Mon post visait à ce que l’on parle aussi de Thibaud et que son décès tragique ne soit pas ainsi banalisé, d’autant plus
qu’il se confirme que Thibaud a eu un comportement courageux et admirable dans ce drame. Également parce qu’il exerçait
son métier d’accompagnant avec beaucoup de coeur et de professionnalisme.
Beaucoup de médias m’ont alors contacté et manifestement tous étaient dans la même situation, ils n’avaient pas réussi à
obtenir des informations sur Thibaud et ils en étaient désolés. On le voit bien aujourd’hui tous les médias parlent de Thibaud
et lui rendent ainsi hommage, ce qui sera certainement une aide pour la famille.
Du côté de l’Etat, de même, il m’a été expliqué qu’un certain nombre de dispositions ont été mises en oeuvre, mais dans ce
genre de situation si particulier, avec une enquête en cours, la gendarmerie, la justice… Rien n’est simple. La maman de
Thibaud a été contactée par le sous-Préfet qui la recevra la semaine prochaine, il y aura accompagnement.
Chacune des communes fait le maximum et chacun fait ce qu’il peut, dans ces circonstances douloureuses.
Merci à tous pour la famille de Thibaud et pour Thibaud. Et nous n’oublions pas, bien sûr toutes les familles des personnes
handicapées à qui nous renouvelons nos condoléances sincères.
Hervé Feron.
Le drame de l’incendie de Wintzenheim a endeuillé plusieurs familles et de toutes parts les témoignages de solidarité
et les condoléances affluent.
L’heure n’est pas à la polémique, mais il n’en demeure pas moins que le minimum de reconnaissance pour le jeune
Thibaud Roth, 33 ans et le soutien dus à sa famille ne sont pas vraiment au rendez-vous.
Il a été demandé à la famille de Thibaud de se rendre en Alsace pour un prélèvement ADN, afin de reconnaître le corps.
Les gendarmes alsaciens ont assuré sa maman que les résultats lui seraient donnés dès le lendemain. Ça n’a pas été
le cas… Et lorsque plusieurs jours plus tard le « résultat » lui a été communiqué… le moins qu’on puisse dire, c’est que
la méthode et les termes employés manquaient de délicatesse…
La Ministre chargée des personnes handicapées est venue rencontrer les familles des victimes… sauf la famille de Thibaud.
Une cellule d’accompagnement psychologique a été mise en place et proposée aux familles des victimes… sauf la famille
de Thibaud.
Il est évident que tout cela n’est pas intentionnel, mais c’est un manque de délicatesse et un manque de reconnaissance
douloureux pour la famille de Thibaud, qui est présenté partout comme « l’accompagnant » des personnes handicapées, ce
qui, là encore, est particulièrement réducteur de ce qu’était son métier et de ce que fut son rôle cette nuit-là.
C’est comme s’il était un peu effacé, quand la famille, elle, aurait besoin que l’on parle de lui, pour évoquer sa mémoire et
pour faire le deuil, si tant est que ce soit possible.
Thibaud avait 33 ans, il était jeune et la dernière vidéo qu’il avait postée sur Facebook dans ce gîte, le montrait joyeux et plein de vie.
Il aimait la musique. Il avait grandi à Tomblaine, où sa maman réside encore. Il y avait été moniteur au Centre de Loisirs.
Bien sûr, il était « accompagnant », mais c’était son métier, il n’accompagnait pas en touriste. Il avait choisi ce métier par altruisme.
Il avait précédemment travaillé pour d’autres associations qui accompagnaient des personnes en situation de handicap.
Pour cette association (Oxygène), c’était sa première mission. Il aimait ce travail et le faisait consciencieusement. Le président
d’Oxygène a raconté à la maman de Thibaud que s’il s’était vu piégé dans l’incendie, alors qu’il était jeune et en forme physiquement,
c’est parce que il n’avait pensé qu’à tenter de sauver les personnes handicapées et qu’il avait essayé jusqu’au bout d’organiser leur
évacuation… au prix de sa propre vie.
Il faut que tout cela soit dit, pour Thibaud et pour sa famille.
Après les obsèques lundi, la famille et les amis seront invités à partager le verre de l’amitié à la salle Stéphane Hessel à Tomblaine.
Le registre des condoléances ouvert à la population en mairie sera, à ce moment-là, amené à la salle Stéphane Hessel. Un petit mot,
un témoignage, ça ne résout rien, mais ça peut aider.
A sa maman, son papa, ses frères Thomas et Simon, je renouvelle au nom de la ville de Tomblaine nos sincères condoléances. Nous
partageons votre douleur.
Hervé Feron.
Maire de Tomblaine.
Après le terrible drame de Wintzenheim, qui a vu des personnes vulnérables prises au piège dans un incendie violent du gîte où elles étaient hébergées, je souhaite à titre personnel et au nom de la Commune de Tomblaine, présenter nos sincères condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’à l’ensemble des responsables et personnels de l’AEIM. Nous connaissons bien l’AEIM pour son sérieux et sa bienveillance permanente vis à vis des personnes qu’elle accompagne et nous imaginons la détresse aujourd’hui, qui doit toucher tous les acteurs de l’AEIM dans sa noble mission, ainsi que celé des familles.
Nous vous apportons notre soutien et notre amitié.
Hervé Féron.
Maire de Tomblaine.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
Copyright © 2011 Hervé Féron.Tous droits réservés.Template hervé féron
Propulsé par un logiciel libre sous licence GNU/GPL