Agir pour vous et avec vous

Mois : décembre 2016 (Page 7 de 15)

Rossinot voudrait que tout le monde applaudisse à ce qu’il décide et que rien ne soit contesté. Seulement Hervé Féron et la Groupe de Gauche sont élus pour représenter les habitants du Grand Nancy et même si cela dérange, ils donnent leurs avis.

La méthode est toujours la même, une fois qu’Hervé Féron a parlé, la bande à Rossinot s’exprime,  mensonges, calomnies et insultes fusent et lorsque Hervé Féron demande 15 secondes de temps de parole pour répondre, André Rossinot les lui refuse. On appelle cela la démocratie !

Quelques exemples : François Werner prend la parole, ne répond absolument pas sur le fond à ce qu’Hervé Féron a dit. Par contre, il qualifie ses propos « d’assauts de démagogie », « certains nombre d’antiennes déjà entendues », « ce n’est pas une façon de faire, … ». Et puis, ils s’étaient organisés pour attaquer la ville de Tomblaine. Les Tomblainoises et les Tomblainois apprécieront ! François Werner s’est plaint alors d’une aide de la Communauté Urbaine pour la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de Tomblaine (il oublie de dire que cette aide est de moins de 4 % du coût total…alors que le Grand Nancy s’est doté d’un Contrat Local de Santé. Il oublie de dire que cette aide a été sollicitée pendant trois ans, s’est heurtée à des réponses négatives et qu’elle a finalement été attribuée à quelques jours d’une visite ministérielle (Ils aiment tellement être sur la photo, même quand ils n’y sont pour rien !). Il oublie de dire que le Grand Nancy récupère cet argent pour l’instant en n’exonérant pas la Maison de Santé Pluriprofessionnelle de la taxe d’aménagement. En matière d’intérêt public, on fait beaucoup mieux. Et puis, François Werner dit « il y a une Maison de Santé Pluriprofessionnelle à Villers-lès-Nancy, j’ai interpellé Monsieur le Député sur la réserve parlementaire ». Alors tout le monde pense que je suis un mauvais député parce que je ne réponds pas à ce genre de demande. Je passe un petit mot à François Werner en m’étonnant de cela car je n’ai jamais été sollicité pour cette Maison de Santé Pluriprofessionnelle à Villers et il me répond … « j’ai signé un courrier lundi, ça peut ne pas t’être encore arrivé ». Et quand je demande à André Rossinot 15 secondes pour répondre publiquement à cette accusation mensongère, il me refuse la parole avec mépris.

Quant au Boulevard du Millénaire, en traversée de Vandoeuvre, Nancy, Jarville et Tomblaine, je prétends que pour faire des économies de « bouts de chandelles », le Grand Nancy le laisse dangereux et plongé dans le noir depuis 7 mois. Dans un premier temps, on m’a répondu qu’il fallait des mois pour faire la réparation. Ce qui est un mensonge. Aujourd’hui, André Rossinot, qui Parle du Boulevard « du Millénium » (c’est dire s’il connait son sujet) prétend que c’était au départ une voirie départementale et que Michel Dinet avait décidé de ne pas l’éclairer. Là aussi c’est bien mal connaitre son sujet et il n’est pas très heureux d’utiliser Michel Dinet dans ce genre de situation. Cette voirie était de la compétence de l’État, elle a été transférée au département et étant donné qu’elle est en traversée de l’agglomération, il a été acté de longue date que c’était au Grand Nancy de l’éclairer pour la sécuriser, comme c’est l’usage. Depuis le mois de mai 2016, les lumières sont donc éteintes et le Grand Nancy ne veut rien entendre. Les utilisateurs sont donc en danger pour des raisons économiques.

Pensalfini ne comprend décidément pas grand chose, le pauvre (il vaut mieux l’avoir en photo qu’en discussion !) m’attaque sur Tomblaine en me reprochant que les associations de Tomblaine utilisent les gymnases des COSEC gratuitement (les associations sportives apprécieront !). Il oublie de dire que les COSEC ont été payés par le Syndicat Intercommunal Scolaire, donc également par la ville de Tomblaine. Il oublie de dire que depuis des années, nous demandons des travaux d’aménagement et qu’il apporte le plus grand mépris aux demandes du maire de Tomblaine et cerise sur la gâteau, il reproche à la ville de Tomblaine tout l’investissement qui est mis par le Grand Nancy sur le stade Marcel Picot comme si c’était une dotation à la ville de Tomblaine, alors que chacun sait que si ce stade n’était pas à Tomblaine, il y aurait des logements à la place et que la ville de Tomblaine percevrait de la taxe d’habitation au lieu de subir les nuisances.

Le pire, c’est Dessein, maire d’Art-sur-Meurthe, primaire parmi les primaires qui m’accuse de n’être jamais présent aux réunions (alors que le matin même, en Comex, il s’est « engueulé » très fort avec Rossinot, lui reprochant un manque d’information et le fait de ne pas avoir de convocations aux réunions dans les temps). Il me reproche de parler devant les télévisions, les journalistes (un comble !) et il avait lui aussi ces petites notes préparées… Il me reproche de solliciter hors enveloppe des aides du Grand Nancy pour des œuvres artistiques (mensonge : les seules aides qui ont été sollicitées pour la place des Arts, l’ont été dans le cadre de l’enveloppe du 1 % créé par le Grand Nancy). Il me reproche de solliciter des aides hors enveloppe en terme de voirie (mensonge par omission, il me reproche de demander la prise en compte de la rue de la Grande Haie par le Grand Nancy. Si j’ai fait cette demande, c’est parce que le Grand Nancy a spéculé sur des terrains qu’il a achetés à Tomblaine. Le Grand Nancy a modifié le PLU pour vendre ces terrains deux fois plus chers à une entreprise et ne veut pas prendre en compte la voirie qui dessert cette rue. Il y a donc deux malhonnêtetés cumulées… Belle mentalité !) Et bien sûr, je ne vous fais pas un dessin, il ponctue son intervention d’insultes diverses, me traitant de Calimero, etc.

Spectacle affligeant, absence totale de démocratie. Il faut que les habitants du Grand Nancy sachent que cette bande là considère qu’il n’y a pas d’appauvrissement du service public sur le Grand Nancy (ordures ménagères, transports en commun, voirie, etc.)

Monsieur le Président,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour débattre de nos orientations pour le premier Budget de la Métropole. L’an dernier, ici même, nous avions exprimé notre volonté de mettre en place des nouvelles organisations, un nouveau mode de gouvernance, une nouvelle culture du faire ensemble. Aujourd’hui, alors que nous arrivons à mi-mandat, force est de constater que les améliorations annoncées ne se traduisent pas encore suffisamment dans les actes. Nous avions pu travailler ensemble sur la stratégie économique, débat sur lequel notre groupe avait pu apporter des contributions essentielles. Ce travail constructif dont le Grand Nancy est sorti gagnant sera certainement évoqué tout à l’heure quand nous aborderons l’élaboration du Schéma Régional de Développement Economique d’Internationalisation et d’Innovation.

Mais il est dommage que cette expérience n’ait pas été poursuivie à l’occasion de ce débat d’orientation budgétaire. Profitant du passage de la Communauté Urbaine en Métropole vous avez quasiment dissout la conférence des Maires qui était déjà une instance qui ne fonctionnait pas démocratiquement. Vous l’avez remplacée par un comité exécutif que vous appelez Comex. Ceux qui y participent sont convoqués par vos services à une réunion hebdomadaire où la concertation, la participation à l’élaboration du dossier réelles sont inexistantes. Il ne s’agit que d’informations verticales distillées uniquement par quelques
vice-présidents de droite. Vous avez ainsi verrouillé toute possibilité d’imagination  ou de proposition innovante et pertinente sur les Politiques Publiques du Grand Nancy. Je trouve ce Comex parfaitement inintéressant, et tant qu’il en sera ainsi, je n’y participerais pas. C’est d’une autre façon de gouverner dont nous avons besoin, c’est d’une autre façon de gouverner que nous avons convenu.

Je le dis chaque année mais cette réalité me contraint à la répétition : une nouvelle fois nous sommes amenés à nous positionner sur un texte auquel nous n’avons pas suffisamment participé. C’est regrettable car nos propositions auraient certainement pu contribuer à enrichir ce texte et à en renforcer la légitimité. Au contraire, je ne partage ni la description du contexte budgétaire du Grand Nancy, ni le scenario d’équilibre axé sur les économies de gestion.

Comme chaque année depuis 2012, vous rappelez le contexte national difficile et la baisse des dotations de l’État qui pèsent lourd dans le budget et obligent à des ajustements douloureux : – 12,8 % de Dotation Globale de Fonctionnement pour le Grand Nancy en 2016, et près de 16,2 millions  d’euros de recettes en moins en cumulé par rapport à 2013. Heureusement, vous reconnaissez quand même au fil des pages de ce rapport que la baisse des dotations de l’Etat est inférieure de 3 millions d’euros à ce qui a été envisagé dans les scenarii précédents et que la réduction de la DGF serait de 3,5 millions d’euros au lieu de 7 millions. Ce n’est d’ailleurs pas loin de ce que j’affirmais l’an dernier alors que vous aviez balayé mon analyse.

Pour réaliser un réel diagnostic financier, il serait plus juste de considérer une période plus longue, qui montrerait bien qu’il est stérile de tenter de montrer du doigt le gouvernement de François Hollande puisque les baisses de dotation de fonctionnement ont commencé en 2008 sous Nicolas Sarkozy.
Nous pourrions également nous interroger sur la cohérence entre les propos critiques formulés ici sur les baisses des crédits alloués aux collectivités et les soutiens affichés à l’échelon national aux différentes politiques de rigueur annoncées qui semblent parfois mépriser l’existence même de la fonction publique…

Alors on peut débattre de la méthode employée par ces gouvernements, de l’ampleur de l’effort demandé aux collectivités, du calendrier notamment par rapport à la revalorisation des valeurs locatives servant de base aux impositions directes locales. Nous nous sommes tous élevés pour dénoncer des baisses de dotations trop rapides, trop drastiques, qui laissent les communes exsangues. Mais si l’on ne considère que ces baisses de dotation de fonctionnement, la Métropole devrait pouvoir faire face comme le font les autres collectivités, et notamment les métropoles. Si le contexte est difficile comme le décrit ce rapport d’orientation budgétaire, pourquoi conserver les mêmes méthodes, les mêmes habitudes ? Nous constatons encore cette année un simple rafistolage, un travail de dentellière rognant sur des dépenses pourtant essentielles, là où des choix plus drastiques s’imposaient. Certes, nous en convenons, il est souvent nécessaire de dégager des économies en faisant des efforts sur certaines lignes de fonctionnement car le maintien de l’investissement est prioritaire. Mais, pour investir, vous vous êtes trop endetté et le remboursement de la dette pèse énormément sur les dépenses de fonctionnement pour ce qui concerne les intérêts. Il faut également conforter notre capacité à rembourser la dette. Le Grand Nancy a mal investi et aujourd’hui nous payons la dette qui devrait dépasser les 705 millions d’euros en 2017, contre 690 millions en 2016. La somme record est donc battue avec un endettement par habitant d’environ 2770 € par habitant selon nos calculs. La capacité de désendettement serait également en hausse avec 10,8 ans au 1er janvier 2017. Le Grand Nancy flirte donc toujours avec les zones dangereuses définies nationalement par les spécialistes.  Vous affirmerez que les prévisions pour 2020 sont plus positives avec un retour sous la barre des 700 millions d’euros d’endettement. Je l’espère sincèrement mais cela se fera dans un contexte où certains grands investissements tels que la ligne 2 de transports, le Centre des Congrès et certaines tranches d’ARTEM sont achevés ou le seront en 2020. Les autorisations de programme pour la période 2016-2018 le montrent : nous sommes là quelque part dans une période d’attente et d’économies forcées avant les grands investissements qui s’annoncent, notamment pour la ligne 1 du réseau Stan.

Sur ce point, je souhaite vous exprimer nos craintes vis-à-vis de la confirmation des options prises par ce débat d’orientation budgétaire. Vous écrivez, je cite : « on peut relever le poids prégnant des transports urbains et des ordures ménagères, dépenses sur lesquelles sont concentrées les efforts d’optimisation de gestion ». Vous proposez également de façon explicite des nouvelles optimisations du réseau STAN sur la durée restante du contrat actuel et un nouvel examen de la grille tarifaire. En clair, vous souhaitez à nouveau baisser les fréquences de passage et augmenter les tarifs. De mauvais augure pour préparer le renouvellement de la délégation de service public en 2018. Nous le rappelons : les transports et les ordures ménagères ne peuvent pas être les variables d’ajustement des équilibres budgétaires métropolitains et les entreprises délégataires de service public ne doivent plus être prises pour les boucs émissaires des erreurs passées du Grand Nancy en matière de déplacements. Nous avons pu le constater lors de cette grève du week-end dernier : les habitants, les commerçants, les usagers du Grand Nancy mécontents ne sont pas dupes. Ils savent que les décisions se prennent ici-même, au sein de cette assemblée. Et ces décisions, avec les élus du groupe de Gauche, nous nous y opposons puisque, je le rappelle, nous avions voté contre la diminution des fréquences de passage des bus.

Nous demandons également depuis plusieurs années que soit conduit un véritable audit du réseau de transport en commun afin d’élaborer ensemble un nouveau Plan de Déplacements Urbains cohérent, en partant d’une analyse des besoins et en associant les usagers. Les grands nancéiens vous demandent tout simplement de pouvoir se déplacer à moindre frais. Comme pour la bétonisation programmée de la place Thiers que nous évoquerons tout à l’heure, c’est l’inverse qui est proposé. Vos réorganisations représentent un véritable démantèlement en règle d’un service public au service des citoyens et en particuliers des plus démunis, ceux qui vivent en périphérie et n’ont pas d’autre choix que d’utiliser les transports en commun pour se déplacer. Cette dégradation organisée du réseau de bus n’a qu’un but : dissuader les usagers déboussolés par les diminutions de fréquence et le changement des horaires d’avoir recours aux transports en commun, afin de pouvoir constater un faible taux de remplissage des bus qui justifiera de nouvelles diminutions de fréquences. Les associations ont bien raison de parler de « cercle vicieux ».

Nous sommes également sceptiques mais nous vous proposons de travailler ensemble de façon constructive sur la « réinterrogation de l’offre de services du pôle aquatique » que vous proposez dans le contexte du projet Grand Nancy Thermal. En clair, ce sont des fermetures et des hausses de tarifs pour les piscines qui semblent se profiler. Outre la réflexion sur les piscines qui est ici proposée, il nous semble aujourd’hui important d’accélérer les réflexions sur la faisabilité de la construction concertée d’une nouvelle patinoire mais également d’étudier une solution provisoire qui doit être effective dès la fermeture programmée de la patinoire du Parc des Expositions en septembre 2017 afin de permettre la pérennité de l’activité de patinage SUR L’AGGLOMERATION ET PAS AILLEURS.

Face à la situation budgétaire du Grand Nancy, vouloir maintenir le niveau des investissements et réduire certaines dépenses de gestion ne suffit pas. Il s’agit aujourd’hui d’investir mieux, de contrôler davantage l’utilisation des fonds publics et d’être plus exigeants dans la sélection des projets.

Pour cela, je le répète, les élus que nous sommes ne doivent plus être réduits à l’état de simples gestionnaires, tels des notaires pour ne plus décrédibiliser la parole publique.

Le passage en Métropole s’est accompagné de nouvelles compétences, comme par exemple le transfert des voiries départementales, comme nous le verrons tout à l’heure. Or les voiries dans le Grand Nancy se dégradent.

Sur trois ans, de 2016 à 2018, moins de 25 millions d’euros seront inscrits pour les opérations sur les voiries secondaires pour l’ensemble des 20 communes du Grand Nancy. D’ailleurs, la décision modificative du Budget 2016 qui sera présentée après ce Débat d’Orientation Budgétaire prouve que l’enveloppe prévue pour l’année 2016 était insuffisante pour répondre aux programmations retenues par les communes. Comme je l’avais souvent rappelé.

Enfin, pour des raisons évidentes de sécurité, l’éclairage public ne doit pas non plus représenter une variable d’ajustement budgétaire, tant en investissement qu’en fonctionnement. Les rues du Grand Nancy doivent être correctement éclairées, et pas uniquement pour les fêtes de fin d’année. Et sur le Boulevard du Millénaire, en traversée de Vandoeuvre, Nancy, Jarville et Tomblaine, plongé dans le noir depuis 7 mois, je ne crois pas à l’explication d’une panne qui nécessiterait plusieurs mois d’intervention pour réparation.

Nous pourrions également évoquer la nécessité de développer des économies d’échelle par le renforcement de collaborations intelligentes avec les collectivités voisines, du développement du très haut débit internet indispensable au sein de toute l’agglomération et de bien d’autres sujets. Monsieur le Président, malheureusement les communes sont devenues vos variables d’ajustement budgétaire, la Communauté Urbaine devenue Métropole a progressivement pris des compétences aux communes, ce qui vous a permis d’une part de lever l’impôt pour assumer ces compétences, d’autre part de bénéficier de dotations de l’État pour exercer ces compétences. Mais, lorsque les dotations de l’Etat baissent, vous continuez dans vos erreurs stratégiques, vous vous obstinez dans les mauvais choix à engager des dépenses inutiles. Et vous compensez alors par des économies générées au détriment des communes. C’est la vie des gens au quotidien qui est touchée, cela se concrétise par l’appauvrissement du Service Public (ramassage des ordures ménagères, transport en commun, état des voieries secondaires, …) par une carence en termes d’infrastructures (piscines, patinoires, …) et les conséquences qui se déclinent ensuite sur la fermeture de commerces, sur la sécurité par exemple. Non, les communes et le quotidien des habitants ne doivent pas être des variables d’ajustement budgétaire. Si on ajoute à cela que vous empêchez l’initiative des Maires qui auraient pourtant légitimité à faire vivre des approches territoriales locales pour une cohésion sociale et un développement harmonieux de leur territoire, on constate l’impossibilité pour ces Maires de développer le logement social de façon équilibré sur leur territoire. On constate une anarchie complète dans l’accueil des gens du voyage, on constate une inégalité de traitement d’une commune à l’autre.  Aujourd’hui, si un Maire a une bonne idée sur sa commune, 95% des fois cela est empêché par la majorité du Grand Nancy. Et dans le cas où cela serait possible, cela passe par une autorisation comme s’il pouvait y avoir une hiérarchie, le projet est alors détourné et aboutit rarement de façon satisfaisante. Le gel des terrains que vous avez fait réserver par l’EPFL, vous donne le pouvoir de décider tout seul ou à quelques-uns dans votre bureau de la vie des habitants dans nos communes.

Je conclue uniquement en rappelant que la Métropole est une opportunité extraordinaire pour le Grand Nancy, qui nécessite qu’on ne néglige aucune contribution. Nous avons déjà dit que nous sommes prêts à faire Métropole ensemble, nous continuerons à formuler des propositions dans l’intérêt général, et nous espérons que nous serons bientôt entendus.

Je vous remercie.

Monsieur le Président,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour débattre de nos orientations pour le premier Budget de la Métropole. L’an dernier, ici même, nous avions exprimé notre volonté de mettre en place des nouvelles organisations, un nouveau mode de gouvernance, une nouvelle culture du faire ensemble. Aujourd’hui, alors que nous arrivons à mi-mandat, force est de constater que les améliorations annoncées ne se traduisent pas encore suffisamment dans les actes. Nous avions pu travailler ensemble sur la stratégie économique, débat sur lequel notre groupe avait pu apporter des contributions essentielles. Ce travail constructif dont le Grand Nancy est sorti gagnant sera certainement évoqué tout à l’heure quand nous aborderons l’élaboration du Schéma Régional de Développement Economique d’Internationalisation et d’Innovation.

Mais il est dommage que cette expérience n’ait pas été poursuivie à l’occasion de ce débat d’orientation budgétaire. Profitant du passage de la Communauté Urbaine en Métropole vous avez quasiment dissout la conférence des Maires qui était déjà une instance qui ne fonctionnait pas démocratiquement. Vous l’avez remplacée par un comité exécutif que vous appelez Comex. Ceux qui y participent sont convoqués par vos services à une réunion hebdomadaire où la concertation, la participation à l’élaboration du dossier réelles sont inexistantes. Il ne s’agit que d’informations verticales distillées uniquement par quelques
vice-présidents de droite. Vous avez ainsi verrouillé toute possibilité d’imagination  ou de proposition innovante et pertinente sur les Politiques Publiques du Grand Nancy. Je trouve ce Comex parfaitement inintéressant, et tant qu’il en sera ainsi, je n’y participerais pas. C’est d’une autre façon de gouverner dont nous avons besoin, c’est d’une autre façon de gouverner que nous avons convenu.

Je le dis chaque année mais cette réalité me contraint à la répétition : une nouvelle fois nous sommes amenés à nous positionner sur un texte auquel nous n’avons pas suffisamment participé. C’est regrettable car nos propositions auraient certainement pu contribuer à enrichir ce texte et à en renforcer la légitimité. Au contraire, je ne partage ni la description du contexte budgétaire du Grand Nancy, ni le scenario d’équilibre axé sur les économies de gestion.

Comme chaque année depuis 2012, vous rappelez le contexte national difficile et la baisse des dotations de l’État qui pèsent lourd dans le budget et obligent à des ajustements douloureux : – 12,8 % de Dotation Globale de Fonctionnement pour le Grand Nancy en 2016, et près de 16,2 millions  d’euros de recettes en moins en cumulé par rapport à 2013. Heureusement, vous reconnaissez quand même au fil des pages de ce rapport que la baisse des dotations de l’Etat est inférieure de 3 millions d’euros à ce qui a été envisagé dans les scenarii précédents et que la réduction de la DGF serait de 3,5 millions d’euros au lieu de 7 millions. Ce n’est d’ailleurs pas loin de ce que j’affirmais l’an dernier alors que vous aviez balayé mon analyse.

Pour réaliser un réel diagnostic financier, il serait plus juste de considérer une période plus longue, qui montrerait bien qu’il est stérile de tenter de montrer du doigt le gouvernement de François Hollande puisque les baisses de dotation de fonctionnement ont commencé en 2008 sous Nicolas Sarkozy.
Nous pourrions également nous interroger sur la cohérence entre les propos critiques formulés ici sur les baisses des crédits alloués aux collectivités et les soutiens affichés à l’échelon national aux différentes politiques de rigueur annoncées qui semblent parfois mépriser l’existence même de la fonction publique…

Alors on peut débattre de la méthode employée par ces gouvernements, de l’ampleur de l’effort demandé aux collectivités, du calendrier notamment par rapport à la revalorisation des valeurs locatives servant de base aux impositions directes locales. Nous nous sommes tous élevés pour dénoncer des baisses de dotations trop rapides, trop drastiques, qui laissent les communes exsangues. Mais si l’on ne considère que ces baisses de dotation de fonctionnement, la Métropole devrait pouvoir faire face comme le font les autres collectivités, et notamment les métropoles. Si le contexte est difficile comme le décrit ce rapport d’orientation budgétaire, pourquoi conserver les mêmes méthodes, les mêmes habitudes ? Nous constatons encore cette année un simple rafistolage, un travail de dentellière rognant sur des dépenses pourtant essentielles, là où des choix plus drastiques s’imposaient. Certes, nous en convenons, il est souvent nécessaire de dégager des économies en faisant des efforts sur certaines lignes de fonctionnement car le maintien de l’investissement est prioritaire. Mais, pour investir, vous vous êtes trop endetté et le remboursement de la dette pèse énormément sur les dépenses de fonctionnement pour ce qui concerne les intérêts. Il faut également conforter notre capacité à rembourser la dette. Le Grand Nancy a mal investi et aujourd’hui nous payons la dette qui devrait dépasser les 705 millions d’euros en 2017, contre 690 millions en 2016. La somme record est donc battue avec un endettement par habitant d’environ 2770 € par habitant selon nos calculs. La capacité de désendettement serait également en hausse avec 10,8 ans au 1er janvier 2017. Le Grand Nancy flirte donc toujours avec les zones dangereuses définies nationalement par les spécialistes.  Vous affirmerez que les prévisions pour 2020 sont plus positives avec un retour sous la barre des 700 millions d’euros d’endettement. Je l’espère sincèrement mais cela se fera dans un contexte où certains grands investissements tels que la ligne 2 de transports, le Centre des Congrès et certaines tranches d’ARTEM sont achevés ou le seront en 2020. Les autorisations de programme pour la période 2016-2018 le montrent : nous sommes là quelque part dans une période d’attente et d’économies forcées avant les grands investissements qui s’annoncent, notamment pour la ligne 1 du réseau Stan.

Sur ce point, je souhaite vous exprimer nos craintes vis-à-vis de la confirmation des options prises par ce débat d’orientation budgétaire. Vous écrivez, je cite : « on peut relever le poids prégnant des transports urbains et des ordures ménagères, dépenses sur lesquelles sont concentrées les efforts d’optimisation de gestion ». Vous proposez également de façon explicite des nouvelles optimisations du réseau STAN sur la durée restante du contrat actuel et un nouvel examen de la grille tarifaire. En clair, vous souhaitez à nouveau baisser les fréquences de passage et augmenter les tarifs. De mauvais augure pour préparer le renouvellement de la délégation de service public en 2018. Nous le rappelons : les transports et les ordures ménagères ne peuvent pas être les variables d’ajustement des équilibres budgétaires métropolitains et les entreprises délégataires de service public ne doivent plus être prises pour les boucs émissaires des erreurs passées du Grand Nancy en matière de déplacements. Nous avons pu le constater lors de cette grève du week-end dernier : les habitants, les commerçants, les usagers du Grand Nancy mécontents ne sont pas dupes. Ils savent que les décisions se prennent ici-même, au sein de cette assemblée. Et ces décisions, avec les élus du groupe de Gauche, nous nous y opposons puisque, je le rappelle, nous avions voté contre la diminution des fréquences de passage des bus.

Nous demandons également depuis plusieurs années que soit conduit un véritable audit du réseau de transport en commun afin d’élaborer ensemble un nouveau Plan de Déplacements Urbains cohérent, en partant d’une analyse des besoins et en associant les usagers. Les grands nancéiens vous demandent tout simplement de pouvoir se déplacer à moindre frais. Comme pour la bétonisation programmée de la place Thiers que nous évoquerons tout à l’heure, c’est l’inverse qui est proposé. Vos réorganisations représentent un véritable démantèlement en règle d’un service public au service des citoyens et en particuliers des plus démunis, ceux qui vivent en périphérie et n’ont pas d’autre choix que d’utiliser les transports en commun pour se déplacer. Cette dégradation organisée du réseau de bus n’a qu’un but : dissuader les usagers déboussolés par les diminutions de fréquence et le changement des horaires d’avoir recours aux transports en commun, afin de pouvoir constater un faible taux de remplissage des bus qui justifiera de nouvelles diminutions de fréquences. Les associations ont bien raison de parler de « cercle vicieux ».

Nous sommes également sceptiques mais nous vous proposons de travailler ensemble de façon constructive sur la « réinterrogation de l’offre de services du pôle aquatique » que vous proposez dans le contexte du projet Grand Nancy Thermal. En clair, ce sont des fermetures et des hausses de tarifs pour les piscines qui semblent se profiler. Outre la réflexion sur les piscines qui est ici proposée, il nous semble aujourd’hui important d’accélérer les réflexions sur la faisabilité de la construction concertée d’une nouvelle patinoire mais également d’étudier une solution provisoire qui doit être effective dès la fermeture programmée de la patinoire du Parc des Expositions en septembre 2017 afin de permettre la pérennité de l’activité de patinage SUR L’AGGLOMERATION ET PAS AILLEURS.

Face à la situation budgétaire du Grand Nancy, vouloir maintenir le niveau des investissements et réduire certaines dépenses de gestion ne suffit pas. Il s’agit aujourd’hui d’investir mieux, de contrôler davantage l’utilisation des fonds publics et d’être plus exigeants dans la sélection des projets.

Pour cela, je le répète, les élus que nous sommes ne doivent plus être réduits à l’état de simples gestionnaires, tels des notaires pour ne plus décrédibiliser la parole publique.

Le passage en Métropole s’est accompagné de nouvelles compétences, comme par exemple le transfert des voiries départementales, comme nous le verrons tout à l’heure. Or les voiries dans le Grand Nancy se dégradent.

Sur trois ans, de 2016 à 2018, moins de 25 millions d’euros seront inscrits pour les opérations sur les voiries secondaires pour l’ensemble des 20 communes du Grand Nancy. D’ailleurs, la décision modificative du Budget 2016 qui sera présentée après ce Débat d’Orientation Budgétaire prouve que l’enveloppe prévue pour l’année 2016 était insuffisante pour répondre aux programmations retenues par les communes. Comme je l’avais souvent rappelé.

Enfin, pour des raisons évidentes de sécurité, l’éclairage public ne doit pas non plus représenter une variable d’ajustement budgétaire, tant en investissement qu’en fonctionnement. Les rues du Grand Nancy doivent être correctement éclairées, et pas uniquement pour les fêtes de fin d’année. Et sur le Boulevard du Millénaire, en traversée de Vandoeuvre, Nancy, Jarville et Tomblaine, plongé dans le noir depuis 7 mois, je ne crois pas à l’explication d’une panne qui nécessiterait plusieurs mois d’intervention pour réparation.

Nous pourrions également évoquer la nécessité de développer des économies d’échelle par le renforcement de collaborations intelligentes avec les collectivités voisines, du développement du très haut débit internet indispensable au sein de toute l’agglomération et de bien d’autres sujets. Monsieur le Président, malheureusement les communes sont devenues vos variables d’ajustement budgétaire, la Communauté Urbaine devenue Métropole a progressivement pris des compétences aux communes, ce qui vous a permis d’une part de lever l’impôt pour assumer ces compétences, d’autre part de bénéficier de dotations de l’État pour exercer ces compétences. Mais, lorsque les dotations de l’Etat baissent, vous continuez dans vos erreurs stratégiques, vous vous obstinez dans les mauvais choix à engager des dépenses inutiles. Et vous compensez alors par des économies générées au détriment des communes. C’est la vie des gens au quotidien qui est touchée, cela se concrétise par l’appauvrissement du Service Public (ramassage des ordures ménagères, transport en commun, état des voieries secondaires, …) par une carence en termes d’infrastructures (piscines, patinoires, …) et les conséquences qui se déclinent ensuite sur la fermeture de commerces, sur la sécurité par exemple. Non, les communes et le quotidien des habitants ne doivent pas être des variables d’ajustement budgétaire. Si on ajoute à cela que vous empêchez l’initiative des Maires qui auraient pourtant légitimité à faire vivre des approches territoriales locales pour une cohésion sociale et un développement harmonieux de leur territoire, on constate l’impossibilité pour ces Maires de développer le logement social de façon équilibré sur leur territoire. On constate une anarchie complète dans l’accueil des gens du voyage, on constate une inégalité de traitement d’une commune à l’autre.  Aujourd’hui, si un Maire a une bonne idée sur sa commune, 95% des fois cela est empêché par la majorité du Grand Nancy. Et dans le cas où cela serait possible, cela passe par une autorisation comme s’il pouvait y avoir une hiérarchie, le projet est alors détourné et aboutit rarement de façon satisfaisante. Le gel des terrains que vous avez fait réserver par l’EPFL, vous donne le pouvoir de décider tout seul ou à quelques-uns dans votre bureau de la vie des habitants dans nos communes.

Je conclue uniquement en rappelant que la Métropole est une opportunité extraordinaire pour le Grand Nancy, qui nécessite qu’on ne néglige aucune contribution. Nous avons déjà dit que nous sommes prêts à faire Métropole ensemble, nous continuerons à formuler des propositions dans l’intérêt général, et nous espérons que nous serons bientôt entendus.

Je vous remercie.

Jeudi, Hervé Féron a participé à la cérémonie organisée à la Caserne Joffre, à Nancy, à l’occasion de la remise de médailles aux pompiers. Les promus et médaillés de cette année ont été mis à l’honneur pour leur engagement et leurs actions. Hervé Féron a pu saluer le courage de tous et a témoigné de toute la reconnaissance due à ces sapeurs pompiers.

Jeudi, Hervé Féron a participé à la cérémonie organisée à la Caserne Joffre, à Nancy, à l’occasion de la remise de médailles aux pompiers. Les promus et médaillés de cette année ont été mis à l’honneur pour leur engagement et leurs actions. Hervé Féron a pu saluer le courage de tous et a témoigné de toute la reconnaissance due à ces sapeurs pompiers.

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