, oui nous engagerons les travaux
de réparations et de remise en état de la piscine Gentilly.
Nous assumerons nos responsabilités et dans le même temps nous réussirons la Plage des deux Rives, dans l'intérêt des habitants de la Métropole.
... Quant au projet Grand Nancy Thermal, puisque dans une démarche que je qualifie de sanitaire, il est important de dire haut et fort quelques vérités,
cela donnera bien de quoi vous proposer un nouvel article très prochainement.
Hervé Féron.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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