L’inégalité salariale homme-femme est telle que depuis hier, c’est comme si les femmes avaient cessé d’être payées. En effet, le salaire moyen des femmes dans l’Union européenne est actuellement inférieur de 16,3% à celui des hommes. Concrètement, cela correspond à une différence de 59 jours, soit près de deux mois de salaire en moins pour celles qui constituent plus de la moitié de la population française. Je souhaitais partager cette information fortement évocatrice pour rappeler que l’égalité professionnelle est un combat en faveur duquel nous devons tous rester mobilisés.
Retrouvez l'article paru sur le site du nouvel obs sur le sujet en cliquant ici
Près de 900 000 retraités veufs ont vu leurs impôts locaux augmenter en 2015. (CHARLES PLATIAU / REUTERS) Par Thomas Baïetto
"Cette dame n'avait plus de quoi manger, on en était là." Au téléphone, Hervé Féron, député-maire socialiste de Tomblaine (Meurthe-et-Moselle), raconte la visite, début octobre, d'une retraitée de sa circonscription, à qui le centre d'action sociale de sa commune a dû verser une aide alimentaire. "Elle m'a dit : 'Je payais 137 euros d'impôts locaux, cette année, je paye 845 euros, qu'est-ce que je fais ?'" poursuit le député.
Comme 900 000 retraités veufs, cette habitante de Meurthe-et-Moselle a vu ses impôts locaux exploser en 2015, sous l'effet de la suppression de la demi-part fiscale des personnes veuves, votée en 2008 mais qui a pris pleinement effet cette année. "Je lui ai expliqué que la mesure avait été votée sous le gouvernement Fillon, mais que les socialistes n'étaient pas revenus sur cette mauvaise disposition", se souvient l'élu.
C'est précisément ce que le député frondeur et ses collègues reprochent au gouvernement. "On aurait dû agir depuis bien longtemps (...). Cette histoire ne date pas d'hier, mais de 2012", peste Laurent Baumel, député de l'Indre-et-Loire. "Ça a été l'un des premiers sujets débattus au groupe socialiste après les élections de 2012", abonde Philippe Noguès, député du Morbihan, qui a claqué la porte du PS depuis. Mais, contrairement au gel du barème fiscal, voté sous la droite et retiré sous la gauche, le gouvernement n'a pas touché à cette mesure. "Quand les députés remontent quelque chose, Bercy a pour réflexe de refuser, regrette Laurent Baumel. Je mesure à quel point, dans notre système, ce sont les administrations qui gouvernement."
Avec une trentaine de députés, des frondeurs socialistes, des écologistes et des communistes, les trois hommes signent une lettre ouverte dans Marianne le 14 octobre. Un texte refusé auparavant par plusieurs journaux. "J'ai eu beaucoup de mal à me faire entendre, regrette Hervé Féron, son auteur. On veut des élus de proximité, mais on se retrouve dans un fonctionnement où il est impossible de faire remonter la réalité." La bataille se poursuit à l'Assemblée, pour l'examen du projet de loi de finances. "J'ai déposé un amendement pour rétablir la demi-part des veufs, le gouvernement l'a refusé", raconte Laurent Baumel.
Pour le chef de file des frondeurs, c'est "l'entrée dans la danse", la semaine dernière, de députés plus proches du gouvernement qui a fait basculer les choses. Dans un courrier à Manuel Valls, le 26 octobre, une centaine de députés, conduits par Jean-Louis Bricout (Aisne) et Jean-Jacques Cottel (Pas-de-Calais), s'alarment de la situation. "Des personnes avec de petites retraites se retrouvent avec des taxes foncières autour de 500, voire de 1 500 euros. C'est une injustice flagrante, une indécence fiscale", s'indigne Jean-Louis Bricout, pour qui le gouvernement "aurait dû le voir avant" et "anticiper plus que ça".
A demi-mot, l'élu de l'Aisne reconnaît que son profil de député "discret, qui ne court pas après les micros" a pu jouer dans la prise de conscience gouvernementale. "A un moment donné, on ne peut plus mettre des œillères et ne pas voir la réalité quand elle vous explose à la figure, ironise Laurent Baumel. Le gouvernement a été mis devant une contradiction : vous ne pouvez pas communiquer sur la baisse des impôts et avoir des contribuables modestes qui se mettent à en payer de nouveaux."
Le secrétaire d'Etat au Budget rencontre les parlementaires le 28 octobre. En catastrophe, alors que les élections régionales se profilent, Christian Eckert annonce, dimanche 1er novembre, dans un entretien au Journal du dimanche, que ceux qui ont payé des impôts locaux cette année, alors qu'ils en étaient jusque-là exonérés, seront "remboursés". Il enjoint même les retraités veufs qui n'ont pas encore réglé leur taxe d'habitation de ne pas le faire. Dans la journée, le Premier ministre, Manuel Valls, annonce le maintien de l'exonération pour 2015 et 2016.
Pour Jean-Jacques Cottel, "le mal est réparé". "Je suis soulagé de cette mesure, c’était très compliqué sur le plan humain, les gens ne comprenaient pas", confie-t-il. "Il faut s'assurer que les gens soient bien remboursés, qu'il y ait des consignes bien précises de Bercy pour les directions régionales des impôts", se méfie cependant son camarade Jean-Louis Bricout.
D'autres sont plus sceptiques. "On est dans une situation ubuesque", regrette Hervé Féron. "Depuis le début du quinquennat, il n'y a pas de ligne de conduite sur la politique fiscale, constate Philippe Noguès. On s'adapte en fonction des événements à chaque fois, et là, on en arrive à des déclarations presque antirépublicaines", avec un ministre qui propose de ne pas payer l'impôt. "On a hérité d'une situation compliquée", nuance Jean-Jacques Cottel, avant d'admettre que "d'un autre côté, on avait le temps de régler le problème…"
On parle également du combat d'Hervé Féron sur Mediapart, à retrouver ici
Dans l’Est Républicain de ce matin, le journaliste Ghislain Utard remet bien les pendules à l’heure quant à la visite de François Hollande à Vandoeuvre chez Lucette. Car cela commençait à faire le buzz, la droite s’était émue d’une « mise en scène » et bien évidemment certains médias moyennement bien intentionnés s’étaient engouffrés dans cette brèche.
A un journaliste du site internet de France Télévisions, ce matin, je demandais s’il croyait au Père Noël. Comment peut-on imaginer que l’on invite un jour le Président de la République chez une dame âgée sans la prévenir, sans la préparer, voire même sans la choisir ?
Oui, bien sûr, nous connaissons très bien Lucette. Et oui, bien sûr, elle n’a pas été choisie au hasard. Le Président François Hollande, dans le cadre d’un énorme bain de foule, a rencontré des gens qui ont eu le loisir de lui dire ce qui marche bien et ce qui ne marche pas bien dans la rénovation urbaine, ils ont fait des selfies avec lui, ils l’ont interpellé, ils ont discuté avec lui, ils lui ont fait la fête. Manifestement, ce qu’il faut retenir, c’est que les vandopériens étaient contents et honorés de cette visite du Président.
Chez Lucette, il s’agissait de montrer un exemple d’un relogement réussi dans le cadre du projet de rénovation urbaine. Donc c’est un cas très précis qui avait été choisi. Cette dame est âgée, donc fragile, le nombre de personnes qui ont pu rentrer a été filtré car il ne s’agissait pas de perturber son intérieur ni d’y organiser une manif. Qui est-ce que tout cela pourrait étonner ? La preuve que les choses n’étaient pas si mises en scène que cela, c’est que quand je suis arrivé dans l’appartement, elle m’a embrassée, elle était étonnée, elle ne savait pas que je venais alors que je la connais bien (même le préfet n’a pas vraiment souhaité que je vienne dans cet appartement, c’est un comble !).
Et Lucette recevant le Président de la République, le Maire, le Député, le Président de la Communauté Urbaine (comme quoi la droite était bien présente), plusieurs Ministres, qu’y a-t-il de scandaleux à ce que quelqu’un de la mairie soit venu l’aider à préparer son café ? Il n’a jamais été recommandé à Lucette de dire ou de ne pas dire certaines choses, bien sûr qu’elle n’a pas pu lui dire tout ce qu’elle aurait voulu, mais je me souviens que Lucette a même dit à François Hollande : « Monsieur le Président, vous êtes un homme simple, on peut vous parler facilement, avec vous on peut tout dire ». Donc arrêtons cette polémique stupide. On devrait se réjouir pour Vandoeuvre et pour notre région que le Président de la République avec plusieurs Ministres soit venu passer autant de temps, ait été à l’écoute. Stéphane Hablot avait superbement organisé tout cela, dans l’intérêt de sa ville, et à part un hurluberlu qui insultait le Président avant même qu’il ne soit arrivé et qui a été exfiltré par les services de police (qu’y a-t-il de scandaleux à cela ?), il y avait des centaines de personnes de toutes origines, venues de cette zone urbaine sensible et qui ont réservé un accueil chaleureux au Président. Et Lucette était ravie.
A l’occasion de son discours au conseil départemental de Meurthe-et-Moselle hier, le Président de la République a annoncé la mise en œuvre de mesures correctrices pour les personnes devenues éligibles aux impôts locaux à la suite de la suppression de la demi-part fiscale pour les personnes veuves. Cette disposition injuste décidée sous Nicolas Sarkozy a aujourd’hui des conséquences terribles sur des personnes très modestes qui éprouvent déjà de grandes difficultés financières. C’est pourquoi j’ai été à l’initiative d’une tribune cosignée par 29 parlementaires de gauche qui a récemment été publiée sur le site internet de Marianne dans le but de demander son rétablissement.
Je pense que nous avons été entendus car le Gouvernement a soutenu un de nos amendements au Projet de loi de finances 2016 qui visait à remonter le revenu fiscal de référence à partir duquel les personnes deviennent éligibles aux impôts locaux. Ce faisant, on exonère les personnes les plus modestes du paiement de l’impôt sur le revenu et des taxes locales qui reviennent parfois très cher (je pense notamment à la taxe foncière, qui a plus que quintuplé pour plusieurs retraités). Si cet amendement ne va pas aussi loin que je l’aurais souhaité, il s’agit néanmoins d’une bonne nouvelle pour les nombreuses personnes qui ont vu avec effroi et incompréhension leurs impôts locaux augmenter de façon totalement disproportionnée par rapport à leurs revenus.
L’amendement que j’avais déposé demandant le rétablissement de la demi-part fiscale sous condition de ressources va être redéposé lors de la lecture au sénat par des sénateurs socialistes, et je continue à le soutenir.
Nadine Morano a tweeté hier : "S'il n'y a pas de race, il faut donc supprimer les subventions aux associations antiracistes"
Alors à quand des subventions pour les associations anti-connerie ?
François Hollande a été reçu ce jeudi après-midi par Stéphane Hablot maire de Vandoeuvre, et il faut espérer que les médias sauront relayer réellement l'accueil enthousiaste que lui ont réservé les vandopériens dans cette Zone Urbaine Sensible. Le Président était entouré de cinq ministres Jean-Yves Le Drian, Christian Eckert, Jean-Marc Todeschini, Myriam El Khomri et Sylvia Pinel, c'est dire tout l'intérêt qui était porté là à la Ville de Vandoeuvre !
Même si personne n'aura remarqué son absence, c'est quand même un grand mépris pour Vandoeuvre de la part de Valérie Debord qui après avoir critiqué ce déplacement du Président le matin même dans la presse n'a même pas daigné être présente, alors qu'elle est vice-présidente de la CUGN déléguée à la Politique de la Ville...
Un petit café chaleureux chez Lucette à Vandoeuvre
Le Président a pris le temps du bain de foule, serrant des mains, répondant aux demandes de selfies, s'intéressant réellement à la vie des gens. Un vrai moment de bonheur et d'espoir dans cette ville où Stéphane Hablot a déjà tant fait !
Je tiens à faire remarquer combien la sympathique Myriam El Khomri que j'ai rencontrée souvent au sujet de Vandoeuvre, s'est impliquée personnellement pour le Projet de Rénovation Urbaine à Vandoeuvre. Rencontre de jeunes sur une aire de jeux, d'une habitante retraitée dans son appartement issu du PRU, François Hollande sait tout de Vandoeuvre !
Et puis, départ en cortège vers le Conseil Départemental, où l'on peut regretter (surtout pour un public qui avait attendu longtemps, mais pas pour ça) que la parole ait été donnée à la présidente de l'association des maires 54 dont le propos lu fut exactement le même que le matin sur les ondes de France Bleu, le même (toujours lu) que vingt minutes avant dans une rencontre que nous avions eue à huis clos et là elle se répétait encore...
Heureusement, après cette intervention insipide, Mathieu Klein accueillait en un discours fort brillant et tourné vers l'avenir, le Président, il présentait avec talent la Meurthe et Moselle, ses atouts, ses attentes.
François Hollande a fait un grand discours de politique générale, très applaudi. Beaucoup de choses ont été dites, parce que beaucoup de choses ont été faites. Alors, je reviendrai sur deux points :
- grâce au travail de Christian Eckert, la réforme de la DGF va permettre de rendre plus juste et plus équilibrée le nécessaire effort demandé au commune à travers les baisses de dotations de l'Etat et cela dès 2016 !
- la suppression de la demi-part des veuves qui a été votée par la majorité de Sarkozy (merci V. Debord, J. Lamblin,...) a des incidences catastrophiques et par exemple, certaines veuves sont redevenues éligibles aux impôts locaux (ou bien les voient exploser). Et bien là aussi cela va être corrigé. Et là, j'ai la prétention de penser que j'ai un peu été écouté, puisque je suis à l'origine de la tribune qui dénonçait cela , qui a été co-signée par de nombreux députés de gauche et que la presse nationale avait relayée... Là encore, c'est Christian Eckert qui s'en occupe.
Que des bonnes nouvelles !
Et le Président François Hollande s'en est allé tardivement après un dernier bain de foule.
Le Président passera dans le cadre de la politique de la ville par Vandoeuvre. C’est un véritable événement et chacun devrait s’en réjouir.
Vous vous souvenez cependant de ces nombreux articles parus dans la presse locale pour valoriser l’action que s’attribue Valérie Debord en matière de politique de la ville. On se souvient certainement que la même presse avait écrit que Valérie Debord annonçait la visite prochaine du ministre Patrick Kanner à son invitation. Patrick Kanner m’avait dit être très étonné car il n’avait jamais été invité par Valérie Debord d’une part, et d’autre part il n’avait pas de déplacement prévu en Meurthe-et-Moselle dans les semaines ou les mois à venir. Je vous avais donné cette information sur mon site. Bien évidemment cette annonce de Valérie Debord était un mensonge mais il n’y avait pas eu de rectificatif dans la presse. Aujourd’hui, à l’occasion de la visite du Président de la République, c’est encore une fois de plus à elle que l’on donne la parole. Si véritablement Valérie Debord défendait Vandoeuvre et les vandopériens, elle se réjouirait de cette visite du Président de la République dans le cadre de la politique de la ville. Or, elle ne lui adresse à priori que des reproches. Son seul problème c’est qu’elle est hors-jeu. Le Président de la République est le bienvenu à Vandoeuvre. Et c’est très important qu’il puisse, avec le maire Stéphane Hablot, se rendre compte de la situation, des progrès constatés, mais aussi des avancées à mettre en œuvre au plus vite.
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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