La ville de Tomblaine travaille depuis très longtemps pour proposer l’implantation d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle sur son territoire. Jusque-là, n’étaient reconnus en situation de déserts médicaux que les territoires en milieu rural. Il a donc fallu porter avec force au plus haut niveau (Ministère de la Santé et Ministère de la Ville) un diagnostic pour démontrer que Tomblaine était en situation de désert médical. C’est pourquoi le Maire de Tomblaine n’a pas souhaité signer le Contrat Local de Santé, document contractualisé par la Communauté Urbaine du Grand Nancy et l’Agence Régionale de Santé. Le Maire de Tomblaine a fait savoir au Président de la Communauté Urbaine que s’il n’y avait, ne serait-ce qu’une phrase reconnaissant l’inégalité de l’offre de soins sur le territoire de la Communauté Urbaine, il serait bien évidemment d’accord pour signer ce Contrat Local de Santé.

Dans des articles précédents sur ce blog, vous avez pu lire comment un certain nombre de dispositifs pervertis ont amplifié l’inégalité de l’offre de soins sur ce territoire. En effet, les deux dernières années de gouvernement Sarkozy, dans le cadre des Lois de Finances, la quasi-totalité des dispositifs incitatifs d’exonération fiscale pour les employeurs installés en Zone Urbaine Sensible (ZUS) ont été supprimés. Par contre, dans les Zones Franches Urbaines (ZFU), ces dispositifs ont été préservés. Il y a deux Zones Franches Urbaines dans la Communauté Urbaine du Grand Nancy, le résultat c’est que beaucoup de médecins spécialistes ou de laboratoires d’analyses ont déménagé pour se mettre en limite de la ZFU « du Plateau de Haye ». Surtout pas au cœur de la ZFU ! Mais en limite pour ne pas vivre au milieu des pauvres, et par contre bénéficier des exonérations fiscales. Cela aura amplifié le déséquilibre de l’offre de soins puisque sur le reste du territoire, il y a de moins en moins de médecins spécialistes ou de laboratoires d’analyses en proximité.

On notera au passage que tout comme on ne dit plus un « chômeur » mais on dit un « demandeur d’emploi », tout comme on ne dit plus un « aveugle » mais on dit un « non-voyant », tout comme on ne dit plus une « personne handicapée » mais une « personne à mobilité réduite », on ne dit plus le « Haut-du-Lièvre » mais le « Plateau de Haye ».

Le Maire de Tomblaine a donc, à de multiples reprises, proposé au Président de la Communauté Urbaine, le bon docteur Rossinot, que partout où il y avait Zone Urbaine Sensible, il puisse y avoir, à condition d’une action volontariste de la commune concernée, un soutien de la Communauté Urbaine pour faire émerger des réseaux de santé de proximité et en particulier des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles. On se souvient de quelques interventions primaires de Conseillers Communautaires qui ne comprenaient pas pourquoi on aurait une action particulière dans les Zones Urbaines Sensibles et pas dans les autres communes. Eh bien tout simplement, Messieurs Dames, parce que c’est dans ces zones que sont entassés les pauvres !

Après qu’Hervé Féron ait interpellé les différents Ministres, il a remarqué qu’à l’automne 2012 tour à tour, la Ministre de la Santé, le Ministre de la Ville faisaient des déclarations d’intentions très claires pour que désormais dans les quartiers les plus en difficultés en milieu urbain, on développe des Maisons de Santé Pluriprofessionnelles. Les comités interministériels des villes des 20 juin 2008, 20 juin 2009 et du 18 février 2011 et le Ministère de la Santé ont même décidé de soutenir le développement de ces structures dans les quartiers de la politique de la ville.

Hervé Féron était allé rencontrer le Président du Conseil Régional Jean-Pierre MASSERET pour le sensibiliser dans ce contexte au projet tomblainois. Aujourd’hui, ce projet en cours d’instruction risque d’être une première en France.

Et voilà que nous découvrons dans le Pacte Lorrain objectif 3 l’action n°16 : « tisser des réseaux pour promouvoir l’égalité des territoires », la carte de la Lorraine (ci-dessous) dans laquelle on peut lire « Tomblaine : étendre les réseaux de santé de proximité ». La fiche action développée nous dit : « sont listés comme prioritaires les projets suivants : […] les premiers projets de maisons de santé dans les quartiers prioritaires au titre de la politique de la ville ». Vous pouvez lire ci-dessous cette fiche action.

Et puis, au moment de la signature de ce Pacte, on a pu remarquer que le Président de la Communauté Urbaine du Grand Nancy a joué des coudes pour être sur la photo de l’Est Républicain (voir cette photo ci-dessous). Hervé Féron en déduit que le Président de la Communauté Urbaine adhère à ce Pacte Lorrain.

Tout cela est une bonne nouvelle, car Hervé Féron a bon espoir que le Président de la Communauté Urbaine acceptera l’idée d’une participation financière de la Communauté Urbaine du Grand Nancy pour l’investissement dans la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Tomblaine à hauteur de la participation qui sera celle du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle.

Je vais bien, tout va bien…

 

 

Le Pacte Lorrain : la carte de Lorraine pour l’objectif 3

 

Le Pacte Lorrain : la fiche-action 16-2 détaillée

Le Pacte Lorrain : fiche détaillée

 

Le Pacte Lorrain : la photo de l’Est Républicain à l’occasion de la signature de ce contrat

Le Pacte Lorrain : photo de la signature