Hervé FERON

Blog


La macronie, royaume des conflits d’intérêts

Je vous invite à lire cet article, paru sur reporterre.net, très intéressant...

Durée de lecture : 6 minutes

12 juin 2019 Marc Loriol 
 

 
 

Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, l’entremêlement au sein de l’appareil d’État « d’affaires, de conflits d’intérêts, de renvois d’ascenseurs, de pantouflages » est « hallucinant », selon le sociologue auteur de cette tribune. Il s’inquiète des « lourdes conséquences » de « ces agissements » auprès de la population.

Marc Loriol est sociologue, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES) Paris 1.


Agacée par les questions sur le poste de son mari à la tête de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) (il a ensuite été nommé au Conseil d’État), ou par ses liens avec l’industrie pharmaceutique, Agnès Buzyn avait déclaré en substance, après sa nomination comme ministre chargée de la santé en 2017, que les « liens d’intérêts »n’étaient pas un problème, mais au contraire une preuve de compétence ! Étant moi-même chercheur (sociologue au CNRS), il m’est arrivé de me voir proposer des interventions ou des rédactions de papiers, parfois rémunérées, pour lesquelles il était assez évident que mes interlocuteurs ne cherchaient qu’à acheter (pour pas bien cher, d’ailleurs) le label CNRS, dans le seul but de faire paraître plus « sérieuse » leur communication tendancieuse. À aucun moment je n’ai pensé avoir été contacté pour ma « compétence ». Au contraire, je me suis posé des questions sur l’image peu flatteuse qu’avaient de moi ces corrupteurs à la petite semaine.

Cette anecdote des débuts de la macronie au pouvoir est révélatrice. D’une part, de l’égo exacerbé de cette nouvelle « noblesse d’État » qui ne peut se percevoir elle-même que comme « excellente », un mot dont l’usage perverti a envahi ces dernières années l’évaluation scientifique ; d’autre part, en ce qu’il ne semble plus y avoir aucune honte à confondre allégrement le bien public et les intérêts de l’État avec ses intérêts privés ou ceux de ses proches et « amis ».

Chaque jour semble désormais apporter son lot de révélations incroyables 

Les ouvrages des journalistes Laurent Mauduit (La caste. Enquête sur cette haute fonction publique qui a pris le pouvoir, 2018) et Marc Endeweld (L’ambigu Monsieur Macron,2018, Le Grand Manipulateur, 2019), des sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot (Le président des ultrariches, 2019), du juriste Juan Branco (Crépuscule, 2019) ou du député et journaliste François Rufin (Ce pays que tu ne connais pas, 2019) ont relaté avec précision l’entremêlement hallucinant et luxuriant d’affaires, de conflits d’intérêts, de renvois d’ascenseurs, de lucratives carrières accélérées par la magie des pantouflages et des rétropantouflages, etc. Ces ouvrages n’ont pour l’instant pas fait l’objet de plaintes pour diffamation. Ce qu’on y lit est pourtant ahurissant ! Profiter de sa position dans l’appareil d’État pour rendre des services à des milliardaires ou à des grandes entreprises en remerciement du soutien lors des campagnes électorales ou pour ensuite y trouver (en échange) un poste semble devenir une pratique courante. Conjoints, frères et sœurs, anciens collaborateurs, riches sponsors forment une toute petite caste prompte à défendre ses intérêts personnels.

Comme si cela n’était déjà pas suffisant, chaque jour semble désormais apporter son lot de révélations incroyables. Alors que les députés de la République en marche (LREM) viennent de voter (contre l’avis de tous les autres partis politiques) la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP) et de la Française des jeux (FDJ), on apprend que Bank of America, choisie pour gérer ce processus, a — oh surprise ! — recruté Bernard Mourad, l’homme qui a financé la campagne de Macron et l’a orienté en 2008 vers une banque d’affaires où il a gagné ses premiers millions (grâce déjà à des « deals » qu’il devait gérer). De plus, parmi les actionnaires minoritaires qui vont toucher immédiatement des « indemnités » (pour un préjudice qui interviendra éventuellement 70 ans après la privatisation) et les entreprises sur les rangs pour le rachat se trouvent des personnes ou des groupes envers lesquels la macronie est redevable ou qu’elle veut courtiser pour y placer ses proches. Par exemple, la presse révèle que Raphaële Rabatel, l’épouse de Gilles Legendre, patron des députés En marche (les mêmes qui ont voté la privatisation controversée, donc), doit être recrutée à la communication de la FDJ en mai 2019. Le lendemain, autre révélation : Hugh Bailey, l’ancien conseiller industriel d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie, qui avait en son temps supervisé pour l’État le rachat dans un parfum d’affaire et de scandale, de la branche énergie d’Alstom par l’Étasunien General Electric (GE) en 2015, a fait depuis 2017 une belle carrière au sein de GE France puisqu’il va en devenir le patron ! Ce deal qui a fait perdre à la France un fleuron technologique et menace plus d’un millier d’emplois industriels qualifiés à Belfort, aura donc surtout bénéficié à celui qui en avait la charge au sein de l’État !

Ces agissements et déclarations irresponsables auront de lourdes conséquences 

Bien qu’ils soient pris en flagrant délit de servir leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt général, ces proches de Macron et de LREM réagissent de façon grossière. Ils accusent les partis d’opposition de manœuvres politiciennes à la suite du référendum d’initiative partagée (RIP) pour tenter de bloquer la vente d’ADP, alors que le dépassement du clivage gauche-droite était leur credo et que l’unanimité de ces partis témoigne au contraire de l’ampleur du scandale. Ils osent avancer l’argument du droit à la carrière des conjoints. Étrange féministe celui qui pense que son épouse ne saurait trouver de travail sans son influence ; surtout quand une autre femme, appréciée en interne, est « remerciée » pour laisser la place ! Ils mettent en avant l’argument de la compétence, mais si ces postulants proches du pouvoir étaient si compétents, ils n’auraient pas besoin d’aller dans des entreprises redevables à ce même pouvoir pour faire carrière !

Ces agissements et ces déclarations irresponsables, cette défense aberrante de l’indéfendable, auront de lourdes conséquences : augmentation de la défiance à l’égard des politiques et de l’État au détriment des nombreux politiciens sincères et fonctionnaires intègres ; fragilisation du vivre ensemble et du consentement à l’impôt, pourtant indispensables pour construire un projet commun et régler les problèmes économiques et sociaux de notre pays. Ces ministres et élus En marche qui accusent ceux qui révèlent leurs secrets (qu’ils ne perçoivent même plus comme honteux) de populisme sont en fait les agents de la montée des pires travers du populisme, notamment d’extrême droite (le fameux « tous pourris » qui excuse tout). Casser le thermomètre n’a jamais guéri la maladie !

En plein marathon...

Mes journées de Maire sont très chargées, comme d'habitude, en rendez-vous et réunions de travail. Mais, après la journée de travail, ça n'est jamais fini...
Avant hier, mercredi, deux réunions de quartiers successives à partir de 18h pour discuter avec les riverains d'aménagements...
Hier soir Conseil d'École élémentaire Badinter, puis une Assemblée Générale d'association. Aujourd'hui à 16h30 fête de l'école maternelle Brossolette, à 17h15spectacle scolaire de l'école maternelle Jules Ferry, puis à 19h une fête des voisins. 
Heureusement, je vais pouvoir me reposer un peu demain samedi... le matin réunion du CCAS, puis 11h vernissage de l'exposition de l'association "Art Ensemble", l'après-midi je célébrerai... 5 mariages (!) et j'irai à la fête de l'école maternelle Jules Ferry... Ce qui me réjouit, c'est qu'il y a une belle vitalité à Tomblaine... on ne s'y ennuie pas ! Et je ne vous ai encore pas parlé de dimanche !

Article de Laurence de Cock dans Politis, publié le 11 juin 2019.

Misères de l’histoire à la télévision

Que faire quand Christine Angot profère une énorme ineptie sur l’esclavage ? Les responsables de chaînes publiques ont une responsabilité décisive quand ils privilégient la bêtise sur les savoirs.

Une nouvelle fois, une émission du service public télévisuel a brillé par sa turpitude. La scène a suffisamment tourné pour qu’on se contente d’en rappeler l’essentiel : une écrivaine à succès devenue éditorialiste dans un programme en vue énonce sans vergogne une contre-vérité historique sur l’esclavage. Christine Angot explique que la différence principale entre la Shoah et la traite des Noirs réside dans le bon traitement accordé aux seconds, du fait de leur destinée à être vendus au meilleur prix comme force de travail. En face, Franz-Olivier Giesbert, qui opine du chef avec des yeux gourmands, et Laurent Ruquier, animateur d’« On n’est pas couché », s’illustrent par leur silence.

Cette communion dans l’ignorance est tout à fait saisissante. Si les propos de Christine Angot ont été largement démontés par des historiennes et des historiens rappelant la mortalité énorme des esclaves déshumanisés, une question reste en suspens : comment est-il possible de diffuser en toute impunité de telles inepties sur un drame aux échos mémoriels aussi sensibles dans une émission très écoutée ?

On impute souvent aux défaillances de l’enseignement de l’histoire l’état parfois navrant des connaissances sur certains sujets. Les éditorialistes de l’émission en question ne sont d’ailleurs pas les derniers quand il s’agit de se lamenter sur le délabrement des connaissances à l’école. Pourtant, l’histoire de l’esclavage y est enseignée, et n’importe quel élève de collège ou de lycée serait aujourd’hui capable de contredire les aberrations professées par Christine Angot. Certes, on peut y regretter des manques, l’insuffisance d’attention accordée à l’esclavagisme colonial par exemple (le système des plantations), ou le caractère désincarné de l’étude du commerce triangulaire, parfois réduit à une petite carte, mais peu de manuels ne contiennent pas un schéma de bateau négrier, un témoignage d’esclave ou une image de plantation de canne à sucre. Depuis la loi Taubira de mai 2001, la traite atlantique est qualifiée de crime contre l’humanité et doit être étudiée à l’école.

D’aucuns ont, à raison, rappelé les effets délétères de la mise en concurrence des mémoires. On pourrait ajouter qu’il s’agit d’une aberration méthodologique pour les historiens, tant il ne nous appartient pas de fournir des billes à des concours malsains de mesure des drames et des souffrances. Mais voilà, les historiens spécialisés peinent à se faire entendre par le plus grand nombre, et force est de constater que les poncifs historiques et mémoriels s’installent sans grande résistance dans l’espace public, surtout quand ils viennent flatter les instincts réactionnaires, voire racistes.

Il n’y a rien à sauver dans ce passage télévisuel, mais peut-être pourrait-on y saisir l’occasion de repenser la place de l’histoire dans les émissions grand public ? Nous ne sommes franchement pas gâtés avec les apologies de la contre-révolution savamment distillées par l’émissaire patrimonial du gouvernement, Stéphane Bern, ou par son acolyte Lorànt Deutsch, n’ayant à offrir de l’histoire qu’une galerie de portraits de puissants. Carrément pas gâtés non plus par les saillies révisionnistes régulières d’un Éric Zemmour réduisant les historiens à des trublions chargés de démonter ses convictions d’extrême droite. « Vous n’avez qu’à y aller ! », nous répondent parfois quelques spectateurs fatigués par cette propagande et cette indigence, mais la question n’est pas si simple. L’historien n’a pas un mode de pensée en « punchline », comme c’est en vogue aujourd’hui dans les médias, il est obligé de développer, de plaider pour la complexité, d’expliciter. Ce n’est donc pas un bon client. Certains s’en sortent mieux que d’autres et sont donc régulièrement appelés, mais au risque de devoir intervenir sur des sujets qu’ils maîtrisent mal et d’y perdre au passage leur casquette de savant. Aussi la responsabilité de telles scènes télévisuelles repose-t-elle bien plus largement sur les animateurs de ces émissions, et c’est à l’ensemble du service public (au moins) de prendre l’initiative d’un vaste aggiornamento à propos de ses appétences pour la bêtise et la haine plutôt que pour la saveur des savoirs.

Un week-end à Tomblaine.

Les week-ends de juin sont bien chargés pour un maire et ses adjoints... Mais ça n'est rien que du plaisir.

D'abord la saison des repas des voisins est revenue... Mais il y a parfois des avis de tempête, hier vendredi le repas des voisins de la rue Pablo Neruda a été rapatrié par précaution sous la véranda de monsieur et madame Schubnel. Et bien c'était très sympa quand même. Plusieurs élus m'y accompagnaient, Hinde Magada, Jean-Claude Dumas, Denise Gundelwein, Serge Strach. J'adore ces moments tout simples de convivialité.

Ce samedi matin à 9h, un café-croissant dans mon bureau avec le Bureau Municipal pour une séance de travail...
Puis, à 10h, nous avons reçu les 15 jeunes qui seront en emplois-été en Juillet-Août. En effet chaque année la Commune offre à une quinzaine de jeunes la possibilité de travailler en CCD pendant 3 semaines pour renforcer les services municipaux en cette période de vacances. C'est souvent une première expérience de travail pour ces jeunes et une possibilité de gagner un peu d'argent et de s'investir pour la Commune. Une petite photo-souvenir a été prise avec les chefs de services qui accueilleront ces jeunes.

A 11h30, j'ai pris la parole pour le vernissage de l'exposition des œuvres de Tata Gliglou, membre de l'association Art-ensemble, il peint à l'huile et s'est spécialisé dans les portraits de personnalités de face, de profil... et même de dos ! A découvrir à la mairie de Tomblaine pendant 3 semaines.

A 14h, j'ai eu l'immense plaisir de procéder au mariage de Melike Basaran et Hamine Benhenou, deux jeunes qu'on a vu grandir à Tomblaine et qui sont aujourd'hui employés municipaux. Rémi Walter, gamin de Tomblaine, devenu footballeur professionnel à Nice, était le témoin d'Amine. Leurs familles et leurs amis nombreux étaient venus et une belle fête s'est improvisée sur le parvis de la mairie avec un groupe de musiciens turcs et la batucada de Tomblaine, qui avait préparé la surprise pour Amine et Melike. Grosse émotion !

A 16h j'ai célébré un autre mariage, c'est toujours un bon moment.

Puis à 19h, nous étions invité à un autre repas des voisins, au Clos des Jardiniers. Là encore, des tomblainois très sympas et accueillants.
Tomblaine est un grand village et tous ces moments participent à la qualité du vivre-ensemble.

Mobilisation pour Ismaïl !

Il s'appelle Ismaïl Arbouze, c'est un jeune de Tomblaine où il habite, il est un très bon animateur municipal. Il joue aussi très bien au foot, l'an dernier, il avait été élu meilleur buteur de Meurthe et Moselle.

Il joue dans le club de St Max-Essey et il vient d'être nominé parmi les 10 meilleurs joueurs de Meurthe et Moselle. C'est maintenant au public de voter ! Alors, c'est tout simple : allez sur la page facebook Top foot 54. Recherchez cette photo, où l'on voit Ismaïl effectuer un retourné acrobatique. Et likez ! Un petit clic, des milliers de petits clics et puis aussi, partagez ce message ! Merci !

En direct du Comité directeur de l'Association des Maires de France.

Je vous garantis que personne ne parle de "Communes nouvelles", car personne n'en veut...

 

Cuisine et politique... à quelle sauce serez-vous mangés ?



Le bilan de la gestion du Grand Nancy est une catastrophe, tout le monde ne l'admet pas, mais chacun le sait. On est dans un microcosme où les observateurs ont intérêt à être au minimum silencieux, sinon bienveillants et où les notables de tous bords ne se risquent pas à prendre courageusement position, car ils ne pensent qu'à leur petit parcours personnel. On aura donc passé un mandat pendant lequel, ils auront tous cautionné cette politique dommageable, ils en porteront tous la triste responsabilité derrière André Rossinot.
La ville-centre défigurée, minéralisée, étouffée, les commerces qui ferment, l'insécurité installée, un budget plombé pour des décennies, une dette qui atteindra prochainement le milliard d'euros, des projets insensés pour l'écologie, le patrimoine et les finances, une stratégie de maitrise foncière qui autorise impunément la spoliation des communes périphériques.

Si l'on voulait recenser toutes les casseroles que traînent derrière leurs guêtres, messieurs Rossinot et Hénart... une casserole pour le Grand Nancy Thermal, une casserole pour la très laide Place Veil, une pour le démesuré Palais des Congrès, une pour le nouvel immeuble Thiers (Thiers, celui qui a tué la Commune en un rouge carnage, tout un symbole !), une casserole pour le musée lorrain, une autre pour le noviciat des jésuites, une casserole pour le projet de tram avec un viaduc de 350 mètres qui va amputer le jardin botanique,...
Avec autant de casseroles, Rossinot et Hénart vont pouvoir se reconvertir dans la restauration... et postuler à "Master Chef" !

Et voilà que la semaine dernière les journaux locaux (uniquement) offrent la Une à Laurent Hénart et Mathieu Klein, les présentant comme les prochains candidats aux municipales à Nancy, tout en ajoutant que chacun se défend bien "d'être dans une logique de campagne et refuse d'aborder le sujet..." 
Sauf qu'immédiatement après, ils abordent tous les deux le sujet et sauf que ce genre de campagne médiatique soudaine est forcément sollicitée par les services de communication de l'un et de l'autre (avec l'argent public...)

Tout cela n'est pas très propre, mais c'est surtout inquiétant pour qui rêverait à un vrai changement (radical cette fois !) pour les habitants du Grand Nancy et non plus pour le Grand Nancy. Je crois que c'est la bonne dialectique. On n'entend jamais parler que du "Grand Nancy, la Métropole du Grand Nancy, le Grand Nancy Thermal, Nancy Grand Coeur,..." Cela n'est que politique nombriliste et boulimique, chaque fois ces élus semblent dire "c'est moi, on est les plus grands, on est les plus gros, on va bouffer tout le monde"...
Comme si la grenouille rossinienne avait toujours voulu se grossir comme le bœuf de la fable, dont on connait l'issue tragique...
Cette conception-là de la politique à approche terriblement culinaire, elle nous gave !!!
Non, des élus (et même des candidats) réellement responsables devraient parler d'abord des habitants du Grand Nancy...

C'est donc ensuite, lorsque les deux candidats commencent à parler du fond, que cela devient inquiétant... D'abord ils parlent de leur projet de candidature à la Mairie de Nancy, mais comme s'ils étaient candidats à la présidence de la Métropole !
Ce raccourci est un mélange des genres très inquiétant qui en dit long...

=> Parce que depuis trop longtemps, la majorité qui tient les commandes de la Métropole est celle-là même  qui a gagné la ville de Nancy (Nancy détiendrait-elle trop de sièges au Conseil de Métropole pour que la démocratie puisse s'exercer sereinement ?).

=> Parce que depuis trop longtemps le Président de la Métropole est le Maire de Nancy ou bien issu du Conseil de Nancy (la Métropole devient ainsi une variable permanente d'ajustement budgétaire pour Nancy-ville et lorsque la même personne est incapable de respecter les équilibres écologiques, économiques et sociaux à Nancy comme dans la Métropole... cela tourne au fiasco).

Laurent Hénart est de loin le pire... Après une invisibilité notoire dans son mandat de Maire, voilà qu'il a insiste avec sa proposition de Commune Nouvelle et se propose même de cumuler les fonctions de Maire de Nancy et de Président de la Métropole ! Parce qu'il est dans une impasse économique à Nancy comme dans la Métropole et qu'il souhaite faire partager la note aux autres contribuables. Tous les élus sont contre l'idée de Commune Nouvelle qui qui consiste ni plus ni moins à dissoudre les communes, encore de la cuisine politique : "faire bien mijoter, faire cuire à feu doux, faire revenir pour enfin réduire..." Mais, vous ne le savez pas, Laurent Hénart a embauché un cabinet privé (il finance donc son projet politique et sa campagne avec de l'argent public) et il a écrit aux maires pour leur proposer la visite de  cet "expert" privé... (tristement connu par ailleurs pour ne pas avoir un grand respect pour les élus locaux...). Il sera important que dans chacune de vos Communes, les habitants interrogent publiquement les candidats à la Mairie sur leurs intentions futures (seront-ils favorables ou non à la création d'une "Commune Nouvelle"), s'ils souhaitent pouvoir encore avoir affaire à des Maires proches, interpellables, et en capacité de faire vivre les politiques publiques sur leur territoire...
C'est important, car ces gens-là n'interrogent jamais la population, ils décident en vase clos, après les élections... Ce sont leurs méthodes.
Bref Laurent Hénart a tout faux.

Mathieu, pour qui j'ai plutôt de la sympathie, m'inquiète aussi. D'abord car le prochain président de la Métropole ne devra pas être issu du Conseil de Nancy. Mais voilà qu'il s'empare du sujet des transports... Comme il y a quelques semaines, il devenait soudainement très écolo... J'aurais aimé moins de silences complaisants pendant tout ce mandat. À force d'être dans l'attentisme et la stratégie, on perd du crédit. J'aurais aimé une opposition aux projets catastrophiques (Grand Nancy Thermal, ligne 1 du tram, jardin botanique,...). J'aurais aimé un soutien quand, à l'époque, je donnais l'exemple de Valenciennes et de la gratuité des transports...

Excusez-moi de dire clairement ce que beaucoup pensent. Les partisans des uns et des autres commenteront encore en disant que je suis trop excessif, mais ce que je dis n'est que factuel. Et je pense que les gens ont besoin de sincérité.

Et puis, les vrais gourmets savent qu'avec une telle conception de la cuisine politique, on ne peut finalement que servir des plats indigestes, parce que complètement cramés.

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