Il y a à Tomblaine, parmi tant d’autres, une formidable association : « Tomblaine Danse ».

Chaque année on est émerveillé par son gala qui nous révèle les fruits d’un travail énorme : de la rigueur, des efforts, du talent.
Et le public vient si nombreux que l’habitude a été prise de proposer deux représentations le samedi soir et le dimanche après midi. C’était le cas ce week-end pour environ 800 spectateurs.

Par le mot d’accueil de la Présidente Brigitte Mion, chaleureux, convivial, on sent que c’est un travail d’équipe, une histoire collective de passion partagée. Elle remercie alors les jeunes filles qui ont réalisé la très belle plaquette-programme, les photographes, les vidéastes, les mamans qui ont réalisé les costumes, ceux qui sont à la régie, qui ont préparé une très belle création lumières, et toutes celles et tous ceux qui s’investissent dans cette association et ils sont nombreux !

Ça, c’est pour le côté associatif.
Et quand alors le rideau se lève, c’est féerique, la magie du spectacle…

Namouna (musique : E. Lalo, chorégraphie Sylvie Kurt).

Cette réussite est due à Sylvie Kurt, professeure de danse. Un immense talent, une passion de tous les jours et communicative.
Elle imagine, elle crée, elle façonne, toute l’année. Elle fait travailler les toutes petites, comme les grandes avec beaucoup d’exigence. Et lorsque les parents constatent le résultat sur scène, il comprennent que cette rigueur de Sylvie Kurt, c’est toute la bienveillance et l’ambition qu’elle porte pour ces enfants et ces jeunes.

Il y a quelques semaines, Sylvie Kurt recevait la médaille de bronze de la jeunesse et des sports et du monde associatif. On comprend pourquoi il avait alors été dit « Sylvie Kurt est une chance pour Tomblaine ».
Pour ce gala, Sylvie Kurt dessine précisément les costumes, choisit avec minutie les thèmes, les musiques, rien n’est laissé au hasard, elle crée les chorégraphies, elle prévoit les enchaînements, les noirs/lumières, jusqu’au final, tout est millimétré.

Sylvie est une femme de Culture, chacun de ces tableaux, posé comme une oeuvre picturale, évoque l’histoire de l’Art : la danse, la musique, le dessin, sans craindre la diversité.

gobbi

Les Gobbi de Jacques Callot (musique T. Gouvy, chorégraphie Sylvie Kurt).

Ce qui est très fort, c’est qu’elle met en scène une bonne cinquantaine de jeunes filles (certaines années, il y avait un garçon), toutes sont heureuses, souriantes, elles prennent du plaisir.

Pas de sélection, seul le travail compte. Alors certaines sont sans doute plus douées et d’autres moins, mais ensemble elles sont en harmonie, parce que tous les éléments sont maîtrisés : la lumière, le mouvement, la musique, l’émotion.
Le résultat, c’est que toutes ces jeunes filles sont belles et qu’elles dansent toutes bien.

Je crois que c’est ça l’éducation populaire : la Culture, l’Art de qualité, mais pour tous et par tous.

Et quand on sort de la salle, parce qu’on a tous partagé la même émotion, on se parle, on se connait, on se reconnait, on est du même village, un très grand village !