Membre de l'Appel des 100, je participe activement à la plateforme dédiée qui a récemment été mise en place.
Vous pouvez d'ores et déjà retrouver un article publié sur ce blog en avril dernier dans lequel j'expliquais les raisons qui m'ont conduit à m'abstenir lors du vote sur le Pacte de Stabilité : http://appeldes100.fr/herve-feron-sabstiendra-sur-le-pacte-de-stabilite/.
N'hésitez pas à consulter régulièrement cette plateforme pour connaître les dernières informations quant à notre action.
La Commission des Affaires Culturelles et de l'Education de l'Assemblée Nationale auditionnait ce matin Jean-Marc Bordes, auteur d'un rapport remis à la Ministre de la Culture et de la Communication sur l'exposition de la musique dans les médias.
Hervé Féron s'est exprimé au nom du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen en insistant sur la nécessité de maintenir et d'élargir les quotas de musique francophone à la radio afin de favoriser la diversité culturelle et l'expression des artistes émergents. Il a également souligné l'absence de propositions concernant les artistes français s'exprimant dans d'autres langues et demandé des précisions quant à la réforme envisagée du Centre National de la Chanson des Variétés et du Jazz.
Intervention d'Hervé Féron en Commission des... par herveferon
Intervention d'Hervé Féron :
Dans votre rapport, très documenté, vous proposez des solutions innovantes pour améliorer la place de la musique et l'exposition des jeunes talents émergents à la radio et la télévision.
Concernant la radio, votre rapport souligne l’importance du maintien des quotas de musique francophone. J’avais déjà eu l’occasion d’attirer en mai dernier l’attention de Mme la Ministre sur le fait que nous célébrons cette année les vingt ans des quotas de diffusion de chanson française à la radio. Comme vous le savez, l’exposition sur le média radio, même à l’heure d’internet, reste primordiale pour la carrière d’un artiste. Mais aujourd’hui la diversité musicale sur les ondes est menacée ; nombre de radios diffusent exagérément les mêmes titres de musique. Cette surexposition est néfaste pour la création car elle réduit le nombre d’artistes ayant accès au média radio, et néfaste pour les auditeurs qui n’ont pas la possibilité de découvrir de nouveaux talents. Nous devons donc soutenir votre proposition d’introduire davantage de diversité pour que les titres francophones les plus diffusés ne puissent excéder 50% de la diffusion francophone mensuelle des radios. Une autre proposition pertinente serait d’élargir les quotas de 40 à 50% de chansons françaises pour que les artistes émergents trouvent leur place sur les ondes.
Outre les quotas, je souhaitais vous interroger sur l’absence de proposition concernant l’exposition radiophonique des artistes français qui s’expriment dans une langue étrangère. Même s’ils représentent encore une part minime de la production, les artistes concernés sont pourtant de plus en plus nombreux, et ils participent du rayonnement de la création musicale à l’étranger. Ils sont désormais considérés comme des artistes francophones à part entière : deux groupes s’exprimant en anglais ont notamment été récompensés aux dernières Victoires de la Musique, à savoir Skip the Use et Shaka Ponk. Le groupe de rock Shaka Ponk a même récemment été fait Chevalier des Arts et des Lettres par la Ministre de la Culture, qui a souhaité reconnaître symboliquement une « nouvelle génération d’artistes ».
Votre rapport propose aussi une taxe sur les diffusions de clips vidéo sur Internet. Cette « taxe au clic » frapperait des plateformes de musique en ligne comme YouTube, qui diffusent des clips musicaux et se financent en y accolant de la publicité dont les recettes sont partagées avec les ayants-droit. Une partie de ces revenus alimenterait ainsi un fonds de soutien aux auteurs francophones. Cependant, des syndicats comme le Snep craignent que cette taxe soit « un non-sens économique » qui risquerait de « fragiliser l’offre légale de musique en ligne ainsi que les accords de licences passés entre producteurs et plateformes ». Qu’avez-vous à répondre à ces inquiétudes ?
En janvier dernier, la Ministre de la Culture a annoncé le renouveau du projet de Centre national de la musique (CNM), qui, sur le modèle du CNC, doit accompagner le développement de la production musicale française. Ce qui doit être le « grand chantier de l’année » verra le jour avec la réforme du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) dont la mission initiale sera élargie afin qu’il devienne le « réceptacle du financement dédié à la musique ». Ce projet, qui devait nécessiter « 50 millions d’euros en plus des ressources existantes », avait été abandonné en septembre 2012, faute de moyens financiers pour le mettre en œuvre. Cependant, depuis la fin de l’année 2013, la taxe sur les services de télévision (TST-D), principal canal envisagé pour abonder le nouvel établissement, a été sécurisée au niveau européen. Cette initiative de la Ministre de réforme du CNV a été unanimement saluée par les producteurs de musique indépendants (UPFI) ainsi que le Prodiss, qui demandaient depuis longtemps un plan d’aide visant à sauver la production française. Cependant, de nombreuses questions restent en suspens : la ministre n’a pas avancé de chiffrage des fonds supplémentaires dont pourrait bénéficier le CNV, et précisé qu’il était nécessaire "d’attendre la Loi de finances pour avoir une idée précise du chiffrage possible". Dans l’attente du PLF 2015, pouvez-vous nous donner des précisions sur la réforme du CNV dont les missions de financement doivent être élargies au secteur de la musique ?
Signataire de l'appel des Cent, je porte à votre connaissance notre "plate-forme", synthèse de nos travaux. Vous avez la primeur de cette information que nous avons communiquée dans la nuit.
Hervé FERON
En fin d'après-midi, dans le cadre de la séance des questions cribles, Hervé Féron a interrogé le Ministre de l'Education Nationale sur les difficultés rencontrées dans la mise en place des nouvelles Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education, qui ont succédé aux IUFM, afin de connaître les mesures que le Gouvernement entend prendre pour favoriser la réussite des futurs enseignants et l'attractivité du métier.
Question crible à Benoît Hamon, Ministre de l... par herveferon
Retranscription de l'intervention :
La réforme de la formation des enseignants est l’un des leviers de la réussite de notre système éducatif. Elle est indispensable pour redonner de l’attractivité au métier d’enseignant en France, qui souffre d’une image très négative, notamment due aux salaires peu élevés par rapport aux années d’études requises. En France, les salaires des enseignants sont en effet parmi les plus faibles des pays de l’OCDE, et ils reculent depuis 1995.
Cette dépréciation du métier d’enseignant a empiré sous l’ancienne majorité, avec la réforme de « mastérisation » de la formation en 2010, qui a contribué à décourager les vocations. En plus de supprimer les IUFM, les études ont été prolongées de 3 à 5 ans après le baccalauréat, et l'année de stage a été supprimée. De jeunes enseignants débutants se sont ainsi retrouvés face à des classes sans formation, au détriment de la qualité de l’enseignement dispensé aux enfants.
Pour remédier à cette situation de désaffection du métier d'enseignant, la Loi sur la refondation de l’école du 8 juillet 2013 va dans le sens d’une formation plus diversifiée et professionnalisante. Les nouvelles écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPé), créées à la rentrée 2013, doivent favoriser l'entrée progressive dans le métier, en réintroduisant notamment une véritable formation en alternance en deuxième année de cursus.
Or, six mois après la création des Espé, des interrogations se font jour. En janvier dernier, les représentants du Groupe interministériel de pilotage des Espé ont fait part de nombreuses difficultés rencontrées sur le terrain : « résistance » d’universités vis-à-vis des Espé, manque de moyens financiers et de locaux, absence de certains types d’enseignement (dont la philosophie), dégradation des conditions de travail des formateurs…
Pouvez-vous nous dire, Monsieur le Ministre, comment le Gouvernement entend agir pour que la réforme de la formation des futurs enseignants, qui passe par les Espé, réussisse pleinement, afin que le métier d’enseignant retrouve in fine tout l’attractivité qu’il mérite auprès des jeunes diplômés ?
Découvrez le nouveau clip d'Hugo F sur YouTube, tapez "Hugo F. Parce que c'est pas facile".
Allez le voir sur YouTube pour faire le buzz !
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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