Progressivement, la presse révèle des vérités que j’ai dites en conseil de Communauté ou sur ce blog, il y a 18 mois !
Il y a 15 jours, c’était les révélations du Canard Enchaîné à propos du député Depierre, ami de Michel Dufraisse, et auteur de la scandaleuse loi sur l’Euro 2016, faite « sur mesure » et « sur commande » pour légaliser l’apport d’argent public au profit de quelques hommes d’affaires… Avec la complicité de VRD, venue spécialement soutenir cette loi.
Tout cela, je vous l’avais dit…
Récemment encore, le journal Le Monde diffusait l’info suivante, et hier le site www.localtis.info renchérissait !
Lisez attentivement ces deux articles, car ça aussi, je l’avais dit sur le financement des stades, et j’avais dénoncé à l’époque le fait que l’Etat allait pour cela piller l’enveloppe du CNDS au détriment des projets des petites communes et des petits clubs sportifs ! Je l’avais dit, et l’UMP en chœur prétendait que c’était faux !
Alors maintenant, si même David Douillet (qui n’est pas spécialement connu pour être un intellectuel de gauche…) le dit… c’est que ça doit être vrai !
Le ministre des sports, David Douillet, a déclaré jeudi, lors de sa présentation des vœux au monde du sport, que l'Etat "n'aurait pas dû avoir besoin de contribuer à la construction ou à la rénovation des stades" en vue de l'Euro 2016 de football qui aura lieu en France.
"Logiquement, l'Etat n'aurait pas dû avoir besoin de contribuer à la construction ou à la rénovation des stades. Le milieu aurait dû être plus mature et avoir le bon sens du bon père de famille d'investir dans les stades", a déclaré David Douillet, qui a succédé Chantal Jouanno à la tête du ministère des sports le 26 septembre 2011. Le ministre des sports a notamment estimé qu'une partie des droits de télévision perçus par les clubs professionnels aurait dû être réinvestie dans les enceintes sportives.
"Les sommes perçues ont atteint jusqu'à 600 millions d'euros [par an]. Une partie aurait dû être réinvestie dans la rénovation ou la construction", a avancé David Douillet, selon qui "il faudra peut-être une loi pour obliger les clubs à le faire". L'Etat a débloqué 158 millions d'euros sur quatre ans, pris sur l'enveloppe du Centre national du développement du sport (CNDS) pour la rénovation ou la construction des onze enceintes qui accueilleront l'Euro 2016. L'Etat contribue également à des travaux d'aménagement, à proximité des stades.
Le 30 juin 2011, Chantal Jouanno avait en outre annoncé le déblocage de 10 millions d'euros pour la rénovation du Parc des Princes à Paris, en dehors de l'enveloppe des 158 millions d'euros.
Hervé FERON a accueilli, puis a fait visiter pendant deux bonnes heures l'Assemblée Nationale à 67 lycéens et leurs enseignants du lycée Jacques Callot de Vandœuvre.
Partis très tôt de Nancy par la route, les jeunes en fin de visite, vers 12h30, étaient un peu affamés, mais ils se sont montrés très intéressés et ils étaient très sympas... tout comme leurs enseignants d'ailleurs !
Cliquer sur la photo pour agrandir.
Cliquer sur l'image ci-dessous pour lire l'article de Libération :
Demain à l’Assemblée Nationale, la Commission des Affaires Culturelles et de l’Education examinera la proposition de loi de Jacques GROSPERRIN modifiant le code de l’Education sur la formation des maîtres.
Jacques GROSPERRIN, c’est ce député UMP qui a déjà sévi dans le monde de l’Education en tentant de présenter, en juillet 2011, un rapport d’information sur la formation initiale et les modalités de recrutement des enseignants.
Il proposait notamment de supprimer purement et simplement le concours de l’agrégation, le remplacement du concours par l’obtention d’un master, et le recrutement des enseignants par les autorités académiques et les chefs d’établissements sur la base d’un entretien professionnel, alors que ce n’est pas leur rôle !
Les députés socialistes, rejoints par leurs collègues du groupe GDR et même par des députés UMP, s’étaient élevés contre ce rapport scandaleux et avaient obtenu gain de cause, puisque sa publication avait été rejetée le 6 juillet 2011.
Peu soucieux du vote de ses collègues de tous bords, Jacques GROSPERRIN a, contre toute attente, présenté à nouveau ce rapport en décembre 2011, en prétendant y avoir apporté des modifications. Il y en a eu, certes, mais les principaux points qui étaient contestés apparaissent toujours… La publication du rapport a été adoptée le 7 décembre dernier, avec les seules voix de l’UMP…
La proposition de loi présentée cette fois par Jacques GROSPERRIN est finalement dans la lignée de son précédent rapport parlementaire, et intervient dans un contexte explosif pour le monde de l’Education, à juste titre :
- La réforme de la « mastérisation », effective depuis 2010, a intégré la formation des enseignants dans le dispositif LMD, et a fait l’objet de nombreuses critiques aussi bien de la part des instances officielles comme la CPU que des syndicats ou des associations de parents d’élèves. En outre, cette réforme aggrave la crise du recrutement des futurs enseignants, et dissuade de plus en plus les potentiels candidats de se présenter au concours de recrutement de professeurs. Ainsi, 18.000 candidats seulement ce sont présentés en 2011, soit deux fois moins qu’en 2010…
- La RGPP et la règle absurde et inefficace du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique sont à l’origine de la suppression de 80.000 postes d’enseignants depuis 2007 !
- Etc.
Cette fois-ci, la proposition de loi initiale prévoit plusieurs modifications du code de l’Education:
- L’article 1er indique que la formation des maîtres n’est plus assurée par les IUFM, mais « notamment » par les universités. En clair, la référence explicite aux IUFM est supprimée, les universités n’auront plus la responsabilité unique de la formation, et les établissements privés pourront participer à la formation des enseignants. C’est une nouvelle attaque contre l’Ecole Publique !
- Il est également prévu la suppression du cahier des charges de la formation pour le remplacer par un référentiel. Or, cette décision inédite contournerait celle du conseil d’Etat du 28 novembre 2011, qui annulait l’arrêté du 12 mai 2010. En effet, ce dernier abrogeait déjà le cahier des charges de la formation des maîtres de décembre 2006. La proposition de loi supprimerait donc tout cadrage national de la formation, allant contre la dernière décision du conseil d’Etat…
- L’article 2 supprime la « notion de formation professionnelle initiale » de l’article L. 721-1 du code de l’Education, et l’article 3 supprime toute obligation de formation après le recrutement des enseignants. Or, l’année de formation professionnelle est supprimée depuis la rentrée 2010, les lauréats du concours étant désormais directement nommés professeurs stagiaires, avec une ou plusieurs classes sous leur responsabilité. A l’heure où les enseignants subissent les suppressions de postes et des attaques injustes quant à la qualité de leur travail, ces deux propositions sont pour le moins absurdes et mettent en péril toute évolution du système éducatif !
Le vote de cette proposition de loi aura lieu le 14 février prochain, et en l’état actuel des choses, aucune chance pour que le groupe SRC ne vote pour !!! D’autant plus que les contributions des députés socialistes n’ont jamais été prises en considération alors qu’elles allaient dans le bon sens. Ils proposaient ainsi de :
- Diversifier le champ de recrutement des enseignants afin de permettre aux bacheliers de tous les milieux sociaux d’accéder au métier d’enseignant par le biais du concours.
- Revaloriser la nature et la place du concours, et le contenu de la formation.
- Créer une « maison des métiers de l’enseignement », afin de garantir une formation initiale et continue homogène sur le territoire national.
Alors que ces propositions visent à renforcer l’Ecole de la République, l’UMP n’a au contraire eu de cesse de la mettre à mal, cherchant la moindre opportunité pour aboutir petit à petit vers la privatisation du système éducatif ! Demain, les députés socialistes tenteront une fois de plus de défendre les enseignants, mais aussi les élèves et les parents d'élèves, face à cette nouvelle attaque !
Hervé FERON dénonce la baisse de la dotation... par herveferon
Un parent de Jarville vient de m’interpeller sur une visite du Conseil Municipal des enfants de Jarville le 15 février à l’Assemblée Nationale. Il s’étonne que je ne les rencontre pas et me demande si j’étais au courant de cette démarche.
Personnellement, j’ai eu juste l’occasion d’entendre le maire de Jarville lors de ses vœux parler d’une visite organisée pour des enfants des écoles. Là en plus, c’est le Conseil Municipal des Jeunes. Vous trouverez ci-dessous la réponse que je fais à ce monsieur.
« Monsieur,
Je suis content que vous me posiez cette question, cela me donne l'occasion de vous expliquer.
La règle à l'Assemblée Nationale veut que seul le député de la circonscription concernée par les visiteurs puisse faire visiter l'Assemblée Nationale.
Pour ma part, j'ai très souvent, au cours de ce mandat, organisé des visites auprès d'adultes, d'enfants ou d'adolescents de ma circonscription. J'aime faire cela, c'est de l'éducation civique, de l'éducation à la citoyenneté.
Vous le savez peut-être ma circonscription, dans laquelle se trouve Jarville a été charcutée par l'UMP, pour tenter de me faire perdre en avantageant madame Rosso-Debord députée UMP. C'est de la tricherie. Elle sera candidate sur cette 2ième circonscription contre moi, alors qu'elle est députée pour l'instant sur une autre (la 3ième).
Le fait qu'elle organise cette visite est donc une entorse à la règle d'usage habituellement à l'Assemblée Nationale. Mais le faire sur cette circonscription en pleine campagne, est de toute évidence une manœuvre électoraliste. Je trouve affligeant que l'on utilise des enfants pour ce genre de basses manœuvres.
Je vais moi-même faire visiter l'Assemblée à 60 jeunes de Terminales du lycée Callot de Vandœuvre mardi prochain. Mais c'est à leur demande, ils sont sur ma circonscription, et j'ai procédé ainsi tout au long de mon mandat. J'ajoute que je ne fais jamais de prosélytisme auprès de ces jeunes...
Je n'ai pas été informé de cette visite des enfants de Jarville, le maire de Jarville ne me l'a pas demandé. Comme les autres maires de droite de la CUGN, il a ignoré pendant tout mon mandat que j'étais député sur cette circonscription.
J'ai eu connaissance de cette visite, lorsque le maire de Jarville (sans honte) l'a annoncé lors de ses vœux à la population !
C'est une véritable impolitesse républicaine qu'il me fait là, c'est aussi utiliser l'argent public à des fins électoralistes (qui paie le déplacement ? Ne serait-ce pas la mairie avec vos impôts ?). C'est aussi une nouvelle incorrection du maire de Jarville et de madame Rosso-Debord vis-à-vis des électeurs en ne reconnaissant pas le vote qui a été le leur en 2007.
Le maire de Jarville ne m'a pas proposé non plus de venir accueillir ces enfants à l'Assemblée, ni même de venir les rencontrer dans leur classe s’ils le souhaitent.
Cordialement.
Hervé FERON. »
Article de l'Est Républicain du 5 février 2012, en page Région (cliquer sur l'image pour agrandir)
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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