Actualité

L'être et le néant

« Abstention, piège à con », c’est Jean-Paul Sartre qui le disait. La bête continue à avancer sournoisement en rampant puis brutalement elle se redresse.

« Abstention, piège à con », il est terrible de constater que la décision repose aujourd’hui sur le néant.

Le décrochage scolaire recule enfin !

Bonne nouvelle : le décrochage scolaire est en baisse. Alors que l'on comptait, en 2010, 136.000 jeunes décrocheurs ayant quitté le système scolaire sans qualification, le Ministère de l'Education nationale en a recensé 110.000 pour l'année 2014. Ceci représente une baisse de 20% en cinq ans.

La France a également fait mieux l’an dernier que l'objectif européen de descendre sous la barre des 10 % de jeunes de 18 à 24 ans sans diplôme, avec un résultat de 9 %, ce qui représente un total de 494 000 jeunes ni en emploi ni en formation, au lieu de 620 000 cinq ans plus tôt. 

La Ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est réjouie de ces résultats encourageants et a rappelé l’objectif gouvernemental de diviser le décrochage scolaire par deux d’ici 2017. Nous récoltons les fruits des actions menées depuis 2013 afin de lutter contre ce phénomène, qui ont permis de ramener dans le système scolaire 23 000 jeunes cette année-là. Les chiffres ont été tout aussi positifs en 2014, et il se pourrait bien qu’ils soient encore meilleurs en 2015. 

Afin d’aider les 110.000 jeunes restants à reprendre le chemin de l’école, Najat Vallaud-Belkacem propose différentes solutions : des parcours aménagés avec davantage de stages, des établissements innovants comme les « lycées de la seconde chance » pour les jeunes de 16 à 25 ans ayant quitté le système scolaire depuis plusieurs mois sans qualification[1], ou encore un recours accru au service civique.

Mais il faut aussi de la prévention, afin de repérer le plus vite possible les premiers signes du décrochage, comme l'absentéisme en cours ou une baisse des résultats. Pour cela, des « référents décrochage » ont été mis en place dans tous les établissements scolaires. En outre, les parents d’élèves peuvent s'adresser à tout moment à un numéro vert spécialement mis en place (0 800 12 25 00).

Erasmus +, le programme qui permet aux apprentis de se former dans toute l’Union européenne

Le programme européen Erasmus, lancé en 1987 et qui a déjà permis à 3 millions d’étudiants d’effectuer une année dans une université d’un autre Etat-membre, a été élargi en 2013 aux filières professionnelles sous le nom d’Erasmus +.

Erasmus + est un programme destiné aux apprentis, professeurs, animateurs d’associations de jeunesse, bénévoles et jeunes sportifs. Il y a, dans ce nouvel Erasmus, une volonté particulière de viser l’enseignement professionnel, comme les BTS par exemple et surtout les apprentis.

La mobilité des apprentis offre une expérience professionnelle enrichissante en immersion dans un contexte culturel différent en permettant de découvrir les pratiques innovantes des autres entreprises européennes. Elle crée des réseaux et des collaborations multiples, indispensables à l’heure de l’internationalisation de l’économie et des échanges. 

Les apprentis passés par Erasmus + sont en général très satisfaits de cette expérience, comme le confirment les chiffres. 83% des apprentis ont jugé leur séjour bénéfique et 65% d’entre eux se sentent plus motivés en entreprise par la suite. Les jeunes formés à l’étranger risquent deux fois moins de devenir chômeurs longue durée, et 64% des employeurs pensent que l’expérience internationale constitue un atout important pour le recrutement.

Néanmoins, en deux ans d’existence, seulement 5000 jeunes Français ont effectué un apprentissage dans un autre Etat-membre, contre 10.000 enseignants et formateurs rien qu’en 2014.

Il s’agit donc de mieux faire connaître Erasmus + dans les filières techniques, moins familières du programme. La mobilité est un levier en faveur de la qualification et de l’accès à l’emploi des jeunes, alors même qu’un jeune actif européen sur quatre est actuellement sans emploi (proportion qui s’élève à un sur deux dans certains pays).

Dans cette optique, le Gouvernement a lancé  le 23 novembre dernier un projet pilote franco-allemand en partenariat avec onze grandes entreprises[1] afin de renforcer la dimension professionnelle de l’Erasmus et de faire bénéficier les jeunes apprentis des mêmes possibilités de mobilité que les étudiants.

 

[1] Allianz, Michelin, Danone, Bosch, BASF, L’Oréal, Siemens, BNP Paribas, ENGIE, Airbus et Safran

 

Profiter de l’avènement de la grande région Alsace Lorraine Champagne-Ardenne pour abolir le Concordat en Alsace et en Moselle

 Hervé Féron demande par question écrite à la Ministre de l'Education Nationale l'abolition du Concordat en Alsace et en Moselle.

 

M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, sur le régime concordataire propre à l'Alsace et à la Moselle. Depuis le Concordat de 1801, texte signé par le Premier Consul Napoléon Bonaparte et le pape Pie VII, l’instruction religieuse catholique, protestante ou juive s’exerce dans le cadre de l’Éducation nationale dans les trois départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de Moselle. Ainsi, tout élève du CP à la Terminale doit suivre une heure de cours religieux sauf dispense signée chaque année par les parents ou par l'élève lui-même s'il est majeur. Sans cette dispense, la non-assiduité à ces cours peut avoir de graves conséquences pouvant aller jusqu'à la suppression des allocations familiales. Dans un rapport publié en mai dernier, l'Observatoire de la laïcité, présidé par M. Jean-Louis Bianco, a proposé que les cours de religion ne soient plus obligatoires mais qu’ils deviennent facultatifs et qu’ils soient supprimés du cursus scolaire. Pour justifier ces demandes, l'Observatoire de la laïcité s'est appuyé sur le nombre croissant de dispenses en Alsace (43% en primaire, 72% au collège et 83% au lycée), qui démontre que la religion n’est plus l’élément constitutif de l’identité régionale, quand certains voudraient nous faire croire que les populations y sont attachées.. Il semblerait que la proposition de l’Observatoire de la laïcité n’ait pas eu l’écho escompté puisque non seulement le Concordat n’est toujours pas remis en question, mais qu’en plus il va bientôt être possible d’enseigner l'islam à l’école. Au nom du dialogue inter-religieux et pour mettre fin au sentiment de discrimination des élèves de confession musulmane, une expérimentation sera en effet mise en place à partir de septembre 2016 pour permettre de suivre des cours d’islam au lycée, au même titre que la religion catholique, protestante et juive. Cette expérimentation à venir suscite d’ores-et-déjà de multiples interrogations. Tout d’abord, des difficultés d’ordre pratique surgissent à se demander qui se chargera de cet enseignement : seront-ce les imams ? Pour assurer cet enseignement, les imams devront avoir le niveau bac+5, et ils seraient relativement peu nombreux selon le président du Conseil régional du culte musulman de Moselle. Mais surtout, cette expérimentation pose une question de fond : au lieu de reconnaître une quatrième religion au sein du Concordat, pourquoi ne pas simplement envisager une suppression pure et simple de ce texte véritablement discordant avec les principes de notre République, fondée sur la laïcité ? Alors même que la grande région Alsace Lorraine Champagne-Ardenne est sur le point de voir le jour, M. Féron pense qu’il faudrait profiter de la reconfiguration territoriale pour revenir sur le régime concordataire, totalement anachronique, afin de garantir une véritable égalité de traitement au sein de l’ensemble des établissements scolaires de la future grande région. A tout le moins, M. Féron estime nécessaire de donner suite à la proposition de l’Observatoire de la laïcité visant à ce que l’heure d’enseignement religieux à l’école ne soit plus obligatoire mais seulement facultative dans les établissements qui la mettent déjà en pratique. A la lumière de ces éléments, M. Féron souhaiterait connaître l’avis de Mme la Ministre sur cette proposition, et plus largement sur l’inacceptable maintien d’un régime concordataire en Alsace-Moselle.

 

 

 

Le clip d'Hugo F sur Youtube !

Ce dimanche 22 novembre, cela faisait tout juste deux ans, jour pour jour, que Hugo F chantait au Bataclan en première partie de Nicoletta.

Ce soir là, une jeune femme était à la régie lumières pour Hugo et pour Nicoletta.
Le 13 novembre 2015, cette jeune femme a perdu la vie dans l'attentat terroriste du Bataclan, elle était à la régie lumières.

Le 22 novembre 2013, Hugo F avait chanté "Le dernier qui sortira" (cette chanson que tu avais entendue à Tomblaine) qui dénonce la Culture mise à mal et dont le refrain dit : "Le dernier qui sortira éteindra les Lumières !" Triste coïncidence...
En mai 2015, Hugo F a enregistré le clip de cette chanson, accompagné au saxo par Manu Dibango. Ce clip n'a jamais été diffusé sur le net.

Mais, dans l'émotion, en hommage aux victimes, pour la Culture et pour la Paix, et pour qu'on n'éteigne jamais les Lumières, on peut désormais le voir sur Youtube.
 

Aujourd’hui, 25 novembre, c’est la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes

Le 25 novembre 1960, trois militantes politiques, les sœurs Mirabal, étaient assassinées en République dominicaine sur les ordres du dictateur Rafael Trujillo, devenant par là-même un symbole de résistance à toutes les formes de tyrannie. 

Commémorée partout dans le monde depuis 1999, elle est l’occasion de réaffirmer l’engagement des gouvernements, organisations internationales et ONG contre les violences faites aux femmes sous toutes les formes. « Physiques, sexuelles ou psychologiques », commises « dans la sphère privée comme publique », elles sont toutes également condamnables, selon le texte des Nations-Unies.

La violence contre les femmes demeure aujourd’hui un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie, 1 femme sur 3 dans le monde est victime de violences physiques ou sexuelles. En France, 1 femme sur 10 est touchée par ce type de violences. Récemment, un sondage nous avait interpelés en nous apprenant que 100% des femmes avaient déjà été victimes d’agressions sexuelles dans les transports en commun.

Afin de marquer leur soutien à la grande cause de la lutte contre les violences faites aux femmes, plusieurs personnes porteront un ruban blanc aujourd’hui. Aussi, avec le mot-dièse #ViolencesFemmes, une campagne a été lancée pour faire connaître largement la ligne téléphonique 3919, numéro d’écoute et d’orientation, anonyme et gratuit, disponible pour toutes les femmes victimes de violences, 7 jours sur 7.

En tant que député, je m'associe à cette journée nationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, et en tant que maire je demande à ce que ce courrier soit affiché dans les lieux publics que sont la mairie de Tomblaine, la bibliothèque municipale et l'espace socio-culturel Jean Jaurès.

Hervé Féron

Génération Bataclan

Il y a exactement 2 ans, jour pour jour,

le 22 Novembre 2013, Hugo F chantait

au Bataclan, en première partie de Nicoletta.

Ce soir là, Hugo F avait interprété

une chanson qui dénonce la Culture

mise à mal dans le monde. 

Le texte dit :

"Le dernier qui sortira éteindra les Lumières". 

La jeune femme Nathalie Jardin,

qui était à la régie lumières ce soir là au Bataclan

pour la première partie de Hugo F

et pour la partie de Nicoletta,

a perdu la vie lors de l'odieux attentat du 13 Novembre 2015.

Nous témoignons de notre peine,

de notre solidarité, et de notre respect

pour les victimes, les familles,

et les amis des victimes.

 

Non cumul des mandats = déjà le début des dégâts

A l’heure où le Gouvernement socialiste est en train de mettre à mal en priorité les communes les plus pauvres en les rendant exsangues par des baisses de dotation insupportables, certains députés s’érigent en donneurs de leçons. Ainsi peut-on lire que Christine Pirès-Beaune, spécialiste de la réforme de la dotation globale de fonctionnement (DGF), regrette-t-elle que le non-cumul des mandats n’ait pas été appliqué plus tôt. C’est très grave. Cela montre une incompétence et un manque de connaissance de la réalité du terrain énormes.

Moi qui ai toujours été contre le cumul des indemnités, j’ai dit depuis longtemps que le jour où il n’y aurait plus du tout de maire à l’AN, celle-ci ne serait plus composée que de notables parisianistes et apparatchiks, loin de la réalité du terrain. Seuls les maires ont une expertise permanente de la difficulté au quotidien des gens. La preuve, c’est moi le premier qui ai dénoncé les conséquences catastrophiques de la suppression de la demi-part des veuves, quand beaucoup de ministres et de députés étaient sourds et aveugles.

Aujourd’hui, les conséquences de cette mauvaise loi sur le cumul des mandats font que les maires sont beaucoup moins nombreux à l’Assemblée, et en particulier à la commission des finances. Il est donc très facile d’étrangler les communes pour faire des économies quand dans les ministères et dans les services de l’Etat on gaspille l’argent de la République à tout va. Les communes sont garantes de la solidarité et du lien social. Leur supprimer les dotations de fonctionnement comme on le fait signifie purement et simplement abandonner des millions de Françaises et de Français parmi les plus pauvres.

Quand en quatre années budgétaires une commune pauvre voit baisser sa DGF de 35%, elle est complètement impuissante pour aider les populations les plus fragiles. Et c’est un Gouvernement de gauche qui met cela en œuvre ! Comment sera-t-il possible d’expliquer que ce Gouvernement est de gauche quand les communes fermeront les services publics de compétence non-obligatoire comme par exemple la restauration scolaire, les bibliothèques, ou encore les foyers d’hébergement de personnes âgées ? Christine Pirès-Beaune ne doit pas savoir ce que c’est que ce type de service public.

Aide au développement : le budget ne sera finalement pas diminué

Quel serait le sens d’accueillir des migrants si dans le même temps on baissait l’aide au développement ?

 

Pour la première fois en quatre ans, le budget de l’aide au développement  ne va pas diminuer.

Cette (bonne) nouvelle est une surprise, car le Gouvernement avait présenté en septembre un budget d’aide au développement en baisse dans le Projet de loi de finances pour 2016. Revenant sur sa décision initiale, le  Gouvernement a déposé un amendement proposant de porter le plafond de la Taxe française sur les transactions financières (TTF) affectée au Fonds de solidarité pour le développement (FSD) à 260 millions d’euros en 2016, contre les 160 millions initialement prévus.

Nous sommes plusieurs à accueillir avec soulagement cette décision du Gouvernement, qui s’inscrit dans la droite ligne des objectifs affichés le 28 septembre par François Hollande à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. Deux mois avant l’organisation de la COP 21 à Paris, il était en effet urgent de réaffirmer l’implication de la France dans le système de solidarité internationale. Car les enjeux sont énormes, dans tous les domaines : économique, démocratique, sanitaire, éducatif... Il nous faut soutenir les pays touchés par le changement climatique, contribuer à éradiquer les épidémies, aider les pays frontaliers des pays en guerre à gérer l’afflux de réfugiés, et bien d’autres choses encore. 

Même si nous aurions préféré parvenir à une augmentation de l’aide publique au développement, l’effort réalisé par le Gouvernement doit tout de même être salué. Peut-être la tribune publiée dans la Croix, et que nous avions cosignée avec plusieurs parlementaires[1], a-t-elle joué un rôle dans cet arbitrage. Si tel était le cas, il faut croire que la mobilisation de la société civile et de la représentation nationale aura, pour cette fois, porté ces fruits.

L’attitude du Gouvernement ayant été, à cet égard, véritablement encourageante, je veux croire qu’elle sera de bon augure pour la suite du combat que je mène avec plusieurs de mes collègues en faveur du rétablissement de la demi-part fiscale[2].

[1] Consultable en cliquant ici

[2] Pour l’ensemble des personnes veuves.

 

Vivre pour des idées

Leny Escudero s’en est allé. Ce fils de républicain espagnol marqué par la guerre civile de 1939, émigré en France, a été un des plus grands de la chanson française. Je l’avais eu au téléphone il y a un peu plus d’un an. J’avais été bouleversé car j’avais à peine reconnu sa voix. De Malypense à la planète des fous, il nous a fait voyager sur des textes forts avec une présence sur scène inégalable. J’avais beaucoup d’amitié pour lui, même si je ne l’avais pas revu depuis quelques années (une sacrée java jusque très tard dans la nuit à Tomblaine). C’était un humaniste, un combattant, il avait énormément d’humour, il était plein de vie. On aura longtemps dans la tête la balade à Sylvie. Enorme peine. Salut Leny.

70 ans de la sécurité sociale : plus que jamais, protégeons nos acquis sociaux

Il y a 70 ans, le jeudi 4 octobre 1945, était promulguée l’ordonnance instaurant la sécurité sociale en France.

La sécurité sociale prend racine dans le contexte si particulier des lendemains de la Seconde Guerre Mondiale ; en 1945, il faut tout reconstruire, mais également renouer le lien social, qui s’est délité dans une société meurtrie par l’occupation et la honte de la collaboration. 

Conduite par le Centre National de la Résistance, la réflexion sur les principes de la sécurité sociale a été diffusée dans un programme intitulé, à point nommé, « Les jours heureux ». Elle fait écho à l’article 11 de la Constitution de 1946, qui charge la Nation de « garantir à tous […] la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. »

Il est indispensable de rappeler les circonstances exceptionnelles qui ont présidé à la mise en place de la « sécu », dont nous bénéficions tous naturellement aujourd’hui. Ainsi gardons-nous en mémoire que la sécurité sociale n’a pas surgi de nulle part, et qu’il s’agit de la protéger.

Le regretté Stéphane Hessel s’indignait il y a quelques années encore, dans un pamphlet qui a fait grand bruit. Grand diplomate, co-rédacteur de la Déclaration des Droits de l’Homme, il mettait le doigt sur le véritable problème auquel notre système fait face aujourd’hui : en 1945, au lendemain de la guerre, nous n’avions plus rien, l’Europe n’était que destruction. C’est alors que nous avons inventé, grâce au Conseil national de la Résistance, la solidarité nationale, la sécurité sociale, afin de faire société, et de garantir aux citoyens français un niveau décent de bien-être en les protégeant de la maladie. Stéphane Hessel faisait aussi remarquer que depuis, la France n’avait jamais cessé de produire plus de richesse et de devenir plus riche alors que l’on nous dit régulièrement que l’Etat ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Le seul véritable problème qui se pose aujourd’hui est donc celui de la redistribution des richesses.

Non, ce ne sont pas des positions dogmatiques voire ringardes que de défendre nos acquis sociaux. S’ils sont justes, s’ils ont du sens, alors c’est le devoir de notre société de se donner les moyens de les défendre.

Que chacun, quels que soient ses revenus, et quel que soit le territoire qu’il habite, ait accès aux mêmes prestations de santé, tel doit être le sens de notre combat. On ne peut faire des économies sur la santé des gens, au risque de déséquilibrer l’ensemble de notre système social, et de mettre dans une situation d’isolement désespéré les Français les plus fragiles.

Le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016, en discussion au Parlement dans les semaines à venir, doit être l’occasion de rouvrir ce débat vital. Dans le contexte du soixante-dixième anniversaire de la sécurité sociale, les députés y apporteront une attention toute particulière et ils seront particulièrement vigilants au respect des principes de la solidarité universelle.

Tribune sur l'aide au développement : un budget en totale contradiction avec les objectifs

Le 30 septembre dernier est parue dans le journal La Croix une tribune intitulée "Un budget d'aide au développement en totale contradiction avec les objectifs" cosignée par Hervé FERON et un certain nombre de ses collègues. Cette tribune dénonce la baisse du budget d'Aide publique au développement dans le Projet de loi de finances pour 2016.

Vous pouvez la retrouver ci-dessous dans son intégralité :

"Le projet de loi de finances pour 2016, présenté ce matin par le gouvernement, affiche une nouvelle baisse des crédits de la mission Aide publique au développement (APD). La France sacrifie donc la solidarité internationale en totale contradiction avec les objectifs affichés lundi par François Hollande à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Deux mois avant la COP 21 et quelques jours après le sommet de l’ONU, nous nous attendions pourtant, légitimement, à y voir une hausse substantielle du budget dédié à l’aide publique au développement.

Prendre une telle décision, c’est renier des engagements et une responsabilité.

Les besoins sont immenses, nous le savons, et cela tant pour financer l’adaptation des pays les plus touchés par le changement climatique que pour mener à bien l’atteinte d’ici 2030 des objectifs de développement durable. La France s’y est encore engagée lundi à l’ONU.

Les besoins sont immenses dans les pays émergents comme dans les pays les moins avancés. Ils sont immenses en matière de santé – l’épidémie d’Ebola nous a montré à quel point des systèmes de santé efficaces sont essentiels, comme ils le sont en terme d’éducation ou d’agriculture.

C’est aussi faire un très mauvais choix stratégique.

Dans bien des pays, les enjeux économiques, démocratiques, sanitaires et éducatifs sont aujourd’hui d’autant plus aigus que la faiblesse des États génère des risques de chaos. Paix et sécurité sont les deux revers d’une même médaille, dont l’alliage repose d’abord sur le développement. C’est pourquoi l’aide au développement est, et doit rester, une mission clé de notre politique publique.

Il en va également de la cohérence de nos politiques. On ne se poserait pas la question de comment accueillir des réfugiés si on luttait réellement contre ce qui fait fuir les populations, qu’il s’agisse de guerres, de la pauvreté, ou des catastrophes liées au climat.

Ce n’est pas la perspective d’une hausse des prêts dès 2020, envisagée grâce à l’adossement de l’AFD à la Caisse des Dépôts, qui viendrait combler cette baisse. Les prêts ne doivent pas être l’outil numéro un de notre politique de développement. Ils ne sont pas adaptés aux besoins de financement des politiques publiques des pays les moins avancés, des Etats fragiles et en crise, ceux qui justement doivent être la priorité de l’aide française.

L’ambition de la France en la matière implique d’y mettre des moyens importants, qui sont incompatibles avec les économies de bouts de chandelle qui font désormais office de modus operandi de la politique de développement.

Nous, parlementaires, souhaitons que le projet de loi de finances pour 2016 acte une augmentation de l’aide publique au développement de la France, avec l’objectif de reprendre une trajectoire ascendante vers les 0,7%.

Nous attendons également du gouvernement qu’il s’engage pleinement dans la mise en place de nouvelles sources de financements publics additionnels au budget de l’aide publique au développement, notamment en augmentant le plafond et l’assiette de la taxe sur les transactions financières."

Signataires :

Pouria Amirshahi
François Asensi
Danielle Auroi
Philippe Baumel
Kheira Bouziane-Laroussi
Marie-George Buffet
Fanélie Carrey-Conte
Nathalie Chabanne
André Chassaigne
Pascal Cherki
Sergio Coronado
Jean-Pierre Dufau
Hervé Féron
Aurélie Filippetti
Jacqueline Fraysse
Benoît Hamon
Mathieu Hanotin
Philippe Noguès
Christian Paul
Patrice Prat
Denys Robiliard
Barbara Romagnan
Suzanne Tallard

Sur la fin de vie

Ce matin, Hervé Féron a participé à l'émission Libre-échange sur Radio Caraïbe Nancy consacrée à la fin de vie. Retrouvez son intervention sur le podcast de l'émission en suivant le lien (à partir de 37:20) :

Cliquez ici

 

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Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami

 

 

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Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
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