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La dette, c'est le nerf de la guerre. Quand le remboursement de la dette nous étouffe au point de ne plus pouvoir fonctionner normalement, de ne plus pouvoir envisager des investissements qui seraient nécessaires, c'est que depuis longtemps on a mal géré.
J'ai été le premier à le dire, il y a 10 ans, en Conseil de Communauté Urbaine et à multiples reprises : "Monsieur le Président, dans le rapport dette par habitant, vous êtes la dernière Communauté Urbaine de France !" Et je l'ai dit et redit, jusqu'à ce que d'autres reprennent également cette remarque... L'irresponsabilité, c'est de ne jamais avoir voulu l'admettre et de ne jamais nous avoir répondu en proposant une stratégie cohérente pour redresser cette situation.
Comme je relançais cette alerte régulièrement, souvent l'exécutif du Grand Nancy ironisait en disant que je rabâchais... Seulement voilà, aujourd'hui la Métropole du Grand Nancy, parmi toutes les Métropoles et les Communautés Urbaines de France est la dernière de la classe dans le rapport dette par habitant.
Ils peuvent toujours chipoter, c'est un fait. Ils disent "telle Métropole n'a pas inclus les transports en commun dans son budget...", mais la Métropole du Grand Nancy, elle, ne nous parle jamais des centaines d'hectares réservés par l'EPFL pour son compte et qu'elle devra payer un jour, terrains sur lesquels elle devra aussi financer des projets pour assumer ses engagements... Ça c'est de la dette cachée qui s'ajoute à la dette...
La dette cumulée au 31 décembre 2018 est de 685 millions (excusez du peu). Ils prétendent que "notre capacité de désendettement se bonifie sensiblement (sur un an) par l'amélioration des niveaux d'épargne..." Comment cela est-il possible ? En augmentant les tarifs des services publics, en affaiblissant ces services publics (ramassage des ordures, bus...) en diminuant les enveloppes dévolues au Communes pour l'entretien des voiries et leur sécurité, en n'entretenant pas les petits équipements (ceux qui servent à la population, les gymnases...).
Ces affirmations posées lors du vote du Budget 2019 ne sont que recherches désespérées d'alibis... Et comme par hasard, ils ne nous ont pas présenté, à cette occasion et malgré nos demandes, de perspectives sur les années à venir concernant cette capacité d'autofinancement...
Et puis il vient se rajouter à tout cela, les dépenses fastueuses, pour ne pas dire les cadeaux faits aux entreprises privées par centaines de millions d'euros, exemple le projet de Grand Nancy Thermal dont on reparlera... Il vient aussi se rajouter les investissements nécessaires et incontournables, car on a trop pris de retard, comme la ligne 1 de transports en commun. Mais là aussi, les choix ne sont pas les bons et il est programmé un projet dommageable sur le plan écologique et beaucoup plus coûteux que d'autres solutions qui n'ont pas été explorées sérieusement...
Toujours à l'occasion de ce budget, "ils" ont fait voté (à tous ceux qui ont bien voulu le voter) rien que pour les 3 années suivantes 2019 - 2020 - et 2021, l'ouverture des AP (autorisations de programme pour investissements) : soit 12 AP dites "récurrentes" pour 273 millions d'euros et 12 AP de projets pour 226 millions d'euros ! C'est à dire 449 millions d'ici 2021 ! Alors qu'ils n'ont plus du tout de marge de manœuvre, ils savent pertinemment qu'une grande partie de ces 500 millions ne pourra être couverte que par de nouveaux emprunts engagés !
Cela signifie au moins trois éléments :
- Messieurs, Mesdames, habitants du Grand Nancy, nous allons être endettés à l'horizon 2021 , vous, moi et tous les contribuables, à hauteur de plus d'un milliard d'euros !!!
- Ils jouent la politique de l'autruche et tout cela éclatera après les élections municipales de mars 2020, quand une partie des responsables de cette situation ne sera plus là pour l'assumer ! Bonjour l'héritage !
- Dès 2021, si rien n'a été corrigé, il y aura une explosion des impôts levés par la Métropole, c'est inéluctable.
En conclusion, il faut changer la majorité de la Métropole pour une autre politique budgétaire raisonnable...
Il est temps que les élus se saisissent de ce sujet essentiel et qu'on n'arrête d'abandonner les choix politiques aux techniciens !
Il y a urgence à être un minimum sérieux !
Les cahiers de l'été - épisode 5 - esthétique, écologie, qualité de vie...
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Quand on parle de bilan sur le grand Nancy aujourd'hui en matière d'urbanisme, d'environnement et de qualité de la vie, force est de considérer l'ensemble du bilan du règne Rossinot et pour ce qui concerne la Ville-centre, il faudra que ce triste bilan soit assumé par le tandem Rossinot-Hénart, tant la situation s'est dégradée et précipitée pendant ce dernier mandat...
Globalement, il faut bien se rendre à l'évidence, ces deux-là n'ont pas le sens de l'esthétique, ça se saurait. Si la transformation de la Place Stanislas a été plutôt une réussite, elle a surtout été pensée et voulue par des experts.
Pour le reste où que l'on se tourne, que l'on parle des réalisations ou des projets... c'est moche ! Je sais, il est subjectif de le dire comme ça, mais comme chacun sait que ce ressenti est partagé très largement, on parlera donc de "subjectivité très partagée"...
Plusieurs raisons à cela, me semble-t-il :
1) A force de travailler trop souvent avec le(s) même(s) architecte(s), avec les mêmes promoteurs, on tisse des liens amicaux et ceux-ci se sentent suffisamment puissants pour s'engager dans des projets irresponsables, ils ne craignent rien. Alors, c'est laid, pas fonctionnel, c'est minéral, mais ça rapporte gros...
2) A force de ne pas respecter impunément les règles de l'urbanisme, ou bien de les faire évoluer à sa guise (quand on a le pouvoir de modifier un PLU et qu'en même temps on est Maître d'Ouvrage sur de grands projets, on est en permanence juge et partie) on finit par faire n'importe quoi et surtout pas dans l'intérêt public.
3) On peut légitimement se poser la question aujourd'hui : "où sont passés les Bâtiments de France ?"... Car le nombre de réalisations ou de projets qui insultent l'histoire et le patrimoine interroge... Si vous voulez faire la moindre modification de façade chez vous et que vous avez à faire aux Bâtiments de France, chacun sait que la tolérance sera minime. Est-ce à dire que le Grand Nancy s'assied en permanence sur les préconisations des BF ?
J'en veux pour preuve l'immense quartier "Nancy Grand Cœur", le Grand Nancy Thermal, l'ancienne église du noviciat des Jésuites rue St Dizier, le projet de la tour "Emblème" face à l'Excelsior" (petite tour Thiers)... L'autre jour, je dînais à la terrasse d'un restaurant rue Gustave Simon, par une belle soirée d'été... Face à moi, l'arrière du Musée des Beaux Arts.. Qu'est-ce que c'est moche ! Comment a-t-on pu laisser faire ça ? Juste à côté de la superbe façade du bâtiment ancien qui était avant l'AG (Association Générale des Étudiants de Nancy). Et aucun effort pour corriger ça, de grandes baies vitrées avec des rideaux tristes, qui ne font même pas propres de l'extérieur on a l'impression d'un bâtiment qui pleure...
4) Autre raison, les projets ne sont jamais partagés, chaque fois la concertation n'est que de principe. On interroge les gens sur des projets décidés au préalable et qui s'imposent à eux.
5) Hélas, il est encore une autre raison de cette énorme débâcle, qui, elle, est structurelle. On ne peut pas se déplacer à Nancy, on a fermé la Place Stanislas avant que de penser les déplacements et en particulier les transports en commun. On a fait monter à Brabois les universités, avant que de penser comment les gens allaient y aller quotidiennement. Alors la Ville Centre se vide, elle n'est plus attractive, les commerçants sont mécontents, les habitants partent. Il faut donc "faire du chiffre", faire revenir des habitants pour ne pas passer en-dessous du plancher en nombre d'habitants qui fera perdre des dotations de l'Etat... D'autant plus que les finances ne sont pas florissantes. Voilà comment on construit des bâtiments à remplir, peu importe l'esthétique, peu importe l'absence de verdure.
L'erreur c'est de n'avoir que des intentions spéculatives (au sens calculateur, à la recherche de bénéfices financiers) sans avoir de projet philosophique et humain.
L'erreur, c'est aussi de croire qu'en construisant des "cages à lapins" à perte de vue dans des quartiers inhumains et inaccessibles, on va donner envie de venir habiter là. Alors, ils imaginent y mettre des bureaux, du tertiaire, à 1h40 en TGV de Paris ! Mais, le résultat est le même : qui aurait envie de venir s'installer là dans ces conditions ?
On va donc refaire le coup du quartier "Entre Meurthe et Canal", A. Rossinot actionne son réseau d'influence et les premiers occupants sont... Pôle Emploi ! Installé là en précurseur tout seul au milieu du Grand Chantier de Nancy Grand Cœur. Quelle tristesse !
Chronique d'une mort annoncée... ou nouveau quartier sans vie et sans âme programmé.
La Ville est en effet étouffée. Allez vous promener dans les grandes villes du nord de l'Europe, tout près de nous, en Allemagne, en Belgique, en Hollande... Partout, on développe l'idée de la campagne qui reprend ses droits en cœur de ville, on y trouve des arbres, des espaces à vivre, de vraies prairies au milieu de la ville, où l'on pratique la fauche tardive pour favoriser la biodiversité, des voies vertes, des cheminements doux... Si l'on avait mis autant d'argent et de moyens dans un tel projet qu'on en a mis pour construire "Nancy Grand Cœur", quelle belle ambition pourrait-on ainsi partager pour le Grand Nancy et la qualité de la vie...
À Nancy, on a définitivement raté ce rendez-vous, la Place CharlesIII, le quartier "Entre Meurthe et Canal", Nancy Grand Coeur, la Place Veil sont terriblement minéralisés, le projet de la tour "Emblème"...
La politique à Nancy... c'est du béton !!!
Et voilà que soudain, à quelques encablures des élections municipales, Laurent Hénart se met à évoquer, via la presse, la transition écologique ! On croit rêver, on entend déjà les petits oiseaux... Qui peut y croire avec un bilan pareil ?
Bien sûr que l'urgence est d'abord écologique, bien sûr que nous avons tous le devoir de changer nos modes de vie pour sauver la planète. Mais les actes ont été en parfaite contradiction avec un discours aseptisé et prononcé trop tardivement.
Et puis l'esthétique, ! Franchement, le Plateau de Haye, Entre Meurthe et Canal, Nancy Grand Cœur, et bientôt Grand Nancy Thermal ! On a envie de dire "arrêtez le massacre !"
Ça, on pourra dire que Laurent Hénart et André Rossinot auront laissé leur empreinte, avec une dominante constante : "c'est moche !"
Il ne faudra pas oublier que l'exécutif du Grand Nancy aura été complice (voire acteur) de cette politique. Par contre, il faut reconnaître qu'André Rossinot est un fin stratège. Même si la ficelle est un peu grosse et qu'on nous ressert la même supercherie à chaque fois en terme de communication...
Tout est dans la dialectique. Cela commence par les éléments de langage qui sont communiqués régulièrement aux bons petits soldats de l'exécutif. Cela nous donne des rapports interminables en Conseil de Métropole qui décrivent une vie idyllique et des réalisations de rêve sur le Grand Nancy.
Et puis, on dénomme... Avez-vous remarqué qu'on ne dit plus "un aveugle", on dit "un non-voyant". On ne dit plus "un sourd" on dit "une personne malentendante", on ne dit plus "un chômeur", on dit "un demandeur d'emploi" (et maintenant on ne dit d'ailleurs plus rien, car il vient juste d'être radié !). Tout cela n'est que de la dialectique de communiquant pour cacher les problèmes. Le non-voyant est toujours aveugle, la personne malentendante est toujours sourde, le demandeur d'emploi radié ou non, n'a toujours pas d'emploi...
Et bien dans le Grand Nancy, on ne dit plus "le Haut du Lièvre", on dit "Le Plateau de Haye", on ne dira plus "la piscine Louison Bobet", on dira "Le Grand Nancy Thermal", on ne dit plus la Place Thiers (qui a assassiné la Commune) on dit la "Place Simone Veil", on ne parle pas de la "nouvelle Tour Thiers", on parle du bâtiment "Emblème" (et d'ailleurs on évite d'en parler en ce moment...)
Bref, on est dans le mensonge permanent, on habille tout cela de belles dénominations, mais tout reste laid, triste, et inhumain.
La prochaine majorité au Grand Nancy aura la lourde tâche de corriger, comme elle pourra, tout cela. Il y a un beau projet à partager, de longs et pénibles travaux restent encore à accomplir...
Les cahiers de l'été - épisode 4 - Les Municipales à Nancy...
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Dans les épisodes précédents, on a pu voir l'omniprésence du Président de la Métropole dans la vie des Communes et son mode de gouvernance, déni permanent de démocratie.
La future majorité à la Métropole dépendra, comme chaque fois, du résultat des municipales à Nancy-Ville. En effet, le nombre de sièges attribués à Nancy est si important, qu'il faudrait, pour avoir la majorité, sans gagner Nancy, gagner Vandoeuvre, elle aussi très importante, mais avec moins de sièges, et gagner aussi une grande partie des autres Communes…
Donc, la majorité qui se dégage à Nancy-Ville fait toujours la majorité de la Métropole qui s'impose alors aux 20 Communes. On en déduit que la majorité municipale de Nancy influera énormément sur les politiques publiques mises en œuvre par la Métropole, alors que celles-ci se répercutent sur les 20 Communes ! C'est une première bizarrerie démocratique.
Il serait par conséquent souhaitable que le ou la prochain(e) Maire de Nancy soit une personne qui se démarque clairement, par ses propos, par ses actes et par son histoire, des dysfonctionnements et dérapages politiques et chroniques que nous connaissons depuis trop longtemps dans le microcosme du Grand Nancy.
Je parle bien sûr de la majorité et non de la Présidence de la Métropole, car il me semble évident qu’il ne faudra pas renouveler les erreurs dommageables du passé. Le Maire de Nancy ne devra pas cumuler avec la fonction de Président de la Métropole. Ce serait « faire Métropole contre nature ». Et puis, on a assez donné !
Plus encore, il faut mettre en place l’alternance qui avait été promise à la création de la CUGN et donc, il faudra que le Président de la Métropole soit issu d’un Conseil Municipal d’une Commune de la périphérie.
L’idéal serait que le (ou la) future Président(e) de la Métropole ne soit pas Maire en exercice, mais qu’il ou elle l’ait été précédemment pour avoir l’expérience de la gestion d’une collectivité.
Etonnamment, à plusieurs reprises depuis le mois de juin, la presse locale a annoncé un « duel » Klein-Hénart, en titrant d’ailleurs « Klein-Hénart balle au centre » … Ce qui en dit long sur le menu à la carte !
Etonnamment, parce que ces articles s’appuient sur un sondage commandité à l’IFOP par le PS (sic !), parce que cet organisme précise bien que ce sondage ne peut en aucun cas être prédictif des résultats le jour du vote (on peut donc s’interroger sur l’intérêt de payer un tel sondage et sur l’intérêt de le présenter dans la presse…) Etonnamment, car il n’est envisagé aucune autre alternative qu’une confrontation Hénart-Klein, ce qui évacue d’emblée l’idée qu’il pourrait émerger d’autres candidatures et peut-être même un autre vainqueur ? C’est assez peu respectueux de la démocratie… Etonnamment aussi, parce que les deux protagonistes interviewés se disent ne pas être encore candidats déclarés !
Enfin, cela m’étonne, car dans tous ces articles, on ne parle que de rapports de force et de stratégie politicienne dans la course au pouvoir, on occulte complètement les idées, les grands dossiers, les projets, bref, tout ce qui fait et ce qui va faire la vie des gens…
Tout cela est très inquiétant, car si l’on compare les parcours des deux candidats potentiels, on ne voit pas beaucoup de différences…
Laurent Hénart, héritier du siège de A. Rossinot, aura été un mauvais Maire. Un pâle gestionnaire, loin des gens, sans grands projets. Il est vrai qu’il a été étouffé par A. Rossinot et empêché d’agir (comme les autres Maires), mais il est resté attentiste, ne s’est pas opposé à A. Rossinot, il a même souvent voté comme lui.
Mathieu Klein, héritier du siège de M. Dinet, aura été tout aussi attentiste. On regrette de ne pas l’avoir entendu sur les grands dossiers, il est également loin des gens, quant au Conseil départemental, il y aurait beaucoup à dire sur la gouvernance, sur l’aide aux Communes, sur l’action sociale… Il ne s’est pas opposé à A. Rossinot, il a même souvent voté comme lui.
L. Hénart est un apparatchik, il fonctionne de façon clanique, soit on fait partie du clan, soit on n’en fait pas partie.
M. Klein est un apparatchik, il fonctionne de façon clanique, soit on fait partie du clan, soit on n’en fait pas partie.
L. Hénart a fait allégeance à Macron par opportunisme.
M. Klein a été très proche de Manuel Valls, jusqu’au bout de l’incohérence, puis il dit avoir été sollicité à deux reprises par l’entourage de Macron pour un Ministère, on peut déjà être inquiet qu’il puisse être ainsi considéré comme Macron-compatible. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est qu’à aucun moment il n’a dit avoir refusé, parce qu’il aurait été en désaccord avec la politique menée par Macron.
L. Hénart n’a rien dit sur l’écologie dans la Ville (il portera la lourde responsabilité du bilan de Nancy Grand Cœur), M. Klein n’a rien dit non plus, L. Hénart n’a rien dit sur la santé et sur la suppression de moyens et d’emplois au CHU, (tous les deux sont pourtant membres du CA depuis longtemps), Mathieu Klein n’a rien dit non plus. Et c’est maintenant, à quelques encablures des Municipales qu’ils prennent la parole et que les beaux discours refleurissent… Ils ont voté tous les deux pour le scandaleux dossier du Grand Nacy thermal…
Et quand L. Hénart travaille en catimini à la construction d’une Commune Nouvelle qui permettrait de ponctionner les dernières ressources des Communes de l’agglo et qui empêcherait les Maires d’agir dans leurs Communes, M. Klein ne dit rien… il attend.
Tout cela n’est pas très engageant et il est à redouter que l’on se trouve à Nancy dans la même situation que pour la Présidentielle, quand une minorité de Français ont élu un Président par défaut, en raison de la médiocrité de la proposition politique dans ce pays. Et là quel que serait le résultat, il y aurait tout à craindre.
Il faut donc espérer qu’une alternative voit le jour, une autre candidature, sur la base d’un vrai projet sincère, cohérent, à partager largement.
Les cahiers de l'été - épisode 3 - Les Maires.
... et plus particulièrement les Maires dans la Métropole du Grand Nancy.
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Un des sujets les plus médiatiques de l'été aura été "la fonction de Maire". Suite, bien sûr, au décès tragique du Maire de Signes qui a bouleversé tout le monde. Décès d'ailleurs peut-être accidentel, mais qui n'en reste pas moins révélateur de la difficulté que les Maires ont à exercer leur fonction et du malaise profond qu'ils éprouvent...
On a l'impression qu'à l'occasion de ce drame, on a découvert la situation ! Mais tout cela existe au quotidien et depuis longtemps. Malheureusement, les conditions d'exercice de cette belle fonction n'ont cessé de se dégrader au fil des réformes sous Sarkozy, Hollande et Macron.
C'est simple, les Maires dérangent les gouvernants qui ne sont que nommés, mais qui souvent n'ont jamais été élus eux-mêmes... Ils dérangent aussi les barons locaux présidents en toute puissance des grosses intercommunalités.
Alors il est de bon ton de dire que 35000 Communes en France c'est beaucoup trop, en comparaison avec l'Allemagne ou avec la sacro-sainte Europe (que l'on ne prend en exemple que lorsque cela arrange bien...)
Les Maires dérangent, parce qu'ils sont dans la proximité au quotidien et qu'ils connaissent, ils vivent, ils partagent, les difficultés de leurs concitoyens et ils le disent... Ils sont en permanence sur l'humain, quand les élus plus distants (Métropole, Conseil Régional, députés...), les Ministres, le Président de la République ne s'appuient que sur la technocratie, sur des études, des rapports sans âmes...
Les Maires, eux, sont sur l'humain, cela leur confère, en général, une estime de la population et cela dérange encore plus...
Alors on a cherché à les affaiblir progressivement pour pouvoir mieux dire qu'ils seraient inutiles : on a empêché le Maire en exercice, d'être Parlementaire. On a supprimé aux maires des dotations depuis 13 ans sans discontinuer sous Sarkozy, Hollande et Macron. A force de leur enlever des domaines de compétences pour renforcer cette toute puissance des grosses intercommunalités, on les a complètement déshabillés… les Maires n’ont plus les moyens d’agir et de faire vivre des politiques publiques. Et cela continue, de plus en plus. On entend parler (à l’occasion du Projet de Loi « fonction publique ») d’amendements qui pourraient dessaisir les Maires de certaines responsabilités (Ressources Humaines, Communication…) pour renforcer celles des DGS ! Chaque fois que la fonction de Maire est encore un plus affaiblie, c’est le Peuple que l’on abandonne encore un peu plus.
Les maires aident les gens au quotidien, ils leur trouvent du travail, des formations, un appartement, ils leurs portent véritablement secours pour pallier aux carences des autres institutions. Ils résolvent des conflits privés, ils apaisent, ils expliquent. Et en retour, il est de bon ton chez les observateurs, les donneurs perpétuels de leçons, de les accuser d’être clientélistes, électoralistes
Mais chaque fois qu'une difficulté majeure survient au niveau national, ce sont les Maires qu'on appelle au secours, on se souvient soudain qu'ils existent et qu'ils sont une vraie chance pour la France.
ð Au lendemain des attentats du Bataclan, par exemple, s'il n'y avait pas eu le formidable réseau des Maires, comment la France aurait-elle pu continuer à vivre sans être hyper militarisée ? Sans les Maires qui connaissent leurs concitoyens, et qui ont tout assumé avec leurs petits moyens, il aurait été impossible d'organiser la moindre fête dans le moindre petit village, dans les quartiers, dans les villes. Toute réunion, toute activité, toute kermesse d'école, tout spectacle auraient été impossibles dans ce climat de terreur...
ð Quand Emmanuel Macron était acculé par les gilets jaunes, c'est aux Maires qu'il s'est adressé pour qu'ils ouvrent leurs salles au Grand Débat... et qu'ils absorbent au premier rang la légitime colère populaire... Ces Maires qu'il venait justement de mépriser deux mois plus tôt, en refusant de se rendre à leur Congrès national, il leur apportait soudain intérêt et reconnaissance...
Le malaise dans ce pays n'est-il pas exacerbé depuis que les Maires ont été interdits d'Assemblée Nationale au nom du non-cumul des mandats, théorie de bobos, alors qu'il aurait été si simple d'instituer le non-cumul des indemnités ? Le résultat est là, immédiatement, le Parlement n'est plus, à quelques exceptions près, qu'une Assemblée de notables parisianistes hors sol, complètement déconnectés avec la réalité...
Mais il n'y a rien de nouveau :
=> depuis longtemps, les Maires sont aimés des Français, le Maire avait même été il y a un certain nombre d'années le personnage préféré des Français... récemment selon un sondage IFOP pour le JDD, 83% des sondés ont une opinion favorable de leur Maire. Et cela malgré les incessants amalgames faits par les médias avec les autres élus et de préférence avec les élus qui trichent...
=> En exceptant les Maires des grandes Villes, on ne peut pas reprocher à un Maire de faire une carrière trop longue, quand personne ne veut ou ne peut prendre sa place - On ne peut pas lui reprocher des revenus trop élevés étant donné le montant faible et parfois ridicule de ses indemnités, étant donné aussi sa lourde charge de travail et de responsabilités, étant donné son statut si précaire - On ne peut pas lui reprocher de faire excès de pouvoir, quand il n'a justement plus de pouvoir d'agir...
ð Les Maires travaillent beaucoup, ils sont sollicitables 7 jours sur 7 et 24h sur 24.
=> Quand on parle des violences, l'affaire de Signes est terrible et cet été d'autres faits de violences physiques ont été révélés, mais ne soyons pas naïfs, la violence est quotidienne pour les Maires. Elle est verbale, elle est ironique, c’est une tension permanente. Dans une société d'hyper consommation, où toute personne qui achète une maison pense avoir acheté tout le quartier et revendique à ce titre des droits, dans une société en perte de repères, c'est toujours au Maire que l'on s'adresse au moindre problème et souvent il est même mis en cause. Beaucoup de personnes conditionnées par le climat général hostile aux élus de la République, s’adressent au Maire de façon irrespectueuse et agressive. La violence et par conséquent la douleur sont fréquentes. Si un Maire se fait insulter, menacer, bousculer dans l’exercice de ses fonctions et qu’il porte plainte, la plainte est usuellement classée sans suite.
Dès lors que l’on constate de fait que, le Maire est un travailleur précaire, on peut dire qu’il y a « conditions de travail inacceptables ». Le fait d’être élu mériterait une vraie protection sociale et juridique prévue par le statut.
=> Il n'est pas nouveau non plus qu'un grand nombre de Maires ne souhaite plus se représenter aux élections municipales suivantes, c’est un sujet qui ressort tous les six ans... On comprend aisément pourquoi.
Dans la Métropole du Grand Nancy, c’est encore pire :
L’exécutif de la Métropole du Grand Nancy s’empare systématiquement des évolutions législatives (qui sont interprétées à convenance) pour concentrer toujours plus de pouvoirs. Le problème n’est donc toujours pas la Métropole, mais son mode de gouvernance autoritariste. André Rossinot nie en permanence la légitimité démocratique des Maires qu’il écrase de toute sa suffisance. Il n’est plus sorti dans la rue au contact de la population depuis le siècle dernier, c’est pourquoi il est ignorant des attentes et des besoins des habitants. Il confie les politiques publiques à ses technocrates, le résultat en termes de bilan est humainement catastrophique.
ð Il a dissous l’opérationnalité des Maires et de leurs Conseils Municipaux en leur confisquant moyens et domaines de compétences.
ð Il a spolié les Communes en faisant réserver des centaines d’hectares par l’EPL (ce qui équivaut à une dette importante qui n’apparait pas dans les comptes…) La Métropole est donc devenue ainsi propriétaire foncier privée sur les territoires des Communes. Il a privé les Communes de leur richesse foncière, il fait parfois des acquisitions à l’euro symbolique, puis revend à 60€ le m²… en demandant aux promoteurs de payer en plus les aménagements routiers. La conséquence, c’est que lorsque vous achetez un terrain ou une maison, vous payez beaucoup plus cher !!! Comme il a aussi verrouillé l’urbanisme en s’appropriant toutes les compétences, en finançant et en maitrisant les Conseils d’Administration de l’agence d’urbanisme et de l’aménageur qui sont systématiquement retenus pour gérer les ZAC, il a pouvoir de vie ou de mort sur les Communes, il permet ou empêche leur développement au gré de ses humeurs et en fonction de la docilité ou non des Maires, devenus ainsi serviles.
ð Comme il a surendetté la Métropole par des dépenses inconsidérées, il a fait des Communes sa variable d’ajustement budgétaire. Par exemple, la Métropole a la compétence des voieries et donc de leur entretien et pour cela, elle perçoit des dotations. Cela signifie qu’elle nous doit ces services ! A. Rossinot a mis en place une règle de répartition des enveloppes financières pour entretien des voieries aux Communes d’emblée injuste et inappropriée puisque cette règle s’appuie, non pas sur les besoins réels d’entretien, mais sur le linéaire de voierie… Le Maire a donc une enveloppe fixe, qu’il ne peut pas utiliser, mais qu’il peut solliciter (c’est-à-dire qu’il faut ensuite que la demande soit validée par les techniciens du Grand Nancy… bonjour la démocratie !). Comme ça, le Maire ne décide de rien sur sa propre Commune, mais s’il advient que son enveloppe est épuisée, alors que des travaux urgents sont nécessaires, le Grand Nancy peut aisément rejeter la faute sur le dos du Maire en faisant savoir aux habitants que le Maire n’a pas choisi de faire entretenir leur rue en priorité… Ainsi le Maire est rendu responsable du moindre nid de poule ! C’est comme cela que ça se passe ! Pire encore, il y a trois ans, ne sachant plus comment faire pour équilibrer le budget de la Métropole ingérable en raison de l’endettement, A. Rossinot a soudainement raboté considérablement les enveloppes des Communes. Et par exemple, la Ville de Tomblaine qui avait 400 000€ par an pour entretenir l’ensemble de ses voiries, s’est retrouvée du jour au lendemain avec… 300 000€, alors même que son linéaire de voieries a augmenté sensiblement avec la nouvelle ZAC. Ce qui fait que nous avons consommé aujourd’hui l’enveloppe de l’année 2019 et celle de l’année 2020, on ne peut donc plus rien faire en matière e sécurisation ou de réparation. La plupart des
Maires du Grand Nancy sont dans cette situation intenable. Dans tous les quartiers, on nous demande d’installer un ralentisseur (le moindre ralentisseur coute plus de 10 000€), un stop, des aménagements de sécurité… Ce n’est pas de notre compétence et nous n’avons donc pas l’argent pour le faire sur nos enveloppes, mais par contre nous avons toute la responsabilité au nom de notre pouvoir de police ! C’est ainsi que l’on crée de l’animosité et que les Maires sont décrédibilisés aux yeux de la population…
ð A. Rossinot cherche sans cesse à inventer de nouvelles mutualisations avec les Communes, pour mieux les étouffer et leur soutirer encore plus de participations financières.
ð Il a asservi les Maires par une Conférence des maires qui n’est qu’un passage d’informations sur des décisions qu’il a prises unilatéralement. Les Maires (qui sont convoqués par le DGS de la Métropole ! On croit rêver !) qui affirment le contraire se doivent de sauver la face, nier l’évidence pour conserver leurs postes de Vice-Présidents, plaire au monarque s’ils ne veulent pas qu’il empêche des projets sur leurs Communes. Ils savent tous que je dis vrai.
Ainsi, la Métropole est une technostructure inhumaine, d’une lourdeur extrême administrativement et d’une inefficacité chronique.
Aujourd’hui, la majorité de la Métropole est confrontée à au moins deux angoisses : les prochaines élections municipales et le gouffre que représente la dette métropolitaine. Alors ils cherchent des échappatoires…
Lors d’un Conseil de Métropole récent Laurent Hénart, sans avoir prévenu personne (et donc pas A. Rossinot) a proposé la fusion des Communes comme remède à l’endettement du Grand Nancy !!!
Manifestement, il s’est pris les pieds dans le tapis, puisque la suite nous le démontre, il ne voulait pas parler de la fusion des Communes, mais de la création d’une Commune Nouvelle ! Mais, cela revient un peu au même. A. Rossinot était furax, car il n’avait pas été prévenu de cette intervention. Mais je pense qu’il ne souhaitait surtout pas que cette intention, qu’il partage mais pas publiquement, soit dévoilée…
Une chose est sure, c’est que L.Hénart n’a pas fait un tabac auprès des Maires, la totalité s’exprimant contre cette proposition scandaleuse. Les seuls avis partagés que l’on a pu lire provenaient de personnes qui ont toujours un avis, mais qui n’ont jamais été Maires et jamais en situation de devoir gérer une Commune (V. Debord, C. Khirouni…)
Ce que vous ne savez pas, c’est que depuis, A. Rossinot, comme L. Hénart n’ont eu de cesse que de travailler à ce projet de Commune Nouvelle, qui capterait ainsi les dernières ressources des Communes, qui confisquerait les dernières compétences des Maires, instituant des Mairies de quartiers et qui mettrait les Conseils Municipaux dans l’impossibilité de gérer le moindre projet.
C’est la mort annoncée de la démocratie de proximité. Si cela arrivait, les citoyens n’auraient plus d’interlocuteur sur leurs Communes !
Vous devez le savoir, A. Rossinot, comme L. Hénart préparent cela en douce (on peut même se demander ce que A. Rossinot a dans la tête, lui qui ne pense qu’à durer politiquement…), ils ont dépensé de l’argent public pour diligenter des études et tout cela en catimini, à l’insu des citoyens. J’en veux pour preuves les deux courriers que je publie ci-dessous. Ils mentent tous les deux :
- L. Hénart a annoncé aux Maires la visite d’un consultant (comme par hasard, ancien DGS du Conseil Départemental, remercié par Mathieu Klein…). Moi, ce consultant n’est jamais venu me voir, mais j’ai reçu ensuite une lettre d’Hénart qui me dit qu’après notre rencontre avec ce consultant, il me propose une réunion de synthèse avec les autres Maires !
- A. Rossinot avait annoncé une étude en interne, or, il a fait appel à un intervenant extérieur. Quel a été le coût de cet audit payé avec l’argent public pour financer la stratégie politicienne d’A. Rossinot ?
Si vous n’en savez rien, c’est que leur intention est malhonnête et dommageable à la démocratie. Vos Maires se taisent… pour l’instant.
J’espère que la presse va en parler.
Car le projet devrait sortir après les élections, sans que les électeurs en aient été avertis !
Alors, si vous ne voulez pas vous faire avoir une fois de plus, je vous invite dans chacune des 20 Communes à interroger publiquement chacun des candidats aux élections municipales de mars 2020, posez leur cette question :
« Quelle seront vos positions et attitudes, si après les élections municipales, il est proposé de créer une Commune Nouvelle qui dessaisirait alors notre Conseil Municipal de la possibilité de faire vivre toutes politiques publiques dans l’intérêt général et en lien avec la population ? »
Voici donc la preuve avec ces deux courriers, qu’A. Rossinot et L. Hénart intriguent tous les deux dans le même sens (mais peut-être pas avec le même objectif…)
Suite à l’article de M Caps paru dans l'édition du mercredi 14/08/19, je tiens en tant qu’ancien président de l’association pass’sport et culture, à apporter quelques rectificatifs aux propos de ce vice-président du CD, M Caps.
Je passe sur la méthode utilisée par le département pour annoncer l’arrêt de sa subvention. Cette décision a obligé l’assemblée générale de l’association à prononcer sa dissolution. Au cours de celle-ci, les débats furent assez virulents, une personne du CD présente et qui ne s'est pas présentée a pris la parole à plusieurs reprises sans connaitre le fonctionnement de l’association. Sur les quatre personnes salariées, 1 seule est actuellement embauchée par le CD, contrairement à l’engagement de son président d’accompagner l’ensemble des salariés dans leurs recherches d’emploi.
Avec le dispositif mis en place à la rentrée de septembre 2019 dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, la participation du CD et de la CAF s’élèvera à 100€ pour les familles les plus en difficultés financières, contre 120€ (hors CAF) voire plus, quand c'était le dispositif Pass'sport et Culture", en fonction de l’entretien entre la famille et les éducateurs de l’association et du cout réel de l’activité.
Eh oui, c’est de cette manière que le CD combat les inégalités en réduisant les aides pour les plus démunis.
Il supprimera également le suivi éducatif des jeunes au sein des clubs.
M Féron a raison de stipuler que les communes seront mises à contribution afin de permettre à certains jeunes de pratiquer une activité sportive et surtout culturelle dont le coût dépasse largement les 100€. De fait, les associations verront leurs nombres d’adhérents baisser.
A Tomblaine, il y a deux iles, l'Ile du Foulon et l'Ile de l'Encensoir,
17 hectares sur la Meurthe, véritable poumon vert au cœur de la
Métropole du Grand Nancy.
Nous nous sommes battus pendant des années pour protéger ce
site exceptionnel en le faisant classer en Espace Naturel Sensible.
On y trouve de grandes variétés d'oiseaux, de mammifères, une
diversité de la faune et de la flore, des castors, des libellules,
des hérons, des grues cendrées...
En partenariat avec le Conseil Départemental et la Métropole du Grand Nancy, nous avons aménagé un sentier de découverte
ma-gni-fi-que ! Avec une signalétique, des panneaux pédagogiques,
des pontons, des observatoires...
Tout est fait pour préserver la nature, la rendre accessible aux
visiteurs sans briser la quiétude naturelle...
C'est une réussite dont nous sommes très fiers.
Bien sûr, il est formellement interdit de bivouaquer ou de pique-niquer,
de faire du bruit, de déposer des ordures sur ce site...
Mais hier soir, une vingtaine de jeunes sont venus y faire la fête, ils
avaient prémédité leur opération puisqu'ils avaient fléché l'endroit
pour l'indiquer à leurs invités. Des jeunes pas méchants, ils voulaient
juste faire la fête entre copains...
Ce matin, il était facile de voir où ils avaient fait la fête, puisqu'il y
avaient laissé des détritus et de nombreux confettis de couleurs
jonchaient le sol.
C'est Pierre Desproges, un jour interviewé par un jeune, qui lui avait
dit : "tu es jeune ? tu n'as pas le droit d'être con !"
J'aimais bien Pierre Desproges.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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