Un moment de qualité ce soir à l’espace Jean Jaurès pour le vernissage de l’exposition « Internement et déportation » suivie d’une conférence sur la rafle du 2 mars 1943.
Ce jour là, la Gestapo a opéré une rafle au centre ville de Nancy, embarquant plusieurs dizaines de jeunes hommes dont 8 tomblainois, ce qui fait qu’après Nancy, Tomblaine fut la plus touchée par cette rafle. Il était important, historiquement et affectivement de s’intéresser à ce pan de notre histoire. Sylvie Kurt, adjointe au Maire, a donc organisé, cette rencontre avec Patrice Lafaurie, autour de cette exposition, puis cette conférence.
17 panneaux, prêtés par les archives départementales, forment un parcours qui relate les lieux et conditions d’internement et de déportation, ainsi que des panneaux hommage à certains déportés. Monsieur Patrice Lafaurie, vice-président de l’Amicale de Mauthausen et militant de la mémoire de la déportation en Meurthe et Moselle, a commenté ce chemin bouleversant avec, à la fois, précision, réalisme et émotion.
Hervé Feron a rappelé l’importance de la transmission de notre histoire auprès des jeunes. Transmission et enseignement pour comprendre et réfléchir, pour contribuer à construire la paix.
Après le verre de l’amitié, Patrice Lafaurie nous a présenté les causes et les circonstances de cette rafle dans les rues de Nancy, ainsi que le parcours des 8 tomblainois raflés, de la prison Charles III aux camps de concentration. Un power point très intéressant accompagnait ces explications illustrées par de magnifiques dessins de René Rhein, dernier survivant de la rafle.
Parmi le public , monsieur Lewandowski nous a honorés de sa présence. Résistant, maquisard, déporté à Mauthausen, il a fait partie des libérateurs de Pont à Mousson. Son témoignage précieux nos a émus et ébranlés.
A la fin de la conférence, monsieur Lafaurie dédicaçait son livre « Nancy, une prison et des rafles oubliées », ouvrage qu’il a écrit avec Madame Claude Favre, secrétaire des Amis de la Fondation pour la mémoire de la déportation.
Tomblaine, ce soir, a voulu rendre hommage à ses jeunes, revenus à jamais traumatisés par ce qu’ils ont vu et vécu.
L’exposition se tient à l’espace Jean Jaurès jusqu’au 8 mai.