Depuis des années, dans la plupart de nos réunions du Parti Socialiste, dans la plupart de nos moments de combat, de fête, de campagne, nous croisions une personnalité étonnante, que tout le monde appréciait, et que chacun appelait Mado.
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Madeleine Gnaedig à l’âge de 91 ans. Mado a très souvent soutenu mes campagnes. Elle était encore là lors de nos législatives. Elle était la doyenne d’âge au Parti Socialiste, mais elle était également doyenne en années d’adhésion. Les jeunes du P.S. avaient également beaucoup d’affection pour elle. Ils la surnommaient « la mamie des MJS ».
Mado avait toujours des choses à raconter, pleine de vie et d’espoir, elle était un modèle pour tous. Cette petite personne aux cheveux blancs et aux yeux bleus qui pétillaient de malice avait eu une vie faite de combats, de valeurs et de convictions.
Fille d’un boulanger des mines du Pays Haut, Mado aimait raconter la période où elle travaillait à la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle a connu 1936, elle s’est toujours engagée pour le droit des femmes et pour la justice sociale. Chacun avait plaisir à l’écouter, tant elle avait de choses à nous apprendre. Même à la fin de sa vie, Mado souhaitait rester indépendante, autonome, pour se déplacer, pour venir aux réunions, alors que sa santé se dégradait. C’est une vraie force qui s’est éteinte. Nous avions beaucoup d’amitié et de tendresse pour elle. On n’est pas prêt d’oublier Mado. Nous sommes tristes…