Leny Escudero s’en est allé. Ce fils de républicain espagnol marqué par la guerre civile de 1939, émigré en France, a été un des plus grands de la chanson française. Je l’avais eu au téléphone il y a un peu plus d’un an. J’avais été bouleversé car j’avais à peine reconnu sa voix. De Malypense à la planète des fous, il nous a fait voyager sur des textes forts avec une présence sur scène inégalable. J’avais beaucoup d’amitié pour lui, même si je ne l’avais pas revu depuis quelques années (une sacrée java jusque très tard dans la nuit à Tomblaine). C’était un humaniste, un combattant, il avait énormément d’humour, il était plein de vie. On aura longtemps dans la tête la balade à Sylvie. Enorme peine. Salut Leny.
Hervé Féron était invité à une manifestation sympathique. Un cocktail déjeûnatoire, moment de convivialité et d’échange à Vand’affaires à l’initiative de Laurent Waldvogel, directeur du CAREP. Le CAREP dans le val de Lorraine est en fait une pépinière d’entreprises qui a vocation à développer ce genre d’initiatives. Là, au cœur de la cité, dans la ZUP de Vandoeuvre, on peut parler plutôt d’une hôtellerie d’entreprises. C’est une initiative depuis quelques années particulièrement intéressante et innovante qui permet dans un bâtiment d’MMH, en mobilisant un maximum de partenaires d’accueillir en ce moment 24 entreprises mais cela peut aller jusqu’à 33 entreprises. On y trouve du tertiaire de façon très variée : avocat, bureau d’étude, entreprise du bâtiment, communication, infirmier, intérim, … C’est le moyen aussi de développer du lien entre ces entreprises mais également en direction du quartier, de la solidarité et l’échange des savoir-faire. C’est une démarche intelligente de développement économique dans la proximité. Et puis à cette occasion le projet de conciergerie solidaire a été présenté. Il s’agira d’organiser un lieu de convivialité et d’accueil sur ce site. Le projet sera porté par 5 jeunes en service civique. Un représentant du conseil départemental a (re)présenté le service civique, en rappelant combien Michel Dinet avait été un précurseur sur ces politiques. Il a présenté aussi l’IDECAP qui est une couveuse qui permet de développer des projets de jeunes en service civique. La municipalité de Vandoeuvre était représentée par plusieurs élus. C’est Rachid SEKKOUR qui a pris la parole. Manifestement tous les partenaires sont mobilisés : le CAREP, les services de l’État, le conseil départemental, la ville de Vandoeuvre, MMH, les chefs d’entreprise… Et en plus ça marche !
Il y a 70 ans, le jeudi 4 octobre 1945, était promulguée l’ordonnance instaurant la sécurité sociale en France.
La sécurité sociale prend racine dans le contexte si particulier des lendemains de la Seconde Guerre Mondiale ; en 1945, il faut tout reconstruire, mais également renouer le lien social, qui s’est délité dans une société meurtrie par l’occupation et la honte de la collaboration.
Conduite par le Centre National de la Résistance, la réflexion sur les principes de la sécurité sociale a été diffusée dans un programme intitulé, à point nommé, « Les jours heureux ». Elle fait écho à l’article 11 de la Constitution de 1946, qui charge la Nation de « garantir à tous […] la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. »
Il est indispensable de rappeler les circonstances exceptionnelles qui ont présidé à la mise en place de la « sécu », dont nous bénéficions tous naturellement aujourd’hui. Ainsi gardons-nous en mémoire que la sécurité sociale n’a pas surgi de nulle part, et qu’il s’agit de la protéger.
Le regretté Stéphane Hessel s’indignait il y a quelques années encore, dans un pamphlet qui a fait grand bruit. Grand diplomate, co-rédacteur de la Déclaration des Droits de l’Homme, il mettait le doigt sur le véritable problème auquel notre système fait face aujourd’hui : en 1945, au lendemain de la guerre, nous n’avions plus rien, l’Europe n’était que destruction. C’est alors que nous avons inventé, grâce au Conseil national de la Résistance, la solidarité nationale, la sécurité sociale, afin de faire société, et de garantir aux citoyens français un niveau décent de bien-être en les protégeant de la maladie. Stéphane Hessel faisait aussi remarquer que depuis, la France n’avait jamais cessé de produire plus de richesse et de devenir plus riche alors que l’on nous dit régulièrement que l’Etat ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Le seul véritable problème qui se pose aujourd’hui est donc celui de la redistribution des richesses.
Non, ce ne sont pas des positions dogmatiques voire ringardes que de défendre nos acquis sociaux. S’ils sont justes, s’ils ont du sens, alors c’est le devoir de notre société de se donner les moyens de les défendre.
Que chacun, quels que soient ses revenus, et quel que soit le territoire qu’il habite, ait accès aux mêmes prestations de santé, tel doit être le sens de notre combat. On ne peut faire des économies sur la santé des gens, au risque de déséquilibrer l’ensemble de notre système social, et de mettre dans une situation d’isolement désespéré les Français les plus fragiles.
Le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2016, en discussion au Parlement dans les semaines à venir, doit être l’occasion de rouvrir ce débat vital. Dans le contexte du soixante-dixième anniversaire de la sécurité sociale, les députés y apporteront une attention toute particulière et ils seront particulièrement vigilants au respect des principes de la solidarité universelle.
Depuis deux ans, j'ai beaucoup sollicité le Ministre Patrick Kanner à propos de Vandoeuvre et du centre commercial des Nations. Alors je me suis étonné auprès de lui qu'il soit annoncé dans un quart de page de l'Est Républicain comme invité de Valérie Debord en visite prochaine à Vandoeuvre. Patrick Kanner me répond (après avoir vérifié) qu'il n'a aucune visite programmée en Meurthe-et-Moselle prochainement (il me demande même de lui transmettre cet article tant il en est étonné). Cette annonce était donc un nouveau mensonge... mensonge de campagne ?
J'ai donc proposé à mon collègue et ami maire de Vandoeuvre Stéphane Hablot, de demander à Patrick Kanner de venir à Vandoeuvre... Je devrais pouvoir y arriver.
Hervé Féron
A la veille de la COP21, parmi toutes les agressions que subit notre planète, c'est aujourd'hui un véritable continent sous-marin en plastique qui existe. Pourtant, il y a des solutions et parfois tout près de chez nous, par exemple à Ludres. Hervé Féron a posé une question écrite à la Ministre :
Monsieur Hervé FERON interroge Madame la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie sur l'interdiction des sacs plastique à usage unique prévue par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte. A la veille d’accueillir en France la COP21, "la pollution par les sacs plastique est un fléau contre lequel il faut lutter" comme l’a encore dit la Ministre à l’occasion du festival Ocean Climax à Bordeaux le 11 septembre dernier. Des solutions existent déjà pour remplacer les sacs plastiques à usage unique ou de petite contenance par des sacs biodégradables, à partir de fécule de pomme de terre par exemple. Des entreprises disposent de la technologie et sont prêtes à investir pour développer cette production qui permettrait également d’offrir de nouveaux débouchés pour les agriculteurs français grâce à la production de pommes de terre destinées à cette filière. Malheureusement, les industriels craignent que des dérogations soient octroyées pour prolonger l’autorisation d’utiliser des sacs dits oxo-fragmentables, en dépit de leur interdiction prévue par l’article 75 de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. D’après cet article, un plastique oxo-fragmentable est dégradable mais non assimilable par les micro-organismes et non compostable conformément aux normes en vigueur applicables pour la valorisation organique des plastiques. Or, permettre l’utilisation de ces sacs, ce serait freiner le développement d’une filière réellement écologique de sacs biodégradables qui doit supporter des coûts de matière première plus élevés. Ainsi, par exemple, l’entreprise Schweitzer située à Ludres en Meurthe-et-Moselle a prévu d’investir pour la mise en place de deux lignes de production de sacs biodégradables dès le début de l’année 2016, mais cet investissement est actuellement gelé du fait des incertitudes règlementaires. Il l’interroge donc sur les intentions du gouvernement concernant l’octroi de telles dérogations, ainsi que sur les mesures prévues pour encourager la généralisation des sacs plastiques biodégradables et soutenir l’émergence d’une filière industrielle française, écologique, créatrice d’emploi et de débouchés nouveaux pour nos agriculteurs.
Le 30 septembre dernier est parue dans le journal La Croix une tribune intitulée "Un budget d'aide au développement en totale contradiction avec les objectifs" cosignée par Hervé FERON et un certain nombre de ses collègues. Cette tribune dénonce la baisse du budget d'Aide publique au développement dans le Projet de loi de finances pour 2016.
Vous pouvez la retrouver ci-dessous dans son intégralité :
"Le projet de loi de finances pour 2016, présenté ce matin par le gouvernement, affiche une nouvelle baisse des crédits de la mission Aide publique au développement (APD). La France sacrifie donc la solidarité internationale en totale contradiction avec les objectifs affichés lundi par François Hollande à la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Deux mois avant la COP 21 et quelques jours après le sommet de l’ONU, nous nous attendions pourtant, légitimement, à y voir une hausse substantielle du budget dédié à l’aide publique au développement.
Prendre une telle décision, c’est renier des engagements et une responsabilité.
Les besoins sont immenses, nous le savons, et cela tant pour financer l’adaptation des pays les plus touchés par le changement climatique que pour mener à bien l’atteinte d’ici 2030 des objectifs de développement durable. La France s’y est encore engagée lundi à l’ONU.
Les besoins sont immenses dans les pays émergents comme dans les pays les moins avancés. Ils sont immenses en matière de santé – l’épidémie d’Ebola nous a montré à quel point des systèmes de santé efficaces sont essentiels, comme ils le sont en terme d’éducation ou d’agriculture.
C’est aussi faire un très mauvais choix stratégique.
Dans bien des pays, les enjeux économiques, démocratiques, sanitaires et éducatifs sont aujourd’hui d’autant plus aigus que la faiblesse des États génère des risques de chaos. Paix et sécurité sont les deux revers d’une même médaille, dont l’alliage repose d’abord sur le développement. C’est pourquoi l’aide au développement est, et doit rester, une mission clé de notre politique publique.
Il en va également de la cohérence de nos politiques. On ne se poserait pas la question de comment accueillir des réfugiés si on luttait réellement contre ce qui fait fuir les populations, qu’il s’agisse de guerres, de la pauvreté, ou des catastrophes liées au climat.
Ce n’est pas la perspective d’une hausse des prêts dès 2020, envisagée grâce à l’adossement de l’AFD à la Caisse des Dépôts, qui viendrait combler cette baisse. Les prêts ne doivent pas être l’outil numéro un de notre politique de développement. Ils ne sont pas adaptés aux besoins de financement des politiques publiques des pays les moins avancés, des Etats fragiles et en crise, ceux qui justement doivent être la priorité de l’aide française.
L’ambition de la France en la matière implique d’y mettre des moyens importants, qui sont incompatibles avec les économies de bouts de chandelle qui font désormais office de modus operandi de la politique de développement.
Nous, parlementaires, souhaitons que le projet de loi de finances pour 2016 acte une augmentation de l’aide publique au développement de la France, avec l’objectif de reprendre une trajectoire ascendante vers les 0,7%.
Nous attendons également du gouvernement qu’il s’engage pleinement dans la mise en place de nouvelles sources de financements publics additionnels au budget de l’aide publique au développement, notamment en augmentant le plafond et l’assiette de la taxe sur les transactions financières."
Signataires :
Pouria Amirshahi
François Asensi
Danielle Auroi
Philippe Baumel
Kheira Bouziane-Laroussi
Marie-George Buffet
Fanélie Carrey-Conte
Nathalie Chabanne
André Chassaigne
Pascal Cherki
Sergio Coronado
Jean-Pierre Dufau
Hervé Féron
Aurélie Filippetti
Jacqueline Fraysse
Benoît Hamon
Mathieu Hanotin
Philippe Noguès
Christian Paul
Patrice Prat
Denys Robiliard
Barbara Romagnan
Suzanne Tallard
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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