Agir pour vous et avec vous

Jour : 2 mai 2024

 

 
Dans son histoire, la Ville de Tomblaine a subi de véritables traumatismes de la part de l’agglomération, mais aussi en raison de l’autoritarisme de l’Etat… Histoire incroyable, mais pourtant vraie… Il ne faudrait pas que l’histoire se répète encore… 
 
De tous temps la Ville de Nancy a considéré la Ville de Tomblaine comme sa poubelle. Les mots vous semblent forts ? Je m’explique : au 19ème siècle, c’est à Tomblaine que la Ville de Nancy déversait ses boues… Heureusement, à l’époque les boues n’étaient pas polluantes comme aujourd’hui, elles étaient même fertilisantes. C’est ainsi que dans son malheur la ville de Tomblaine a su tirer avantage, il s’est développé une tradition de maraîchage. En 1965, on comptait encore 18 maraîchers professionnels à Tomblaine, qui employaient chacun de nombreux ouvriers. De même l’école d’agriculture qui se trouvait sur le site de l’actuelle mairie et qui est partie en 1953 pour Malzéville-Pixérécourt, avait de nombreux terrains d’application.
 
La Ville était pauvre. Les terrains autour de l’aéroport appartenaient à l’Etat, ils ont été pollués par les bombardements, par les pistes d’aviation et bâtiments… Jamais l’Etat n’a assumé son devoir de dépollution. Puis la Métropole du Grand Nancy a acquis ces terrains (à l’euro symbolique !) et les a laissés à l’abandon, empêchant la Ville de Tomblaine de se développer depuis plusieurs décennies (et jusqu’à quand ?) Tout cela parce qu’André Rossinot privilégiait impunément le développement de l’autre côté de la Meurthe à Nancy. Un quartier comme « entre Meurthe et Canal » était tout sauf une réussite, laid, terriblement minéral, un quartier où le bitume et la commercialisation ont primé sur la vie des gens au quotidien. Et parce qu’il était très difficile de commercialiser  ce quartier(et pour cause !) on empêchait Tomblaine de se développer après avoir spolié une grande partie du foncier.
 
Il en a résulté que le tiers de la Commune de Tomblaine ne rapportait aucune recette fiscale… et que structurellement et volontairement les difficultés budgétaires étaient organisées. C’est pourquoi, même encore aujourd’hui, à l’heure des éternels atermoiements des bobos nancéiens quant au projet de la Plaine Flageul, la solidarité métropolitaine, fait doucement sourire dans les chaumières à Tomblaine.
 
Et l’Etat a toujours été complice.
 
Et puis, dans la fin des années 60, il a fallu raser tout un quartier à Nancy, habité par des gens très pauvres… Pourquoi ? Pour réaliser un projet commercial qui devait s’avérer être juteux… mais pas pour tout le monde… Le Centre Commercial St Sébastien. Alors il a fallu recaser, pour ne pas dire entasser tous ces pauvres ailleurs. C’est ainsi que sont nés les quartiers du Haut du Lièvre, de la Californie à Jarville et Jar-Tom à Tomblaine.
 
René Herbuvaux avait été élu maire de Tomblaine après guerre en 1946, en 1968 le Préfet annonçait au Conseil Municipal de Tomblaine son intention de signer le permis de construire pour le quartier Jar-Tom. Conscient du fait qu’on allait entasser en surdensité et dans des conditions indignes des centaines de familles, conscient du fait que l’architecture projetée allait défigurer notre ville, le Conseil Municipal s’était prononcé à l’unanimité contre cette décision du Préfet.
 
Mais le Préfet, dans le plus grand mépris de l’avis des élus de la République, persistait à vouloir mettre en oeuvre autoritairement une décision qui allait avoir des conséquences terribles sur la vie des habitants au quotidien pendant des décennies, une hérésie qui ne le dérangeait pas, lui qui était logé dans les ors de la République.
 
En octobre 1968, René Herbuvaux, Maire de Tomblaine était convoqué en Préfecture, pour une réunion à ce sujet. Il était chargé par son Conseil Municipal de dire l’opposition de toute une ville… Le Préfet s’est fâché, il a tapé du poing sur la table (c’est la fille de René Herbuvaux qui nous a raconté cela) et il lui a fait savoir que de toutes manières, il signerait ce permis de construire. René Herbuvaux était bouleversé par tant d’injustice…
 
A peine sorti de cette sinistre rencontre, devant la Préfecture, sur le trottoir, René Herbuvaux a fait une crise cardiaque, il est décédé ce jour-là. Les vieux tomblainois s’en souviennent encore.
 
Je ne crois pas que les conditions d’exercice du maire se soient améliorées depuis, au contraire la régression est en route… Et je ne crois pas que l’Etat se soit amélioré… J’aurais quelques exemples factuels à vous raconter.
Hervé Féron. 
 
435 personnes étaient présentes pour cette manifestation traditionnelle à Tomblaine, la municipalité invite ses personnes âgées pour une fête qui se veut conviviale et solidaire.
En effet, à cette occasion, on n’oublie jamais de rappeler l’histoire, le 1er mai, on rend hommage à celles et ceux qui se sont battus pour des conditions de travail et de vie dignes. Et toutes ces personnes qui ont travaillé toute leur vie ont la responsabilité collective de continuer à revendiquer la préservation des acquis sociaux et le progrès social, pour elles-mêmes, mais aussi pour les générations à venir.
Il faut remercier l’ensemble des services municipaux qui ont préparé l’évènement, les animation, la décoration, le repas. C’est le service de restauration municipale qui a préparé ce repas de fête et ce sont 16 jeunes, embauchés spécialement (un CDD d’un jour) par la Commune qui ont servi et desservi toute la journée. Les personnes âgées les ont chaleureusement applaudis pour les remercier.
L’orchestre Free’son a animé l’après-midi et, il m’a été demandé de venir chanter Bella Ciao (je n’étais pas demandeur, mais je l’ai fait con piacere !)
Les danseuse de l’association « Tomblaine Danse ont à plusieurs reprises donné quelques extraits de leur magnifique gala, pour le plus grand plaisir de tous.
Tomblaine est un grand village, l’intergénérationnel est important, tout comme la solidarité.