1 – Nécessité de recourir davantage au recrutement de professeurs des écoles sur liste complémentaire notamment sur l’académie de Nancy-Metz
M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur les modalités de recrutement des professeurs des écoles (PE). Chaque année, dans chaque académie, le concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) donne lieu à une liste principale mais aussi à une liste complémentaire. En fonction des besoins et des ouvertures de postes dans les écoles, on fait normalement appel aux inscrits sur liste complémentaire qui seront titularisés au bout d’un an comme leurs camarades sur liste principale. Or, début septembre, les aspirants professeurs des écoles ont appris le blocage de l’ouverture de toutes les listes complémentaires de France à la suite d’une décision ministérielle. Pourtant, la pénurie d’enseignants est grande, ce qui donne lieu au recrutement de contractuels, c’est-à-dire non-titulaires, un procédé qui participe d’une logique de précarisation au sein de l’Education nationale. Cette logique, qui vise à faire appel à des gens n’étant pas passés le concours, est d’autant plus absurde que les profils des contractuels recrutés par le rectorat ne sont pas foncièrement différents de ceux des personnes inscrites sur la liste complémentaire et qu’ils n’apportent même pas de « valeur ajoutée » dont ils pourraient se prévaloir hormis l’assurance de précariser encore davantage une profession déjà sous-rémunérée par comparaison avec le reste des pays de l’Union européenne et soumise à un stress et à des exigences considérables. Si certaines académies ont obtenu fin septembre le droit de recruter sur liste complémentaire, ce n’est pas encore le cas de celle de Nancy-Metz par exemple. A la lumière de ces éléments, il apparaît indispensable d’ouvrir davantage le recours aux listes complémentaires du CRPE afin de sortir de cette logique de précarisation mais aussi de remédier au déficit d’enseignants qui a de graves conséquences sur la qualité de notre système éducatif. M. Hervé Féron souhaite ainsi connaître les intentions du Gouvernement en la matière.
Sources : mail de Mme Sandrine Pescarini du 21/09/2016
2 – Nouvelle question sur la situation des orthophonistes
M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur les spécificités du métier d’orthophoniste en milieu hospitalier. Si diplôme d’orthophoniste doit bientôt accéder au grade Master et obtenir toute la reconnaissance universitaire qu’il mérite à partir de l’année 2017-2018, il reste encore beaucoup à faire au niveau de la revalorisation statutaire et salariale en milieu hospitalier. En effet, à l’hôpital, les orthophonistes gagnent entre 1200 et 1300 euros en début de carrière, à peine plus que le Smic, ce qui équivaut dans la grille salariale à un niveau bac plus deux, alors même que depuis 2013 la formation comporte cinq années d’études. Il y a fort à craindre que ce manque de reconnaissance décourage de nombreux orthophonistes de travailler dans le public et qu’ils soient incités à venir grossir les rangs des professionnels libéraux, dans un contexte de dégradation de l’offre de soins orthophoniques à l’hôpital. Or, la désaffection du métier d’orthophoniste à l’hôpital a des conséquences dont nos concitoyens sont les premières victimes, les rendez-vous étant de plus en plus difficiles à obtenir rapidement (plusieurs mois sont souvent nécessaires). A court-terme, les conséquences d’un accès réduit aux soins peuvent être très graves pour les patients (notamment ceux qui nécessitent une prise en charge rapide comme après un AVC). A plus long terme, le risque est que les actes orthophonistes soient exercés par d’autres professionnels avec la disparition du métier d’orthophoniste à l’hôpital. La raréfaction du nombre de professionnels à l’hôpital est également problématique du point de vue des étudiants car ces derniers ont de plus en plus de mal à effectuer un stage en milieu hospitalier, pourtant très important pour appréhender les spécificités de pathologies bien particulières (qui impliquent un travail en lien avec les services ORL ou encore en neurologie pour les personnes ayant fait un AVC). Au Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Nancy par exemple, on ne dénombre que 6 orthophonistes en poste alors qu’il y a 130 étudiants dans cette même ville. En réponse à la question écrite n°75037 dans laquelle Hervé Féron interrogeait déjà Mme la Ministre sur la situation des orthophonistes, il était indiqué qu’un groupe de travail avait été mis en place afin de faire des propositions visant à renforcer l’attractivité des métiers de la rééducation à l’hôpital public. Pour ce faire, et alors que nous faisons face à une pénurie d’orthophonistes à l’hôpital, M. Hervé Féron juge urgent de procéder à la revalorisation des grilles salariales à la hauteur des responsabilités et du niveau d’études des orthophonistes. Plus largement, il souhaiterait connaître l’ensemble des mesures mises en place depuis 2012 pour renforcer l’attractivité du métier d’orthophoniste en milieu hospitalier.
Sources : article de l’Est Républicain du 05/10/2016
3 – Baisse de qualité de la prise en charge des patients au sein des hôpitaux psychiatriques
M. Hervé Féron interroge Mme la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur la prise en charge des patients au sein des hôpitaux psychiatriques. M. Féron a récemment pris connaissance du témoignage de la famille d’une personne adulte handicapée mentale travaillant au sein d’un Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) et sujette à des épisodes psychotiques. Si des séjours psychiatriques lui ont permis par le passé de se reposer et de se remettre en état de travailler, la diminution du nombre de places et la raréfaction des moyens dans ces hôpitaux rendent sa situation de plus en plus difficile, laissant sa famille totalement démunie vis-à-vis de ses souffrances. En effet, selon le Rapport d’information du député Denys Robiliard sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie publié en décembre 2013, le nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques a diminué de moitié entre 1974 et 2010. Or, sans une politique volontariste de recrutement et de formation du personnel, il est à craindre que la situation à l’hôpital psychiatrique ne s’améliore pas et que les cas de grande détresse comme celui relaté dans cette question écrite ne deviennent de plus en plus courants. Il serait également intéressant de développer des structures alternatives à l’hôpital comme les conseils locaux de santé mentale, sortes de plateformes de coordination entre les médecins, les structures médico-sociales, les patients et leurs familles, qui permettent de proposer un parcours personnalisé au patient. Cette idée, développée dans le rapport d’information déjà cité de M. Robiliard, mérite d’être étudiée dans le détail, et M. Hervé Féron souhaiterait savoir quelles suites y ont été données ainsi qu’au reste des propositions du rapport. Plus largement, Hervé Féron voudrait connaître la politique du Gouvernement relative aux hôpitaux psychiatriques.
Sources : mail de M. Patrick Charotte du 19/09/2016
http://www.viva.presse.fr/la-psychiatrie-est-elle-en-crise-169579
4 – Nouvelle question écrite sur l’indemnisation des victimes d’accidents médicamenteux
M. Hervé Féron attire une nouvelle fois l’attention de Mme la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur les procédures d’indemnisation des victimes d’accidents médicamenteux. Si dans sa réponse en date du 28 juin 2016 à la question écrite n°5983 Mme la Ministre apporte à M. Féron un certain nombre d’éléments de nature à éclairer sa réflexion, il n’en reste tout de même pas moins certaines zones d’ombres qu’il souhaite aborder dans une nouvelle question écrite. Il n’y est nullement trace en effet du rapport demandé par le point IX de l’article 41 de la loi du 29 décembre 2011 sur la sécurité sanitaire du médicament, lequel n’a toujours pas été remis au Parlement par le Gouvernement. Ce rapport permettrait pourtant de faire un point sur les procédures souvent longues, chères et compliquées et non couronnées de succès que les victimes de défectuosités de produits de santé entreprennent devant les tribunaux judiciaires. Il serait également utile d’obtenir des informations (nombre, spécificités) relatives aux erreurs médicamenteuses traitées par les commissions de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI) mises en place en 2002. Sur le volet des mécanismes extra-judiciaires ponctuellement mis en place, ils prouvent d’une part que les procédures actuelles de poursuites devant les tribunaux ne sont pas satisfaisantes (comme on l’a vu pour le benfluorex, principe actif de la spécialité pharmaceutique commercialisée sous le nom de marque Mediator) et d’autre part que le futur mécanisme d’action de groupe sera vraisemblablement insuffisant (celle-ci ne concernant pas le problème des aléas thérapeutiques, désignant l’ensemble des dommages causés à un patient au cours d’un acte médical en l’absence de faute ou d’erreur). Sur ces différents points, qui témoignent du chemin qui reste à parcourir en la matière et de la nécessité d’obtenir davantage d’informations sur les accidents d’origine médicamenteuse, M. Féron souhaiterait obtenir des réponses de Mme la Ministre.
Sources : nouveau mail de Mme Sophie Le Pallec (03/08/2016)
5 – Inquiétudes des banques alimentaires concernant les modifications fiscales des dons de denrées alimentaires par la grande distribution
M. Hervé Féron attire l’attention de M. le Ministre des Finances et des Comptes Publics sur la fiscalité en matière de dons de denrées alimentaires par la grande distribution. À l’instar des particuliers qui peuvent profiter d’une réduction fiscale dans le cadre d’un versement à une association d’intérêt général, les grandes surfaces peuvent aussi défiscaliser 60 % du montant de ces dons. Grâce à cela, les grandes surfaces pratiquent ainsi massivement le don tant et si bien qu’elles ont représenté 60% des 105 000 tonnes collectées en 2015. Le 3 août 2016, la direction générale des finances publiques a publié de nouvelles dispositions fiscales relatives au don alimentaire et prévoyant une valorisation différente en fonction de la date limite de consommation (DLC), qu’elle soit inférieure ou non à trois jours. Il est ainsi prévu pour les produits alimentaires donnés dans les 3 jours une baisse de 50 % de l’assiette sur laquelle est appliquée la réduction d’impôt. Les associations œuvrant dans la redistribution de denrées alimentaires craignent une moindre incitation fiscale des grandes surfaces vis-à-vis des produits en date courte alors même que ces derniers représentent l’écrasante majorité des dons. Par ailleurs, ces mêmes associations verront leur charge de travail accrue avec de nouvelles contraintes administratives comme la nécessité de certifier la DLC des produits reçus, ce qui devra se faire manuellement et prendra beaucoup de temps car les codes-barres actuels ne contiennent pas ces données. De facto, elles devront assurer la gestion de deux catégories de produits différentes, ce qu’elles ne faisaient pas jusqu’alors. Les conséquences humaines et logistiques de cette nouvelle règlementation risquent d’être très négatives pour un modèle reposant majoritairement sur le bénévolat dans le cadre d’un projet basé sur la gratuité et la solidarité. A la lumière de ces éléments, M. Hervé Féron estime nécessaire d’engager une concertation avec les associations concernées au sujet de ce nouveau régime fiscal afin d’évoquer les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre et de trouver les moyens d’y remédier.
Sources : courrier de la Banque Alimentaire de Nancy et sa région (06/10/2016)
Mois : octobre 2016 (Page 1 de 10)
1 – Nécessité de recourir davantage au recrutement de professeurs des écoles sur liste complémentaire notamment sur l’académie de Nancy-Metz
M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur les modalités de recrutement des professeurs des écoles (PE). Chaque année, dans chaque académie, le concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE) donne lieu à une liste principale mais aussi à une liste complémentaire. En fonction des besoins et des ouvertures de postes dans les écoles, on fait normalement appel aux inscrits sur liste complémentaire qui seront titularisés au bout d’un an comme leurs camarades sur liste principale. Or, début septembre, les aspirants professeurs des écoles ont appris le blocage de l’ouverture de toutes les listes complémentaires de France à la suite d’une décision ministérielle. Pourtant, la pénurie d’enseignants est grande, ce qui donne lieu au recrutement de contractuels, c’est-à-dire non-titulaires, un procédé qui participe d’une logique de précarisation au sein de l’Education nationale. Cette logique, qui vise à faire appel à des gens n’étant pas passés le concours, est d’autant plus absurde que les profils des contractuels recrutés par le rectorat ne sont pas foncièrement différents de ceux des personnes inscrites sur la liste complémentaire et qu’ils n’apportent même pas de « valeur ajoutée » dont ils pourraient se prévaloir hormis l’assurance de précariser encore davantage une profession déjà sous-rémunérée par comparaison avec le reste des pays de l’Union européenne et soumise à un stress et à des exigences considérables. Si certaines académies ont obtenu fin septembre le droit de recruter sur liste complémentaire, ce n’est pas encore le cas de celle de Nancy-Metz par exemple. A la lumière de ces éléments, il apparaît indispensable d’ouvrir davantage le recours aux listes complémentaires du CRPE afin de sortir de cette logique de précarisation mais aussi de remédier au déficit d’enseignants qui a de graves conséquences sur la qualité de notre système éducatif. M. Hervé Féron souhaite ainsi connaître les intentions du Gouvernement en la matière.
Sources : mail de Mme Sandrine Pescarini du 21/09/2016
2 – Nouvelle question sur la situation des orthophonistes
M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur les spécificités du métier d’orthophoniste en milieu hospitalier. Si diplôme d’orthophoniste doit bientôt accéder au grade Master et obtenir toute la reconnaissance universitaire qu’il mérite à partir de l’année 2017-2018, il reste encore beaucoup à faire au niveau de la revalorisation statutaire et salariale en milieu hospitalier. En effet, à l’hôpital, les orthophonistes gagnent entre 1200 et 1300 euros en début de carrière, à peine plus que le Smic, ce qui équivaut dans la grille salariale à un niveau bac plus deux, alors même que depuis 2013 la formation comporte cinq années d’études. Il y a fort à craindre que ce manque de reconnaissance décourage de nombreux orthophonistes de travailler dans le public et qu’ils soient incités à venir grossir les rangs des professionnels libéraux, dans un contexte de dégradation de l’offre de soins orthophoniques à l’hôpital. Or, la désaffection du métier d’orthophoniste à l’hôpital a des conséquences dont nos concitoyens sont les premières victimes, les rendez-vous étant de plus en plus difficiles à obtenir rapidement (plusieurs mois sont souvent nécessaires). A court-terme, les conséquences d’un accès réduit aux soins peuvent être très graves pour les patients (notamment ceux qui nécessitent une prise en charge rapide comme après un AVC). A plus long terme, le risque est que les actes orthophonistes soient exercés par d’autres professionnels avec la disparition du métier d’orthophoniste à l’hôpital. La raréfaction du nombre de professionnels à l’hôpital est également problématique du point de vue des étudiants car ces derniers ont de plus en plus de mal à effectuer un stage en milieu hospitalier, pourtant très important pour appréhender les spécificités de pathologies bien particulières (qui impliquent un travail en lien avec les services ORL ou encore en neurologie pour les personnes ayant fait un AVC). Au Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Nancy par exemple, on ne dénombre que 6 orthophonistes en poste alors qu’il y a 130 étudiants dans cette même ville. En réponse à la question écrite n°75037 dans laquelle Hervé Féron interrogeait déjà Mme la Ministre sur la situation des orthophonistes, il était indiqué qu’un groupe de travail avait été mis en place afin de faire des propositions visant à renforcer l’attractivité des métiers de la rééducation à l’hôpital public. Pour ce faire, et alors que nous faisons face à une pénurie d’orthophonistes à l’hôpital, M. Hervé Féron juge urgent de procéder à la revalorisation des grilles salariales à la hauteur des responsabilités et du niveau d’études des orthophonistes. Plus largement, il souhaiterait connaître l’ensemble des mesures mises en place depuis 2012 pour renforcer l’attractivité du métier d’orthophoniste en milieu hospitalier.
Sources : article de l’Est Républicain du 05/10/2016
3 – Baisse de qualité de la prise en charge des patients au sein des hôpitaux psychiatriques
M. Hervé Féron interroge Mme la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur la prise en charge des patients au sein des hôpitaux psychiatriques. M. Féron a récemment pris connaissance du témoignage de la famille d’une personne adulte handicapée mentale travaillant au sein d’un Établissement et Service d’Aide par le Travail (ESAT) et sujette à des épisodes psychotiques. Si des séjours psychiatriques lui ont permis par le passé de se reposer et de se remettre en état de travailler, la diminution du nombre de places et la raréfaction des moyens dans ces hôpitaux rendent sa situation de plus en plus difficile, laissant sa famille totalement démunie vis-à-vis de ses souffrances. En effet, selon le Rapport d’information du député Denys Robiliard sur la santé mentale et l’avenir de la psychiatrie publié en décembre 2013, le nombre de lits dans les hôpitaux psychiatriques a diminué de moitié entre 1974 et 2010. Or, sans une politique volontariste de recrutement et de formation du personnel, il est à craindre que la situation à l’hôpital psychiatrique ne s’améliore pas et que les cas de grande détresse comme celui relaté dans cette question écrite ne deviennent de plus en plus courants. Il serait également intéressant de développer des structures alternatives à l’hôpital comme les conseils locaux de santé mentale, sortes de plateformes de coordination entre les médecins, les structures médico-sociales, les patients et leurs familles, qui permettent de proposer un parcours personnalisé au patient. Cette idée, développée dans le rapport d’information déjà cité de M. Robiliard, mérite d’être étudiée dans le détail, et M. Hervé Féron souhaiterait savoir quelles suites y ont été données ainsi qu’au reste des propositions du rapport. Plus largement, Hervé Féron voudrait connaître la politique du Gouvernement relative aux hôpitaux psychiatriques.
Sources : mail de M. Patrick Charotte du 19/09/2016
http://www.viva.presse.fr/la-psychiatrie-est-elle-en-crise-169579
4 – Nouvelle question écrite sur l’indemnisation des victimes d’accidents médicamenteux
M. Hervé Féron attire une nouvelle fois l’attention de Mme la Ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes sur les procédures d’indemnisation des victimes d’accidents médicamenteux. Si dans sa réponse en date du 28 juin 2016 à la question écrite n°5983 Mme la Ministre apporte à M. Féron un certain nombre d’éléments de nature à éclairer sa réflexion, il n’en reste tout de même pas moins certaines zones d’ombres qu’il souhaite aborder dans une nouvelle question écrite. Il n’y est nullement trace en effet du rapport demandé par le point IX de l’article 41 de la loi du 29 décembre 2011 sur la sécurité sanitaire du médicament, lequel n’a toujours pas été remis au Parlement par le Gouvernement. Ce rapport permettrait pourtant de faire un point sur les procédures souvent longues, chères et compliquées et non couronnées de succès que les victimes de défectuosités de produits de santé entreprennent devant les tribunaux judiciaires. Il serait également utile d’obtenir des informations (nombre, spécificités) relatives aux erreurs médicamenteuses traitées par les commissions de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CCI) mises en place en 2002. Sur le volet des mécanismes extra-judiciaires ponctuellement mis en place, ils prouvent d’une part que les procédures actuelles de poursuites devant les tribunaux ne sont pas satisfaisantes (comme on l’a vu pour le benfluorex, principe actif de la spécialité pharmaceutique commercialisée sous le nom de marque Mediator) et d’autre part que le futur mécanisme d’action de groupe sera vraisemblablement insuffisant (celle-ci ne concernant pas le problème des aléas thérapeutiques, désignant l’ensemble des dommages causés à un patient au cours d’un acte médical en l’absence de faute ou d’erreur). Sur ces différents points, qui témoignent du chemin qui reste à parcourir en la matière et de la nécessité d’obtenir davantage d’informations sur les accidents d’origine médicamenteuse, M. Féron souhaiterait obtenir des réponses de Mme la Ministre.
Sources : nouveau mail de Mme Sophie Le Pallec (03/08/2016)
5 – Inquiétudes des banques alimentaires concernant les modifications fiscales des dons de denrées alimentaires par la grande distribution
M. Hervé Féron attire l’attention de M. le Ministre des Finances et des Comptes Publics sur la fiscalité en matière de dons de denrées alimentaires par la grande distribution. À l’instar des particuliers qui peuvent profiter d’une réduction fiscale dans le cadre d’un versement à une association d’intérêt général, les grandes surfaces peuvent aussi défiscaliser 60 % du montant de ces dons. Grâce à cela, les grandes surfaces pratiquent ainsi massivement le don tant et si bien qu’elles ont représenté 60% des 105 000 tonnes collectées en 2015. Le 3 août 2016, la direction générale des finances publiques a publié de nouvelles dispositions fiscales relatives au don alimentaire et prévoyant une valorisation différente en fonction de la date limite de consommation (DLC), qu’elle soit inférieure ou non à trois jours. Il est ainsi prévu pour les produits alimentaires donnés dans les 3 jours une baisse de 50 % de l’assiette sur laquelle est appliquée la réduction d’impôt. Les associations œuvrant dans la redistribution de denrées alimentaires craignent une moindre incitation fiscale des grandes surfaces vis-à-vis des produits en date courte alors même que ces derniers représentent l’écrasante majorité des dons. Par ailleurs, ces mêmes associations verront leur charge de travail accrue avec de nouvelles contraintes administratives comme la nécessité de certifier la DLC des produits reçus, ce qui devra se faire manuellement et prendra beaucoup de temps car les codes-barres actuels ne contiennent pas ces données. De facto, elles devront assurer la gestion de deux catégories de produits différentes, ce qu’elles ne faisaient pas jusqu’alors. Les conséquences humaines et logistiques de cette nouvelle règlementation risquent d’être très négatives pour un modèle reposant majoritairement sur le bénévolat dans le cadre d’un projet basé sur la gratuité et la solidarité. A la lumière de ces éléments, M. Hervé Féron estime nécessaire d’engager une concertation avec les associations concernées au sujet de ce nouveau régime fiscal afin d’évoquer les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre et de trouver les moyens d’y remédier.
Sources : courrier de la Banque Alimentaire de Nancy et sa région (06/10/2016)
L’Assemblée générale de l’ONU pourrait convoquer en 2017 une conférence internationale sur l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires. La France s’y oppose et modernise son arsenal. À rebours, une centaine de parlementaires lancent un appel pour un référendum sur le désarmement nucléaire.
Au 27 octobre, 101 ont signé cet appel, dont 82 député(e)s, 10 sénatrices et 9 sénateurs. La liste complète suit la tribune. Cet appel intervient alors qu’à New York, la Commission du désarmement des Nations unies examine une proposition qui devrait être soumise dans un mois à l’Assemblée générale de l’ONU : une conférence internationale visant à établir un traité d’interdiction et d’élimination des armes nucléaires.
L’humanité, aujourd’hui menacée dans sa dignité et son existence, doit disposer d’un droit fondamental : le droit à la survie, avec pour corollaire le droit des peuples à disposer de leur survie.
Ce droit implique l’abolition des armes nucléaires, armes de destruction massive, de massacre, de crime contre l’humanité. Totalement inopérantes pour juguler le terrorisme, elles lui empruntent le même mépris pour la vie humaine en le multipliant. Elles menacent d’anéantir des millions de personnes, des populations entières, et l’humanité elle-même, car une guerre nucléaire rendrait la terre invivable.
Un tel pouvoir d’anéantissement est concentré entre les mains d’une dizaine de chefs d’État qui peuvent décider d’en user à tout moment, sans procès ni appel, et exécuter eux-mêmes leur sentence dans le quart d’heure qui suit leur décision. Jamais les peuples des États dotés d’armes nucléaires n’ont été consultés, pas plus que ceux des États non dotés, alors qu’ils sont tenus de les financer et qu’elles mettent en jeu leur propre survie aussi bien que celle des autres peuples !
- Le sous-marin français « Le Terrible ». Lancé en 2008, il appartient à la dernière génération de sous-marins français et participe au dispositif de la dissuassion nucléaire permanente.
La France, pour sa part, dispose de ces armes depuis 1960. Elle leur a consacré plus de 300 milliards d’euros et elle ne cesse de les développer. Ses 300 bombes pourraient faire près d’un milliard de morts.
Cette situation bafoue les droits de l’homme, car une seule bombe atomique, ce sont « des centaines de milliers de morts, des femmes, des enfants, des vieillards carbonisés en un millième de seconde, et des centaines de milliers d’autres mourant au cours des années suivantes dans des souffrances atroces : n’est-ce pas un crime contre l’humanité ? » (Alain Peyrefitte à Charles de Gaulle, le 4 mai 1962).
Le peuple français peut ouvrir la voie à un monde sans armes nucléaires
Elle est contraire au droit international, qui fait obligation aux États nucléaires ayant ratifié, comme la France, le traité de non-prolifération (TNP), « de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace » (Cour internationale de justice, avis consultatif du 8 juillet 1996).
Contraire à la Constitution française, qui place les droits de l’homme au-dessus de tout et impose leur respect, ainsi que le respect des traités.
Contraire au bon sens, car il est illogique de défendre les valeurs républicaines, dont la fraternité, en menaçant de commettre des crimes contre l’humanité ; illogique de lier les « intérêts vitaux » de la France à l’emploi d’armes fatalement suicidaires contre un pays qui en aurait aussi ; illogique de prétendre garantir sa sécurité par ces armes, tout en les interdisant aux autres ; illogique d’encourager ainsi leur prolifération, tout en prétendant la combattre ; illogique de vouloir faire des économies et de gaspiller des milliards dans des engins de mort inutilisables contre d’autres États nucléaires, incapables de dissuader des terroristes, et redoutables entre leurs mains, s’ils parviennent à s’en procurer.
Contraire à la démocratie, enfin, car le peuple français n’a jamais été consulté et l’on sait par un récent sondage que trois Français sur quatre répondraient oui à la question :
Voulez-vous que la France négocie et ratifie avec l’ensemble des États concernés un traité d’interdiction et d’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? »
Trois Français sur quatre, également, veulent être consultés par référendum sur cette question et sont prêts à soutenir une proposition de loi d’origine parlementaire qui l’organiserait.
Ainsi, le peuple français peut ouvrir la voie à un monde sans armes nucléaires. Nous appelons les membres du Parlement à lui en offrir l’occasion, et l’ensemble des électeurs français à apporter en temps voulu, par voie électronique, leur soutien à cette initiative.
Nous délivrer de l’épée de Damoclès atomique, ce sera renforcer à la fois notre sécurité et notre liberté, dans le plein respect des droits de l’homme et de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité.
LES 98 PARLEMENTAIRES SIGNATAIRES DE CET APPEL AU 26 OCTOBRE
Hervé FERON (54), Laurence ABEILLE (94), Patrick ABATE (S.57)*, Brigitte ALLAIN (24), Sylviane ALAUX (64), Pouria AMIRSHAHI (HhdF9°C)**, Isabelle ATTARD (14), Danielle AUROI (63), Pierre AYLAGAS (65), Serge BARDY (49), Huguette BELLO (974), Esther BENBASSA (S.94), Michel BILLOUT (S.77), Marie-Christine BLANDIN (S.59), Michèle BONNETON (38), Corinne BOUCHOUX (S.49), Christophe BOUILLON (76), Kheïra BOUZIANE–LAROUSSI (21), Jean-Pierre BOSINO (S.60), Sylviane BULTEAU (85), Sabine BUIS (07), Jean-Jacques CANDELIER (59), Fanélie CARREY–CONTE (75), Patrice CARVALHO (60), Nathalie CHABANNE (64), Gaby CHARROUX (13), André CHASSAIGNE (63), Jean-Michel CLEMENT (86), Laurence COHEN (S.94), Sergio CORONADO (HhdF3°C)**, Jean-Jacques COTTEL (62), Pascale CROZON (69), Cécile CUKIERMAN (S.42), Yves DANIEL (44), Marc DOLEZ (59), Ronan DANTEC (S.44), Annie DAVID (S.38), Florence DELAUNAY (40), Michelle DEMESSINE (S.59), Jean DESESSARD (S.75), Evelyne DIDIER (S.54), Fanny DOMBRE COSTE (34), Françoise DUBOIS (72 ), Cécile DUFLOT (75), William DUMAS (30), Jean-Louis DUMONT (55), Marie-Hélène FABRE (11), Martine FAURE (33), Thierry FOUCAUD (S.76), Hugues FOURAGE (85), Jacqueline FRAYSSE (92), Geneviève GAILLARD (79), André GATTOLIN (S.92), Renaud GAUQUELIN (69), Jean-Patrick GILLE (37), Joël GIRAUD (05), Brigitte GONTHIER–MAURIN (S.92), Linda GOURJADE (81), Jean GRELLIER (79), Edith GUEUGNEAU (71), Chantal GUITTET (29), Chaynesse KHIROUNI (54), Jacques KRABAL (02), Bernadette LACLAIS (73), Conchita LACUEY (33), François-Michel LAMBERT (13), Jérôme LAMBERT (16), Pierre LAURENT (S.75), Anne-Yvonne LE DAIN (34), Annick LE LOCH (29), Marie-Thérèse LE ROY (29), Michel LE SCOUARNEC (S.56), Bernard LESTERLIN (03), Serge LETCHIMY (972), Noël MAMERE (33), Jacqueline MAQUET (62), Marie-Lou MARCEL (12), Jean-René MARSAC (35), Véronique MASSONNEAU (86), Kléber MESQUIDA (34), Paul MOLAC (56), Philippe NOGUES (56), Dominique ORLIAC (46), Hervé PELLOIS (56), Philippe PLISSON (33), Elisabeth POCHON (93), Christophe PREMAT (FhdF2°C)**, Christine PRUNAUD (S.22), Catherine QUERE (17), Marie-Line REYNAUD (16), Marcel ROGEMONT (35), Barbara ROMAGNAN (25), Jean-Louis ROUMEGAS (34), Maina SAGE (987), Nicolas SANSU (18), Eva SAS (91), Gabriel SERVILLE (973), Jonas TAHUAITAI (987), Suzanne TALLARD (17), Catherine TROALLIC (76), Cécile UNTERMAIER (71).
* S = sénateur ou sénatrice
** FhdF = Français établis hors de France
LE RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE PARTAGÉE ET LE TRAITÉ D’INTERDICTION DES ARMES NUCLÉAIRES
- Le vote du groupe de travail de l’ONU sur le désarmement nucléaire, le 19 août, à Genève, en faveur de l’organisation d’une conférence internationale sur l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires en 2017.
La réforme constitutionnelle de 2008 a ouvert la possibilité d’organiser un référendum à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement si cette initiative, une fois validée par le Conseil constitutionnel, reçoit le soutien d’un dixième des électeurs inscrits. Le recueil des soutiens citoyens s’effectue par voie électronique sur le site du ministère de l’Intérieur, chaque électeur pouvant l’apporter directement en fournissant quelques éléments d’identification simples et vérifiables, ou bien par l’intermédiaire de fonctionnaires de mairie spécialement habilités. Le recueil débute lorsque la proposition de loi est publiée au Journal officiel et peut durer 9 mois.
Une conférence internationale chargée d’élaborer un traité d’interdiction
Toutefois, ce recueil ne peut avoir lieu pendant les 6 mois précédant des élections générales, telles que la présidentielle et les législatives de 2017. Il pourrait débuter le 1er août 2017 si la proposition de loi référendaire reçoit les signatures de 185 députés et sénateurs sur 925 avant la fin de l’actuelle législature. Les électeurs désirant la soutenir doivent donc inviter dès maintenant les députés et sénateurs à la signer au plus vite. Le Parlement renouvelé en juin 2017 devra l’examiner quand la seconde condition aura été remplie. S’il ne le fait pas dans les 6 mois, le président de la République sera tenu d’organiser le référendum.
La présente initiative, due à l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, est portée par le groupe des parlementaires pour l’abolition des armes nucléaires. Elle s’inscrit dans le mouvement mondial, civil et gouvernemental, d’abolition des armes nucléaires, qui est sur le point d’obtenir la convocation par l’Assemblée générale de l’ONU, en 2017, d’une conférence internationale chargée d’élaborer un traité d’interdiction des armes nucléaires. La France a déjà fait savoir qu’elle ne voulait pas y participer et qu’elle continuerait à moderniser ses armes nucléaires, bien qu’elle se soit engagée, en ratifiant le traité de non-prolifération (TNP) en 1992, à négocier leur élimination. D’où la nécessité du référendum.
L’Assemblée générale de l’ONU pourrait convoquer en 2017 une conférence internationale sur l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires. La France s’y oppose et modernise son arsenal. À rebours, une centaine de parlementaires lancent un appel pour un référendum sur le désarmement nucléaire.
Au 27 octobre, 101 ont signé cet appel, dont 82 député(e)s, 10 sénatrices et 9 sénateurs. La liste complète suit la tribune. Cet appel intervient alors qu’à New York, la Commission du désarmement des Nations unies examine une proposition qui devrait être soumise dans un mois à l’Assemblée générale de l’ONU : une conférence internationale visant à établir un traité d’interdiction et d’élimination des armes nucléaires.
L’humanité, aujourd’hui menacée dans sa dignité et son existence, doit disposer d’un droit fondamental : le droit à la survie, avec pour corollaire le droit des peuples à disposer de leur survie.
Ce droit implique l’abolition des armes nucléaires, armes de destruction massive, de massacre, de crime contre l’humanité. Totalement inopérantes pour juguler le terrorisme, elles lui empruntent le même mépris pour la vie humaine en le multipliant. Elles menacent d’anéantir des millions de personnes, des populations entières, et l’humanité elle-même, car une guerre nucléaire rendrait la terre invivable.
Un tel pouvoir d’anéantissement est concentré entre les mains d’une dizaine de chefs d’État qui peuvent décider d’en user à tout moment, sans procès ni appel, et exécuter eux-mêmes leur sentence dans le quart d’heure qui suit leur décision. Jamais les peuples des États dotés d’armes nucléaires n’ont été consultés, pas plus que ceux des États non dotés, alors qu’ils sont tenus de les financer et qu’elles mettent en jeu leur propre survie aussi bien que celle des autres peuples !
- Le sous-marin français « Le Terrible ». Lancé en 2008, il appartient à la dernière génération de sous-marins français et participe au dispositif de la dissuassion nucléaire permanente.
La France, pour sa part, dispose de ces armes depuis 1960. Elle leur a consacré plus de 300 milliards d’euros et elle ne cesse de les développer. Ses 300 bombes pourraient faire près d’un milliard de morts.
Cette situation bafoue les droits de l’homme, car une seule bombe atomique, ce sont « des centaines de milliers de morts, des femmes, des enfants, des vieillards carbonisés en un millième de seconde, et des centaines de milliers d’autres mourant au cours des années suivantes dans des souffrances atroces : n’est-ce pas un crime contre l’humanité ? » (Alain Peyrefitte à Charles de Gaulle, le 4 mai 1962).
Le peuple français peut ouvrir la voie à un monde sans armes nucléaires
Elle est contraire au droit international, qui fait obligation aux États nucléaires ayant ratifié, comme la France, le traité de non-prolifération (TNP), « de poursuivre de bonne foi et de mener à terme des négociations conduisant au désarmement nucléaire dans tous ses aspects, sous un contrôle international strict et efficace » (Cour internationale de justice, avis consultatif du 8 juillet 1996).
Contraire à la Constitution française, qui place les droits de l’homme au-dessus de tout et impose leur respect, ainsi que le respect des traités.
Contraire au bon sens, car il est illogique de défendre les valeurs républicaines, dont la fraternité, en menaçant de commettre des crimes contre l’humanité ; illogique de lier les « intérêts vitaux » de la France à l’emploi d’armes fatalement suicidaires contre un pays qui en aurait aussi ; illogique de prétendre garantir sa sécurité par ces armes, tout en les interdisant aux autres ; illogique d’encourager ainsi leur prolifération, tout en prétendant la combattre ; illogique de vouloir faire des économies et de gaspiller des milliards dans des engins de mort inutilisables contre d’autres États nucléaires, incapables de dissuader des terroristes, et redoutables entre leurs mains, s’ils parviennent à s’en procurer.
Contraire à la démocratie, enfin, car le peuple français n’a jamais été consulté et l’on sait par un récent sondage que trois Français sur quatre répondraient oui à la question :
Voulez-vous que la France négocie et ratifie avec l’ensemble des États concernés un traité d’interdiction et d’élimination complète des armes nucléaires, sous un contrôle mutuel et international strict et efficace ? »
Trois Français sur quatre, également, veulent être consultés par référendum sur cette question et sont prêts à soutenir une proposition de loi d’origine parlementaire qui l’organiserait.
Ainsi, le peuple français peut ouvrir la voie à un monde sans armes nucléaires. Nous appelons les membres du Parlement à lui en offrir l’occasion, et l’ensemble des électeurs français à apporter en temps voulu, par voie électronique, leur soutien à cette initiative.
Nous délivrer de l’épée de Damoclès atomique, ce sera renforcer à la fois notre sécurité et notre liberté, dans le plein respect des droits de l’homme et de la devise républicaine : liberté, égalité, fraternité.
LES 98 PARLEMENTAIRES SIGNATAIRES DE CET APPEL AU 26 OCTOBRE
Hervé FERON (54), Laurence ABEILLE (94), Patrick ABATE (S.57)*, Brigitte ALLAIN (24), Sylviane ALAUX (64), Pouria AMIRSHAHI (HhdF9°C)**, Isabelle ATTARD (14), Danielle AUROI (63), Pierre AYLAGAS (65), Serge BARDY (49), Huguette BELLO (974), Esther BENBASSA (S.94), Michel BILLOUT (S.77), Marie-Christine BLANDIN (S.59), Michèle BONNETON (38), Corinne BOUCHOUX (S.49), Christophe BOUILLON (76), Kheïra BOUZIANE–LAROUSSI (21), Jean-Pierre BOSINO (S.60), Sylviane BULTEAU (85), Sabine BUIS (07), Jean-Jacques CANDELIER (59), Fanélie CARREY–CONTE (75), Patrice CARVALHO (60), Nathalie CHABANNE (64), Gaby CHARROUX (13), André CHASSAIGNE (63), Jean-Michel CLEMENT (86), Laurence COHEN (S.94), Sergio CORONADO (HhdF3°C)**, Jean-Jacques COTTEL (62), Pascale CROZON (69), Cécile CUKIERMAN (S.42), Yves DANIEL (44), Marc DOLEZ (59), Ronan DANTEC (S.44), Annie DAVID (S.38), Florence DELAUNAY (40), Michelle DEMESSINE (S.59), Jean DESESSARD (S.75), Evelyne DIDIER (S.54), Fanny DOMBRE COSTE (34), Françoise DUBOIS (72 ), Cécile DUFLOT (75), William DUMAS (30), Jean-Louis DUMONT (55), Marie-Hélène FABRE (11), Martine FAURE (33), Thierry FOUCAUD (S.76), Hugues FOURAGE (85), Jacqueline FRAYSSE (92), Geneviève GAILLARD (79), André GATTOLIN (S.92), Renaud GAUQUELIN (69), Jean-Patrick GILLE (37), Joël GIRAUD (05), Brigitte GONTHIER–MAURIN (S.92), Linda GOURJADE (81), Jean GRELLIER (79), Edith GUEUGNEAU (71), Chantal GUITTET (29), Chaynesse KHIROUNI (54), Jacques KRABAL (02), Bernadette LACLAIS (73), Conchita LACUEY (33), François-Michel LAMBERT (13), Jérôme LAMBERT (16), Pierre LAURENT (S.75), Anne-Yvonne LE DAIN (34), Annick LE LOCH (29), Marie-Thérèse LE ROY (29), Michel LE SCOUARNEC (S.56), Bernard LESTERLIN (03), Serge LETCHIMY (972), Noël MAMERE (33), Jacqueline MAQUET (62), Marie-Lou MARCEL (12), Jean-René MARSAC (35), Véronique MASSONNEAU (86), Kléber MESQUIDA (34), Paul MOLAC (56), Philippe NOGUES (56), Dominique ORLIAC (46), Hervé PELLOIS (56), Philippe PLISSON (33), Elisabeth POCHON (93), Christophe PREMAT (FhdF2°C)**, Christine PRUNAUD (S.22), Catherine QUERE (17), Marie-Line REYNAUD (16), Marcel ROGEMONT (35), Barbara ROMAGNAN (25), Jean-Louis ROUMEGAS (34), Maina SAGE (987), Nicolas SANSU (18), Eva SAS (91), Gabriel SERVILLE (973), Jonas TAHUAITAI (987), Suzanne TALLARD (17), Catherine TROALLIC (76), Cécile UNTERMAIER (71).
* S = sénateur ou sénatrice
** FhdF = Français établis hors de France
LE RÉFÉRENDUM D’INITIATIVE PARTAGÉE ET LE TRAITÉ D’INTERDICTION DES ARMES NUCLÉAIRES
- Le vote du groupe de travail de l’ONU sur le désarmement nucléaire, le 19 août, à Genève, en faveur de l’organisation d’une conférence internationale sur l’interdiction et l’élimination des armes nucléaires en 2017.
La réforme constitutionnelle de 2008 a ouvert la possibilité d’organiser un référendum à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement si cette initiative, une fois validée par le Conseil constitutionnel, reçoit le soutien d’un dixième des électeurs inscrits. Le recueil des soutiens citoyens s’effectue par voie électronique sur le site du ministère de l’Intérieur, chaque électeur pouvant l’apporter directement en fournissant quelques éléments d’identification simples et vérifiables, ou bien par l’intermédiaire de fonctionnaires de mairie spécialement habilités. Le recueil débute lorsque la proposition de loi est publiée au Journal officiel et peut durer 9 mois.
Une conférence internationale chargée d’élaborer un traité d’interdiction
Toutefois, ce recueil ne peut avoir lieu pendant les 6 mois précédant des élections générales, telles que la présidentielle et les législatives de 2017. Il pourrait débuter le 1er août 2017 si la proposition de loi référendaire reçoit les signatures de 185 députés et sénateurs sur 925 avant la fin de l’actuelle législature. Les électeurs désirant la soutenir doivent donc inviter dès maintenant les députés et sénateurs à la signer au plus vite. Le Parlement renouvelé en juin 2017 devra l’examiner quand la seconde condition aura été remplie. S’il ne le fait pas dans les 6 mois, le président de la République sera tenu d’organiser le référendum.
La présente initiative, due à l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, est portée par le groupe des parlementaires pour l’abolition des armes nucléaires. Elle s’inscrit dans le mouvement mondial, civil et gouvernemental, d’abolition des armes nucléaires, qui est sur le point d’obtenir la convocation par l’Assemblée générale de l’ONU, en 2017, d’une conférence internationale chargée d’élaborer un traité d’interdiction des armes nucléaires. La France a déjà fait savoir qu’elle ne voulait pas y participer et qu’elle continuerait à moderniser ses armes nucléaires, bien qu’elle se soit engagée, en ratifiant le traité de non-prolifération (TNP) en 1992, à négocier leur élimination. D’où la nécessité du référendum.
Aujourd’hui, Hervé Féron avait convié Madame la Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer à participer à l’inauguration des nouvelles machines de l’Entreprise Schweitzer, permettant la production de sacs en plastique à base de fécule de pommes de terre.
Vous trouverez, ci-dessous, le discours qu’Hervé Féron a prononcé à l’issue de cette visite qui marquait l’aboutissement de cette véritable avancée pour l’emploi sur notre territoire mais aussi pour l’écologie et la sauvegarde de la planète.
Discours d’Hervé Féron :
Madame la Ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer, Chère Ségolène, merci à toi d’avoir répondu à notre invitation
Mesdames Messieurs les élus, Monsieur le Président Directeur Général du groupe Sphère, Monsieur le Directeur de l’entreprise Schweitzer, Mesdames Messieurs, en vos grades et qualités,
Quelques mots pour vous dire que je suis ravi que nous nous retrouvions aujourd’hui pour ce qui est réellement un moment de fête, un aboutissement. Je rencontre régulièrement des chefs d’entreprises pour m’informer, mieux connaitre leur activité et pour ensuite, dans mon rôle de député, prendre en compte les difficultés qu’ils rencontrent. Lorsque que j’ai rencontré, en 2015, Monsieur Lebon, j’ai découvert un directeur passionné par son entreprise, il en connait les moindre recoins, tous les postes, on a là toute la pertinence d’une entreprise qui a le savoir-faire de l’artisanat renforcé par le fait qu’elle appartient à un grand groupe français, le groupe Sphère. Le groupe Sphère apporte à l’Entreprise Schweitzer toute sa part dans une stratégie nationale et internationale, une vraie solidarité dans l’équilibre des marchés et, nous en reparlerons : la recherche et l’innovation. Une Entreprise comme Schweitzer est une chance pour un territoire comme le nôtre.
Je vous ai interpellée Madame la Ministre parce que le sujet était celui-là : l’Entreprise Schweitzer qui fabrique des sacs plastiques était déjà tournée vers le Développement Durable parce qu’une partie de son activité consistait à recycler du plastique. Mais, pour l’essentiel elle travaillait avec des résidus de pétrole. Le groupe Sphère était prêt à investir beaucoup d’argent dans l’achat de machines permettant de fabriquer du plastique à partir de fécule de pommes de terre, mais pour cela, il fallait que le décret interdisant l’usage des sacs en matières plastiques à usage unique soit signé au plus tard pour le 31 mars 2016 pour une mise en application au 1er janvier 2017. Ce décret avait été repoussé à plusieurs reprises et il n’était pas question pour le groupe d’investir autant d’argent sans avoir l’assurance que le marché allait s’ouvrir par le fait de cette obligation. Alors pourquoi le 31 mars ? Parce qu’il fallait bien une dizaine de mois pour commander ces machines, pour les installer, pour apprendre à les faire fonctionner et mettre en route tout le dispositif pour être prêt avant le 1er janvier 2017.
J’ai attiré votre attention Madame la Ministre sur l’importance de ce dossier et sur son urgence. Malheureusement, en France, lorsque certains lobbys font pression pour que la loi n’évolue pas, trop souvent on prend prétexte d’une incompatibilité avec les règle européennes. Mais c’était sans compter sur votre détermination, je me souviens que vous m’avez répondu immédiatement, par écrit puis oralement, que vous étiez convaincue de l’importance de signer ce décret pour le 31 mars, vous en avez pris l’engagement. Je veux dire ici, publiquement, qu’à plusieurs reprises lors de ce mandat je vous ai sollicitée personnellement sur des sujets différents et chaque fois vous avez été d’une efficacité impressionnante. Cette fois-ci encore votre détermination et votre sens de l’engagement ont fait que le 31 mars 2016 vous avez signé ce décret. C’est énorme pour préserver des emplois dans l’Entreprise Schweitzer, c’est énorme pour des milliers de créations d’emplois en France, dans l’industrie et dans l’agriculture et c’est énorme pour l’avenir de notre planète, par l’efficacité écologique qui en résultera.
Satisfait, je le suis parce que j’ai vraiment l’impression qu’il y a eu, dans l’intérêt général, un travail d’équipe avec Monsieur Lebon le Directeur, avec John Persenda, Président Directeur Général du groupe Sphère avec l’appui inconditionnel de Monsieur le Préfet de Meurthe-et-Moselle et avec votre réactivité et votre efficacité Madame la Ministre, nous avons réussi cela ensemble.
Quelques sujets demeurent, je veux vous les exposer en quelques mots. Bien évidemment on ne change pas tout par la loi, il faut continuer à éduquer les gens. Conscient de l’impact des plastiques en mer, catastrophique pour notre planète, Le groupe Sphère a mis au point, à partir de ses recherches, un film plastique qui est à la fois résistant à l’eau de pluie ET assimilé par les micros organismes des fleuves ou de mers ET sans danger pour les animaux aquatiques qui peuvent l’ingérer et l’assimiler sans problème, cela s’appelle le BLUE PLAST, il me semble que c’est l’avenir et qu’il faudra les soutenir. Ca n’est pas votre domaine de compétence madame la Ministre mais je veux revenir sur un sujet récurrent, chaque fois que je suis en contact avec un chef d’entreprise, j’entends dire qu’il ne trouve pas de personnels qualifiés à embaucher sur certains métiers dont il a pourtant grand besoin. L’Entreprise Schweitzer a besoin, régulièrement de mécaniciens, d‘électromécaniciens, d’exstrudeurs. Il persiste une inadéquation entre les formations proposées sur un territoire dans le cadre de l’Éducation Nationale et les besoins réels constatés par des entreprises sur ce même territoire. Dans ces domaines nous avons encore beaucoup à progresser. Surtout lorsque des entreprises savent se tourner vers des technologies d’avenir