La Culture n’a pas besoin d’effets d’annonce gouvernementaux à grands coups de millions de compensation pour lesquels personne n’est dupe : la très grande majorité des structures culturelles, artistes, compagnies, programmateurs, n’en verront jamais la couleur.
Pourquoi ? Parce que les critères d’éligibilité sont tellement tordus qu’ils sont dissuasifs, mais aussi parce que le Centre National de la Musique a remplacé au premier janvier de cette année le CNV et au passage l’Etat a pris le pouvoir de cette instance en faisant disparaitre certains représentants (c’est la conception macronienne de la démocratie)… c’est donc un mensonge de plus de madame Bachelot, la grande majorité des acteurs de la Culture dans notre pays ne sera pas éligible à ces dotations, qui seront réservées une fois de plus aux plus nantis, les amis de la bobocratie au pouvoir. Et les sommes importantes annoncées ne seront ainsi que très partiellement distribuées. Cela s’appelle jeter de la poudre aux yeux.
France, ta Culture crève !
C’est un choix idéologique, philosophique et économique que de décider ainsi de sacrifier ce qui devrait être considéré par des gouvernants responsables et humanistes comme un produit de première nécessité…
Alors, oui, la Culture ne veut pas de promesses d’escrocs, elle veut juste vivre !!! Qu’on la laisse exister, créer, représenter… Il n’y a rien qui justifie le fait de fermer les théâtres, les salles de concerts où le public est assis ou encore les cinémas avant 21 heures, dès lors que les protocoles sanitaires y sont respectés, sinon la volonté d’étouffer la Culture pour formater une société ignorante, individualiste, insipide et docile. Est-ce là le projet de société dans la France du 21ème siècle ?
Oui, je veux citer à nouveau Victor Hugo :
« LA LIBERTE COMMENCE OU L’IGNORANCE FINIT » !!!
Aujourd’hui, dans le respect des règles qui nous sont imposées, avait lieu à Tomblaine une master classe de danse jazz, dirigée par l’américain Rick Odums. Les médias n’en parlent pas, cela ne les intéresse malheureusement pas, mais c’est pourtant un très grand évènement. Rick Odums est un très grand monsieur de la danse jazz, sa carrière internationale, qui fait de lui une référence planétaire, l’a mené à danser par exemple dans « West Side Story », un parcours énorme de danseur, mais également de chorégraphe, puisqu’il a été, entre autres, chorégraphe de Prince ou de Patrick Dupont ! Et bien Rick Odums était aujourd’hui dans notre petite ville de Tomblaine, invité de l’assocition « Aux Actes Citoyens » pour un très grand moment de bonheur partagé lors de cette master classe.
 
 
« Aux Actes Citoyens » est magique, peu de scènes dans la région peuvent s’enorgueillir de créer de pareils évènements ! Malheureusement, en raison des nouvelles contraintes, les deux autres master classes prévues demain samedi doivent être annulées.
 
 
Par contre, le ballet de la Compagnie Rick Odums aura bien lieu demain samedi 24 octobre, mais attention, l’horaire est avancé à 18h30 pour satisfaire aux règles du couvre feu… Il reste encore de la place, le prix d’entrée n’est que de 8€, car nous vous espérons nombreux. Ils veulent notre peau, ils ne l’auront pas. C’est à vous le public de résister (tout en restant prudents) pour soutenir les artistes, les clowns, les comédiens, les baladins, les programmateurs. Ainsi, nous ferons intelligence commune. Ainsi nous ferons société. Le bruit des bottes des marcheurs ne nous fait pas peur, l’heure est à la résistance pour vivre !
Je voudrais enfin citer Marcel Maréchal : « Je suis de plus en plus attaché à la parole des poètes, en ces temps d’image choc et de suivisme chic où l’on jette la littérature à la poubelle et où l’on place sur le même plan celui qui met sa peau sur la table, comme dit Céline et le truqueur mondain. La représentation doit jouer de toutes les formes, mais seule, à mon sens, la parole du poète a assez de force et de subtilité pour, au théâtre, recréer le monde par l’imaginaire, déjouer les pièges de l’esthétisme, donner un sens à la confusion, dénoncer les oppressions et dire l’espoir au-delà du désespoir à la cité rassemblée. Ainsi finit mon catéchisme, comme disait Falstaff ».