Hervé FERON

Blog


La voix du bon sens...

Quant une élue de Vandoeuvre Sylvie Crunchant donne son avis sur le futur tracé du tram (comme quoi, il peut y avoir des élus qui ont le courage de dire des vérités). Très intéressant. 
Voici sa contribution à la consultation publique ouverte par la Métropole pour l'implantation future du tram :

"Veuillez trouver mes observations relatives au tracé du futur tram choisi par le comité de suivi mis en place par la métropole. 

Tout d'abord, je rappellerai que ce tracé n'a pas été présenté lors de la consultation publique et que ceci constitue un réel défaut d'information. Il semble y avoir une très nette confusion entre consultation publique et concertation préalable (référence à la loi ALUR). 

Remarque : Défaut de concertation. Le public n'a nullement bénéficié d'une sérieuse information quant au tracé du futur tram. A l'heure des technologies avancées et 3D, cela semble bien désuet. 
Dixit la métropole : "Néanmoins, ce tracé entrainera la suppression d'éléments végétaux…" En conséquence, une hécatombe concernant des arbres parfois centenaires sur Villers et Vandoeuvre. Il y aura en conséquence, une transformation voire une éradication des paysages aujourd'hui présents dans notre vie, une dégradation épouvantable de ce cadre. 
En référence au dossier d'impact, le bois du Montet sera ni plus ni moins sacrifié sur l'autel de la technologie. Les conséquences seront désastreuses. 

Un grand nombre d'espèces animales, patrimoniales de Vandoeuvre que j'ai la chance d'observer au quotidien et de photographier seront décimées. Car nul ne peut les déplacer sur d'autres espaces refuges. Ce projet sera à l'origine de leur destruction irréversible. 

Photographe, observateure de la faune locale, de la flore, des sources affleurant sur ce coteau préservé jusqu'alors, habitante aux premières loges de ce futur tracé, je ne puis accepter qu'une fois de plus, dans cette métropole, on sacrifie la biodiversité, parce qu'aucun transport n'a su être anticipé relativement au développement du technopôle. 

Un tracé via Vélodrome, Aiguillettes, Paul Muller ne bouleverserait en rien les écosystèmes, étant donné une largeur suffisante pour l'emprise des travaux, sans expropriation, avec un accès rapide et direct à Brabois en aménageant éventuellement des arrêts à Villers village, Cottages et technopole dans son premier accès, puis Brabois. Il reste évidemment des zones hors Espace Naturel Sensible pour prévoir des parkings à destination des usagers. 

La pente par Paul Muller est trop raide nous dit-on… Pourquoi prévoir des rames de 300 personnes alors qu'elles seront à vide hors des heures de pointe. Il suffit de trams rapprochés, chacun ne se rend à Brabois à 8h pile. Ce qui peut permettre un tram à crémaillère ou, puisque la pente est trop forte, un viaduc, déplacé du jardin Botanique à Paul Muller. En montagne, on a su faire, on sait encore faire. Il est grand temps de cesser de détruire la biodiversité, les milieux naturels, car il est inacceptable pour nos enfants d'envisager que EN VILLE il n'y ait plus d'espace pour LA VIE. Les impacts seront irréversibles. La Métropole doit réexaminer les autres possibilités de parcours pour le futur tram. Le Jardin Botanique, tout comme les Coteaux de Vandoeuvre, doivent irréfutablement être préservés."

La démonstration est faite.

Malheureusement, je l'avais prédit. Cela fait partie des réformes catastrophiques engagées par les socialistes, merci Hollande, merci Lebranchu... Mais ça faisait partie des dogmes imposés par les bobos du PS : la création des Grandes Régions.

Le résultat : une concentration des pouvoirs, des décideurs encore plus éloignés du terrain et du peuple, et à l'arrivée... ça coûte beaucoup, beaucoup plus cher. 
Les conséquences : les élus de proximité (les maires des petites et moyennes Communes, ceux qui sont sur le terrain) n'ont plus d'interlocuteurs directs, ne sont plus entendus, sont privés de recettes pour mettre en oeuvre des politiques publiques dans l'intérêt des habitants.
C'est tout le système politique qui est ainsi décrédibilisé.

 

Disparition de Jacques Chirac.

J'ai combattu ses idées politiques, mais j'avais apprécié l'homme chaleureux et humain. Ici, en photo, à Tomblaine. Je présente mes sincères condoléances à ses proches.
Hervé Féron.
 

Semaine bien occupée pour le Maire.

Après un marathon de trois jours qui a consisté à aller rendre visite aux personnes âgées de Tomblaine en vacances (avec tous les imprévus que vous n'imaginez même pas...), après un  jeudi et un vendredi overbookés en rendez-vous, réunions du matin au soir, le régime du Maire est mis à mal, lorsqu'il lui faut en plus ingurgiter l'interminable et inutile, mais surtout l'indigeste Conseil de Métropole le vendredi après-midi...
Heureusement le samedi va permettre de souffler un peu...
8h30 Mairie.
- 9h CCAS
10h30 lancement et organisation de la Marche de la Paix à Tomblaine.
11h30 vernissage de l'exposition de peinture de Henry Konfino dans le hall de l'hôtel de ville, avec prise de parole.
- 12h prise de parole au lieu de rassemblement de la Marche de la Paix, au Square des Droits de l'Enfant à Tomblaine.
- 14h travail en Mairie.
16h30 mariage...
17h00 festival de Kizomba, avec prise de parole  (énorme manifestation !) à l'Espace Jean Jaurès.
- 18h Assemblée Générale du club de judo l'AJ 54.
- de 19h à très, très tard dans la nuit "activité festive"...
On n'est pas fatigué...On n'est pas fatigué...

Pass jeunes 54... la régression sociale en marche.


J'ai déjà eu l'occasion de vous expliquer la manœuvre du Conseil Départemental qui a consisté, pour réaliser des économies, à supprimer le dispositif Pass' Sport et Culture, en le décidant unilatéralement, abandonnant ainsi de nombreuses familles à leur triste sort et n'assumant pas son engagement à reclasser les employés du dispositif qui se retrouvent aujourd'hui au chômage...
Les explications fournies par le Conseil Départemental sont mensongères en termes de comparaison, puisqu'il compare la situation précédente avec seul le nombre d'enfants qui étaient pris en compte par le dispositif Pass Sport et Culture (c'est à dire le Conseil Départemental, en ne tenant pas compte des enfants concernés à l'époque par les aides de la CAF) à la situation nouvelle, avec le nombre d'enfants pris en compte par le Conseil Départemental, par la CAF et par l'Etat. Comme quoi, comparaison n'est pas raison.

Je ne vous parlerai pas des petits règlements de compte mesquins qui ont suivis mes interventions (soudaine non éligibilité de la Ville de Tomblaine à certaines subventions...), comme quoi il n'est jamais bon de parler librement pour énoncer des vérités.

À Tomblaine, la Commune a mis en place un nouveau dispositif pour aider les familles et les associations et faire en sorte qu'elles ne soient pas pénalisées par cette régression sociale orchestrée par le Département.

Mais au fur et à mesure que l'on travaille sur ce sujet, on découvre d'autres vérités. Trois exemples :

1) dans le nouveau dispositif, les 16-25 ans sont abandonnés... Ils n'existent pas ! Quel cynisme !
2) ils annoncent un dispositif qui prend en compte les 6-16 ans... Mais ils ne prennent en réalité en compte que les enfants qui ont 6 ans avant le 30 juin de l'année en cours ! Ce qui fait qu'un enfant qui a 6 ans le 1er juillet, alors que son activité en association ou en club ne débutera que le 15 septembre suivant, n'est pas éligible au dispositif Pass Jeunes 54 pour toute l'année !!! Quelle mesquinerie !
3) Ils ne s'en vantent pas, mais sachez que pour les familles qui dépendent de la MSA (Mutuelle Sociale Agricole) et qui n'ont donc pas de droits par la CAF, les enfants ne sont pas reconnus éligibles au dispositif Pass Jeunes 54 !!! On sait que les familles qui bénéficient de la MSA ne sont, en général, pas riches, c'est le monde rural qu'on abandonne ici. Quelle irresponsabilité !
Quand les élus ne travaillent pas, quand ils deviennent des notables trop éloignés de la réalité quotidienne des plus démunis, ils s'honoreraient, lorsqu'on les place face à leurs responsabilités, à faire machine arrière et à reconnaître leurs erreurs. Sinon, ils ont vendus du vent et de l'illusion et ils ne méritent plus d'être élus.
Peut-être corrigeront-ils tout ça ?

Les cahiers de l'été - Épisode 11 - Le Grand Nancy Thermal. Deuxième partie : le scandale financier...

Retrouvez les épisodes précédents sur mon site herveferon.fr

Lors de l'épisode précédent, je vous rappelais les conséquences de ce projet quant à la dégradation du patrimoine, de  l'environnement et de l'offre de service public.

L'approche économique a précédé l'approche architecturale et patrimoniale. Il s'agit non pas d'un projet thermal, mais d'une opération de privatisation pour de la promotion immobilière très juteuse pour les actionnaires... On a encore du mal à comprendre comment les socialistes de Nancy ont pu cautionner et voter cela ...

=> D'abord, on peut s'interroger sur le fait que la société qui a remporté l'appel d'offres pour réaliser les très coûteuses études (payées par le contribuable) avait pu installer ses locaux sur le site de Nancy Thermal, deux mois avant même que le marché ne lui soit attribué. On l'a dit, on a posé la question, mais sur la place de Nancy, c'est l'omerta. 
=> Ensuite, on peut s'interroger sur le fait que la même société qui avait réalisé toutes ces études, qui n'avaient d'autres buts que de légitimer la nécessité de créer un centre thermal, celle qui, en quelque sorte, a posé les règles du jeu, a pu candidater ensuite dans l'appel d'offres pour l'attribution de la future Délégation de Service Public ? On l'a dit, on a posé la question, mais sur la place de Nancy, c'est l'omerta. 
=> Et puis, on peut s'interroger sur le fait que dans le cahier des charges de cet appel d'offre, il n'était pas prévu de subvention d'investissement. La règle a changé en cours de procédure, sans même que le Conseil de Métropole n'en ait été informé et sans qu'il ait pu se prononcer sur ce changement de règle en cours de jeu. On peut s'interroger aussi sur le fait qu'il y avait 4 candidats au départ et qu'un candidat se soit désisté, alors qu'on ne savait pas encore que le Grand Nancy allait rajouter 25 millions d'euros pour l'investissement au futur délégataire... Ce candidat a été lésé.  On l'a dit, on a posé la question, mais sur la place de Nancy, c'est l'omerta.
=> On peut s'interroger sur le fait qu'à la fin de la concertation, il restait 3 candidats en lice et que celui qui a été choisi était toujours la même société, surtout alors que sa proposition était de très loin plus chère que celle des deux autres candidats !!! On l'a dit, on a posé la question, mais sur la place de Nancy, c'est l'omerta.

Pourquoi la presse n'a-t-elle jamais relayé précisément ces interrogations ? Pourquoi certains élus bien informés ont-ils accepté de ne rien dire et de voter ce qui sera le plus grand scandale financier du règne Rossinot ? Pourquoi le Préfet interpellé n'a-t-il même pas souhaité diligenter une enquête ? (on se souvient peut-être que le Préfet avait adressé un petit mot très amical à André Rossinot pour le rassurer sur le fait qu'il ne donnerait pas suite à nos interpellations, mais que par erreur c'est à moi que ce petit mot avait été envoyé... je l'ai conservé, juste pour le cas où quelqu'un dirait que j'invente). On l'a dit, on a posé la question, mais sur la place Stanislas, c'est l'omerta.

Alors revenons sur les chiffres :

On nous a annoncé, pudiquement en hors taxes, un coût de 97,9 millions pour ce projet.
Sachez qu'en TTC, il vous en coûtera 117,48 millions. Vous devez le savoir, quand par ailleurs on vous augmente de quelques centimes par ci, par là, le ticket de bus ou l'entrée à la piscine... ou quand on vous raréfie les tournées de ramassage des ordures, ou quand on ne répare pas vos routes dangereuses dans les villes de la périphérie, tout ça  pour faire des  économies ! 

Et nul doute que ce coût de 117,48 millions va grimper, il en est ainsi dans tous les projets on nous annonce un coût au départ, puis il y a des avenants, des sommes qui se rajoutent, des imprévus... Et dans le Grand Nancy, on ne rend jamais publique la dépense finale !
Si ce prix vient encore à déraper, il est évident que la Métropole devra rajouter quelques millions avec l'argent des contribuables.

Il est écrit que le Grand Nancy versera (en plus des 25 millions) une contribution forfaitaire au concessionnaire de 2,26 millions d'€ (il est précisé que cette somme peut-être amenée à connaitre "une légère variation"... Ce sont leurs propres termes !) Puis ils relativisent en ajoutant que chaque année ce concessionnaire reversera une redevance additionnelle de 400 000€ ce qui ramènerait, selon eux, la contribution du Grand Nancy à 1,837 millions d'€ (seulement !)
Alors, ils tentent de se justifier en comparant cette somme au coût actuel de fonctionnement du site qui serait (selon eux, cela n'a jamais été clairement démontré) de 2,20 millions d'€ annuels... Sauf qu'ils comparent ce qui sera notre coût annuel (2,26 M d'€) moins la redevance additionnelle (400 000€) et là, ils ne retranchent pas les futurs recettes, car cela les arrange. Cette comparaison est donc fallacieuse. On vous embrouille !

Alors, faisons les comptes, les vrais comptes :
   25 millions (subvention d'investissement)
+ 55,11 millions (1,837 million multiplié par 30 ans)
+ 400 000€ alloués aux deux candidats non retenus.
___________
Total : 80,51 millions d'€

Sans compter les somme astronomiques dépensées pour les études préalables et sans compter les dérapages à venir de ces sommes prévisionnelles...

=> On peut donc légitimement s'interroger sur le respect du bien et de l'argent public, quand on sait que dans son budget prévisionnel (document noyé dans les centaines de pages en annexes au projet de délibération de la Métropole avant l'attribution de la DSP), la société qui exploitera le Grand Nancy Thermal, prévoit un bénéfice réalisé sur 30 ans (même période) de 87 millions d'€ ! Qui seront donc redistribués en dividendes aux  actionnaires privés... Cette société étant une filiale de Valvital, Bouygues (je vous ai dit que cela n'était en fait qu'un projet de promotion immobilière juteux...) et une banque. Ces entités prêteront également de l'argent à leur propre filiale... à 7% d'intérêts ! Complaisance, complaisance... Ces intérêts remboursés grâce, entre autres, à l'argent public que la Métropole apportera chaque année, seront également versés en dividendes aux actionnaires ! Elle n'est pas belle la vie ???
La boucle est bouclée ! On l'a dit, on a posé la question, mais sur la place de Nancy, c'est l'omerta.

Un exemple de plus : lors du vote de la DSP en juillet 2018, les élus ont été trompés.La délibération et le contrat prévoient une subvention de fonctionnement de 2,2 millions d'euros par an à partir de la quatrième année et jusqu'à l'échéance du contrat. Cette subvention est censée "compenser les sujétions de service public imposées au délégataire" (limitations de tarifs et autres obligations pouvant affecter la rentabilité). Or selon leur planning, les quatre premières années seraient consacrées aux démarches administratives et aux travaux, l'exploitation étant prévue à partir de la cinquième année seulement. Il n'y aura donc au cours de la quatrième année, ni fonctionnement, ni sujétion de service public ! Cette subvention est en réalité une nouvelle subvention d'investissement qui s'ajoute aux 25 millions (non prévus au départ) et qui figure comme telle dans les annexes financières que personne ne lit !

J'ajouterai que  sur un certains nombres d'irrégularités effectivement constatées et démontrées, un recours au Tribunal Administratif dans l'intérêt public, a été engagé par des élus métropolitains Annie Lévi-Cyferman (élue de Vandoeuvre), Stéphanie Gruet (élue de Malzéville), Hinde Magada (élue de Tomblaine) et moi-même, par une élue municipale de Nancy Françoise Hervé et par l'association de citoyens "le Bien Commun". Nous avons l'espoir de voir cette démarche aboutir et que la vérité éclate au grand jour.
Je souhaiterais qu'avec des élus de droite comme de gauche, on puisse en reparler. Tout ce que j'écris là est factuel et interroge donc fortement. Des élus peuvent s'être trompés ou avoir été abusés, il n'y aurait pas de honte à le reconnaître. Parlons en, construisons ensemble l'avenir. La Métropole du Grand Nancy est dépassée par son niveau d'endettement qui passera le cap, d'ici deux ans, du milliard d'euros. Elle n'aura plus les moyens d'exercer les missions qui entrent dans ses domaines de compétences, dans son coeur de métier. D'autres choix seront encore possibles, si nous décidons de tourner la page, de rompre avec ces méthodes de gouvernance...
Nous avons toujours affirmé être favorables à une rénovation et une modernisation de ce site, qui était jusque là, très populaire et très fréquenté par les Grands Nancéeens, alors que les élus en place ont négligé son entretien et portent seuls la responsabilité des dommages constatés aujourd'hui.
Nous sommes favorables à une renaissance du thermalisme, valorisant ainsi cette ressource en eau thermale qui est un bien public et non privé. C'est pourquoi nous sommes opposés au projet adopté par la Métropole du Grand Nancy, qui n'est conçu ni dans l'intérêt des usagers, ni dans celui des contribuables, mais qui constitue une opération immobilière et financière au service d'intérêts privés.
On est là au coeur du "Projet pour une autre façon de faire Métropole", quand est-ce qu'on en parle sérieusement ? 

Les cahiers de l'été - épisode 10 - Le Grand Nancy Thermal.

Première partie  : la piscine Louison Bobet.

Retrouvez les épisodes précédents sur mon site herveferon.fr

Le 1er septembre, la Métropole du Grand Nancy fermait à la population la piscine Louison Bobet. L'inquiétude est grande, tant cette piscine est appréciée et populaire, d'autant qu'on avait remarqué depuis quelques années que la piscine Louison Bobet n'était plus ouverte au public qu'un mois plus tard, comme s'ils préparaient insidieusement leur coup... L'inquiétude est grande aussi parce que lors du débat d'Orientation Budgétaire 2019, l'exécutif de la Métropole (c'est à dire gauche et droite confondues) a écrit son intention à terme de fermer une ou deux piscines sur l'agglomération (étant donné le coût exorbitant du projet Grand Nancy Thermal et le niveau d'endettement de la Métropole, cela parait inéluctable). Étrangement lorsqu'à plusieurs reprises, nous les avons interrogés officiellement, en Conseil de Métropole (Annie Lévi Cyferman, Stéphanie Gruet et moi), en leur demandant "quelle(s) piscine(s) comptez vous fermer ?" Nous n'avons obtenu aucune réponse, comme s'ils étaient penauds, honteux et comme si cela avait été une boulette que de l'écrire. Je crois tout simplement que les services appréciés par le peuple n'intéressent pas ces notables, ils préfèrent les grands projets ruineux et inconsidérés qui leur permettront, du moins l'espèrent-ils, de pouvoir afficher ça dans leur bilan pour leur petite carrière personnelle. C'est une triste façon de faire de la politique, une façon que je combats résolument, alors que je pense que la politique quand elle s'exerce au service des citoyens est  noble  et nécessaire.
Pire encore, chaque fois que j'interviens pour dire, ce que chacun sait, c'est à dire qu'il n'y a déjà pas assez de piscines sur l'agglomération et que les créneaux sont donc trop courts et insuffisamment nombreux pour les associations et les écoles, Eric Pensalfini intervient pour assurer du contraire... selon lui tout va bien... J'espère qu'il est persuadé de ce qu'il affirme (demandez leur avis aux enseignants ou aux parents accompagnateurs...)

Ce qui est le plus inquiétant pour la piscine Louison Bobet, c'est que le Maire de Nancy, Laurent Hénart a pris un arrêté le 15 mai 2019 pour accorder à la société SAS Grand Nancy Thermal DVT un permis de ... démolir !
Sachez-le, car cela passe pratiquement inaperçu, mais c'est un vrai scandale. Quand on sait que des recours au Tribunal Administratif sont engagés par l'association "Le Bien Commun", les élus métropolitains Annie Lévi Cyferman, Stéphanie Gruet et moi-même et Françoise Hervé Conseillère Municipale à Nancy, on se dit qu'ils font le forcing, c'est un déni de démocratie, une atteinte au droit le plus élémentaire, quand ils précèdent la décision des juges pour démolir, ils atteignent un point de non-retour... Une fois l'actuelle piscine Nancy Thermal démolie, peut-on imaginer un instant qu'un juge prendra la décision de remettre en cause ce projet ?
- Cet arrêté autorise la démolition de plusieurs éléments repérés comme patrimoniaux dans l'étude de Grégoire André qui avait été pourtant commanditée par le Grand Nancy (la galerie Est, les escaliers devant la galerie Nord...). On est d'ailleurs en droit de se poser des questions sur l'attitude de l'Abf sur tous ces dossiers. Les réseaux d'influence ont-ils encore produit leurs effets ?
- Dans le contrat qui a été approuvé par le Conseil de Métropole et dans le planning qui y est annexé, il est prévu de façon détaillé un permis de construire, mais en aucun cas un permis de démolir ! Il apparaît donc que le Maire de Nancy est incompétent pour prendre un tel arrêté !

C'est le scandale qui continue : le patrimoine bradé, démoli, saccagé / où les gamins et les familles, issus  en particulier des quartiers les plus populaires, iront-ils se baigner durant l'été, avec les périodes caniculaires de plus en plus fréquentes ? / L'impact de ce projet sur le budget de la Métropole n'aura-t-il pas comme conséquences la dégradation du service dû au public ? Car, en ce contexte d'irresponsabilité politique consternante, ce n'est plus de Service Public, mais de Service dû au Public qu'il faut parler aujourd'hui !
Je voudrais citer l'association "Le Bien Commun" qui dit avec justesse :
"Les habitants du Grand Nancy sont propriétaires d'une ressource en eau thermale et d'un équipement de plus d'un siècle, jusqu'ici accessible à tous.
Ce n'est pas parce que nos dirigeants l'ont laissé se dégrader, en n'assurant pas l'entretien et les réparations nécessaires, qu'ils doivent maintenant le brader à des promoteurs et à des financiers. Grand Nancy Thermal doit être rénové, amélioré, sa ressource en thermalisme doit être exploitée, mais au service de tous les habitants."

Dans le cadre de ces cahiers de l'été, une seconde partie sera consacrée au projet global du Grand Nancy Thermal. 

Sous-catégories

 

En prise directe

  flux RSS

         Facebook

  Twitter

  Dailymotion

En images


Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami

 

 

En vidéo

Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris

Nombre de Visiteurs

Affiche le nombre de clics des articles : 
6731696

`

Copyright © 2011 Hervé Féron.Tous droits réservés.Template hervé féron

Propulsé par un logiciel libre sous licence GNU/GPL