Les syndicats d’enseignants demandent l’annulation de la revalorisation de la prime annuelle des Recteurs d’Académie qui passe de 15 200 euros à 25 620 euros (presque un doublement de la somme) et encore, il ne s’agit là que de la part fixe de cette prime. Cela correspond à un bond de 68% pour ce que l’on ose appeler une « indemnité de responsabilité ».
J’ai envie de commenter cette situation.
Il y a un certain nombre de mois, Vincent PEILLON était Ministre de l’Education nationale et comme je multipliais les questions dérangeantes, il avait chargé la Rectrice d’Académie d’alors de me rencontrer. Celle-ci m’avait invité à déjeuner et j’ai été stupéfait de constater que j’étais reçu dans un hôtel particulier mis à sa disposition, servi par du personnel de maison et que lorsque nous nous sommes quittés, la Rectrice ayant un rendez vous à l’extérieur a pris la voiture de fonction mise à sa disposition et conduite par un chauffeur.
Dans les mois qui viennent de s’écouler, j’ai vu s’accumuler les raisons de me plaindre de l’absence sur le terrain du Recteur, de sa méconnaissance des problèmes et du mépris qu’il peut avoir vis-à-vis des élus locaux, des parents d’élèves et des enseignants.
Pour la reconfiguration de la carte des Zones d’Education Prioritaire, la Ministre Najat VALLAUD-BELKACEM nous a dit à l’Assemblée Nationale à plusieurs reprises que les Recteurs étaient chargés de rencontrer les Députés pour les concerter. Nous sommes un certain nombre à avoir dit à la Ministre que la réalité était toute autre. Pour ce qui me concerne, l’Inspecteur d’Académie est venu me rencontrer pour m’informer des décisions qui étaient prises. J’ai tenté d’interpeller à plusieurs reprises le Recteur très officiellement. Il m’a été impossible de le rencontrer. Il s’est contenté de m’écrire une lettre de réponse négative vis-à-vis de ma demande au bout de trois mois, expéditive et basée sur aucun argument sérieux. Contrairement aux consignes de la Ministre, le recteur n’a absolument pas concerté les Députés et encore moins les Maires.
La Ministre a annoncé une politique volontariste en direction de la formation par l’apprentissage. La Ville de Tomblaine organisera début mai un grand forum de promotion de l’apprentissage. J’ai écrit plusieurs fois au Recteur pour lui demander son soutien auprès des établissements scolaires (il s’agissait juste de relayer l’information pour cautionner notre démarche). Le Recteur ne m’a jamais répondu.
J’ai interpellé plusieurs fois le Recteur par écrit sur le fait qu’il appartient à l’Education nationale de prendre en charge le coût des AVS qui accompagnent des enfants handicapés pendant le temps périscolaire. Jamais le Recteur ne m’a répondu alors même que la Ministre de l’Education nationale lui avait demandé d’étudier cette situation très particulière
Nous sommes dans un contexte très populiste où il est de bon ton de dire que les collectivités locales dépensent beaucoup d’argent public, que les fonctionnaires coûtent cher et seraient des nantis. Tout cela est faux. Dans les communes, une majorité des fonctionnaires sont des travailleurs pauvres. Le gel du point d’indice depuis 2010 produit aujourd’hui malheureusement les effets redoutés et les débuts de carrière sont particulièrement touchés.
A l’heure où les RASED sont encore démantelés, à l’heure où l’Education nationale refuse de prendre en charge des AVS, à l’heure où on ferme encore des écoles, il est urgent de reconsidérer les salaires et avantages des Recteurs d’Académie, de revenir à la Raison et de considérer cela eu égard aux responsabilités réelles qui sont les leurs.
Il y a quelques mois, avec un certain nombre de députés, j’avais cosigné une proposition de loi visant à astreindre les grandes surfaces à céder leurs invendus alimentaires à des associations caritatives. Cette proposition de loi a été déposée, mais le grand public ne le sait pas assez, les députés n’ont aucune marge de manœuvre lorsqu’ils ont la moindre proposition à faire qui ne leur aurait pas été dictée par le Gouvernement.
En effet, si cette proposition de loi a bel et bien été déposée depuis plusieurs mois, il n’est toujours pas question qu’elle arrive à l’ordre du jour de l’Assemblée Nationale. Il en est ainsi de toutes les bonnes intentions des députés quel que soit leur bord politique.
Cette proposition me semble être de la plus grande évidence : la logique qui consiste à penser que tout député est engagé dans le sens de l’intérêt général devrait permettre d’espérer que les 577 députés cosignent et votent une telle proposition. Il s’agit tout simplement, dans notre société de consommation, où le gaspillage alimentaire est d’année en année toujours plus important, de contraindre les magasins de commerce de détail d’une surface supérieure à 1000 m² de proposer leurs denrées alimentaires invendues mais encore consommables à une ou plusieurs associations d’aide alimentaire.
Au moment où tout le monde se souhaite une bonne année, heureuse, prospère, l’actualité malheureusement nous ramène à une terrible réalité : en France, on meurt encore des difficultés à se loger, à se nourrir, à se soigner.
Les chiffres sont édifiants : en moyenne, les Français jetteraient 20 kilos de déchets alimentaires chaque année dont 7 kilos de produits non consommés.
Considérant que cette proposition de loi dont je n’étais pas à l’origine mais que j’avais cosignée est pour l’instant restée en stand by, je souhaite proposer un amendement en ce sens au projet de loi pour la croissance et l’activité (dite loi Macron). Il est fort probable que tout sera fait pour m’empêcher de déposer cet amendement, puis pour le déclarer irrecevable. On m’opposera que l’objectif de cet amendement n’a rien à voir avec le sujet de la loi. Je constate que lorsque ça arrange bien le Gouvernement, on sait accepter des cavaliers de ce genre. Mais lorsque dans le projet de loi, au titre I et au chapitre 2, il est question de commerce, pourquoi ne pas imaginer qu’un amendement apportant cette « contrainte » au commerce ne soit intégré après l’article 11 au projet de loi ?
Je vais donc déposer cet amendement car force nous est de constater que si la démarche est juste humaniste, la contrainte qui consiste à imposer aux grandes surfaces de redistribuer des invendus encore consommables aux associations caritatives au lieu de les jeter à la poubelle n’est pas une contrainte dommageable.
Je voulais donc faire savoir publiquement que je déposerai cet amendement car je compte sur l’opinion publique et sur les médias pour me soutenir et soutenir tous les députés qui cosigneraient cet amendement.
Hervé FERON vous présente ses voeux pour 2015 ! par herveferon
Il est toujours un peu choquant de lire un article avec photo dans la presse locale qui évoque la réunion de tous les Adjoints aux Sports du Grand Nancy. Choquant parce que le Vice-Président aux Sports du Grand Nancy n’a aucune compétence pour fédérer ces Adjoints aux Sports.
La Communauté Urbaine du Grand Nancy, et c’est regrettable, n’apporte aucun moyen aux politiques sportives locales. Au contraire, le Vice-Président, toujours en recherche d’une reconnaissance, utilise ces élus, Adjoints aux Sports dans leur commune, pour laisser croire qu’il pourrait être leur chef de file, au nom de quoi, il n’en a aucune légitimité.
Connaissant son appétence pour être « quotidiennement sur la photo dans le journal », il n’y a même pas lieu de faire remarquer tout cela. Par contre, il y a de quoi être très irrité. Lorsque les Maires ou les Adjoints aux Sports de la Communauté Urbaine émettent des avis sur des équipements communautaires ou sur des manifestations sportives communautaires qui ont lieu sur leur propre commune et que ces avis ne sont absolument pas pris en considération.
Cette réunion des Adjoints aux Sport du GN n’est qu’un alibi pour faire croire qu’un fonctionnement démocratique est possible. Je poserai juste une question : il y a quelques semaines, le Vice-Président délégué aux Sports annonçait dans le même journal que la Communauté Urbaine du Grand Nancy refusait de financer le changement de pelouse du Stade Marcel Picot : avait-il demandé leur avis au préalable à ces Adjoints aux Sports qu’il réunit régulièrement ?
Et s’il ne leur a même pas posé cette question-là, à quoi sert ce type de réunion, sinon que de « faire une photo pour être dans le journal » ?
Vous pourrez trouver en cliquant sur les deux liens ci-dessous un article paru dans l'édition de décembre 2014 du magazine "Communes de France" consacré à Tomblaine et au succès de la rénovation urbaine !
Hervé FERON interpelle la Ministre de la Culture et de la Communication, dans une Question Ecrite, sur la question des journalistes précaires à Radio France
M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre de la Culture et de la Communication sur la situation des salariés précaires de Radio France. Il y aurait actuellement plus d’une centaine de journalistes remplaçants réguliers en contrat à durée déterminée, les « inscrits au planning », ainsi que 80 à 90 « pigistes » rémunérés à la tâche. Si cette expérience d’inscription au planning - planning qui attribue les contrats temporaires dans le réseau des radios locales - peut s’avérer enrichissante temporairement à l’issue des études, il est aujourd’hui très courant qu’elle se prolonge au-delà de deux, trois, voire quatre ans. On retrouve ainsi des journalistes qui, à un niveau bac plus cinq, sont toujours dans une situation précaire après plus de six ans passés à Radio France. Cette situation est intenable, d’autant plus que Radio France a choisi d'ajuster ses contraintes budgétaires en diminuant drastiquement le volume de CDD, ce qui risque encore de s'aggraver selon le « Collectif des précaires de Radio France » puisque la direction aurait évoqué une nouvelle baisse de 15% du budget CDD en janvier. Dans le but de créer un véritable parcours d'embauche pour un début de carrière décent, ce Collectif estime donc nécessaire de procéder à une réforme de ce planning afin de l’améliorer en le rendant notamment plus transparent, mais aussi en « refusant l’éviction arbitraire des CDD », « en installant au moins deux personnes pour le gérer, dont une ayant des compétences en ressources humaines », ou encore « en assurant un partage équitable de la quantité de travail entre […] tous afin de permettre à chacun de défendre ses chances lors des entretien d'embauche et de pouvoir vivre décemment ». M. Féron attire l’attention de Mme la Ministre sur la légitimité des revendications des journalistes précaires de Radio France, et l’invite à agir auprès de la direction de Radio France pour ouvrir des négociations visant à l’amélioration de la situation des journalistes, condition essentielle d’un service public de l’audiovisuel exemplaire.
Retour en arrière sur la taxe Tobin : il est urgent d'aboutir à un accord européen
M. Hervé FERON attire l’attention de M. le Ministre des Finances et des Comptes Publics sur la nécessité de parvenir à un accord au niveau européen pour mettre en œuvre une véritable Taxe sur les Transactions Financières (TTF). Depuis plusieurs années déjà, la France et l’Allemagne sont favorables à l’idée d’instaurer une taxe sur les transactions financières à l’échelle européenne, inspirée de la taxe « Tobin » imaginée en 1972 par l’économiste nobélisé du même nom, et qui avait pour but de mettre à contribution les spéculateurs sur le marché des changes. Cette taxe éponyme, censée empêcher une nouvelle crise financière comme celle que nous avons vécue en 2008, permettrait par ailleurs de dégager des marges de manœuvre budgétaires en dirigeant une partie des liquidités présentes sur les marchés financiers vers l’économie réelle, mettant ainsi les acteurs financiers à contribution. Dans sa proposition initiale, la Commission européenne envisageait de taxer les transactions financières dont au moins l'une des parties est basée dans l'UE, à hauteur de 0,1% pour les actions et les obligations et 0,01% pour les produits dérivés. Appliquée dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, la TTF aurait permis de rapporter jusqu’à 57 milliards d’euros par ans. Or, le mardi 9 décembre 2014, les onze ministres des Finances des pays européens potentiellement signataires ont refusé de s’entendre sur une taxe qu’ils ont qualifiée comme « au rabais » car ne portant pas sur l’ensemble des produits dérivés, mais uniquement sur les « Crédit défaut Swap » (CDS), une catégorie de produits représentant seulement 3 % des dérivés. M. Hervé FERON attire donc l’attention de M. le Ministre sur l’urgence nécessité de la mise en place d’une taxe sur les transactions financières à la hauteur de ses ambitions, qui constituerait un outil de justice sociale et de lutte efficace contre la spéculation financière.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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