Les maires de Meurthe-et-Moselle, d’après la presse, étaient en colère et dans le journal de dimanche, se sont rendus à la Préfecture. Ils protestent bien sûr contre les baisses de dotation de l’Etat et sur le fond, je suis d’accord avec eux. Les collectivités ne pourront pas continuer avec ce rythme de baisses de dotations sans supprimer du service public. C’est une réalité alors que les collectivités n’ont pas de responsabilité dans l’état de la dette publique.
Mais, il faut quand même dire que cette manifestation des Maires, sur la forme, était tout à fait particulière. Si on regarde la photo, la Présidente des Maires de Meurthe-et-Moselle est entourée très majoritairement des Maires de Droite de la Communauté Urbaine qui ont vraisemblablement répondu au mot d’ordre, en bons petits soldats. Ils sont plutôt mal placés pour parler des difficultés financières des collectivités, eux qui sont collectivement responsables du fait que la Communauté Urbaine du Grand Nancy est dernière de France pour ce qui concerne le rapport dette par habitant.
Autour de cette Présidente des Maires de Meurthe-et-Moselle, il n’y a que des élus de Droite. Il s’agit donc d’une démarche très politisée. Que dire de la présence du sénateur Nachbar dont on se souvient encore, à Jarny, de ses talents de gestionnaire ? Mais que dire aussi de la présence de Nadine Morano ? Elle était là pour représenter les Maires ? Se prendrait-elle pour Valérie Debord ? On se souvient que Nadine Morano, candidate à la Mairie de Toul, en 2008, avait réalisé le superbe score de 26,26% face à Nicole Feidt, gagnante au second tour. Du coup, elle ne s’était même pas présentée en 2014. Les mauvaises langues (mais uniquement les mauvaises langues) disent alors que si elle représentait les Maires en préfecture, ça n’était surtout pas de la politique politicienne, elle n’était surtout pas en campagne pour les régionales. Tout comme le fait qu’elle soit en première page du journal, à la Une, dans des camps de réfugiés avec des petits enfants qu’elle entoure de ses bras protecteurs, le fait qu’elle soit en deuxième page du même journal avec les « Maires contre la disette » et qu’elle soit en photo toujours en page France-Monde dans le même journal où on la voit rencontrer des familles de refugiés syriens : ce n’est certainement pas parce qu’elle est en campagne pour les régionales…
J’ai vu que Francis Lalanne avait écrit une chanson sur le sort des réfugiés et qu’il s’est fait brocarder, moquer, on a dit de lui qu’il était ridicule et opportuniste.
Les médias parlent beaucoup des incidents très graves qui ont eu lieu ce dimanche soir lors du match de football Marseille-Lyon qui s’est déroulé à Marseille. Je suis très inquiet des dérives constatées en particulier autour de ce sport et sur le fait que trop de dirigeants et trop d’observateurs ont tendance à banaliser une montée du fanatisme.
Je trouve irresponsable la façon dont le Président de l’Olympique de Marseille a banalisé ces comportements pourtant d’une extrême gravité. La France sera-t-elle en capacité, dans un tel contexte, d’organiser dans de bonnes conditions l’Euro 2016 ?
Il est peut-être déjà trop tard pour réagir. Les insultes à caractère sexiste, homophobe, raciste, les jets de projectiles ciblés pour blesser, les slogans, les bagarres, sont insupportables.
Alors, que dire du match de football Metz-Nancy qui a été organisé pour raisons de sécurité avec interdiction aux supporters de Nancy de s’approcher du stade St Symphorien à Metz ? Je trouve étonnant, là encore, qu’après ce match, le comportement d’une très grande partie des spectateurs ait été autant banalisé. Qu’est-ce qui m’a choqué ? Dès le moment de l’échauffement, les insultes, les pancartes aux slogans agressifs, les projectiles tirés sur les joueurs nancéiens, étaient particulièrement inquiétants. L’ambiance était électrique, la violence semblait omniprésente. Au moment où les joueurs commençaient à rentrer aux vestiaires avant le début du match, j’ose espérer que le système d’arrosage automatique n’a pas été mis en route exprès pour tremper le dernier joueur nancéien qui était en train d’échauffer son gardien. Cela a particulièrement réjoui les supporters haineux placés derrière les buts, ils n’avaient pas besoin de ça…
Pendant tout le match, les joueurs nancéiens ont subi de nombreuses insultes. Le gardien de buts de Nancy a été véritablement bombardé de projectiles divers. Il fallait être particulièrement courageux pour rester dans les buts. Que dire des nombreux pétards et nombreuses fusées lancés sur le terrain, mais que dire surtout des fusées lancées directement en direction de joueurs nancéiens à certains moments du match. Il aurait pu y avoir des blessés graves. Et lorsqu’à trois reprises, les joueurs nancéiens blessés restaient étendus sur le terrain, que dire de cette foule qui reprenait en chœur : « Tuez-les, tuez-les ! »
Quand on est un être civilisé, respectueux des valeurs de la République et amoureux de ce sport, on est abasourdi.
Est-ce du fanatisme ? Est-ce une forme de fascisme ? Est-ce de la folie collective ? Il faut savoir que cela ne concerne pas que les quelques milliers de fanatiques placés derrière les buts. Dans un tel stade, il y a des milliers d’autres supporters que l’on pourrait supposer plus intelligents, plus responsables, ce sont de bons pères de famille, ce sont des gens qui vont au travail et qui sont sans histoires dans la semaine. Mais dans un stade, dans la foule, ils deviennent fous, vulgaires, stupides.
Quand ils reprennent en chœur les mêmes slogans, les mêmes chansons, quand ils reproduisent les mêmes gestes (dont certains rappellent terriblement les années les plus sombres de l'histoire) alors qu’ils sont parfois accompagnés de leur enfant dans le stade, j’ai peur pour demain. Le plus inquiétant, c'est que ces gens-là se reconnaissent en un sentiment de même appartenance, en partageant les mêmes gestes, les mêmes insultes, la même médiocrité dans laquelle ils semblent se complaire.
Il est urgent de ne pas se taire, il est urgent de résister. Il faut combattre la banalisation de ces nouveaux codes sociaux.
Il est urgent de prendre des sanctions systématiques dans ce genre de situation.
Le colonel Gwendal Durand a officiellement pris le commandement du groupement de gendarmerie départementale de Meurthe-et-Moselle ce vendredi 18 septembre lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à la caserne Gendarme Roux à Nancy et Hervé Féron y était présent. Le colonel Gwendal Durand est diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et breveté du Collège interarmées de défense. Il a par le passé assuré le commandement de la compagnie de gendarmerie départementale de Bordeaux avant de prendre la direction du bureau Médias au service d’information et de relations publiques de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux, poste qu’il occupait jusqu’à son arrivée en Lorraine au cours de l’été. Il a également participé à plusieurs opérations extérieures, en ex-Yougoslavie et en Côte d’Ivoire notamment lorsqu’il exerçait au sein de la Force de gendarmerie mobile à Maisons-Alfort. Bienvenue en Meurthe-et-Moselle à ce jeune colonel de 41 ans.
Madame Marguerite Marie Pierce fêtait ses 100 ans à la maison de retraite Saint Rémy à Nancy ce jeudi 17 septembre. Un moment de bonheur partagé tant cet établissement est chaleureux, les résidents et amis étaient très nombreux autour de Madame Pierce pour fêter avec elle cet événement. Au micro, le directeur, plein de talent, a fait l’effort de parler parfois en américain et d’autres fois en français puisque des amis américains de Madame Pierce étaient également présents. Madame Pierce est née en 1915 à Nancy. Elle a perdu son père très jeune puisque victime de la grippe espagnole en 1918. Elle était ensuite scolarisée en internat en Belgique à l’âge de 6 ans. L’oncle de Marguerite Marie Pierce était Eugène Tisserant, cardinal au Vatican, doyen du Sacré Collège. Celui-ci était bibliothécaire au Vatican, et pendant sept ans Madame Pierce sera sa secrétaire particulière. Envoyée aux Etats-Unis pour perfectionner son anglais pendant 5 semaines en 1939, son oncle a téléphoné à Madame Pierce pour lui conseiller de rester aux Etats-Unis car la France entrait en guerre. Elle s’y est donc installée, elle est entrée à la prestigieuse université de Columbia, et s’est mariée avec Alex Pierce. Madame Pierce, partie pour 5 semaines, aura donc vécu 74 ans aux Etats-Unis. Revenue en France en 2013, elle vit à la maison de retraite Saint Rémy, elle est belle et particulièrement vive d’esprit. La petite réception à l’occasion de son anniversaire était très conviviale. Des élus de Nancy étaient également présents, sa famille, ses amis, et trois autres centenaires résidant à la maison Saint Rémy où il doit y avoir un microclimat. Petit moment de bonheur !
Après avoir reçu la Ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, vendredi matin à l'occasion de l'inauguration de la Place des Arts à Tomblaine, Hervé Féron est intervenu dans le cadre de la séance des Questions au gouvernement aujourd'hui mercredi entre 15h et 16h devant les caméras de France 3.
Responsable pour le groupe socialiste sur le projet de loi "Liberté de création, architecture et patrimoine" sur la partie création, Hervé Féron a interrogé la Ministre sur les 20 propositions qu'elle a faites en juillet dernier en faveur des jeunes créateurs.
Retrouvez la vidéo et le texte complet de la question ci-dessous :
Monsieur le Président, chers collègues,
Madame la Ministre,
Début juillet, au Centre national de la danse, vous avez annoncé toute une série de mesures fortes en faveur des jeunes créateurs.
Mise en place d'un diplôme national de danse hip hop, démocratisation des classes prépa culturelles avec l’accès aux bourses sur critères sociaux, valorisation du street-art par la commande publique, création de foyers de jeunes créateurs sur le modèle des jeunes travailleurs… Ces mesures audacieuses et novatrices, nées dans le sillon des "Assises de la jeune création", seront essentielles pour aider les talents de demain à s’affirmer sur la scène artistique.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui : soutenir le renouveau de la création française. Trop de radios privées diffusent encore et toujours les mêmes chansons, cinquante, cent fois par jour, jusqu’à nous lasser d’artistes pourtant talentueux. Il nous faut davantage de diversité à la radio, dans l’industrie du disque, mais aussi au cinéma, où les films d'auteur et les premiers et deuxièmes films ont toujours du mal à trouver des producteurs et des diffuseurs.
Madame la Ministre, les enjeux sont de taille et nous en sommes bien conscients, mais les solutions que vous proposez permettront par leur pertinence un progrès considérable. En soutenant la jeunesse, en ouvrant le spectacle vivant à toutes les cultures, nous nous constituerons un patrimoine commun, riche et diversifié, une culture à partager dans un véritable « vivre ensemble » dont nous avons plus que jamais besoin aujourd’hui.
Plusieurs de ces mesures sont reprises dans le cadre du Projet de loi relatif à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine, que les députés ont commencé à examiner en commission ce matin même.
Madame la Ministre, « La jeunesse crée les créateurs », vous l’avez dit vous-même, et nous ne pouvons qu’aller dans votre sens. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre action en faveur des jeunes créateurs et de la diversité culturelle ?
Retrouvez ci-dessous l'intervention d'Hervé Féron à l'occasion de l'examen de la proposition de loi "Liberté de création, architecture et patrimoine" par la Commission de la Culture et de l'Education, le mercredi 16 septembre 2015 :
Troisième fois en trois jours que Valérie Debord bénéficie d'une grande photo et de larges articles pour valoriser son action dans l'Est Républicain. Vous devez savoir que j'ai adressé le communiqué de presse suivant hier et que pour l'instant il n'a pas été publié :
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Tomblaine, le 14 septembre 2015
Hervé Féron, président du groupe de gauche à la Communauté Urbaine, souhaite apporter ces quelques informations :
Monsieur André Rossinot, Président de la Communauté Urbaine du Grand Nancy, a réuni les maires de la Communauté Urbaine vendredi matin pour évoquer l’organisation de l’accueil des réfugiés. Force nous est de constater que ce qu’il appelle parfois des « conférences des maires », d’autres fois « réunions des maires », ne le sont pas véritablement puisqu’il y convie également, chaque fois, des élus communautaires de son bord politique à qui il confie des missions qui empiètent sur le domaine de compétence des maires.
Vendredi nous avons souhaité une solidarité au niveau de l’ensemble du territoire dans l’organisation de l’accueil de ces réfugiés. Nous avons souhaité que les spécificités, les particularités de chaque commune soient reconnues et que le choix de chacun des maires en conséquence soit respecté. Nous avons souhaité aussi que puisse s’organiser une harmonisation de certaines procédures, chaque fois que des maires en feront le choix.
Mais en aucun cas nous n’avons donné mandat à Madame Debord pour qu’elle nous représente. Ce week-end, elle est apparue à plusieurs reprises dans les médias régionaux où elle s’est présentée comme représentant les 20 maires de la Communauté Urbaine. D’une part elle n’a pas mandat, elle n’a pas compétence pour cela, d’autre part certains maires de gauche étaient eux-mêmes à Paris, répondant à l’invitation du Ministre de l’Intérieur qui avait été faite aux maires, et non pas à Madame Debord. Par ailleurs, Madame Debord se permet de donner quelques coups de griffes quant aux propositions du gouvernement. Ce serait particulièrement triste qu’un sujet aussi dramatique permette une fois de plus de faire un coup politique. L’ensemble des maires de gauche tenait à apporter ces précisions.
Aujourd'hui c'est pire encore, on tente de laisser croire au lecteur que Stéphane Hablot pourrait s'allier à Valérie Debord et la soutenir lors des prochaines législatives. Stéphane Hablot est très clair : c'est le journaliste qui a pris l'initiative de l'appeler pour tenter de lui faire dire ce qu'il avait envie d'écrire. Stéphane n'a jamais dit ce qui est écrit dans le journal. Il le dément formellement. Le journaliste lui a dit que Valérie Debord allait travailler pour Vandoeuvre-Les Nations dans le cadre des crédits du PNRU 2. Le journaliste a demandé à Stéphane : "donc vous vous alliez à la Communauté Urbaine et à Valérie Debord ?" et Stéphane a répondu oui puisqu'en tant que maire il est appelé à travailler de façon constructive avec la Communauté Urbaine chaque fois que c'est dans l'intérêt de sa commune. En aucun cas, il n'a évoqué une quelconque alliance politique. Le titre est tout à fait trompeur car quand on annonce en un titre accrocheur : "Nation : Alliance Debord-Hablot", ça n'est pas du tout de cette façon que les choses sont comprises.
Et par ailleurs Stéphane Hablot dément formellement et officiellement avoir déclaré "qu'il ne sera pas du genre à mettre un coup de couteau dans le dos de Valérie Debord dans le cadre des législatives". Il n'y a donc pas matière à alimenter les débats dans ce que le journaliste appelle avec si peu de respect "le microcosme politique du Grand Nancy".
Tout le monde aura compris que Valérie Debord, depuis qu'elle a perdu les élections législatives contre moi, est intervenue à plusieurs reprises sur les chaines de télévision où elle était annoncée députée de la 2ème circonscription de Meurthe-et-Moselle. Tout le monde aura compris qu'André Rossinot, malgré sa défaite, lui aura confié dans le Grand Nancy des responsabilités qui lui permettent d'exister et de préparer les prochaines législatives. Mais ce qu'on n'a jamais vraiment lu dans la presse c'est que celui qui est intervenu avec opiniâtreté auprès du Ministre Patrick Kanner pour défendre Vandoeuvre et les Nations dans le cadre du PNRU 2 et de l'enveloppe régionale, c'est moi.
A ce moment là on ne peut pas vraiment dire que ni André Rossinot ni Valérie Debord n'aient véritablement pesé pour défendre Vandoeuvre. Stéphane Hablot est mon ami et mon camarade, il n'y a aucun problème entre lui et moi, je suis sûr de sa fiabilité, je n'ai eu aucun doute en lisant cet article.
Hervé Féron
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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