Agir pour vous et avec vous

Mois : mai 2024 (Page 4 de 13)

 

Au XVIIIème siècle madame la Comtesse donnait des petits-déjeuners pour amuser ses amis et administrer les affaires courantes…

 
Je vous invite à lire l’Est Républicain, puisque madame la Préfète de Meurthe et Moselle a donné un petit-déjeuner à la presse… et elle a démontré qu’elle a le sens de la citation…  
Le titre de l’article nous apprend « La Préfète tacle Hervé Féron » C’est étonnamment un terme footballistique, mais (citation…) Paul Eluard disait «  il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous ». Terme footballistique qui signifie « chercher à empêcher l’adversaire de progresser sans l’agresser… » sinon c’est un tacle illicite, qui mérite un carton jaune et parfois plus, jusqu’au renvoi au vestiaire… Pour le coup, elle se prend plutôt les pieds dans le tapis…
 
A propos de ma démission, elle cite donc … Talleyrand (référence savoureuse quand on s’intéresse un peu à la carrière de l’énergumène…) « tout ce qui est excessif est insignifiant, ce n’est pas moi qui le dit, c’est Talleyrand », affirme-t-elle. Elle confirme donc par là-même son mépris pour les élus de la République, exactement ce que je souhaite dénoncer par ma démission.
 
Et puis madame la Préfète affirme « Hervé Féron ne choisira pas le délai de sa démission. Et jusqu’au jour de l’élection du nouveau Conseil Municipal , il doit assurer la gestion des affaires courantes » D’abord, elle se trompe un tout petit peu dans ce qu’elle affirme, on verra… Et surtout, elle confirme par cette affirmation l’autoritarisme de l’Etat, exactement ce que je souhaite dénoncer par ma démission…
 
Là où elle me blesse, elle me touche, c’est quand elle imagine qu’après avoir donné une partie de ma vie dans mon engagement républicain, je ne serais pas conscient de mes responsabilités vis à vis de la République et de la population. Mais, citation pour citation, je me permettrai de lui répondre en citant sa référence, l’illustre Talleyrand « on apprend à faire ses adieux à ceux qui partent, jusqu’au jour où on fait ses adieux à ceux qui restent »… 
 
La Préfète n’est pas à une contradiction près, lorsqu’elle dit qu’elle ne fera pas de commentaires et qu’immédiatement elle enchaîne… en commentant : « ce n’est pas en lançant des injures et des invectives qu’on résout les problèmes ». 
Là, je tiens à répondre que je n’ai pas prononcé d’injures, ni d’invectives. J’ai juste commis le crime de lèse-majesté de dénoncer des faits précis (que Talleyrand, au XIXème siècle, ancien évêque et successeur de Fouché au service Louis XVIII, n’aurait pas supporté, mais manifestement on n’est pas plus apte en Macronie à tolérer la contradiction…). Du coup, je me sentirai invité à raconter par la suite d’autres dérapages des services de l’Etat.
 
Mais ce qu’il faut retenir surtout, c’est qu’elle ne parle pas du fond : de sa décision autoritaire d’installer dans des conditions indignes un regroupement de migrants sur un site en tension permanente, qui sera dangereux par les conflits d’usage qu’elle ignore parce qu’elle et ses services sont trop distants de la vie des gens sur le terrain. Accepterait-elle, elle-même de vivre dans les containers qu’elle propose ??? Elle ne veut pas discuter des contre-propositions que nous lui avons faites.  Elle ne parle pas non plus de sa décision, toujours avec la complicité honteuse de la Métropole d’entasser pour la quatrième année consécutive une ville entière de gens du voyage à Tomblaine, dans des conditions sordides, terrain non aménagé, pas d’assainissement, quelques containers et poubelles pour se donner bonne conscience et que dire de l’idée de faire dormir des gens en caravanes, juste à côté de la piste d’aviation ? Là, elle ne tacle pas, elle dégage en touche.
 
Je réfute la phrase lue dans la presse qui fait référence « à ma colère », il n’y a pas de colère, au contraire, il s’agit d’un acte et de propos raisonnés et responsables. Notre démission n’est en aucun cas un abandon de la population, ce serait mal nous connaitre. Notre démission est le témoignage de notre bienveillance vis à vis de nos concitoyens, nous nous engageons avec courage pour les défendre.
 
Par notre démission collective, nous avons voulu informer la population pour qu’elle ait conscience de l’autoritarisme de l’Etat et du mépris de la Métropole pour les élus locaux. Parce que les seules victimes sont les habitants. Nous avons déjà bien réussi notre coup. 
 
J’ai lu que les maires de gauche ne me soutiendraient pas… Ce n’est pas vrai, des maires de gauche et d’ailleurs m’ont témoigné spontanément leur soutien et disent souffrir des mêmes situations sur leurs communes (nous aurons l’occasion d’organiser une table ronde à ce sujet). Car le problème n’est pas qu’il s’agisse de maires de gauche, de droite où de je ne sais où (autre citation, Raymond Aron disait «  Qu’on soit de gauche, ou qu’on soit de droite on est toujours hémiplégique). Le problème, pour les maires de la Métropole, est la difficulté d’accepter l’hégémonie de la Métropole, par une direction intrusive et la négation de la légitimité des élus locaux pour faire vivre les politiques publiques sur leur territoire. La Métropole devrait être à notre service. Quant aux deux maires cités en exemple, moi qui ai d’autres références que madame la Préfète, j’aimerais citer Condorcet « L’ingratitude, fille de l’intérêt et de la vanité, est le vice des petites âmes ».
 
Je remercie les milliers de personnes qui m’ont déjà témoigné leur soutien, parce qu’ils ont compris. J’ai été ému par cette petite fille qui est venue me serrer dans ses bras et me dire « monsieur le maire, reste avec nous… », j’ai été bouleversé par ce coup de téléphone hier matin d’une dame âgée de Tomblaine qui a éclaté en sanglots et m’a dit « ne nous abandonnez pas, on a besoin de vous ». Je remercie, les fonctionnaires de la Métropole (car on a essayé de leur faire croire que je m’en prenais à eux), les chefs d’établissements scolaires, et les enseignants, qui m’ont écrit leur plein soutien, mais qui se doivent à la réserve, par crainte de la hiérarchie…
Merci aussi aux syndicats et associations qui m’ont témoigné leur détermination à nous soutenir… On va s’organiser.
 
Alors, je vous le dis, nous sommes en ordre de marche, nous sommes en lutte, nous ne lâcherons rien, nous ne vous abandonnerons pas et à la fin, quoi qu’il arrive, on aura gagné.
 
Seulement, je n’ai pas voulu, pendant la période du festival de théâtre « Aux Actes Citoyens » dans lequel je suis très investi, mélanger les choses, je n’ai pas souhaité utiliser cette opportunité.
 
La pétition en ligne a été vue 11829 fois (mais elle est un peu compliquée dans son fonctionnement, n’oubliez pas de valider votre signature) et la vidéo, pourtant très longue, a été vue 8000 fois… Mais c’est à partir de lundi que tout va commencer… Les arrêtés de réquisition préfectoraux et les actes administratifs de la Métropole seront attaqués au Tribunal Administratif et d’autres poursuites au nom des Droits de l’Homme seront engagées. La pétition en ligne sera réactivée et la pétition en version papier sera distribuée largement. Plus nous serons nombreux pour nous opposer aux projets de la Préfète et de la Métropole, plus nous serons forts. Et à la fin… au moins tout le monde saura. On aura de belles anecdotes à vous raconter…
 
Et si ailleurs en France, on avaient d’autres conseils municipaux qui se manifestaient ? Car, autre citation, Alfred Capus disait « Ils ne sont pas heureux, ils sont immobiles, ce qui est différent »… Dans une France où le Président de la République n’a depuis longtemps plus de majorité, ni à l’Assemblée Nationale, ni au Congrès, ça pourrait peut-être faire bouger un peu les choses…
 
Je ne cherche pas d’autre révolution que celle qui consisterait à remettre la justice sociale au coeur de la République.
 
Décidément c’est notre chanson fétiche ! Le lycée Chopin de Nancy dirigé par Hélène Wagner, professeure a donné un concert très apprécié au festival « Aux Actes Citoyens »
 
 
Chacun sait que pour les élections, l’affichage est autorisé uniquement sur les panneaux officiels dans le cadre strict des dates de la campagne…
Les panneaux dits « d’affichage libre » sont eux destinés aux informations culturelles ou associatives… Ces panneaux sont interdits à l’affichage politique dans le cadre des élections.
Voilà des photos prises à Tomblaine aujourd’hui : les affiches de la candidate de la Majorité Présidentielle estampillées « Le 9 juin, nous avons besoin d’Europe », donc clairement des affiches de propagande électorale sur des panneaux d’affichage libre.
Le Président de la République serait-il donc un tricheur, voire même un pollueur ?
 
 
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