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Mois : février 2012 (Page 3 de 5)

Euro 2016 : je vous l’avais dit !

Progressivement, la presse révèle des vérités que j’ai dites en conseil de Communauté ou sur ce blog, il y a 18 mois !

Il y a 15 jours, c’était les révélations du Canard Enchaîné à propos du député Depierre, ami de Michel Dufraisse, et auteur de la scandaleuse loi sur l’Euro 2016, faite « sur mesure » et « sur commande » pour légaliser l’apport d’argent public au profit de quelques hommes d’affaires… Avec la complicité de VRD, venue spécialement soutenir cette loi.

Tout cela, je vous l’avais dit…

Récemment encore, le journal Le Monde diffusait l’info suivante, et hier le site www.localtis.info renchérissait !

Lisez attentivement ces deux articles, car ça aussi, je l’avais dit sur le financement des stades, et j’avais dénoncé à l’époque le fait que l’Etat allait pour cela piller l’enveloppe du CNDS au détriment des projets des petites communes et des petits clubs sportifs ! Je l’avais dit, et l’UMP en chœur prétendait que c’était faux !

Alors maintenant, si même David Douillet (qui n’est pas spécialement connu pour être un intellectuel de gauche…) le dit… c’est que ça doit être vrai !

Article paru sur LEMONDE.FR avec AFP le 26 janvier 2012 :

Euro 2016 : l’Etat « n’aurait pas dû avoir besoin de contribuer » pour les stades

Le ministre des sports, David Douillet, a déclaré jeudi, lors de sa présentation des vœux au monde du sport, que l’Etat « n’aurait pas dû avoir besoin de contribuer à la construction ou à la rénovation des stades » en vue de l’Euro 2016 de football qui aura lieu en France.

« Logiquement, l’Etat n’aurait pas dû avoir besoin de contribuer à la construction ou à la rénovation des stades. Le milieu aurait dû être plus mature et avoir le bon sens du bon père de famille d’investir dans les stades », a déclaré David Douillet, qui a succédé Chantal Jouanno à la tête du ministère des sports le 26 septembre 2011. Le ministre des sports a notamment estimé qu’une partie des droits de télévision perçus par les clubs professionnels aurait dû être réinvestie dans les enceintes sportives.

« Les sommes perçues ont atteint jusqu’à 600 millions d’euros [par an]. Une partie aurait dû être réinvestie dans la rénovation ou la construction », a avancé David Douillet, selon qui « il faudra peut-être une loi pour obliger les clubs à le faire ». L’Etat a débloqué 158 millions d’euros sur quatre ans, pris sur l’enveloppe du Centre national du développement du sport (CNDS) pour la rénovation ou la construction des onze enceintes qui accueilleront l’Euro 2016. L’Etat contribue également à des travaux d’aménagement, à proximité des stades.

Le 30 juin 2011, Chantal Jouanno avait en outre annoncé le déblocage de 10 millions d’euros pour la rénovation du Parc des Princes à Paris, en dehors de l’enveloppe des 158 millions d’euros.

Article paru sur le site www.localtis.info le 7 février 2012 :

Euro 2016 : les collectivités redoutent la facture

« L’Association nationale des élus en charge du sport souscrit aux propos du David Douillet sur le financement de l’Euro 2016 de football qui risque de coûter plus d’un milliard d’euros aux collectivités concernées.
La position exprimée « à titre personnel » par David Douillet sur le financement de la construction et de la rénovation des stades de l’Euro 2016 de football fait réagir l’Association nationale des élus en charge du sport (Andes). Le 26 janvier, le ministre des Sports avait déclaré : « L’Etat n’aurait pas dû avoir à financer la rénovation et la construction des stades [de l’Euro 2016]. » (Lire notre article du 26 janvier ci-contre). Dans un communiqué du 2 février, l’Andes partage « la vision de monsieur le ministre sur le football professionnel qui n’a pas réservé une part des importantes ressources issues des droits télévisuels pour financer aux côtés des collectivités locales la rénovation des stades ». Pour l’association, sur les 1,7 milliard d’euros d’investissements prévus, « ce sont 168 millions d’euros de l’Etat (CNDS, Centre national pour le développement du sport) et très certainement plus d’un milliard pour les collectivités territoriales qui seront consacrés à la rénovation » des stades. Soit une part beaucoup plus importante qu’annoncée (lire notre article du 21 avril 2011 ci-contre). Et l’Andes de conclure : « Cette situation laisse à penser que le concept de la privatisation des recettes et de la socialisation des dépenses demeure, et qu’il est grand temps d’y mettre fin. Il s’agit pour les collectivités territoriales de consacrer leurs moyens et leurs priorités en faveur de la correction des différentes inégalités d’accès au sport notamment en milieu rural. »
Lens à la peine, Nancy renonce :
La position du ministre des Sports et la réaction de l’Andes arrivent alors que le financement de la construction et de la rénovation des stades de l’Euro 2016 soulève de nombreuses questions. Le 24 janvier au Sénat, Patrick Lefas, président de la troisième chambre de la Cour des comptes, faisait remarquer à propos de la charge « liée à l’organisation de l’Euro 2016 de football, pour laquelle le CNDS sera le vecteur de la contribution de l’Etat, [que] le prélèvement exceptionnel prévu pour la période 2011-2015 devrait permettre de lever au maximum 120 millions d’euros. Or cette somme est inférieure à la participation annoncée par l’Etat à hauteur de 168 millions d’euros ». Outre le recours au fonds de roulement du CNDS, un amendement au projet de loi de finances pour 2012 de Bernard Depierre proposait de porter de 0,3% à 0,36% le prélèvement sur les mises engagées auprès de la Française des jeux de façon à rassembler la somme prévue. Un amendement voté en séance à l’Assemblée mais supprimé par le gouvernement dans le texte définitif.
Et sur les sites prévus pour accueillir l’Euro 2016, la situation n’est guère plus enthousiasmante. A Lille, l’adaptation du stade en construction aux nouvelles normes parasismiques pourrait faire grimper la facture de 96 millions d’euros. A Lens, on envisage le transfert du bail emphytéotique du club vers les collectivités (conseils régional et général et communauté d’agglomération) de façon à ce que celles-ci deviennent maîtres d’ouvrage et financent les travaux. Le Racing club de Lens – actuel titulaire du bail emphytéotique du stade, propriété de la ville – est en effet jugé incapable d’emprunter les sommes nécessaires. Des problèmes qui ne se posent plus à Nancy. Admise parmi les hôtes de l’événement, la communauté urbaine du Grand Nancy a renoncé le 16 décembre dernier à l’organisation de l’Euro 2016. En cause : des « surcoûts, non prévus dans l’appel d’offres, [qui] représentaient une charge financière cinq à huit fois supérieure au plafond fixé par le cahier des charges ». Et si partenaires publics et privés ne jouaient pas dans la même équipe ?
Jean Damien Lesay »

Le lycée Jacques Callot à l’Assemblée

Hervé FERON a accueilli, puis a fait visiter pendant deux bonnes heures l’Assemblée Nationale à 67 lycéens et leurs enseignants du lycée Jacques Callot de Vandœuvre.

Partis très tôt de Nancy par la route, les jeunes en fin de visite, vers 12h30, étaient un peu affamés, mais ils se sont montrés très intéressés et ils étaient très sympas… tout comme leurs enseignants d’ailleurs !

Cliquer sur la photo pour agrandir.

Proposition de loi Grosperrin : l’Ecole Publique encore attaquée !

Demain à l’Assemblée Nationale, la Commission des Affaires Culturelles et de l’Education examinera la proposition de loi de Jacques GROSPERRIN modifiant le code de l’Education sur la formation des maîtres.

Jacques GROSPERRIN, c’est ce député UMP qui a déjà sévi dans le monde de l’Education en tentant de présenter, en juillet 2011, un rapport d’information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants. 

Il proposait notamment de supprimer purement et simplement le concours de l’agrégation, le remplacement du concours par l’obtention d’un master, et le recrutement des enseignants par les autorités académiques et les chefs d’établissements sur la base d’un entretien professionnel, alors que ce n’est pas leur rôle ! 

Les députés socialistes, rejoints par leurs collègues du groupe GDR et même par des députés UMP, s’étaient élevés contre ce rapport scandaleux et avaient obtenu gain de cause, puisque sa publication avait été rejetée le 6 juillet 2011.

Peu soucieux du vote de ses collègues de tous bords, Jacques GROSPERRIN a, contre toute attente, présenté à nouveau ce rapport en décembre 2011, en prétendant y avoir apporté des modifications. Il y en a eu, certes, mais les principaux points qui étaient contestés apparaissent toujours… La publication du rapport a été adoptée le 7 décembre dernier, avec les seules voix de l’UMP…

La proposition de loi présentée cette fois par Jacques GROSPERRIN est finalement dans la lignée de son précédent rapport parlementaire, et intervient dans un contexte explosif pour le monde de l’Education, à juste titre :

La réforme de la « mastérisation », effective depuis 2010, a intégré la formation des enseignants dans le dispositif LMD, et a fait l’objet de nombreuses critiques aussi bien de la part des instances officielles comme la CPU que des syndicats ou des associations de parents d’élèves. En outre, cette réforme aggrave la crise du recrutement des futurs enseignants, et dissuade de plus en plus les potentiels candidats de se présenter au concours de recrutement de professeurs. Ainsi, 18.000 candidats seulement ce sont présentés en 2011, soit deux fois moins qu’en 2010…

La RGPP et la règle absurde et inefficace du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique sont à l’origine de la suppression de 80.000 postes d’enseignants depuis 2007 !

Etc.

Cette fois-ci, la proposition de loi initiale prévoit plusieurs modifications du code de l’Education:

L’article 1er indique que la formation des maîtres n’est plus assurée par les IUFM, mais « notamment » par les universités. En clair, la référence explicite aux IUFM est supprimée, les universités n’auront plus la responsabilité unique de la formation, et les établissements privés pourront participer à la formation des enseignants. C’est une nouvelle attaque contre l’Ecole Publique !

Il est également prévu la suppression du cahier des charges de la formation pour le remplacer par un référentiel. Or, cette décision inédite contournerait celle du conseil d’Etat du 28 novembre 2011, qui annulait l’arrêté du 12 mai 2010. En effet, ce dernier abrogeait déjà le cahier des charges de la formation des maîtres de décembre 2006. La proposition de loi supprimerait donc tout cadrage national de la formation, allant contre la dernière décision du conseil d’Etat…

L’article 2 supprime la « notion de formation professionnelle initiale » de l’article L. 721-1 du code de l’Education, et l’article 3 supprime toute obligation de formation après le recrutement des enseignants. Or, l’année de formation professionnelle est supprimée depuis la rentrée 2010, les lauréats du concours étant désormais directement nommés professeurs stagiaires, avec une ou plusieurs classes sous leur responsabilité. A l’heure où les enseignants subissent les suppressions de postes et des attaques injustes quant à la qualité de leur travail, ces deux propositions sont pour le moins absurdes et mettent en péril toute évolution du système éducatif !

Le vote de cette proposition de loi aura lieu le 14 février prochain, et en l’état actuel des choses, aucune chance pour que le groupe SRC ne vote pour !!! D’autant plus que les contributions des députés socialistes n’ont jamais été prises en considération alors qu’elles allaient dans le bon sens. Ils proposaient ainsi de :

Diversifier le champ de recrutement des enseignants afin de permettre aux bacheliers de tous les milieux sociaux d’accéder au métier d’enseignant par le biais du concours.

Revaloriser la nature et la place du concours, et le contenu de la formation.

Créer une « maison des métiers de l’enseignement », afin de garantir une formation initiale et continue homogène sur le territoire national.

Alors que ces propositions visent à renforcer l’Ecole de la République, l’UMP n’a au contraire eu de cesse de la mettre à mal, cherchant la moindre opportunité pour aboutir petit à petit vers la privatisation du système éducatif ! Demain, les députés socialistes tenteront une fois de plus de défendre les enseignants, mais aussi les élèves et les parents d’élèves, face à cette nouvelle attaque !

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