Agir pour vous et avec vous

Mois : juin 2024 (Page 7 de 11)

 

Depuis dimanche soir, je suis assailli par sms, messenger, mails… par des amis, des chefs d’entreprises, des militants, des inconnus aussi qui me demandent de me présenter aux législatives. Les messages sont souvent accompagnés de petits mots flatteurs et je remercie tout le monde, mais je me dois de faire une mise au point.

Plusieurs journalistes m’ont appelé ou envoyé des messages dès lundi matin pour me poser la même question : « allez-vous vous présenter aux législatives ? ». Je suis étonné de cet empressement, car, je me rappelle avoir été député 10 ans, avoir été assidu et travailleur et dans le même temps ne jamais avoir bénéficié du moindre article dans la presse pour évoquer le travail qui était le mien à l’Assemblée Nationale… On peut vérifier.

Une journaliste m’appelle lundi à midi et demi et me demande « allez-vous vous présenter aux législatives ? » … Je suis un peu surpris… Je réponds « je réfléchis » , la journaliste insiste et enchaine « si vous vous présentez, serez-vous candidat sur votre circonscription ? » … J’ai répondu « je réfléchis, je ne peux rien vous dire de plus »

J’étais également étonné que la journaliste me parle de « ma » circonscription, car on se souvient peut-être qu’avant 2012, j’étais député, et les sarkozystes ont charcuté « ma » circonscription, pour avantager V. Rosso Debord. Une tricherie qui n’a pas défrayé la chronique non plus. Il en résultait que ma ville Tomblaine se trouvait soudainement rattachée au Lunévillois et sortie du bassin de la Métropole… Je me retrouvais donc candidat sur une partie de « ma » circonscription, dans laquelle il n’y avait plus ma propre. ville, j’étais ainsi privé de ma base électorale. Cela ne m’a pas empêché de battre Rosso Debord.

Hier, je lis dans la presse dans un article consacré à la deuxième circonscription « Et si Hervé Féron jouait le trublion ? L’ancien député PS de la deuxième circonscription de Nancy confie réfléchir à une éventuelle candidature… » C’est assez étonnant comment on vous fait dire ce que vous n’avez pas dit.

Suite à cette interprétation diffusée, toute la journée, j’ai reçu des messages, y compris de partis politiques de gauche qui se réjouissaient de ma candidature, parfois même sur la circonscription n°4 !

Juste une mise au point, je n’ai jamais dit que je serai candidat aux législatives et je ne le suis pas. Pour plusieurs raison. Je n’ai jamais oublié qu’après avoir été 10 ans député, j’ai été débarqué par Macron, qui a été mis sur orbite par Hollande et ceux qui l’adulaient alors… mais je n’ai jamais oublié non plus que j’ai perdu parce que Stéphane Hablot, maire de Vandoeuvre a sabordé ma campagne, au profit de ses petits calculs personnels. Je ne suis ni aigri, ni revanchard, mais je n’oublie pas, je déteste ce côté de la politique qui pue.

L’autre raison, c’est que j’ai la prétention de penser que Tomblaine a besoin de moi plus que jamais. En tout cas, la population me le témoigne avec force actuellement.
Je vais publier un état de la situation à Tomblaine et j’en donnerai un certain nombre de détails, mais la pétition qui continue à circuler, rassemble des milliers de signatures, plus qu’il n’ y eu de votants dimanche ! Je tiens la Préfète de Meurthe et Moselle, pour ses agissements, ses propos et sa décision injuste et stupide, comme principale responsable du score jamais vu jusqu’alors du Rassemblement National à Tomblaine.
Mais je me dois de constater que par cette pétition la population dénonce aussi les dysfonctionnements de la Métropole du Grand Nancy, le déni de démocratie, l’irrespect pour les élus locaux…
Je suis fondamentalement de gauche, je combattrai le Rassemblement National et pour cela j’appelle massivement à voter à gauche, seule alternative, mais quand la Gauche au pouvoir se comporte comme la droite, là encore, au nom des petits calculs personnels, je m’interroge sur sa capacité à se réunir.
Hervé Féron.

 
Le 24 mai 2024, à l’occasion de l’after lors de la dernière soirée du festival de théâtre « Aux Actes Citoyens », les élèves de l’école de musique TEMPO de Tomblaine, sous la direction de Pierre Schaffner, ont présenté Métropolis !
 

La France a mal à sa République. Le vote d’aujourd’hui est un vote de rejet, comme un écoeurement massif du peuple de France. On pense à « la nausée » de Sartre.

Un rejet de la politique menée par le Président de la République, plus qu’une sanction sévère, une claque de plein fouet, un plébiscite contre lui et ceux qui l’entourent.

Il faut être lucide, le score du parti du Président est encore plus catastrophique que ce qu’on va pouvoir vous rabâcher dans les jours qui viennent, la réalité c’est qu’il ne fait que 15% des votants qui, eux-mêmes, ne se sont déplacés qu’à moitié !!! Ils osent s’autoproclamer parfois « Renaissance », parfois « Majorité présidentielle ». mais ce n’est pas une  Renaissance, c’est une Décadence.

Je tiens pour principale responsable de l’émergence de l’extrême droite dans ma propre commune, la préfète de Meurthe et Moselle, son comportement, ses propos, son autoritarisme, son irrespect pour les élus locaux. J’espère que cela donnera aussi à réfléchir quant aux dysfonctionnement chroniques métropolitains, au déni de démocratie, à l’irrespect permanent de la libre administration des communes.

Ce sont bien là des concepts républicains qui sont bafoués en permanence par celles et ceux qui profitent du système, dès lors qu’ils sont investis du moindre pouvoir. À partir de ces piètres exemples, il ne faut donc pas s’étonner que le peuple se détache des vrais valeurs de la République, du sens civique, de la citoyenneté et que la politique soit ainsi décrédibilisée…

Pendant que les gouvernants jouaient la stratégie de communication du détournement d’attention (anniversaire du débarquement…) les discours des principales têtes de listes pendant cette campagne ont été formatés, vides de toute humanité, éloignés de la réalité et des conditions de vie de la population. Ils ne se rendent pas compte ou peut-être s’en fichent-ils, mais ce que le peuple perçoit ce ne sont que des querelles stupides et inutiles enrobés dans des discours sulfureux, faits de fatuité, d’autosatisfaction et d’arrogance.
Ces gens-là s’amusent avec une incroyable légèreté avec le malheur quotidien des français, ils surfent sur la précarité croissante… 

Voilà donc que la « Majorité Présidentielle », comme ils se disent, n’est plus qu’un oxymore, parce que le plus mauvais président que la cinquième République ait connu n’a pas de majorité, ni à l’Assemblée Nationale, ni dans la représentation française au Parlement Européen, ni dans le pays…

La dissolution de l’Assemblée Nationale est donc une nouvelle escroquerie. Ce n’est pas l’Assemblée Nationale qui doit être dissoute, c’est le Président de la République qui doit partir. C’est là encore une stratégie du détournement d’attention. Qui pourrait sérieusement croire que cette décision n’avait pas été prise depuis longtemps ? Qui pourrait croire que cela n’a pas été savamment calculé…

Que peut-il espérer en restant en place ? Il offre sur un plateau l’Assemblée Nationale à l’extrême droite, car il sait très bien qu’il n’y a pas dans ce pays une force vive qui soit en capacité de proposer une sursaut républicain, ni à gauche, ni à droite.

Cette énorme nouvelle magouille ne consiste qu’à rester en place, à sauver sa peau, quitte à se retrouver avec une majorité d’extrême droite à l’AN, issue du flot de la nausée populaire. Une énorme gerbe… déposée au pied des monuments érigés en son temps à la mémoire de celles et ceux qui ont payé de leur vie leur combat acharné contre le facisme et l’obscurantisme. Ainsi le bon Président Macron se verra contraint de cohabiter avec un(e) premier Ministre d’extrême Droite…

Le roi est mort, vive le roi, l’oxymore est au paroxysme de l’irresponsabilité républicaine.
Hervé Féron.

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