Cet après-midi dans l’hémicycle, je me suis abstenu lors du vote sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2015, en cohérence avec mes engagements, car, même si on peut remarquer quelques avancées, ce PLFSS s’inscrit dans la logique du Projet de Loi de Finances pour 2015 que je n’ai pas voté la semaine dernière.
Il se place dans la continuité et en complémentarité du PLF dans la mesure où il va chercher des économies sur le dos des familles, déjà fortement mises à contribution. Si d’une part on pouvait discuter de la modulation des allocations familiales, force est de constater qu’il n’y a eu aucun débat sur ce sujet. D’autre part, sur les 3,5 milliards d’économies trouvés dans le cadre de ce PLFSS, 2 milliards sont prévus au titre du gel des retraites.
Pour moi, ce n’est pas un PLFSS digne d’un Gouvernement Socialiste, ce n’est pas une politique de Gauche qui est menée.
Il faut toutefois reconnaître le bien-fondé de la suppression des franchises médicales pour les bénéficiaires de l’Aide à l’Acquisition d’une Complémentaire Santé (ACS). C’est près de 1,2 million de personnes dont les ressources annuelles sont inférieures à 11.700 euros qui ne seront plus soumises à ces retenues sur le remboursement de l’Assurance Maladie à la suite d’un acte médical ou paramédical, de l’achat de médicaments ou d’un transport sanitaire.
Mais il ne faut pas oublier qu’il est prévu 21 milliards d’économies sur 3 ans – 11 milliards sur les hôpitaux et 10 milliards sur les prestations sociales. On a donc commencé les coupes sombres : ça n’est pas le PLFSS que j’espérais.