Bien sûr, l’annonce de l’arrêt de ce mauvais projet est une bonne nouvelle parce que c’est la voix de la sagesse. Les contribuables Grands Nancéiens ont eu très chaud ! Mais il y a encore beaucoup à dire sur la méthode.
- Le projet a été monté de façon non partagée, non concertée. Une caricature d’autocratie ! Et de la même façon, il est décidé d’arrêter ce projet en quelques instants, sans aucune concertation.
- Les explications embarrassées du président de la Communauté Urbaine ne manquent pas de sel. Par exemple, quand il nous dit que les deux entreprises ne répondent pas au cahier des charges mais proposent un PPP, il s’agit là d’une piteuse justification. Chacun aura la possibilité d’aller chercher sur internet mes interventions au Conseil de Communauté d’il y a deux ans, lorsque je commentais déjà l’hypothèse que la Communauté Urbaine avait déjà envisagée le PPP (Partenariat Public-Privé), qui aurait pu coûter à la collectivité 11 millions d’euros chaque année pendant 30 ans.
- Chacun peut aller trouver sur internet ce que j’affirmais il y a déjà deux ans, et ce que je n’ai jamais cessé d’affirmer : depuis le début les banques refusaient de s’engager dans un projet aussi fou et exigeaient une participation par l’argent public beaucoup trop importante. Depuis le début, j’ai dénoncé le fait que certains élus de la Communauté Urbaine et les dirigeants de l’ASNL nous cachaient leur volonté de ponctionner de façon conséquente les finances publiques pour ce projet d’intérêt privé. Depuis le début j’ai dénoncé le fait que ce projet avait été volontairement sous-évalué. Je n’ai jamais cessé de dénoncer les effets d’annonce de Monsieur Dufraisse ou des dirigeants de l’ASNL avec la complicité de la presse locale. Quelques exemples flagrants de mensonges : il y deux mois, le Président Rousselot a acheté très cher deux pages complètes d’auto-publicité payées par l’ASNL dans l’Est Républicain, utilisant de façon honteuse une photo sur laquelle je figurais avec lui dans le stade, pour tenter de m’associer contre mon gré à ce projet aux yeux de l’opinion publique. On remarquera là la complicité avec l’Est Républicain, puisque cette même photo qui avait été utilisée dans le cadre d’une publicité par Monsieur Rousselot est une photo qui appartient à l’Est Républicain, puisqu’elle a été prise par un journaliste de l’Est Républicain, et que ce journal se sert à nouveau de cette photo dans ses colonnes aujourd’hui. Dans ces deux pages de publicité, Monsieur Rousselot affirmait qu’un permis de construire avait été déposé en janvier 2010. Je vous l’avais bien dit, c’était complètement faux. Un autre exemple dans le Républicain Lorrain d’avant-hier, Michel Candat, Vice-Président le Communauté Urbaine, affirme formellement qu’il n’est prévu aucun bâtiment sur le site des actuels jardins ouvriers de la Méchelle. Je tiens à votre disposition les plans et projets précis de la Communauté Urbaine avec les bâtiments qui sont prévus à cet endroit…
- Sur l’attitude des dirigeants de l’ASNL, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont jamais été corrects dans cette affaire. Ils ont trouvé des complicités dans la presse en contrepartie d’achats publicitaires. Il y a quelques jours encore, l’annonce d’une Aréna présentée comme chose acquise est un pur scandale pour faire rêver les pauvres gens, ceux-là même à qui on voulait envoyer la facture. Monsieur Rousselot a déclaré sur RTL que maintenant, il allait faire de la politique, alors qu’il avait rabâché depuis si longtemps que lui n’en faisait pas, j’ai très souvent pensé qu’il ne faisait que cela… Mais si Monsieur Rousselot vient maintenant à faire de la politique, et que c’est dans l’intérêt public, je trouve que c’est une bonne nouvelle pour tout le monde. Il revient une fois de plus sur la menace de son départ, ce que bien sûr personne ne souhaite, mais ce n’est pas sur un tel chantage que peut se construire une réflexion raisonnable.
- L’Est Républicain m’a laissé aujourd’hui quelques lignes pour m’exprimer à ce sujet. L’espace est ridiculement rétréci. Juste histoire de rire un petit peu, je vous invite à tourner les pages et à regarder l’article avec l’énorme photo consacrée à André Luiz, footballeur de l’ASNL, officiellement devenu citoyen français. Ça se passait à la Préfecture, il y avait André Luiz et son épouse, Monsieur le Préfet, et moi puisque je suis le Député de la circonscription. Un malencontreux coup de ciseaux a arrêté la photo après Monsieur le Préfet. Il y a donc tout le monde sur la photo sauf moi ! Triste conception du métier de journaliste… Ce journal s’est acharné pendant des mois à démontrer que le projet d’agrandissement du stade était pertinent et aujourd’hui l’échec est cuisant. La malhonnêteté intellectuelle n’a pas payé.
- Le plus fourbe dans cette affaire est Eric Pensalfini, « maire de Saint-Max, Vice-Président du Grand Nancy chargé des évènements sportifs, jaloux du développement harmonieux de la Ville de Tomblaine » (faut-il avoir fait des études pour avoir tant de responsabilités ?). Il a été capable à la fois de faire croire aux Maxois qu’il était contre le projet à cause des nuisances, et à la Communauté Urbaine de prendre position pour de façon très claire et très ferme plaire au Président Rossinot. Et aujourd’hui, il continue à tourner dans le sens du vent, il affirme : « On ne peut pas dépenser ce qu’on n’a pas ». C’est du grand comique !
- Et que dire de Valérie Rosso-Debord, bien muette sur ce coup là… Elle qui a tant intrigué, qui s’est tant investie pour que passe la scandaleuse proposition de loi permettant d’ouvrir les portes au gouffre financier auquel nous venons d’échapper ! Rappelez-vous qu’elle avait alors commenté en disant que je ne souhaitais pas le rayonnement de Tomblaine. C’est un constat d’incompétence flagrant, aujourd’hui on ne l’entend plus à ce sujet. J’ai juste un peu l’impression qu’André Rossinot vient de la désavouer un peu plus…
- Vous êtes très nombreux à m’avoir envoyé des messages de félicitations toute la journée d’hier et d’aujourd’hui, mais je ne prends pas ça comme une victoire personnelle. Je constate avec une grande tristesse le déficit de démocratie sur cette agglomération : la façon dont les décisions sont prises, les petits arrangements entre amis, la façon dont la presse travaille, tout ce que je combats au quotidien. Par vos témoignages, vous m’encouragez à continuer dans ce sens.
- Si les élus majoritaires avaient été démocrates et responsables, nous aurions construit sans aucun doute ensemble un projet qui aurait permis à Nancy d’obtenir le championnat d’Europe 2016. Il n’y a pas que le mode de gouvernance à changer, il y a aussi les gouvernants…
Je réagissais hier soir à la décision de la CUGN d'arrêter le projet d'agrandissement du stade Marcel Picot, sur le plateau du journal régional de France 3 Lorraine. Vous pouvez revoir ce journal en cliquant sur le lien ci-dessous :
Cette nuit, la Tomblainoise Anne-Sophie Mathis a battu la redoutable Holm par K.O. à la septième reprise. Bravo Anne-Sophie !
Annulation du projet d’agrandissement du stade Marcel Picot et donc de la candidature de Nancy à l’Euro 2016 :
David Douillet : « La ville de Nancy ne fera plus partie des villes participant à l’organisation de l’Euro de Football 2016. Je regrette ce choix ».
Hervé Féron : « Si David Douillet s’y connaissait un peu en sport, ça se saurait déjà… ».
France 3 Lorraine, le 12-13 de jeudi 1er décembre 2011 :
Aujourd'hui, vendredi 2 décembre 2011, je serai à 18h30 sur la chaîne de télévision Air (câble et TNT), puis à 19h00 au journal régional de France 3 Lorraine, et lundi je serai en direct sur France Bleu à 8h15 pour réagir à la décision d'arrêt du projet d'agrandissement du Stade Marcel Picot.
"Monsieur Hervé FERON attire l'attention de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative, sur la loi Warsmann et ses conséquences sur la formation continue. La loi Warsmann, une loi « fourre-tout » promulguée le 17 mai 2011, supprime en effet l’article L.423-1 du code de l’Education qui constituait la base juridique des GRETA, pour les transformer en une nouvelle forme juridique : le Groupement d’Intérêt Public (G.I.P.). Il semble cependant que ces GIP n’ont de public que le nom, car ce nouveau statut est bien une porte ouverte à la privatisation de l’Education Nationale et marque la fin des principes fondateurs qui font la qualité du réseau des GRETA. Déjà, les « GIP-GRETA » peuvent choisir dans leur convention constitutive leur régime : public ou privé. En outre, cela signifie que les personnels ne sont pas tous soumis au même régime selon leur GRETA d’appartenance. C’est un manque de cohérence incompréhensible… Par ailleurs, le financement des GIP-GRETA est extrêmement flou, et cela est ressenti par les professionnels de la formation, qui constatent déjà les premières difficultés. En Lorraine, 6 personnes titulaires de l’Education Nationale, provenant de 5 GRETA, ont été obligées de retourner dans la formation initiale (en collège ou lycée) faute de moyens, alors que certaines d’entre elles étaient dans la formation continue depuis 20 ans. Plus globalement, les personnels des « GIP-GRETA » sont très majoritairement liés à des contrats précaires (vacataires, CDD, …) qui n’ont jamais été transformés en contrats statutaires. Leurs conditions de travail se sont fortement dégradées, l’inquiétude est grandissante, et ces avis sont partagés par l’ensemble des formateurs, techniciens, et administratifs de la profession. Le député y voit là une stratégie inadmissible du gouvernement, qui consiste à démanteler les opérateurs publics de la formation des adultes et de l’orientation professionnelle tout au long de la vie, en s’en prenant aux conditions de travail des personnels « GIP-GRETA ». Il demande donc à Monsieur le Ministre de cesser immédiatement cette façon de faire, et de relancer la concertation avec les professionnels du secteur et de dégager davantage de moyens pour mettre en place un organisme de formation continue public et performant."
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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