Le sport national pour les journalistes en mal d’inspiration et pour les sites internet populistes consiste à bouffer de l’élu. Comme s’il n’était pas suffisamment compliqué de redonner de la confiance aux Français. Parce que la seule chose qui compte, c’est l’intérêt général, les commentaires consistent à faire croire aux Français que leurs élus sont des fainéants, des menteurs, des voleurs. Aussi, à l’occasion du vote sur la réforme constitutionnelle, nombre d’articles, de commentaires ont concouru à fliquer les élus. Dans quel monde vit-on ? Qui sont ces pseudo-citoyens, ces pseudo-journalistes qui se permettent, sans savoir de quoi ils parlent, de telles affirmations ?
Le travail à l’Assemblée nationale est organisé de la façon suivante : chacun s’entendra sur le fait qu’il serait stupide d’imaginer que l’on peut organiser une discussion dans de bonnes discussions sur quelque thème que ce soit à 577. Par conséquent, pour la plupart des débats, cela se passe de la façon suivante : avant que le texte arrive dans l’hémicycle, les élus travaillent beaucoup en commissions pour instruire ce dossier, pour l’enrichir, le transformer, l’amender. Les députés sont organisés en groupes politiques. Cela signifie qu’à l’intérieur des groupes, il y a des discussions toujours en amont de la discussion dans l’hémicycle, et qu’un certain nombre de députés du groupe sont chargés d’être présents dans l’hémicycle pour porter les décisions, les prises de position du groupe.
Pendant les débats dans l’hémicycle, un grand nombre de députés sont occupés par leur fonction de député ailleurs. Ils doivent être en commission pour travailler sur les prochains textes de loi qui arriveront à l’ordre du jour de l’Assemblée, ils auditionnent pour cela des Ministres, des syndicalistes, des experts, le monde associatif. Tout cela va permettre aux députés de déposer des amendements. Dans le même temps, le député se doit d’être présent en circonscription sur des sujets très importants dans le cadre de sa fonction de député. Et c’est donc au moment du vote, parfois sur l’article, mais surtout du vote final, c’est-à-dire du vote de la loi, qu’il est important que tous les députés soient présents. Cela explique que parfois l’hémicycle est à moitié vide, mais rassurez-vous, tout le monde travaille. Je ne trouve pas très citoyen que soient organisés des lobbies de pression, parfois d’internet, auprès des députés, cet espèce de flicage et de jugement moral permanent rappelle de tristes heures de notre histoire.
Par exemple, sur le vote de la réforme constitutionnelle, j’ai largement annoncé mes positions avant, pendant et après la discussion. Je les revendique juste parce qu’elles me semblent être en conformité avec mes convictions. J’ai travaillé dans les commissions et j’ai cosigné un certain nombre d’amendements. Le lundi après-midi, je devais être dans ma circonscription puisque j’avais une réunion très importante avec le préfet, un directeur d’entreprise locale et le président national du groupe dont dépend cette entreprise. Cela dans le cadre de mes fonctions de député, l’enjeu était important, certainement plusieurs dizaines d’emplois.
Le mardi après-midi, j’étais dans l’hémicycle, j’ai d’ailleurs voté pour tous les amendements de suppression de l’article 2, et le mercredi j’étais dans l’hémicycle, en particulier au moment des explications de vote de chacun des groupes et du vote de la loi et j’ai voté contre cette loi, c’est-à-dire contre l’article 1 et contre l’article 2. Je ne suis pas en train de me justifier, j’essaie d’expliquer que ceux qui prennent la liberté de salir les députés en règle générale se trompent.
Jeudi 11 février, Hervé Féron a visité les locaux de la Banque alimentaire de Nancy situés sur le marché de gros de Vandoeuvre. Accueilli par Geneviève PUPIL, Présidente de l’association, il a pu découvrir le nouvel entrepôt occupé par la Banque alimentaire depuis le mois de juillet 2015. Plus spacieux que le précédent, il a permis d’améliorer les conditions de travail des salariés et bénévoles et d’augmenter la capacité de stockage. Hervé Féron a participé à financer l’équipement des chambres froides en donnant à l’association 8.000 euros au titre de la réserve parlementaire en 2015, il a ainsi pu constater la grande utilité de ces installations.
Fin janvier 2016, à l’occasion de sa dissolution, l’association des Maires de l’ex-canton de Tomblaine a remis un chèque de 2608,75 euros à la Banque alimentaire de Nancy, ce qui contribuera à l’achat d’un camion frigorifique nécessaire pour le ramassage des produits périssables.
L’équipe de la Banque alimentaire, sous l’impulsion de sa Présidente à l’énergie et à la passion communicatives, a mis en place une organisation d’un professionnalisme incontestable. Aujourd’hui, la Banque alimentaire de Nancy fournit 78 associations pour environ 24.000 bénéficiaires et doit faire face à une augmentation constante du nombre de demandeurs. Ainsi en 2015, ce sont 1900 tonnes de denrées qui ont été collectées et redistribuées.
Bravo à toute l’équipe et aux bénévoles pour leur travail extraordinaire !
Retrouvez le communiqué des députés socialistes de la motion B en suivant ce lien.
Alors que vous pouvez régulièrement le retrouver sur youtube en tapant "Hugo F le dernier qui sortira", France 3 vous proposera un petit reportage sur Hugo F ce vendredi 12 février juste après la météo qui suivra le journal régional, c'est à dire à 19h15. Ne manquez pas ce rendez-vous.
Un article dans l’Est Républicain de lundi évoque des « demandes » de la gauche, voire d’Hervé Féron, quant à la participation à l’exécutif de la Métropole. Cet article n’est pas d’actualité, la seule position du groupe de gauche à la Communauté Urbaine est celle qui a été développée dans l’intervention d’Hervé Féron au Conseil de Communauté sur le DOB, intervention que vous pouvez retrouver sur ce site. C’est pourquoi il est dommage que l’Est Républicain ne reprenne pas du tout les interventions du président du groupe de gauche après les Conseils de Communauté, cela intéresserait certainement les lecteurs.
Ce vendredi 5 février, le débat sur la révision constitutionnelle s’est engagé dans notre hémicycle.
Ce texte, composé de deux articles, organise d’une part la constitutionnalisation de l’état d’urgence (article 1), et d’autre part l’extension de la déchéance de nationalité pour « crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation » (article 2). Bien que la volonté de normalisation de l’état d’urgence de l’article 1 soit extrêmement inquiétante[1], c’est néanmoins sur l’article 2 que je m’exprimerai dans un premier temps pour expliquer pourquoi j’estime que tout parlementaire se revendiquant de gauche n’a pas d’autre choix que de voter contre.
Si je soutiens le fait que mon groupe veuille finalement supprimer la référence à l'interdiction de l'apatridie dans le texte, car elle renvoie forcément à la binationalité[2], je ne saurai me satisfaire de ce point d’atterrissage qui laisse des problèmes énormes en suspens.
Dans ses « Murmures à la jeunesse », une grande dame récemment à la tête de la Justice de notre pays écrit notamment que « chaque pays devait être capable de se débrouiller avec ses nationaux », qu’ils soient Français par le droit du sol ou par celui du sang.
Quel genre de pays se débarrasse de ses nationaux considérés comme indésirables, pour les envoyer on-ne-sait-où, au lieu de prendre ses responsabilités vis-à-vis des monstres et des criminels qu’il a contribué à engendrer ? Je partage les doutes de Mme Taubira quand elle se demande : « Faudrait-il imaginer une terre-déchetterie où ils seraient regroupés ? ».
Nous, peuple de gauche, ne devons pas offrir une victoire idéologique à l’extrême droite, à ces « obsédés de la différence, les maniaques de l’exclusion, les obnubilés de l’expulsion »[3].
On ne le dit pas assez, mais le triptyque « Liberté – égalité – fraternité » ne sont pas de vains mots dont nous pouvons nous défaire sous prétexte d’état d’urgence et de risque terroriste, mais des principes qu’il faut respecter et appliquer au jour le jour.
Plutôt que de nous monter les uns contre les autres, interrogeons-nous sur les mécanismes par lesquels ces jeunes Français en arrivent à devenir des « agents de la mort »[4]. Refusons le choix de l’état policier et de l’hystérie anti-terroriste (piège dans lequel Daech cherche justement à nous faire tomber), et agissons en amont. Il nous faut remettre des policiers de proximité pour recréer du lien avec les jeunes en déshérence, et surtout, donner plus de moyens à nos services publics : écoles, centres aérés, infrastructures sportives, maisons de jeunesse et de la culture, Pôle emploi… Dans le même temps, il y a très certainement un travail à mener au niveau des principaux lieux et motifs de radicalisation, tels que l’hyper-concentration dans les prisons ou encore le laisser-faire vis-à-vis des sites faisant l’apologie du terrorisme sur Internet.
C’est en ramenant au plus tôt les enfants de la République en son sein que nous parviendrons à prévenir les catastrophes fratricides de demain, et non en punissant aveuglément et inéquitablement ceux qui se sentiront victimes d’exclusion au point de commettre l’irréparable.
Voici ce pour quoi je plaide avec un grand nombre de mes collègues de gauche depuis des années, et ce pourquoi je voterai contre le Projet de loi de révision constitutionnelle qui nous est présenté.
[1] Sujet sur lequel j’aurai l’occasion de revenir dans un prochain article
[2] Voir l’article : http://www.liberation.fr/france/2016/02/01/ce-qu-il-y-a-dans-le-livre-de-christiane-taubira_1430349
[3] Une fois encore, je cite les « Murmures à la jeunesse »
[4] Idem
Que s'est-il passé devant la permanence du député ?
Option 1 : il a organisé une opération de restitution de compost à la population.
Option 2 : le député n'avait pas mis d'argent dans le parc-mètre, la ville de Nancy a sévi !
Option 3 : des voyous sont passés par là.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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