En septembre, mon amendement au Projet de loi « Liberté de création, architecture et patrimoine » visant à faire de l'accès à la culture dans le monde du travail l’un des objectifs de la politique culturelle, était adopté avec le soutien de plus d’une trentaine de députés.
Plusieurs entreprises[1] ont fait de leur environnement de travail un véritable outil de vivre-ensemble, porteur d’une nouvelle culture d’entreprise, en mettant à disposition des locaux modernes et propices aux échanges (open spaces, salles de repos…). Mais on ne peut se contenter d’un simple « relooking » du monde du travail : afin de favoriser la cohésion, l’intégration et la mixité sociale, l’accès à la culture doit être facilité.
En généralisant l'existence de pratiques culturelles au sein des entreprises, on recrée du lien entre salariés, on les encourage à prendre possession d’un lieu de partage, à s’exprimer et à s’ouvrir sur le monde. C’est d’autant plus important que les salariés issus de classes sociales moins favorisées ont moins tendance à fréquenter les lieux de culture pendant leur temps libre.
Mon amendement s’inscrit dans une parfaite cohérence avec la démarche du Gouvernement, qui veut inciter les entreprises à favoriser la mobilisation civique de leurs salariés. Sachant que l’on passe généralement beaucoup de temps sur son lieu de travail, l’entreprise a un rôle à jouer dans la diffusion des valeurs qui rassemblent les Français.
Encourager les salariés à s’investir dans une activité de service public ou une activité associative, favoriser l’accès à la culture dans le monde du travail… sont autant d’aspects du nouveau contrat social qui s’impose à nous, alors que nous nous relevons à peine des attentats qui ont endeuillé notre pays.
Car il n’existe rien de plus efficace, contre l’ignorance et la violence, que la culture et le civisme !
Pour en savoir plus :
Lien vers l’amendement d’Hervé Féron visant à favoriser l’accès à la culture dans le monde du travail : http://www.nosdeputes.fr/14/amendement/3068/300
Lien vers le communiqué du Gouvernement relatif à la mobilisation civique au sein des entreprises : http://proxy-pubminefi.diffusion.finances.gouv.fr/pub/document/18/20158.pdf
[1] Ubisoft, Crédit Agricole ou encore Sanofi
Il y a plusieurs décennies, la grande humaniste Simone de Beauvoir parlait d’ « une politique de la vieillesse qui confine à la barbarie ». Cette phrase terrible, encore malheureusement d’actualité, justifie que des mesures soient prises par le Gouvernement pour lutter contre l’isolement et la précarité des personnes âgées.
Actuellement, le nombre de personnes âgées ne cesse de croître : si en 2015, un quart de notre population a plus de 60 ans, en 2060 cette proportion passera à un tiers de la population, soit 24 millions de personnes ! En outre, avec l’augmentation de l’espérance de vie, les 1,4 millions de personnes qui ont plus de 85 ans seront 5 millions en 2060.
D’où l’importance de changer notre regard sur la vieillesse mais également de prendre des mesures efficaces pour améliorer la situation des personnes âgées qui souhaitent vieillir à leur domicile en conservant leur autonomie le plus longtemps possible.
A cet effet, le Projet de loi relatif à l’Adaptation de la Société au Vieillissement, qui devrait entre en vigueur au début de l’année 2016, crée des droits nouveaux pour les personnes âgées et leurs proches.
Concrètement, il réforme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) en accordant jusqu’à une heure d’aide à domicile supplémentaire par jour pour les personnes les plus dépendantes, et une heure par semaine pour celles en situation d’autonomie réduite. Sur les 1,2 millions de bénéficiaires de l’APA à domicile, plus de 700 000 profiteront ainsi d’une baisse substantielle de leur reste à charge.
S’agissant des 4.5 millions de proches aidants (famille, amis, voisins…), désormais reconnus dans la loi, ils jouiront d’un « droit au répit » avec une allocation pouvant aller jusqu’à 500€ leur permettant de bénéficier chaque année d’une prise en charge temporaire de la personne dépendante, ou de davantage d’heures d’aide à domicile.
Mais les politiques doivent aller encore plus loin, en prenant les autres mesures qui s’imposent. Il s’agit d’élargir les critères d’éligibilité de l’APA afin de permettre à plus de personnes âgées d’en bénéficier, non seulement parce que la majorité d’entre elles préfèrent vieillir à leur domicile, mais aussi parce qu’il y a une baisse importante des places disponibles en maison de retraite.
Enfin, comme je le disais au Gouvernement dans une question écrite en mars dernier[1], il faut revaloriser le statut et la rémunération des professionnels de l’aide à domicile, tout en leur permettant de suivre des formations pour se maintenir à niveau. En effet, ces personnels réalisent au quotidien des interventions de qualité auprès de personnes âgées fragilisées ou handicapées, et il s’agit de soutenir un secteur plein de vitalité fort de 230 000 emplois.
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[1] Question N°75651 à retrouver ici : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-75651QE.htm
Hervé Féron est intervenu le mercredi 16 décembre en Commission des Affaires culturelles sur la proposition de loi du groupe écologiste relative à la suppression de la publicité commerciale dans les programmes jeunesse de la télévision publique.
Hervé Féron est intervenu mercredi 9 décembre en Commission des Affaires culturelles et de l'Éducation lors de l'examen du rapport d’information sur le projet de Contrat d'Objectifs et de moyens pour Radio France 2015-2019.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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