Hervé FERON

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Choqué !


Mais qu'ont-ils donc fait de notre République ?
La République ne peut appartenir qu'au Peuple et non pas à une classe dominante quelle qu'elle soit. Mais les puissants de La République en Marche en ont fait la République en Dèche.

J'avais été choqué de voir qu'un Préfet, c'est à dire un fonctionnaire, se permette de juger des Maires (c'est à dire des représentants du Peuple qui, eux,  ont la légitimité du vote) sur l'opportunité de leurs actes et sur leurs convictions et de les trainer devant un tribunal ! En quelle époque sommes nous ?

Je suis choqué de voir qu'un Préfet s'épanche sur les réseaux sociaux et se permette de juger de l'opportunité d'une Proposition de Loi d'un Député (ma Loi sur les obsèques laïques qui avait été votée à l'unanimité gauche et droite à l'Assemblée et que la droite et les sénateurs de Macron viennent de rejeter au Sénat) et qu'en tant que haut fonctionnaire de l'Etat, il puisse faire preuve d'autant de partialité !

Je suis choqué de voir que le Préfet de Meurthe et Moselle bafoue le droit fondamental de manifester et la liberté d'expression en ayant, par arrêté, interdit toutes manifestations les 14 et 15 septembresur certains secteurs du Grand Nancy (ce qui en dit long d'ailleurs sur l'Egalité de traitement des territoires).

Je suis choqué d'avoir vu samedi à Nancy des gilets jaunes calmes et pacifistes gazés par les forces de police, juste parce qu'ils étaient à proximité de la Préfecture ! J'ai vu des personnes âgées, des mères de familles, des enfants qui ont été gazés ! Et je vous assure que cela ne se justifiait pas, ils étaient complètement inoffensifs ! Quel scandale ! Où est la République ? Macron a fauté. Il se retourne contre le Peuple. En République, il doit partir.

Enfin, c'est moins grave, car il s'agit de moi, mais cela en dit long sur le grand dérapage de l'Etat. Samedi matin, j'étais en voiture boulevard Lobau à Nancy. Sur la voie de droite, il y avait plusieurs cars de CRS stationnés. Je passe donc sur la voie de gauche. Devant ces cars de CRS, il y avait un motard de la police qui regardait vers l'arrière, il n'avait pas de clignotant, mais j'ai supposé qu'il voulait démarrer et déboîter. J'ai ralenti et je lui ai fait signe de passer devant moi, ce qu'il a fait. Au bout de quelques secondes les cars de CRS ont démarré, et ont commencé à me doubler sur la voie de droite. Comme ils étaient en convoi, je ne pouvais pas me rabattre sur la voie de droite derrière eux, bien que je ralentissais de plus en plus. Cela n'a duré que quelques secondes, mais lorsque le premiers car de CRS est arrivé à ma hauteur (par la droite), un type (le conducteur ?) a hurlé à mon encontre dans un haut-parleur "casse-toi !"
Quelle classe ! Elle est belle la République ! Je n'avais pas souvenir que j'avais gardé les cochons avec ce type...

La République ne peut appartenir qu'au Peuple, il est grand temps de la lui rendre.

il y a des journées qui commencent mal...



A l'hôpital à Brabois, je prends l'ascenseur... étant donné le niveau de vétusté, j'évalue que cet ascenseur a été mis en service au XVIIème siècle...
On peut lire difficilement, tant les lettres sont usées par le temps, "5 personnes - 375 kilos"

Un monsieur entre avec moi dans cet ascenseur, il est assez grand et costaud...

On s'arrête au quatrième, un monsieur plutôt fluet monte. L'ascenseur refuse de repartir, un voyant rouge s'allume et une petite sonnerie retentit qui indiquent que l'ascenseur est en surpoids...

Le monsieur fluet est le dernier à être monté, il descend donc. Et notre ascenseur repart...

Mon compagnon de route me regarde alors et me dit, songeur "pourtant, 375 kilos... On a beau être deux beaux bébés..." Je souris.

Il réfléchit et ajoute "375 kilos... moi je fais 130 kilos... et vous ?"

Tout cela entre le quatrième et le rez de chaussée. Là, j'étais carrément énervé.

Un lundi très intéressant.



Lundi après-midi, j'étais invité au Collège Jean Moulin à Tomblaine dans le cadre de la semaine de la Laïcité. Je suis intervenu en deux fois une heure face à des classes qui avaient travaillé sur le sujet au préalable. Les collégiens m'ont présenté de superbes dessins et  textes qu'ils avaient réalisés. Après chacune de mes interventions, une discussion s'est engagée avec ces élèves qui se sont montrés intéressés et intéressants. Bravo aux enseignants qui jouent là un rôle déterminant dans la formation citoyenne de leur élèves.

Puis de 16h à 17h30, je rencontrais l'équipe de la Maison des Solidarités de Tomblaine (les assistantes sociales du Conseil Départemental avec leurs responsables). Denise Gundelwein, Adjointe au Maire, déléguée aux affaires sociales et les personnes qui travaillent au CCAS de la Ville de Tomblaine participaient à cette réunion, dont l'objet était l'aide sociale et la solidarité sur le territoire de la Ville de Tomblaine. Comment mieux harmoniser nos actions ? Une réunion de travail très constructive.

Et puis de 18h30à 20h30 devant 80 responsables d'associations tomblainoises et d'acteurs de la vie locale, nous avons eu une belle rencontre, à la Mairie, pour évoquer ensemble nos fonctionnements, les évolutions de la Ville de Tomblaine et aussi les grands projets.
En présence d'Hinde Magada, Adjointe au Maire et Présidente du Comité des Fêtes, ainsi que de tous les adjoints au Maire, un temps de rencontre pour mieux se connaitre et porter tous ensemble le projet pour Tomblaine.

Là tout est dit ...



C'est un très long article, mais prenez le temps de le lire. On comprend que tant que Macron ne reviendra pas sur la suppression de l'ISF et sur la dépendance de la France aux banques privées (ce qui repose le problème de l'Europe...), il se moque de vous avec ses mesurettes...

DE POMPIDOU À MACRON, LE SYSTÈME ROTHSCHILD TIRE TOUJOURS PROFIT DE LA DETTE PUBLIQUE…

Depuis la loi de 1973, dite 
« loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.

Aujourd’hui, Emmanuel Macron, issu lui aussi de la banque Rothschild, ne compte pas bien sûr remettre en cause cette loi, préférant faire des coupes sombres dans les budgets sociaux pour réduire le déficit de l’Etat…

Depuis 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. En clair, l’État est condamné à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la Banque de France.
Comment en est-on arrivé 
là ? En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale.
Il ne semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels, d’autant plus que ces mécanismes de création monétaire avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’Etat.

Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie en s’imposant une discipline budgétaire. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’Etat et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement.

Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter. De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici.
Cette loi a été abrogée en 1994 mais après avoir été étendue et confortée au niveau de l’Union européenne par les traités de Maastricht (à compter du 1er novembre 1993, article 104) et Lisbonne (à compter du 1er décembre 2009, article 123) que la France applique à la lettre depuis cette date.

Les critiques de la loi de 1973 :

Contrairement à ce qu’escomptaient les initiateurs de la loi de 1973, l’endettement public non seulement s’est poursuivi mais a augmenté considérablement, l’État étant progressivement devenu l’otage d’un système financier privé.

On le voit aujourd’hui en France mais aussi en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, ce ne sont plus les états qui gouvernent mais la « troïka » (Union européenne, Fond monétaire international et Banque centrale européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

La critique de cette loi a notamment été portée par Étienne Chouard qui a préfacé le livre de l’essayiste altermondialiste André-Jacques Holbecq « La dette publique, une affaire rentable », publié en 2008.

Le webdocumentaire 
« L’Argent Dette » (documentaire sur la création monétaire, 2008) de de Paul Grignon, fustige le fait que les États empruntent de l’argent et payent des intérêts, alors qu’ils pourraient créer l’argent. Diffusé en streaming sur le web et en DVD, il nous montre à l’aide d’animations et d’explications claires la façon dont est créé l’argent. Et contrairement à ce que l’on peut croire, la monnaie créée par l’État ne représente que 5% de l’argent en circulation contre 95% créée par quelqu’un signant une reconnaissance de dette à une banque.

Gabriel Galand et Alain Grandjean, membres de l’association « Chômage et Monnaie », créée en 1992, ont dénoncé eux aussi cette loi dans un livre de 1996, » La monnaie dévoilée « , aux Editions L’Harmattan.

Dans le documentaire franco-allemand d’Arte, « La dette, une spirale infernale ? », le pouvoir des banques de créer de l’argent à partir de rien, contre une promesse de remboursement y est critiqué également par le regretté Bernard Maris qui expliquait notamment : « L’argent, qui était devenu un bien public – c’est-à-dire que l’État gérait la création monétaire – est redevenu un bien privé, créé par les banques, de grandes puissances autonomes, dans les années 1970, et après ça n’a fait que s’amplifier ».

C’était aussi l’avis de Michel Rocard qui estimait que cette loi a « interdit à l’État de se financer sans intérêt auprès de la banque de France » et l’a obligé à « aller se financer sur le marché financier privé à 4 ou 5 % ».

Dans son livre « L’Arnaque du siècle » de 2012, Nicolas Dupont-Aignan écrit « Comment pouvons-nous accepter d’avoir transféré la création monétaire au secteur privé, c’est-à-dire aux banques privées ? […] Est-il normal, pour construire une autoroute, pour financer le haut débit, d’emprunter à 3 % à des banques ou par des obligations alors que la banque centrale publique prête à 1 % ? […] Alors même que l’on pourrait, comme la France l’a fait jusqu’en 73 […] financer à un taux abordable nos équipements publics ? ».

Des critiques, comme Emmanuel Todd, vont jusqu’à considérer que la dette est illégitime et ne doit pas être remboursée.

Des chiffres méprisés par Emmanuel Macron :

Si les taux d’intérêt ont fortement diminué ces dernières années, s’établissant à moins de 1% en moyenne ou même négatifs à certaines périodes de l’année depuis 2012, ils ont été très élevés par le passé.

Dans les années 80, le taux d’intérêt moyen à 10 ans était de 11,9%, dans les années 90 de 6,3%, dans les années 2000 de 3,9%. En 2011, les taux d’intérêt à dix ans notamment sur les emprunts d’Etat de la Grèce ont atteint des niveaux record, jusqu’à 17,68 % ! La tension sur la Grèce a poussé à la hausse les taux des autres pays fragiles de la zone euro : les rendements à dix ans de l’Irlande ont atteint jusqu’à 11,31 % et ceux du Portugal 10,46 %.

En 1978, la dette publique de la France représentait 72,8 milliards € et 21,2% du PIB.

En 1988 : 302,8 milliards € et 33,3% du PIB.

En 1998 : 787,4 milliards € et 59,6% du PIB.

En 2005 : 1147,6 milliards € et 66,8% du PIB. La charge de la dette (paiement des intérêts seuls) se montait à 47,4 milliards d’euros, soit la presque totalité de l’impôt sur le revenu payé par les Français. Cette charge était le deuxième poste budgétaire de l’État français, après celui de l’Éducation nationale et avant celui de la Défense.

En 2007 : 1211,6 milliards € et 64,2 % du PIB. La charge des intérêts se montait à plus de 50 milliards d’euros, soit l’équivalent du déficit public.

Fin 2013 : 1 925,3 milliards d’euros, soit 93,5 % du PIB.

A la fin du 1er semestre 2014, la dette a dépassé officiellement les 2 000 milliards €.

Fin 2015, lorsque Emmanuel Macron était encore ministre de l’Economie, de l’industrie et du Numérique, la dette est montée à 2 098 milliards € !

Fin juillet 2017, la dette s’élevait à 2 226 milliards € (soir 35 441 € par habitant et 70 882 € par ménage)

Un calcul précis révèle en outre que de 1980 à 2008, la dette a augmenté de 1 088 milliards €, les intérêts payés se montant à 1306 milliards d’euros ! Sans les intérêts encaissés par les financiers privés, la dette publique française se serait élevée, fin 2008, à 21,4 milliards d’euros au lieu de 1 327 milliards € !

Une situation dramatique qui s’est encore aggravée depuis la crise de 2008 où, en volant au secours des institutions financières, l’État est également devenu le fournisseur en premier ressort de ces mêmes institutions qui lui reprochent son endettement et lui appliquent en conséquence des taux usuraires. 

Aujourd’hui, Emmanuel Macron occulte systématiquement le problème du financement de la dette publique par des organismes bancaires privés à l’image des « éminents journalistes » que sont les Apathie, Barbier, Calvi, Demorand, Joffrin, Lechypre, Lenglet, Pernaut, Pujadas qui préfèrent parler de « l’insupportable fardeau de la dette », « la France en faillite », « les nécessaires sacrifices à faire », « la nécessité de ne pas vivre au-dessus de nos moyens » etc.

C’est ainsi que s’imposent dans l’opinion françaises et européenne des vérités apparentes qui confortent l’inéluctabilité de l’austérité et la remise en cause le système des créanciers privés pour financer l’endettement des états…

Pourquoi qu’il cause ???

Pourquoi qu'il cause ???

Les médias préviennent : le Président va parler aux Français ce soir, mais il n'envisage pas de remettre en place l'impôt sur la fortune, ni d'augmenter le SMIC, ni de revenir en arrière sur la CSG, ni, ni, ni....
Alors pourquoi qu'il cause ???

insupportable.


Quand vous avez rendez-vous à 12h40 à la clinique Pasteur à Essey-les-Nancy  pour une IRM de la cheville, 
que vous sortez de cet examen et que la radiologue vous explique ce que vous avez. Qu'elle vous demande 
d'attendre dans une salle d'attente pour qu'on vous donne l'écrit correspondant à vos résultats, il est alors 
13h15. Vous attendez, il y a du personnel qui passe et qui repasse (on n'est pas dans le cas de figure de l'hôpital 
public avec insuffisamment de personnel...), que vous attendez 55 minutes et que vous ne voyez rien venir !

Alors, je suis allé payer ma consultation, la dame, très aimable, m'a cependant expliqué que c'était normal...
que mon comte-rendu était... à la signature ! Moi qui donne en moyenne 300 signatures par jour, heureusement
que je suis plus réactif !!!
Je sais que tout le monde est traité comme ça, mais ce n'est pas normal pour autant. J'ai eu l'impression que le 
business fonctionnait bien, ça doit être bon pour le chiffre d'affaire, mais quel irrespect pour les patients !
j'aurais pu rester deux jours comme ça à attendre, car rien ne me disait combien de temps j'allais devoir encore 
attendre ! 
Je suis donc parti, sans mes résultats, sans mon dossier, j'ai perdu mon temps. J'ai payé pour des gens qui ont été
inutiles...

Mais qui sont les gilets jaunes ?

 

Ouvrez votre radio, les premiers mots que vous entendez actuellement sont : "gilets jaunes". Ils hantent les nuits d'Emmanuel Macron, ils excitent les journalistes qui vendent chaque jour du scoop, ils passionnent les français, qu'ils soient pour ou contre. Mais qui sont donc les gilets jaunes ?Les gilets jaunes ne sont qu'un. C'est à dire qu'ils n'existent qu'à partir du moment où ils se sont réunis. C'est une sorte de coup de communication spontané d'une exceptionnelle intelligence stratégique. 

Les gilets jaunes n'existent que parce qu'ils sont en mouvement, ils sont un mouvement.

 

Le gilet jaune est d'abord un symbole, inventé (bien malgré lui) par Nicolas Sarkozy, il a constitué alors, une sorte de taxe supplémentaire que les français n'ont jamais digérée, comme toutes les autres taxes. Ce gilet jaune représente une espèce de colère rentrée permanente, une colère capitalisée qui devait bien ressortir un jour...

 

Ils étaient invisibles, ils ont vêtu des gilets jaunes, vêtement conçu pour être vu de loin. Ils étaient anonymes, on ne parle plus que d'eux, car ils sont incontournables quand ils se mettent en travers de votre route. Ils étaient divisés, épars, ils ne savaient même pas que les autres existaient. Internet les a réunis et leur permet de communiquer entre eux, de s'organiser, de se mobiliser. Internet outil de communication qui ne fonctionne que sur l'émotion et rarement sur la Raison est une allumette qui met le feu aux poudres. (Et voilà que Macron veut mettre une nouvelle taxe pour l'audiovisuel sur les ordinateurs et sur les téléphones... il n'y a pas de hasard !)

 

Alors voilà une nouvelle force qui s'est ainsi constituée, qui dérange et contrarie le pouvoir en place. Car les gilets jaunes sont très forts. Ce qui fait leur force, c'est leur colère. Quand on est en colère, on parle fort, on agit en conséquence, on a la force de ses convictions, on ne doute pas. Ce qui fait leur force, c'est aussi leur spontanéité qui fait que ce mouvement est libre, indépendant, (aucun parti, aucun syndicat ne peut le museler, comme cela se passe habituellement pour les acteurs de la politique qui n'ont d'autres alternatives que de se plier aux consignes étriquées de leur propre parti). La spontanéité, c'est aussi la justesse des motivations et des revendications. Et puis c'est aussi une vraie intelligence populaire, parce que non polluée par les dogmes politiques. C'est tout ce qui fait que, normalement, un gouvernement qui se veut respectueux des valeurs républicaines devrait les entendre... C'est ce qui fait aussi qu'une grande majorité de français, dont je fais partie, soutient les gilets jaunes.

 

Mais l'originalité de ce mouvement par la spontanéité, en fait aussi hélas sa grande faiblesse, car son absence de structuration permet toutes les infiltrations possibles. Et alors là, c'est opérations portes ouvertes à tous les démagos, les fachos, les bobos,...

Alors s'infiltrent insidieusement l'extrême droite, qui cherche à pousser aux propos et aux actes de l'extrême. Les gilets jaunes ne sont que des citoyens en souffrance, ils sont des proies faciles pour ceux qui tentent de les diviser. Il y aussi les casseurs qui s'infiltrent et qui sont un vrai bonheur pour tous ceux qui combattent (gouvernants, une partie des journalistes,...) les gilets jaunes et qui ne manquent pas de les assimiler... Il y a les blaireaux, les ploucs qui croient qu'il suffit de mettre un gilet jaune pour prendre la parole et dire des imbécilités (racisme, blagues idiotes, insultes,...) qui ne peuvent que salir le mouvement des gilets jaunes...

Il y a tous ces politiques, misérables, ridicules, qui soudain se revendiquent "gilets jaunes" mais qui, à ce petit jeu, ne risquent que de dénaturer et tuer le mouvement. Il y a enfin, les bobos, les artistes qui sentent que cela commence à faire "classe" de se déclarer gilet jaune (quand parfois leur propre image est singulièrement ringardisée)... Mais lorsque je lis qu'un grand syndicat français se déclare anti gilets jaunes, je me dis que là encore on a affaire  à des gens qui tentent péniblement de se refaire une virginité, de se justifier...

 

Bref toutes ces tentatives de récupération ne peuvent que nuire au mouvement. Un mouvement qui me semble pourtant nécessaire, voire salutaire, parce qu'aux motivations justifiées.

 

Soutenez les gilets jaunes, mais ne cherchez pas à les récupérer, vous ne pourrez que leur nuire !

 

Attention ! Ce mouvement est un très grand risque pour le gouvernement, si celui-ci continue à le mépriser ainsi.

D'avril à mai 1775, une vague d'émeutes très violente a frappé la France suite à une hausse des prix des céréales et consécutivement du prix du pain. Cette révolte appelée "la guerre des farines" n'a pu être réglée que par un contrôle du prix du blé et l'intervention violente des troupes du roi.

Cette rupture avec le peuple partait du principe qui "exigeait du roi de veiller à la sécurité de ses sujets et à leur approvisionnement en denrées."

Alors transposez cette page de l'histoire à notre époque, remplacez le mot "farine" par le mot "essence", remplacez les troupes du roi par les CRS de Macron...

Et souvenez-vous alors que la Guerre des farines de 1775 est considérée par les historiens comme l'évènement prérévolutionnaire et signe avant-coureur de la Révolution Française de 1789.

 

Alors, monsieur Macron, arrêtez de jouer au con ! Arrêtez de méprisez vos pauvres ! Votre intervention télévisée a été lamentable. Vous commencez par un ton de condescendance, un ton mielleux, avant même que vous n'ayez parlé, vous êtes déjà irrespectueux. Les gilets jaunes et le peuple ne veulent pas de votre pitié. Et ensuite, vous expliquez que de toute façon, vous garderez le cap ! Mais quel mépris !

Vous proposez aux représentants des gilets jaunes une rencontre avec votre Premier Ministre qui est le plus mauvais Premier Ministre de toute le 5ème République ! Alors même que vous avez annoncé que vous ne changerez pas le cap, à quoi peut servir cette rencontre ?  De qui vous moquez-vous ?

Et puis, dans le même temps, votre Ministre de la Culture annonce qu'il va créer de nouvelles taxes (taxe pour l'audiovisuel sur les ordinateurs et sur les téléphones), dans le même temps, vous relancez la mise en cause du statut des intermittents du spectacle sur ordre du MEDEF, ignorant que l'industrie culturelle française est une des premières de France en chiffre d'affaire, en activité et en création d'emplois, avant l'industrie automobile ! Savez-vous que la très grande majorité de ces intermittents sont des travailleurs pauvres ? Dans le même temps, vous refusez d'aller rencontrer les maires, représentants du Peuple de France à leur Congrès, alors que vous vous étiez engagé solennellement et publiquement "à y venir chaque année rendre compte de votre mandat" ! Vous êtes donc pris en flagrant délit de mensonges et de tromperie. 

 

Alors, je crois que le mouvement des "gilets jaunes" va enfler, il vous déborde, vous dépasse déjà.

 

Il est aussi la conséquences de la médiocrité de la Gauche. Je parle de la Gauche, car c'est elle qui normalement devrait incarner l'espoir et le progrès social dans ce pays et depuis longtemps, elle a failli à sa tâche. Une partie de la Gauche s'est laissée contaminer par le libéralisme mou, une autre partie tarde à trouver sa crédibilité populaire. La solution serait de retrouver une Gauche réunie, non pas sur un programme commun qui ne viserait qu'à aiguiser les intentions de carrières personnelles, mais sur la base de valeurs communes, et de propositions concrètes qui correspondraient enfin aux aspirations du Peuple de France et à ces souffrances actuelles que seuls les Maires s'emploient à soulager au quotidien. Une Gauche sans les bobos, les penseurs, les surfaits, une Gauche réaliste qui pense le développement économique au service du Peuple et de la Planète.

Car, en l'absence de cette alternative, symbole d'espoir, le Peuple est dans la rue. Et plus il sera dans la rue, plus il désertera les urnes. 

 

Dimanche dernier, une élection législative partielle avait lieu à Evry, pour remplacer à l'Assemblée Manuel Valls. Un autre Manu et un autre exemple de trahison honteuse de la Gauche. Pendant que les gilets jaunes manifestaient leur colère "apolitique", 82% des électeurs se sont abstenus... Résultat, c'est le candidat de la République en Marche qui a gagné et qui ira à l'Assemblée avec plus de 50% des 18% de voix exprimées !

 

La France continue donc à être gérée par un Président mal élu, mal aimé et recordman du plus bas niveau de satisfaction de toute la 5ème République ! Gérée par des Ministres qui ont tous trahi. Gérée par des députés en marche-godillots  qui se terrent... Gérée aussi par des Barons non élus au suffrage direct, Présidents de Métropoles qui spolient les petites Communes...

 

Je pense que l'heure est à la mobilisation.

 

                                Hervé Féron.

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