Régulièrement sur ce blog, nous mettrons un coup de projecteur sur une personne de la circonscription, dont le parcours ou l’activité est remarquable.
Ce mois-ci, c’est Odile Milley-Vouaux, domiciliée dans le quartier de Clairlieu à Villers-lès-Nancy, qui est mise à l’honneur. Âgée aujourd’hui de 78 ans, elle est l’une des grandes figures du sport dans notre circonscription, bien que peu connue des plus jeunes, et s’est illustrée dans le domaine de la natation. C’est d’ailleurs au bord d’une piscine qu’elle fera la connaissance de celui qui deviendra son époux : Raymond Milley.
Odile Vouaux débute sa carrière sportive en 1947. A l’époque, elle est une adolescente qui a grandi beaucoup trop vite et, avoue-t-elle aujourd’hui, qui se sent mal dans sa peau. Sa mère l’incite donc à faire du sport. Sa taille la pousse tout d’abord vers le basket. A l’école, elle va aussi à la piscine, et c’est là que des clubs de natation la repèrent.
Rapidement, elle montre d’excellentes aptitudes. Elle décroche plusieurs titres de championne de Lorraine, et bat le record de Lorraine en 50 m. nage libre, à tout juste 14 ans…
Les années 1950 marquent le sommet de sa carrière. En 1950, elle remporte deux titres lors des championnats de France de natation cadette, sur 100 m. nage libre et 100 m. dos. Puis en 1952, elle est sélectionnée en équipe de France pour participer aux Jeux Olympiques d’Helsinki. Un souvenir mémorable…
C’est en effet la première fois qu’elle prend l’avion, elle découvre l’ambiance des jeux. Elle évoque aussi la visite du Prince Philip d’Angleterre dans les logements des athlètes féminines. Comme aujourd’hui, les athlètes d’un pays, lorsqu’ils ne concourent pas, étaient dans les tribunes pour encourager leurs patriotes. Odile Vouaux a ainsi vécu en direct la victoire de Jean Boiteux sur 400 m. nage libre.
4 ans plus tard, en 1956, elle est de nouveau sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Melbourne. Les trois jours de voyage et l’acclimatation à l’été australien sont durs. Et puis, confie-t-elle il y a deux ans à l’Est Républicain, « pour préparer les Jeux de Melbourne, j’avais une heure pour m’entraîner le matin avant d’aller au boulot et deux le soir ! ».
Odile Vouaux repartira à nouveau sans médaille, mais avec plein de souvenirs en tête… Une très belle carrière qui méritait ce « coup de projecteur ». Bravo !