Question d'Hervé FERON au Ministre de l... par herveferon
Intégralité de la question posée par Hervé FERON :
Monsieur le Ministre, Madame le Président, Mes chers collègues,
Le budget 2013 comme le projet de loi de refondation constituent un effort sans précédent en faveur de la jeunesse, de l’Education et des professionnels de l’enseignement, pour leur formation, leurs conditions de travail et donc la valorisation de leur métier.
Le recrutement de 43450 enseignants en 2013 et la création sur 5 ans de 60 000 postes s’opposent fort justement à la politique de saignée et de dénigrement précédente.
Cependant, tout en reconnaissant toute l’ampleur et le caractère inédit de cet investissement d’avenir, je souhaite attirer votre attention sur les difficultés de recrutement de ces enseignants et la vigilance à maintenir quant au niveau des futures recrues pour garantir les progrès vers la professionnalisation. Pour vous citer, Monsieur le Ministre, « si nous voulons construire une École à la fois juste pour tous et exigeante pour chacun, nous devons commencer par être justes et exigeants à l’égard de ceux qui la feront vivre et qui seront les principaux acteurs de la refondation ».
Dans cette perspective de justice et d’exigence autant que pour répondre à la nécessité de renforcer l’attractivité du métier dans un contexte de forte désaffection, il me semble fondamental de revaloriser financièrement la carrière des enseignants.
Contrairement à ce que martelait le Gouvernement Sarkozy, les enseignants sont loin d’être rémunérés à la hauteur des exigences requises. Le revenu moyen d’un enseignant représente 65 % de celui d’un cadre du privé ou du public et en deçà d’un salaire moyen. Les professeurs de primaire en France en début de carrière gagnent moins que leurs voisins luxembourgeois, suisses, allemands, italiens. La France est le dernière pays d’Europe de l’Ouest dans le classement sur ce critère, MEME DERRIERE LA GRECE (!) selon l’OCDE. Toujours selon l’OCDE, les enseignants français perçoivent 20.000 USD de moins par an qu’en Allemagne et moins qu’en Belgique ou encore qu’en Espagne. Leur progression de carrière est aussi plus lente : 34 années contre 24 en moyenne. Enfin, la France est le seul pays de l'OCDE où les salaires enseignants ont reculé sur les 10 dernières années (de 8%) contre une augmentation moyenne de 20% dans l’OCDE.
Aussi, si l’équilibre budgétaire ne permet pas une augmentation du point d’indice, certaines mesures permettraient d’endiguer ce déclassement et ce décrochage : garantir la progression de carrière statutaire en élargissant les quotas d’avancement d’échelon ainsi que les possibilités de promotion interne, de congés de formation et de mobilité ou encore valoriser le montant des heures supplémentaires, dont la récente refiscalisation a particulièrement pesé sur les budgets enseignants.
Les enseignants, piliers de l’Ecole Républicaine, méritent une politique moderne des ressources humaines pour ne pas détourner de ce métier d’excellence les plus capables. « Après dix années d’austérité éducative qui ont affaibli notre École, il est grand temps pour notre pays d’investir, comme nous le faisons, à nouveau dans l’avenir ».
Et la réponse de Vincent PEILLON est fort intéressante.
Réponse du Ministre de l'Education Nationale à... par herveferon
Intégralité de la réponse du Ministre :
Monsieur le député, vous avez raison : tous les rapports, nationaux et internationaux, montrent que nos enseignants ne sont pas suffisamment payés. La différence de rémunération par rapport à leurs voisins européens est plus forte en début de carrière, et plus significative et sensible pour le premier degré que pour le second. Cette situation nous conduit à engager un travail s’inscrivant dans un agenda social parallèle à l’agenda de la refondation.
À court terme, dans le cadre de l’enveloppe catégorielle dont nous disposons pour cette année, des discussions ont lieu en ce moment même avec les représentants des personnels pour identifier les priorités. Ces discussions, qui pourraient déboucher vers la création d’une indemnité pour les personnels du primaire, ou vers l’élargissement de l’accès au statut hors classe, devraient se conclure dans les semaines qui viennent.
À moyen et à long terme, comme je le dis depuis très longtemps, j’ouvrirai, après l’examen de la loi de refondation, au second semestre 2013, une discussion générale sur le métier d’enseignant, ses missions, son statut, ses évaluations. Il faut saluer ce qui a d’ores et déjà été fait dans ces domaines. J’avais demandé à ce que l’on calcule le coût de la remise en place de l’année de stage : si nous avons des recrutements, c’est bien parce que les étudiants ont compris la différence entre faire six heures payées et faire dix-huit heures, ou, pour le statut définitif, l’intérêt de retrouver le mi-temps de l’année de stage. Je suis en mesure de vous préciser que ce que nous avons consacré à la revalorisation du métier d’enseignant représente un montant de 840 millions d’euros.
Evreux, 27 février 2013
Communiqué de Marc-Antoine JAMET
Premier secrétaire de la fédération de l’Eure du Parti socialiste
STEPHANE HESSEL ETAIT UN CAMARADE D’IDEAL
Stéphane Hessel était un militant. Etre né en 17 à Berlin, le Berlin de Spartakus, celui de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht assassinés et martyrs, prédestine. Il n’en tirait pas seulement un état-civil des plus romantiques. Il en reçut la conscience du siècle. Le retentissement de 14. Le tremblement de 17. La peur de 33. Le courage de 40. La douleur de 44. L’idéal de 46. Un siècle qu’il a traversé avec la même élégance, la même politesse, le même sourire, mais aussi la même malice, les mêmes clins d’œil et, dès qu’elle était nécessaire, la même impertinence. Témoin vivant d’une œuvre romanesque, il avait grandi sous le signe de la tolérance. Son enfance peu conventionnelle et libertaire auprès de Jules et Jim avait forgé son caractère épris de liberté, d’indulgence et de bienveillance.
Stéphane Hessel a toujours servi la France et ses valeurs, la paix et ses outils. Chaillot, Genève, New York : s’il était un soldat c’est celui des Droits de l’Homme, s’il était un serviteur c’était celui de René Cassin. Deux fois normalien et lauréat du Quai d’Orsay, il était, pour la Gauche, notre Romain Gary. Ils partageaient la Résistance, l’aviation, la diplomatie. La même fougue. Le même amour absolu d’une France qui ne les avait pas vu naître et qu’ils chérissaient. Mais il y avait davantage d’espoir chez Hessel ! L’espoir qui était son secret et son message. L’espoir qui fait rester éternellement jeune. L’espoir qui, même à 95 ans, fait ne jamais cesser de s’engager. Pour l’Europe, notamment, dont sa vie incarnait le combat.
Les socialistes ont perdu aujourd’hui un grand camarade. Un camarade d’idéal. Pour les 30 ans du 10 mai 1981, le hasard alphabétique nous avait fait signer ensemble, côte-à-côte parmi cinquante autres noms publiés dans le journal « Libération », à l’invitation de Paul Quilès, un appel au rassemblement des forces de la Gauche et de l’écologie. Un an avant le combat de 2012 – François Mitterrand qui l’avait fait ambassadeur de France ne lui était ni étranger ni inconnu – il passait ses consignes. Et il a poursuivi. Nous l’avions beaucoup vu lors de la campagne présidentielle entourer et accompagner François Hollande, du meeting d’investiture du candidat par les socialistes – c’était à la Halle Freyssinet – à la cérémonie de l’Hôtel de Ville de Paris. Autant que les larmes de Pierre Mendes-France dont il était l’ami, le jour de l’entrée en fonction du nouveau Président élu, 31 ans après, son émotion était humaine. Ce grand personnage ne se contentait pas de vivre les moments d’Histoire, il surprenait toujours, sans nostalgie, avec exigence, par sa modernité. Lors de notre dernier Congrès, Stéphane Hessel fut l’inspirateur d’une motion dont le titre lui ressemblait : « Oser. Plus loin, plus vite ! ». Les Congrès sont parfois un exercice prisé des jeunes loups. A 94 ans, il avait porté ses idées sur la tribune de Toulouse et rassemblé autour d’elles un nombre de voix qui avait créé la seule surprise d’un scrutin de lendemain de victoire présidentielle. Chapeau pour cette noblesse et ce panache.
Aujourd’hui, aucun Français, aucun citoyen européen, partageant la même tristesse, n’est pourtant orphelin de Stéphane Hessel. En 2010, en quelques pages, en quelques mots et trois euros, il nous avait tous légué son testament. Les socialistes, qui l’ont lu et l’ont retenu, qui étaient venus l’écouter dans l’Eure il y a quelques années à Val-de-Reuil, rendent hommage à sa mémoire. Comptez sur eux pour transmettre le flambeau.
C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris cette triste nouvelle. J’avais eu l’occasion de déjeuner avec Stéphane HESSEL à l’Assemblée Nationale, à la table de Marylise LEBRANCHU. Quelques mois plus tard, je déjeunais avec Madame HESSEL et Monsieur l’Ambassadeur de Palestine à Vandoeuvre.
Stéphane HESSEL était un grand humaniste. Membre du Conseil National de la Résistance, il avait participé en particulier à écrire la Déclaration Universelle Des Droits de l’Homme. Jusqu’au bout, les valeurs de la République, la justice sociale, les Droits de l’Homme et du Citoyen auront été son moteur. Stéphane HESSEL était un homme juste et éclairé, il nous a beaucoup appris.
L'Est Républicain consacre un article dans son édition d'aujourd'hui à l'intervention d'Hervé FERON ce jeudi à l'Assemblée lors de la séance des Questions Orales Sans Débat.
Le député demandera à la Ministre de la Santé la mise en oeuvre d'une expérimentation sur plusieurs sites français concernant l'utilisation du cuivre dans la lutte contre les infections nosocomiales.
Cette semaine, Hervé FERON interviendra à plusieurs reprises dans l’hémicycle.
Mercredi 27 février en commission des Affaires Culturelles et de l’Education, il prendra la parole sur le Projet de Loi portant Refondation de l’Ecole de la République.
Dans la nuit de mercredi, il interrogera le Ministre de l’Education Nationale sur les conditions de travail des enseignants.
Jeudi 28, il posera une question orale sans débat à la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé. L’occasion de relancer le débat sur l’utilisation du cuivre en milieu hospitalier dans le cadre de la lutte contre les infections nosocomiales. S’appuyant sur des études scientifiques concordantes et un long travail qui a fait de lui le porteur emblématique de cette proposition particulièrement innovante, il proposera au Gouvernement une expérimentation sur plusieurs sites français.
Vendredi 22 février à 14h, le député-maire Hervé FERON a convié trois jeunes à la mairie de Tomblaine pour signer leurs conventions d’engagement concernant les premiers emplois d’avenir à Tomblaine.
La cérémonie était présidée par Monsieur le Préfet de Meurthe-et-Moselle Raphaël BARTOLT. Mathieu KLEIN, vice-président du Conseil général délégué à l’éducation et à l’innovation citoyenne, représentait le Conseil général.
Ce dispositif des emplois d’avenir est la concrétisation de l’engagement 34 du Président de la République. Il permettra de faciliter l’accès des jeunes peu diplômés au marché du travail. 55 emplois ont déjà été créés en Meurthe-et-Moselle pour un objectif de 811 en 2013. 100.000 emplois d’avenir sont prévus en France en 2013 et 50.000 autres en 2014. Une véritable ambition pour la jeunesse de notre pays et comme d’habitude Tomblaine montre l’exemple.
Ce jeudi matin une nouvelle tricherie a été constatée lors de l'examen de la Proposition de Loi UMP sur l'élargissement des conditions d'attribution de la carte de combattant aux anciens combattants de la guerre d'Algérie.
Après la Discussion Générale qui a vu Jean-François Lamour (UMP) ou Gilbert Collard (FN) faire des envolées lyriques populistes, une motion de rejet préalable a été déposée par le groupe socialiste. La motion a été rejetée puisque 57 votes pour et 57 votes contre ont été enregistrés.
Sauf que j'avais compté les députés de droite au moment du vote, ils étaient 23, comment peut-on alors constater 57 votes contre ? Notre groupe a fait remarquer par exemple que Gilbert Collard était seul sans ses voisins du FN (Le Pen et Bompard), or les votes de Gilbert Collard, Marion Maréchal-Le Pen et Jacques Bompard ont été enregistrés !
Et le comble c'est que Gilbert Collard intervient pour expliquer qu'il avait un pouvoir de Marion-Maréchal Le Pen et qu'il n'a pas voté pour Bompard (la règle autorise un seul pouvoir par député). Puis dans un deuxième temps, il reconnait publiquement dans l'hémicycle avoir appuyé sur le bouton de Marion Maréchal-Le Pen absente, qui elle-même avait un pouvoir pour Jacques Bompard (FN - maire d'Orange)... Gilbert Collard a donc voté à lui seul pour trois personnes. Et c'est lui qui nous donnait des leçons de morale dans la Discussion Générale !
Cela dit, Collard a voté pour 3, cela n'explique pas les 57 votes pour 23 députés de droite présents ?
Appuyer sur trois boutons à la fois, c'est fort, on savait Gilbert Collard avocat, on l'ignorait pianiste !
La Conférence des Présidents a été réunie et a décidé à l'unanimité que le vote était irrégulier. Le vote a donc été à nouveau annoncé. Le Président du groupe UMP (soudain réapparu) et Jean-François Lamour (UMP) ont encore fait un peu de cirque en se plaignant...de l'absence de débats ! Puis on a voté. Résultat : 50 pour et 45 contre... Justice a été rendue jusqu'à la prochaine fois. Le petit pianiste retourne à ses gammes.
Hervé FERON
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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