Actualité

Tribune de Vive la Gauche sur le Projet de Loi Macron

Etre à la hauteur du défi du 11 janvier

 

En ce mois de janvier 2015, frappée au plus profond de ce qu'elle est et de ce qu'elle incarne aux yeux du monde entier, la France a su se redresser et se rassembler autour de ses valeurs fondamentales.

Ce moment national que des circonstances tragiques nous ont amenés à vivre a remis en pleine lumière les fractures du pays, ses territoires oubliés, ses jeunesses aux marges. Cette situation nous oblige, non pas simplement à commenter l'état de la société, mais bien à produire des actes ressentis durablement dans leurs vies par nos concitoyens.

Les manifestations extraordinaires du 11 janvier ne suffisent pas à elles seules à tourner la page et à produire les remèdes espérés. Beaucoup l'ont dit depuis, les réponses de long terme aux défis lancés à notre République – pas seulement dans les quartiers dits « défavorisés »- résident plus que jamais dans notre capacité à lutter efficacement contre le chômage et les inégalités. Mais aussi à dessiner autrement les traits de la France dans laquelle nous invitons à vivre la génération qui vient.

La loi dont la discussion se déroule au Parlement avec Emmanuel Macron nous paraît éloignée de cette ambition. Il faut beaucoup d'optimisme ou d'aveuglement pour se convaincre que des modifications des règles d'installation des notaires ou la possibilité de cinq à douze dimanches travaillés, quand le pouvoir d'achat des Français ne progresse plus, vont répondre à ces défis majeurs en créant des milliers d'emploi.

D'autres « réformes structurelles », le financement de l'économie réelle par les banques, la stimulation effective de la recherche, de l'investissement privé, du logement, de la transition écologique et numérique, seraient infiniment nécessaires. Nous les avons proposées au débat public ces jours-ci. A l'inverse, nous assistons à l'empilement de micro-mesures, en écho à ceux qui, à Paris ou à Bruxelles, oubliant les leçons du crash de 2008, pensent que le monde irait mieux s'il y avait moins de règles. Nous réinventons l'autobus et le centre commercial, comme s'ils étaient synonymes de liberté, d'innovation ou de progrès… Et nous ne parlons pas ici de la réorientation beaucoup plus profonde encore de la politique budgétaire que devraient imposer, si l'on veut passer sans retard des paroles aux actes, le retour effectif des services publics et la lutte contre les inégalités scolaires dans les territoires relégués de notre République.

Cette loi contient en outre des dispositions contestables, notamment en matière de licenciement économique et de travail dominical. Elle entraine d'importants reculs pour le droit du travail et la protection des salariés, que les corrections apportées par les parlementaires en commission n'ont pas suffi à évacuer. Sous prétexte de secret des affaires, elle est porteuse de danger pour la liberté d'informer. Elle contribue, de ce fait, à entretenir le sentiment que la gauche agit à contre-emploi, à la faveur de cette nouvelle expérience du pouvoir, et s'éloigne des raisons de son accès aux responsabilités.

Face à ces enjeux et à ces risques, il nous semble que le Président de la République doit rapidement prendre une initiative de rassemblement national, en commençant par sa majorité. Après avoir su pleinement incarner l'unité de la France autour des valeurs républicaines, il doit se donner les moyens de renouer avec les électeurs qui lui ont fait confiance en 2012, et de réunir l'ensemble de la gauche autour d'une politique économique et sociale à la fois ambitieuse et équilibrée. Soucieux de démocratie sociale, il sait que les organisations de salariés ne reprendront plus vraiment le chemin du dialogue au cours de ce quinquennat, si elles sont laissées à l'écart d'un tel projet.

En retirant de cette loi ses dispositions les plus contestables, l'exécutif saurait faire de cette année 2015 le point de départ d'une relance réussie du quinquennat, pour conduire de nouvelles réformes réellement à la hauteur des défis une nouvelle fois réveillés par ce mois de janvier.

Ces questions arrivent dans quelques jours en discussion dans l'hémicycle. Il nous semble nécessaire de retirer du projet de loi les modifications préjudiciables du droit du travail, en commençant par l'extension du travail dominical. Son efficacité économique est très contestée. Les risques pour les familles et les territoires les plus fragiles sont indéniables. Comment éviter la généralisation progressive sur l'année, quand l'exception aura été banalisée ? À l'heure où il est plus que jamais nécessaire de réaffirmer des valeurs et des repères, la « société de marché » ne saurait l'emporter sur celle du temps choisi et du vivre ensemble.

Il n'y aura ni recul, ni défaite, dans cet exercice de sagesse collective. Nous y voyons l'amorce de ce compromis historique pour le redressement du pays, voulu depuis 2012 et que les Français attendent.

 

Dimanche, dites oui à Vandières

Dites oui à Vandières

 

C’est important de décripser l’atmosphère

Comme tous les ans, les vœux des Maires se succèdent et dans la Communauté Urbaine du Grand Nancy, on a droit à une organisation bien réglée. Le Président de la Communauté Urbaine est présent à quasiment tous les vœux des Maires de droite et en général absent aux vœux des Maires de gauche, ce qui n’est pas très cohérent si l’on considère les belles intentions annoncées.

Un discours très politique a été téléguidé pour chacun des Maires de droite, on assiste aux mêmes attaques contre le Gouvernement de façon très systématique et très stéréotypée. On peut se dire que la Communauté Urbaine a donné des consignes et que c’est quasiment un copier-coller qui est lu par chaque Maire de droite sur les baisses de dotations de l’Etat avec quelques dérapages pour ceux qui ont du mal à compter (quand la Maire de Jarville annonce que les baisses de dotations de l’Etat en 2014 cumulées aux augmentations de taxes représentent 500.000 €, soit il ne sait pas compter, soit il ne sait pas compter). Quand le Maire de Saint-Max, lui, se plaint d’avoir perdu la DSU au profit de la DSR, il est juste dans la situation que subit la Ville de Tomblaine depuis de très nombreuses années parce que sa Ville de Saint-Max perd des habitants et ne se développe pas alors que Tomblaine subit réellement une injustice puisque cette Ville compte en 5 ans +9,74% d’habitants.

Une autre constante, c’est celui que l’on surnomme l’arlésienne : le Sénateur Nachbar. Partout, il est annoncé et les Maires de droite disent qu’ « ils saluent le Sénateur Nachbar qui ne devrait pas tarder à arriver ». Dans 90% des cas, il n’arrive jamais.

Partout, le Maire de droite déroule un tapis rouge au Président de la Communauté Urbaine qu’il remercie ainsi que tous ses amis Vice-Président (ça n’est finalement qu’une affaire de copinage dont les non-copains sont systématiquement exclus). Et puis, la parole est forcément donnée au Président de la Communauté Urbaine qui partout félicite le Maire local pour ses grandes compétences et tout et tout et tout… Sachez que si vous n’avez assisté qu’aux vœux de votre Maire de droite, le Président a dit la même chose lors des autres vœux à tous les autres Maires de droite.

On est un peu choqué quand on entend le DGS de Ludres tenir un discours très politique et sortir de son rôle de fonctionnaire mais les vœux du Maire de Ludres sont plutôt de bonne tenue. Le Président de la Communauté Urbaine a été très fort dans son intervention à Villers-lès-Nancy, domaine où il excelle puisqu’il s’agissait de rappeler aux valeurs de la République.

On croyait avoir atteint le pire lors des vœux du Maire de Jarville qui, au sujet des événements de Charlie Hebdo, n’avait rien préparé, il s’est donc contenté de lire le billet du jour de l’Est Républicain et après, lors de ses vœux, il a annoncé… la suppression des classes de neige !!! Sacré programme pour un nouveau mandat. Mais le pire est arrivé lors des vœux du Président Rossinot avec le sketch improvisé en première partie par son DGS, fait de private-joke entre ses amis qu’il tutoie, Vice-Présidents, Maires de droite de la Communauté Urbaine. On était nombreux à se sentir de trop ce jour-là. Alors comme ils ne sont pas fraternels, nous n’allons pas être charitables avec eux.

Le discours du Président qui a suivi n’était pas très clair, on a bien compris que son grand intérêt aujourd’hui est de faire en sorte que le Grand Nancy devienne une métropole ou assimilé, ce qui lui permettra certainement de nous dire un jour : « j’avais dit que j’arrêterai le Grand Nancy à mi-mandat, je le fais et je passe à la métropole ».

Enfin, on a véritablement touché le fond lors des vœux du Maire de Saint-Max : 1 heure et demie de discours, il avait bien fait de prévoir de nous asseoir ! On y a retrouvé les mêmes flatteries, le même discours téléguidé par la Communauté Urbaine anti-gouvernemental et quelques moments plutôt touchants comme la mise à l’honneur de cette dame, famille d’accueil qui a élevé 113 enfants, ou encore cette remise de diplômes aux enfants du Conseil Municipal de Jeunes. Sinon, on peut penser qu’en ces moments de deuil national, un peu de retenue soit à observer. Quand le Maire de Saint-Max fait un autre sketch pour répondre à celui du DGS de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, en sortant un sac de sport une énorme bouée verte, des ballons de sport, une raquette de tennis pour tenter de faire rire l’assemblée, on est un peu atterré. Le contexte ne s’y prêtait pas vraiment mais le Maire de Saint-Max qui ose tout a expliqué « qu’il était bon parfois de décripser l’atmosphère (sic) ». C’est vrai qu’il ose tout, il a parlé des « villes limitrophes du stade Marcel Picot » en y mettant Tomblaine. Je suis bien content de savoir que Tomblaine est une ville limitrophe du stade Marcel Picot, c’est vous dire le peu de considération qu’il a pour Tomblaine. Il a oublié de parler du terrain synthétique qu’il a décidé sans concertation à la Communauté Urbaine d’installer sur le terrain n°2 du stade Marcel Picot (certainement pour mieux servir son club local), il a oublié de parler de la pelouse de l’AS Nancy Lorraine.

Il ose tout, il a osé dire « Saint-Max, ville de la sécurité ! », et donner comme exemple cette histoire véridique du Père Noël qui a été contrôlé par la police municipale à Saint-Max… et en plus, ça le fait bien rire. Et comme chez les intellectuels tout finit toujours par une citation d’un grand philosophe, il a terminé son propos en citant Bernadette Chirac : « aimer, c’est forcément être optimiste ».

Le contraste était saisissant. Comment peut-on citer cette phrase de Bernadette Chirac, exhiber une bouée verte et afficher sur un écran géant derrière soi dans le même temps « Je suis Charlie » ?

 

Hervé Féron interroge le Gouvernement sur les conclusions du rapport Marini relatif à la dépense fiscale en faveur des Anciens Combattants

Monsieur Hervé Féron attire l’attention de Monsieur le Secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire auprès du Ministre de la Défense sur le rapport d’information du 25 juin dernier consacré à la dépense fiscale en faveur des Anciens Combattants. Le sénateur Marini, rapporteur spécial de la mission « Anciens Combattants, Mémoire et Liens avec la Nation » au nom de la Commission des Finances de la chambre haute, s’est attaché à identifier les raisons du coût croissant de ces mécanismes de réduction d’impôts et des difficultés à l’évaluer en se concentrant sur les trois dispositifs principaux que sont la demi-part supplémentaire de quotient familial, l’exonération de l’impôt sur le revenu de diverses pensions et retraites ainsi que la déduction du revenu imposable des versements effectués au titre de la retraite mutualiste du combattant. S’inquiétant des carences dans le pilotage de cette dépense fiscale et du nombre de personnes éligibles à la demi-part fiscale supplémentaire dans les prochaines années, il estime que « le Ministère des Finances et le Secrétariat d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire sont désormais sensibilisés » sur cette question mais ajoute que « les solutions qu’ils envisagent ne semblent pas à la mesure des enjeux ». Dans cette optique, il appelle à réfléchir à des solutions de plus vaste ampleur afin de rationaliser la dépense fiscale parmi lesquelles son contingentement en fonction des ressources des bénéficiaires ou l’adaptation des dispositifs au contexte actuel de professionnalisation de l’armée, d’amélioration de la couverture sociale et de diminution de la durée des conflits. S’il semble nécessaire que l’Etat puisse affiner ses prévisions, certaines propositions ont logiquement suscité l’émoi et la colère des Anciens Combattants. En effet, cet appel plus ou moins explicite à la suppression de ces exonérations est difficilement acceptable au regard des sacrifices consentis par ces anciens appelés au front et des conséquences de ces années de combats sur leur vie, leur état de santé et leur niveau de ressources hors dispositifs de compensation. Ceux-ci participent à la reconnaissance due par la Nation et au droit à réparation tel que voté par le Parlement le 31 mars 1919. Il souhaite ainsi connaître l’appréciation du Gouvernement quant au contenu et aux propositions formulées dans ce rapport.

 

Charlie, toujours.

 

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