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Mois : janvier 2017 (Page 6 de 15)

Hervé Féron est fier de soutenir Benoît Hamon qui a consacré sa carte blanche à la Culture.

Ci-dessous, retrouvez l’article de « Profession Spectacle » :

***

Benoît Hamon consacre sa carte blanche à la culture !

Publié par Maussano Cabrodor

Date: 26 janvier 2017

Lors du débat qui l’opposait à Manuel Valls, Benoît Hamon a choisi de consacrer sa carte blanche à la culture, un secteur dans lequel l’attente est forte, non seulement parce que la culture fut peu présente lors des différentes primaires, mais encore parce qu’il sait pouvoir compter sur de nombreux soutiens. Si certains peuvent y voir un calcul électoral, Profession Spectacle ne boude cependant pas le plaisir de voir un candidat offrir de son temps (compté) sur un sujet essentiel.

Ne nous mentons pas : le secteur culturel est fortement ancré à gauche. Il le manifeste massivement lors de nombreuses élections, non seulement par le soutien affiché d’artistes connus, mais encore sur les réseaux sociaux. Il faut dire que la politique menée par François Mitterrand et son ministre Jack Lang n’a jamais eu d’équivalent en France. Seul André Malraux, de par son passé de résistant et pour sa vision culturelle lorsqu’il a fondé le ministère, trouve grâce parmi les personnalités de droite aux yeux des artistes du spectacle vivant.

Des droits d’auteur de nouveau sur le tapis

Alors, que Benoît Hamon consacre sa carte blanche à la culture, voilà qui réjouit les quelque 200 000 intermittents qui cotisent au régime – pour seulement la moitié qui touche effectivement le chômage. Évidemment, la question qui revient dans sa bouche est proche de celle qui a récemment fait l’objet d’une loi européenne, comme l’a rappelé Jean-Marie Cavada lors d’une soirée privée à laquelle participait Profession Spectacle.

Le candidat de la primaire socialiste a ainsi rappelé son soutien à l’entrepreneuriat culturel en affirmant l’importance de « se pencher sur la question de la rémunération des auteurs, en créant un statut des artistes pour que ceux qui créent et innovent puissent voir leur création rémunérée ». Et Benoît Hamon de rappeler au passage : « On a eu un quinquennat contrasté dans ce domaine. Aujourd’hui, l’essentiel des crédits se concentre en Île-de-France ». Il sera évidemment nécessaire qu’il développe davantage ce point à l’avenir, notamment en le confrontant à ladite loi européenne pour voir dans quelle mesure c’est possible.

Plus encore, nous nous réjouissons qu’un homme politique fasse de la culture – droit fondamental de toute personne humaine – un enjeu de sa campagne. Nous le disons et le répétons à Profession Spectacle : les droits culturels sont une urgence. Nous en avons fait un des fers de lance de notre vision.

Un quinquennat plus que « contrasté » !

Car il ne s’agit pas seulement d’énoncer des mesures politiques – tous les candidats le font, ou presque, ne serait-ce que pour appliquer leur vernis -, il est impératif de bâtir une nouvelle vision de la culture, qui parte des personnes, qui s’ancre dans notre histoire, qui ait le souci de la transmission à nos enfants.

À ce titre, le bilan de François Hollande, fait de mesures à la petite semaine et de beaucoup d’esbroufe, est triste, et pas seulement « contrasté », comme le dit le candidat Hamon. Il n’y a pas eu, ou si peu, de vision. Tout n’est certainement pas à rejeter dans le quinquennat culturel de M. Hollande, mais enfin, pour paraphraser Cyrano : « Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! On pouvait [faire]… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme » !

Une vision culturelle en politique… enfin ?

Alors, écoutons M. Hamon : « C’est moins une mesure concrète, qu’un vœu. Dans le domaine des politiques culturelles, il y a un enjeu fondamental à permettre l’accès à des biens et des services culturels. La gauche, la République doit faire beaucoup plus. Il faut aller au-delà en matière d’ambitions de politiques culturelles. »

Certes, ce n’est pas encore une vision : les termes ne sont pas en place, les distinctions ne sont pas faites. Le concept de la démocratisation – cette prétention du pouvoir à condescendre – a encore de beaux jours devant lui. Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir : avec un peu de travail, en faisant sien le principe de subsidiarité qui consiste à partir de la personne humaine et non de l’État, Benoît Hamon devrait bientôt pouvoir construire une nouvelle politique culturelle, basée sur les droits des Français. Belle perspective…

Maussano CABRODOR

Hervé Féron est fier de soutenir Benoît Hamon qui a consacré sa carte blanche à la Culture.

Ci-dessous, retrouvez l’article de « Profession Spectacle » :

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Benoît Hamon consacre sa carte blanche à la culture !

Publié par Maussano Cabrodor

Date: 26 janvier 2017

Lors du débat qui l’opposait à Manuel Valls, Benoît Hamon a choisi de consacrer sa carte blanche à la culture, un secteur dans lequel l’attente est forte, non seulement parce que la culture fut peu présente lors des différentes primaires, mais encore parce qu’il sait pouvoir compter sur de nombreux soutiens. Si certains peuvent y voir un calcul électoral, Profession Spectacle ne boude cependant pas le plaisir de voir un candidat offrir de son temps (compté) sur un sujet essentiel.

Ne nous mentons pas : le secteur culturel est fortement ancré à gauche. Il le manifeste massivement lors de nombreuses élections, non seulement par le soutien affiché d’artistes connus, mais encore sur les réseaux sociaux. Il faut dire que la politique menée par François Mitterrand et son ministre Jack Lang n’a jamais eu d’équivalent en France. Seul André Malraux, de par son passé de résistant et pour sa vision culturelle lorsqu’il a fondé le ministère, trouve grâce parmi les personnalités de droite aux yeux des artistes du spectacle vivant.

Des droits d’auteur de nouveau sur le tapis

Alors, que Benoît Hamon consacre sa carte blanche à la culture, voilà qui réjouit les quelque 200 000 intermittents qui cotisent au régime – pour seulement la moitié qui touche effectivement le chômage. Évidemment, la question qui revient dans sa bouche est proche de celle qui a récemment fait l’objet d’une loi européenne, comme l’a rappelé Jean-Marie Cavada lors d’une soirée privée à laquelle participait Profession Spectacle.

Le candidat de la primaire socialiste a ainsi rappelé son soutien à l’entrepreneuriat culturel en affirmant l’importance de « se pencher sur la question de la rémunération des auteurs, en créant un statut des artistes pour que ceux qui créent et innovent puissent voir leur création rémunérée ». Et Benoît Hamon de rappeler au passage : « On a eu un quinquennat contrasté dans ce domaine. Aujourd’hui, l’essentiel des crédits se concentre en Île-de-France ». Il sera évidemment nécessaire qu’il développe davantage ce point à l’avenir, notamment en le confrontant à ladite loi européenne pour voir dans quelle mesure c’est possible.

Plus encore, nous nous réjouissons qu’un homme politique fasse de la culture – droit fondamental de toute personne humaine – un enjeu de sa campagne. Nous le disons et le répétons à Profession Spectacle : les droits culturels sont une urgence. Nous en avons fait un des fers de lance de notre vision.

Un quinquennat plus que « contrasté » !

Car il ne s’agit pas seulement d’énoncer des mesures politiques – tous les candidats le font, ou presque, ne serait-ce que pour appliquer leur vernis -, il est impératif de bâtir une nouvelle vision de la culture, qui parte des personnes, qui s’ancre dans notre histoire, qui ait le souci de la transmission à nos enfants.

À ce titre, le bilan de François Hollande, fait de mesures à la petite semaine et de beaucoup d’esbroufe, est triste, et pas seulement « contrasté », comme le dit le candidat Hamon. Il n’y a pas eu, ou si peu, de vision. Tout n’est certainement pas à rejeter dans le quinquennat culturel de M. Hollande, mais enfin, pour paraphraser Cyrano : « Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme ! On pouvait [faire]… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme » !

Une vision culturelle en politique… enfin ?

Alors, écoutons M. Hamon : « C’est moins une mesure concrète, qu’un vœu. Dans le domaine des politiques culturelles, il y a un enjeu fondamental à permettre l’accès à des biens et des services culturels. La gauche, la République doit faire beaucoup plus. Il faut aller au-delà en matière d’ambitions de politiques culturelles. »

Certes, ce n’est pas encore une vision : les termes ne sont pas en place, les distinctions ne sont pas faites. Le concept de la démocratisation – cette prétention du pouvoir à condescendre – a encore de beaux jours devant lui. Mais enfin, ne boudons pas notre plaisir : avec un peu de travail, en faisant sien le principe de subsidiarité qui consiste à partir de la personne humaine et non de l’État, Benoît Hamon devrait bientôt pouvoir construire une nouvelle politique culturelle, basée sur les droits des Français. Belle perspective…

Maussano CABRODOR

Un article est paru hier soir sur la page désintox de Libération, réaffirmant certaines vérités concernant le projet de revenu universel de Benoît Hamon :

***

61% des Français sont-ils vraiment opposés au revenu universel de Benoît Hamon ?

Par Valentin Graff 24 janvier 2017 à 19:13
 

Benoît Hamon dans le Doubs, ici dans sa voiture, le 12 décembre 2016. Photo Marc Chaumeil pour Libération

Sur la base d’un sondage mal interprété, on lit que la mesure phare du député des Yvelines était majoritairement désavouée par les citoyens. En fait, on n’en sait rien.

Benoît Hamon n’a pas attendu d’être au second tour de l’élection primaire de gauche pour voir son revenu universel d’existence vilipendé. La mesure a été attaquée de toute part lors des débats d’avant-premier tour, et Manuel Valls en a clairement fait l’un des points clés de l’affrontement d’entre-deux-tours.

Lundi, deux sites, le Point et l’Express, reprenaient une dépêche de l’AFP pour estimer que «plus de 60% des Français se montrent hostiles à cette mesure phare du programme de Benoît Hamon» (l’Express) et que, «selon un sondage, 61% des Français sont défavorables à ce qui représente l’une des mesures phares de Benoît Hamon» (le Point).

Ce que manquent de préciser ces deux médias (et l’AFP), c’est que la proposition de Benoît Hamon ne correspond pas à la question posée par le sondage Harris Interactive commandé par LCP cité : les personnes interrogées devaient, en effet, dire à quel point elles étaient favorables (ou non) au fait d’«instaurer un revenu universel de base, qui serait versé à tous les Français de la naissance à la mort».

Or, le revenu universel d’existence de Benoît Hamon n’a jamais concerné les mineurs, même si son champ d’application doit être progressivement élargi (d’un RSA étendu à tous les 18-25 ans, dans un premier temps, à une allocation pour tous les Français de plus de 18 ans, au terme du processus). Il doit être «versé toute la vie de 18 ans jusqu’à la mort», selon un document de la campagne du candidat.

C’est donc le sondeur, Harris Interactive, qui brouille les pistes en posant une question qui n’est pas celle du débat actuel. Loin de mesurer l’adhésion des Français à la proposition précise du député des Yvelines, il montre qu’ils ne sont pas très chauds pour verser un revenu de base à tout le monde, y compris aux enfants (et à leur capricieux neveu qui vient de souffler ses 4 bougies).

Hervé Féron, député de Meurthe-et-Moselle et proche de longue date de Benoît Hamon, explique à Désintox : «[Il] n’a jamais proposé de revenu à la naissance pour la simple et bonne raison que ce serait absurde et inconscient. Il s’agit bien évidemment d’un revenu à partir de 18 ans, pour les personnes majeures. La question du sondage a donc été mal posée et le résultat n’a rien d’étonnant.»

En France, seuls les écolos (Yannick Jadot, le candidat désigné par la primaire EE-LV, et son adversaire malheureuse Michèle Rivasi) et le député LR des Français de l’étranger Frédéric Lefebvre proposent un tel revenu dès la naissance, avec un montant souvent moins important avant 18 ans qu’après. C’est donc leur idée qu’Harris pourrait avoir testée, si on tient absolument à faire le lien avec un homme ou un mouvement politique.

En matière d’enquête d’opinion, la formulation de la question joue un rôle prépondérant, comme ici concernant l’expulsion de Roms, ou en matière de durée du travail. Comment savoir quelle proportion des sondés approuve aujourd’hui l’idée d’un revenu universel à partir de 18 ans, comme le propose Benoît Hamon ? Ce sondage ne le permet pas. Et les précédents sont fluctuants. En novembre, avant les débats de la primaire, les Français voyaient le revenu universel d’un mauvais œil. Quelques mois plus tôt, en mai, ils l’approuvaient à une légère majorité.

Valentin Graff

Un article est paru hier soir sur la page désintox de Libération, réaffirmant certaines vérités concernant le projet de revenu universel de Benoît Hamon :

***

61% des Français sont-ils vraiment opposés au revenu universel de Benoît Hamon ?

Par Valentin Graff 24 janvier 2017 à 19:13
 

Benoît Hamon dans le Doubs, ici dans sa voiture, le 12 décembre 2016. Photo Marc Chaumeil pour Libération

Sur la base d’un sondage mal interprété, on lit que la mesure phare du député des Yvelines était majoritairement désavouée par les citoyens. En fait, on n’en sait rien.

Benoît Hamon n’a pas attendu d’être au second tour de l’élection primaire de gauche pour voir son revenu universel d’existence vilipendé. La mesure a été attaquée de toute part lors des débats d’avant-premier tour, et Manuel Valls en a clairement fait l’un des points clés de l’affrontement d’entre-deux-tours.

Lundi, deux sites, le Point et l’Express, reprenaient une dépêche de l’AFP pour estimer que «plus de 60% des Français se montrent hostiles à cette mesure phare du programme de Benoît Hamon» (l’Express) et que, «selon un sondage, 61% des Français sont défavorables à ce qui représente l’une des mesures phares de Benoît Hamon» (le Point).

Ce que manquent de préciser ces deux médias (et l’AFP), c’est que la proposition de Benoît Hamon ne correspond pas à la question posée par le sondage Harris Interactive commandé par LCP cité : les personnes interrogées devaient, en effet, dire à quel point elles étaient favorables (ou non) au fait d’«instaurer un revenu universel de base, qui serait versé à tous les Français de la naissance à la mort».

Or, le revenu universel d’existence de Benoît Hamon n’a jamais concerné les mineurs, même si son champ d’application doit être progressivement élargi (d’un RSA étendu à tous les 18-25 ans, dans un premier temps, à une allocation pour tous les Français de plus de 18 ans, au terme du processus). Il doit être «versé toute la vie de 18 ans jusqu’à la mort», selon un document de la campagne du candidat.

C’est donc le sondeur, Harris Interactive, qui brouille les pistes en posant une question qui n’est pas celle du débat actuel. Loin de mesurer l’adhésion des Français à la proposition précise du député des Yvelines, il montre qu’ils ne sont pas très chauds pour verser un revenu de base à tout le monde, y compris aux enfants (et à leur capricieux neveu qui vient de souffler ses 4 bougies).

Hervé Féron, député de Meurthe-et-Moselle et proche de longue date de Benoît Hamon, explique à Désintox : «[Il] n’a jamais proposé de revenu à la naissance pour la simple et bonne raison que ce serait absurde et inconscient. Il s’agit bien évidemment d’un revenu à partir de 18 ans, pour les personnes majeures. La question du sondage a donc été mal posée et le résultat n’a rien d’étonnant.»

En France, seuls les écolos (Yannick Jadot, le candidat désigné par la primaire EE-LV, et son adversaire malheureuse Michèle Rivasi) et le député LR des Français de l’étranger Frédéric Lefebvre proposent un tel revenu dès la naissance, avec un montant souvent moins important avant 18 ans qu’après. C’est donc leur idée qu’Harris pourrait avoir testée, si on tient absolument à faire le lien avec un homme ou un mouvement politique.

En matière d’enquête d’opinion, la formulation de la question joue un rôle prépondérant, comme ici concernant l’expulsion de Roms, ou en matière de durée du travail. Comment savoir quelle proportion des sondés approuve aujourd’hui l’idée d’un revenu universel à partir de 18 ans, comme le propose Benoît Hamon ? Ce sondage ne le permet pas. Et les précédents sont fluctuants. En novembre, avant les débats de la primaire, les Français voyaient le revenu universel d’un mauvais œil. Quelques mois plus tôt, en mai, ils l’approuvaient à une légère majorité.

Valentin Graff

Hervé Féron était sur le plateau de France 3 Lorraine suite à la Primaire citoyenne de la Gauche :

 

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