Jeudi 11 février, Hervé Féron a visité les locaux de la Banque alimentaire de Nancy situés sur le marché de gros de Vandoeuvre. Accueilli par Geneviève PUPIL, Présidente de l’association, il a pu découvrir le nouvel entrepôt occupé par la Banque alimentaire depuis le mois de juillet 2015. Plus spacieux que le précédent, il a permis d’améliorer les conditions de travail des salariés et bénévoles et d’augmenter la capacité de stockage. Hervé Féron a participé à financer l’équipement des chambres froides en donnant à l’association 8.000 euros au titre de la réserve parlementaire en 2015, il a ainsi pu constater la grande utilité de ces installations.
Fin janvier 2016, à l’occasion de sa dissolution, l’association des Maires de l’ex-canton de Tomblaine a remis un chèque de 2608,75 euros à la Banque alimentaire de Nancy, ce qui contribuera à l’achat d’un camion frigorifique nécessaire pour le ramassage des produits périssables.
L’équipe de la Banque alimentaire, sous l’impulsion de sa Présidente à l’énergie et à la passion communicatives, a mis en place une organisation d’un professionnalisme incontestable. Aujourd’hui, la Banque alimentaire de Nancy fournit 78 associations pour environ 24.000 bénéficiaires et doit faire face à une augmentation constante du nombre de demandeurs. Ainsi en 2015, ce sont 1900 tonnes de denrées qui ont été collectées et redistribuées.
Bravo à toute l’équipe et aux bénévoles pour leur travail extraordinaire !
Retrouvez le communiqué des députés socialistes de la motion B en suivant ce lien.
Alors que vous pouvez régulièrement le retrouver sur youtube en tapant "Hugo F le dernier qui sortira", France 3 vous proposera un petit reportage sur Hugo F ce vendredi 12 février juste après la météo qui suivra le journal régional, c'est à dire à 19h15. Ne manquez pas ce rendez-vous.
Un article dans l’Est Républicain de lundi évoque des « demandes » de la gauche, voire d’Hervé Féron, quant à la participation à l’exécutif de la Métropole. Cet article n’est pas d’actualité, la seule position du groupe de gauche à la Communauté Urbaine est celle qui a été développée dans l’intervention d’Hervé Féron au Conseil de Communauté sur le DOB, intervention que vous pouvez retrouver sur ce site. C’est pourquoi il est dommage que l’Est Républicain ne reprenne pas du tout les interventions du président du groupe de gauche après les Conseils de Communauté, cela intéresserait certainement les lecteurs.
Ce vendredi 5 février, le débat sur la révision constitutionnelle s’est engagé dans notre hémicycle.
Ce texte, composé de deux articles, organise d’une part la constitutionnalisation de l’état d’urgence (article 1), et d’autre part l’extension de la déchéance de nationalité pour « crime constituant une atteinte grave à la vie de la Nation » (article 2). Bien que la volonté de normalisation de l’état d’urgence de l’article 1 soit extrêmement inquiétante[1], c’est néanmoins sur l’article 2 que je m’exprimerai dans un premier temps pour expliquer pourquoi j’estime que tout parlementaire se revendiquant de gauche n’a pas d’autre choix que de voter contre.
Si je soutiens le fait que mon groupe veuille finalement supprimer la référence à l'interdiction de l'apatridie dans le texte, car elle renvoie forcément à la binationalité[2], je ne saurai me satisfaire de ce point d’atterrissage qui laisse des problèmes énormes en suspens.
Dans ses « Murmures à la jeunesse », une grande dame récemment à la tête de la Justice de notre pays écrit notamment que « chaque pays devait être capable de se débrouiller avec ses nationaux », qu’ils soient Français par le droit du sol ou par celui du sang.
Quel genre de pays se débarrasse de ses nationaux considérés comme indésirables, pour les envoyer on-ne-sait-où, au lieu de prendre ses responsabilités vis-à-vis des monstres et des criminels qu’il a contribué à engendrer ? Je partage les doutes de Mme Taubira quand elle se demande : « Faudrait-il imaginer une terre-déchetterie où ils seraient regroupés ? ».
Nous, peuple de gauche, ne devons pas offrir une victoire idéologique à l’extrême droite, à ces « obsédés de la différence, les maniaques de l’exclusion, les obnubilés de l’expulsion »[3].
On ne le dit pas assez, mais le triptyque « Liberté – égalité – fraternité » ne sont pas de vains mots dont nous pouvons nous défaire sous prétexte d’état d’urgence et de risque terroriste, mais des principes qu’il faut respecter et appliquer au jour le jour.
Plutôt que de nous monter les uns contre les autres, interrogeons-nous sur les mécanismes par lesquels ces jeunes Français en arrivent à devenir des « agents de la mort »[4]. Refusons le choix de l’état policier et de l’hystérie anti-terroriste (piège dans lequel Daech cherche justement à nous faire tomber), et agissons en amont. Il nous faut remettre des policiers de proximité pour recréer du lien avec les jeunes en déshérence, et surtout, donner plus de moyens à nos services publics : écoles, centres aérés, infrastructures sportives, maisons de jeunesse et de la culture, Pôle emploi… Dans le même temps, il y a très certainement un travail à mener au niveau des principaux lieux et motifs de radicalisation, tels que l’hyper-concentration dans les prisons ou encore le laisser-faire vis-à-vis des sites faisant l’apologie du terrorisme sur Internet.
C’est en ramenant au plus tôt les enfants de la République en son sein que nous parviendrons à prévenir les catastrophes fratricides de demain, et non en punissant aveuglément et inéquitablement ceux qui se sentiront victimes d’exclusion au point de commettre l’irréparable.
Voici ce pour quoi je plaide avec un grand nombre de mes collègues de gauche depuis des années, et ce pourquoi je voterai contre le Projet de loi de révision constitutionnelle qui nous est présenté.
[1] Sujet sur lequel j’aurai l’occasion de revenir dans un prochain article
[2] Voir l’article : http://www.liberation.fr/france/2016/02/01/ce-qu-il-y-a-dans-le-livre-de-christiane-taubira_1430349
[3] Une fois encore, je cite les « Murmures à la jeunesse »
[4] Idem
Que s'est-il passé devant la permanence du député ?
Option 1 : il a organisé une opération de restitution de compost à la population.
Option 2 : le député n'avait pas mis d'argent dans le parc-mètre, la ville de Nancy a sévi !
Option 3 : des voyous sont passés par là.
Retrouvez ci-dessous l'intervention d'Hervé Féron en Conseil de Communauté le vendredi 5 février 2016 à l'occasion de la délibération n°1 sur le rapport sur le développement durable du Grand Nancy :
Monsieur le Président,
Je tiens tout d’abord à remercier les services pour le travail qu’ils effectuent au quotidien, au service de tous les Grands-Nancéiens. Récemment, le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a été élu entrepreneur de l’année, et il en a profité pour dire que les emplois publics n’étaient pas de vrais emplois, parce qu’ils n’étaient pas marchands. Je souhaite dire ici que non seulement ce sont de vrais emplois mais qu’en plus, par le principe de neutralité, par le devoir de réserve, par leurs compétences, ils assurent chaque jour la stabilité de nos territoires et de notre République. Face à ces propos affligeants, je pense que nous devons tous affirmer notre soutien aux fonctionnaires de ce pays.
Je tiens par ailleurs à saluer le Président du Conseil de Développement Durable, Dominique VALCK, ainsi que l’ensemble des membres du C3D pour leur implication au service du territoire. A ce sujet, je souhaiterais réitérer notre proposition d’annexer systématiquement aux délibérations les contributions du C3D. Vous avez dû recevoir il y a quelques jours celle qui s’intitule « Les Natures en Villes au secours des respirations urbaines ». Je pense qu’il aurait été intéressant de la joindre au rapport de développement durable du Grand Nancy que vous nous présentez aujourd’hui, d’autant plus que durant ce conseil, nous aborderons également à plusieurs reprises la question de la Place Thiers qui, en matière de nature en ville, est loin de faire l’unanimité.
Une place très minérale, froide, glaciale. Ce qui m’inquiète le plus, et Pascal JACQUEMIN pourra le confirmer, c’est qu’une des pistes d’économie envisagée est la minéralisation et la suppression de certains espaces verts, afin de diminuer les coûts d’entretien en termes de personnel. Donc ce qui se fait sur la Place Thiers va probablement devenir la norme et du coup, je me demande pourquoi nous avons investi autant dans la trame verte, puisqu’à défaut de cheminements verts, nous aurons désormais des coulées de béton.
Cela m’interroge sur la façon dont sont menées les concertations sur les grands projets. J’ai dû mal à croire que le résultat sur la Place Thiers est celui qu’attendaient les habitants. Je souhaiterais donc faire plusieurs propositions :
*D’abord, organiser de véritables concertations pour tous les grands projets architecturaux ou urbanistiques. Quand je dis « véritables concertations », je veux dire qu’il faut de la pédagogie. Les architectes sont un peu comme nous : ils sont passionnés par ce qu’ils font, et parfois, ils manquent de pédagogie. Il faut vulgariser les propos pour les rendre accessibles au grand public et pour qu’il n’y ait aucun malentendu.
*Ensuite, il faut prendre en compte les différents avis. Souvent, vous nous donnez l’impression que tout est déjà ficelé. C’est un très mauvais signal que vous lancez aux habitants.
*Nous devons également faire de la politique autrement, savoir reconnaître ses erreurs et revenir sur les mauvais projets lorsque cela s’avère nécessaire. On prend souvent l’exemple du tram. Certes, il est très utilisé parce qu’il s’agit d’une ligne structurante. Mais sa vitesse commerciale est très faible, le matériel est défectueux, tout comme les infrastructures. Bon pour le coup, je pense que vous ne referez pas cette erreur !
*Enfin, et pour en revenir au problème de la bétonisation de Nancy, nous devons repenser un vrai projet de ville verte, avec des espaces à vivre et de la convivialité. Ca passe aussi par une concertation, avec le C3D, avec les habitants, les commerçants. Peut-être pourrions-nous même demander l’avis aux touristes, qui ont un regard extérieur à notre territoire.
Si l’on parle pédagogie, nous devons également nous sentir concernés, parce que trop de projet sont incompris, parfois même par nos collègues. Je vais prendre quelques exemples dans le rapport sur le développement durable :
*La French Tech.
*Le PLUi.
*Le 1% territorial. C’est une mesure qui permet de valoriser les artistes et d’embellir l’espace public.
Ce sont là des projets que nous soutenons, mais si vous demandez à un Grand-Nancéien ce que c’est, il ne saura pas répondre. Nous avons donc besoin de concerter et d’être pédagogues.
Enfin, je vais brièvement parler des transports. Mes collègues y reviendront également. Simplement, vous n’êtes pas sans savoir que tous les arrêts ne sont pas équipés de bornes automatiques. Quand il n’y a pas de borne automatique, vous avez deux choix : soit vous rendre dans un point de vente relais, comme les tabac-presse, soit acheter votre ticket auprès des conducteurs, au prix de 1,50€, alors que le tarif en borne est de 1,30€. Je trouve qu’il y a là une vraie inégalité entre les quartiers, et comme vous comptez faire des économies en réduisant encore les dessertes du réseau Stan, peut-être pourriez-vous songer à mettre fin à cette différenciation.
Je vous remercie.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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