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Contribution de "Vive la Gauche !" aux Etats généraux des socialistes

Nous comprenons le processus des Etats généraux, lancé par le premier secrétaire de notre parti, comme l’intérêt pour les socialistes de définir ensemble notre identité.

Cette démarche collective est essentielle, tant les décisions économiques et sociales prises depuis le début du quinquennat s’éloignent souvent de notre projet et de nos engagements de 2012. Plus profondément, elles prennent à contre-pied des valeurs et des orientations fondamentales qui ont fondé nos discours et nos programmes depuis plusieurs décennies. A l’absence de résultats, s’ajoute désormais un doute profond sur le sens de notre action.

Il nous appartient de remettre l’ouvrage sur le métier, de forger des solutions nouvelles, de répondre à l’urgence et au plus long terme. Nous ne quittons pas la gauche dans l’épreuve du pouvoir. Bien au contraire, nous voulons mettre notre énergie et nos idées au service de notre parti, avec des principes solides.
Seul un Congrès invitant les militants à se prononcer sur ces choix pourra d’ailleurs répondre pleinement au profond besoin de reformulation politique qui secoue aujourd’hui le Parti socialiste.

Tout en souhaitant donc que ce rendez-vous du Congrès soit rapidement programmé à notre agenda, le collectif « Vive la gauche ! » entend prendre au sérieux cet exercice préalable. Sans viser l’exhaustivité, notre contribution est l’expression de nos analyses convergentes sur trois questions-clés pour la définition de l’identité socialiste au XXIème siècle.

 

1. Une politique économique juste et efficace

Contrairement à ce que continuent de ressasser quelques commentateurs paresseux, les socialistes français ont, depuis bien longtemps, pris en compte l’économie de marché. Depuis les années quatre-vingt, nous avons également intégré les conséquences de ce choix réformiste : nous savons qu’il faut être sensible aux conséquences des décisions politiques sur les acteurs économiques et à la situation des investisseurs. Nous sommes tous d’accord pour aider les entrepreneurs qui en ont besoin.

Mais nous ne considérons pas le libéralisme comme la seule expression légitime du réalisme. Nous ne sommes pas d’accord pour réduire le socialisme contemporain à n’être plus que la variante sociale de cette idéologie qui, sous couvert d’adapter nos économies à la mondialisation, milite en toute circonstance pour le désengagement de l’Etat, la suppression des règles protectrices, l’aggravation du partage de la valeur ajoutée au profit du capital, l’assimilation de la contribution des entreprises à des « charges » qu’il faudrait constamment alléger, … Pour nous, le socialisme demeure une approche critique face à l’économie de marché, ses fondamentaux, sa logique et les conséquences sociales qu’il engendre. Face au capitalisme mondialisé et financiarisé, et son obsession destructrice pour la rentabilité immédiate, nous pensons que nos économies ont plus que jamais besoin de l’intervention stratégique de l’Etat et des collectivités locales pour stimuler et orienter la croissance à travers des politiques économiques, industrielles et écologiques adaptées. Nous continuons de croire au rôle irremplaçable de la puissance publique pour bâtir les infrastructures collectives, réaliser les investissements d’avenir, prévenir les atteintes à l’environnement. Nous estimons indispensable de revisiter l’idée d’économie mixte, fondée sur un nouvel équilibre entre l’initiative privée, l’intervention publique et l’économie sociale et solidaire. C’est une condition majeure pour promouvoir réellement un nouveau mode de développement au service des besoins humains et de l’équilibre de la planète.

L’attention que nous accordons aux vrais entrepreneurs ne s’assimile pas davantage à la défense des intérêts de classe des milieux dirigeants et des détenteurs de capitaux. Aujourd’hui comme hier, la vocation même du socialisme reste pour nous d’agir d’abord au service du monde du travail et de l’égalité en commençant par les plus modestes et les classes moyennes. Nous continuons de défendre la nécessité d’un droit régulateur et protecteur pour combattre la marchandisation du travail humain qui ressurgit aujourd’hui à travers les licenciements boursiers ou la précarisation croissante de la condition salariale. Nous pensons qu’il reste pertinent au XXIème siècle de vouloir réduire la domination du capital sur le travail en imposant aux dirigeants et aux actionnaires des restrictions et des limites auxquelles ils ne consentiront jamais spontanément. Notre fil directeur reste le combat pluriséculaire du socialisme pour l’égalité et la justice sociale. Attachés aux conquêtes du mouvement ouvrier et socialiste, nous voulons toujours défendre, moderniser et renforcer un modèle de société permettant, via les services publics, la protection sociale, la fiscalité redistributive, d’assurer l’accès de tous aux biens essentiels – éducation, santé, logement, culture,…- et de donner à chacun(e), quelles que soient ses origines sociales, la possibilité de s’épanouir et de trouver sa place dans la société. Dans la période actuelle, marquée par la crise économique et la détérioration des conditions de vie, nous considérons que la gauche au pouvoir doit être capable de s’adresser à l’ensemble de sa base sociale en menant de front la lutte contre le chômage et des réformes pour améliorer le pouvoir d’achat des couches populaires et moyennes salariées qui se sentent délaissés par l’Etat.

Ce n’est pas d’ailleurs parce qu’il a accepté l’économie de marché que le parti socialiste doit limiter son ambition à empiler des mini-progrès peu visibles, encore moins à atténuer les rigueurs d’une adaptation aux normes prétendument incontournables de la mondialisation libérale. Il doit à nos yeux résolument demeurer un parti de transformation sociale, capable d’entreprendre lorsqu’il gouverne de grandes réformes pour réguler sérieusement le pouvoir de la finance, inventer un autre modèle de développement, ou favoriser une égalité réelle dans notre société.
Cette distinction fondamentale entre un socialisme réformiste moderne et le libéralisme économique n’est pas une question nouvelle pour les socialistes. Après les défaites de 1993 et 2002, le débat a traversé notre formation politique. Il s’est à la chaque fois poursuivi par l’élaboration d’une offre politique et de programmes qui, malgré leurs lacunes ou leurs ambivalences, n’ont pas renoncé à la volonté de transformation sociale. Cette ambition, nous ne souhaitons pas aujourd’hui la voir remis en cause à la faveur d’une nouvelle expérience du pouvoir. Pas plus que nous ne souhaitons voir la gauche française importer chez nous avec dix à quinze ans de retard les recettes éculées du tandem Blair-Schröder que nous avions combattues en leur temps.

Disons-le clairement, cette volonté d’être fidèles à ce que les socialistes ont bâti et porté ensemble nous conduit évidemment à nous étonner des discours qui, à travers le jeu des « ballons d’essai », en viennent à stigmatiser les chômeurs, à remettre en cause les droits sociaux, l’encadrement des loyers voté à l’unanimité des partis de gauche. Nous nous interrogeons bien sûr surtout sur le tournant économique et social opéré à marche forcée par l’exécutif au lendemain des victoires du printemps 2012. Celui-ci s’est illustré par exemple dans la timidité de la loi bancaire ou le renoncement à légiférer sur la rémunération des dirigeants. Mais il se manifeste avant tout dans les options budgétaires et fiscales. Si personne ne nie la nécessité de réduire progressivement l’endettement public, nous déplorons en premier lieu une focalisation sur la réduction des déficits qui a conduit au cours des premières années à taxer lourdement les salariés et retraités modestes, et à s’éloigner ainsi la promesse d’un « redressement dans la justice ». Nous ne comprenons pas davantage que le gouvernement affiche aujourd’hui la volonté de maintenir l’intégralité de son programme d’économies alors que l’effet récessif supplémentaire de cette politique rend illusoire, partout en Europe et désormais en France, l’objectif même de réduire le déficit. Nous ne comprenons pas surtout qu’une partie de la gauche se soit embarquée, avec le CICE et le pacte de responsabilité, dans une politique massive et indifférenciée de baisses d’impôts et de cotisations sur les entreprises, en n’exigeant d’elles aucune contrepartie réelle en termes de création d’emplois. Alors qu’un très grand nombre d’entreprises souffrent d’abord de la faiblesse des carnets de commande, il nous paraît de surcroît inopportun de financer cette politique par des mesures restreignant le pouvoir d’achat des ménages ou l’investissement des collectivités locales. En s’alignant ainsi sur le dogme libéral de la baisse généralisée du « coût du travail » comme solution au problème du chômage, la gauche au pouvoir dilapidera ses marges de manœuvre et tourné le dos à ce qui faisait sa solidité et sa lucidité.

A la fois inefficace et perçue comme injuste, cette politique a sapé les bases de la confiance fragile qui nous avait été accordée en 2012. Après la sanction populaire des municipales, nous avons pris nos responsabilités et proposé publiquement un autre chemin, avec l’Appel des 100 : retour à un rythme de réduction des dépenses publiques plus adapté à la conjoncture économique, ciblage des aides sur les secteurs réellement exposés à la concurrence et sur les entreprises qui s’engagent, réutilisation des sommes correspondantes pour soutenir massivement la consommation populaire, l’investissement des collectivités locales et des programmes pour l’emploi des jeunes et de chômeurs de longue durée…En lieu et place des corrections marginales et des improvisions brouillonnes qui caractérisent la politique fiscale actuelle en direction des ménages, nous plaidons pour la mise en place de la grande réforme fiscale annoncée avant 2012, une réforme fondée en priorité sur la progressivité de la CSG, qui permettrait à la fois de rendre durablement du pouvoir d’achat aux couches populaires et moyennes et d’avancer vers un système de prélèvements enfin juste.

Ni « irréalistes », ni « irresponsables », ces propositions sont au contraire l’expression d’un retour à nos fondamentaux : ceux d’une gauche qui regarde en face les faits tels qu’ils sont, et non tels que l’idéologie dominante ou les intérêts des possédants les dépeignent, d’une gauche qui reste fidèle à elle-même et à ce que les Français attendent d’elle quand elle gouverne, une gauche qui veut résolument continuer à incarner la possibilité du progrès social et l’espérance des jours meilleurs, une gauche dont le projet ne peut être rétréci à une vision comptable et qui doit proposer une perspective collective d’avenir.

 

2. Réorienter la construction européenne

Héritiers de l’universalisme des Lumières et de l’internationalisme ouvrier, hostiles à toutes les formes de repli nationaliste, tous les socialistes sont favorables à la coopération entre les peuples et, plus particulièrement aujourd’hui, à l’approfondissement de la construction européenne. Nous voyons tous ce que cette dernière a apporté à la réconciliation durable de nations qui s’étaient violemment déchirées au cours des siècles passées. Face à la mondialisation libérale, qui percute les Etats providence, met en concurrence les droits sociaux, amenuise l’efficacité des politiques nationales de stimulation de l’économie, nous avons tous partagé le pari stratégique de reconstituer à l’échelle du continent un espace politique intégré rendant de nouveau possible la régulation du capitalisme et permettant de peser sur la scène mondiale.

Mais, précisément parce qu’elle est stratégique, cette approche doit à nos yeux rester…laïque. Nous ne sommes pas des euro-béats, considérant que toute avancée dans l’intégration européenne serait par essence positive. Nous sommes des pro-européens lucides et exigeants. Nous regardons les contenus idéologiques et les dynamiques politiques effectives du projet européen. Nous comprenons parfaitement que la construction européenne est un compromis en devenir, mais nous aspirons légitimement à retrouver à l’avenir les raisons qui motivent le projet européen pour les socialistes.

Depuis la relance de la construction européenne dans les années quatre-vingt-dix, et les nombreuses déceptions que celle-ci a engendré, ce débat traverse régulièrement le parti socialiste : l’unification européenne est-elle réellement le levier qui nous permettra, à travers l’harmonisation sociale par le haut et une politique budgétaire, monétaire et industrielle active de préserver notre économie et notre modèle social, ou est-elle, à travers la politique de la concurrence et les règles disciplinaires de l’orthodoxie monétariste, le « cheval de Troie » de la mondialisation libérale ? Les concessions faites à l’idéologie de la commission ou à la droite allemande sont-elles le prix transitoire à payer pour retrouver le chemin de la social-démocratie ou une dénaturation définitive du projet européen ? A plusieurs reprises, en 1992 avec le traité de Maastricht, en 2005 avec le TCE, en 2012 avec le TSCG, les socialistes se sont partagés sur les réponses à apporter à cette question.

Quoiqu’il en soit de ces débats du passé, nous considérons pour notre part que la gauche doit tirer profit de ses passages aux responsabilités pour porter fortement sur la scène européenne l’exigence d’une réorientation. C’était le mandat du 6 mai.

Nous regrettons, de ce point de vue que, fort de la légitimité que venait de donner à la France le suffrage universel, le pacte budgétaire européen concocté par le tandem conservateur Merkel-Sarkozy n’ait pas renégocié réellement en 2012, ou que les discussions de février 2013 sur le budget de l’Union n’aient pas permis d’obtenir la mise en place d’une véritable politique de relance. Mais nous récusons surtout la subordination résignée. Nous souffrons de voir la France, telle une « mauvaise élève » un peu honteuse, devoir aller « plaider » des délais pour la mise en œuvre de la politique des 3% plutôt que d’interroger publiquement la pertinence même de ces critères absurdes qui enfoncent le continent dans la récession. Le gouvernement français n’a pas à venir rechercher l’approbation de la droite allemande à l’endroit de son « pacte de responsabilité », requalifié pour les besoins de la novlangue bruxelloise en « réforme structurelle ». Après avoir été la prétendue solution au problème du chômage, cette politique de baisse de « charges » sans contreparties est désormais présentée aux députés socialistes comme le gage à donner à la droite européenne pour pouvoir laisser filer les déficits, comme si l’appartenance à l’Union européenne devait nous imposer en tout état de cause une dose incompressible de libéralisme économique ! Enfin, nous ne pouvons accepter que le projet de taxe sur les transactions financières, défendu depuis plus de 10 ans par le Parti Socialiste Européen, ait été largement vidé de sa substance pour répondre aux desideratas de la place financière de Paris. Nous exigeons que la promesse du Bourget soit tenue : cet instrument de lutte contre la spéculation doit porter sur l’ensemble des flux financiers et inclure notamment tous les produits dérivés.

Nous considérons que la France, pays co-fondateur et moteur de l’Union européenne, et directement menacée par la montée de l’extrême-droite, a mieux à faire dans cette période que de se couler ainsi dans le moule de l’idéologie dominante.

Une période historique cruciale s’est ouverte avec la crise financière et économique de 2008. Au bord du gouffre, menacée de la désaffection généralisée des peuples, dont la montée générale des néo-populismes constitue un symptôme, l’Europe est acculée à l’urgence de montrer son efficacité. Elle ne peut être le seul continent qui, au nom de la fidélité de ses gouvernants à des dogmes dépassés, voit durablement la reprise se dérober. Les dirigeants de la Banque centrale ont pris leurs responsabilités en décidant, face à la crise des dettes publiques, le risque de déflation et l’envolée de l’euro, d’affranchir enfin leur politique des carcans du monétarisme dans lesquelles elle s’était enfermée depuis Maastricht. Le gouvernement socialiste français doit prendre les siennes en réclamant clairement la sortie de la logique d’austérité généralisée et absurde dans laquelle nous enferme le dogme des 3% et en proposant une révision du Pacte du stabilité favorable aux investissements d’avenir.. Au lieu d’ériger leur politique économique en « modèle » à suivre et de solliciter leur indulgence à l’égard de nos prétendues faiblesses, il est également temps de rappeler à nos amis allemands que leurs énormes excédents commerciaux sont aussi dus, au-delà de la compétitivité naturelle de leur industrie, à une politique unilatérale de compression salariale dont la généralisation aurait conduit l’Europe à s’enfoncer encore davantage dans la crise. Quitte à assumer la confrontation politique au sein de l’Union européenne comme une étape nécessaire, il est temps de donner corps à cette « tension amicale » évoquée par François Hollande pour obtenir de notre voisin sa contribution nécessaire et légitime à la relance de l’activité continentale.

L’Europe demeure un projet magnifique, mais une décennie après l’introduction de l’euro, elle a besoin de se réinventer pour répondre réellement aux espérances que les peuples ont pu mettre en elle. Elle a besoin pour cela que la gauche française, redevenue elle-même, prenne l’initiative de montrer le chemin du renouveau.

 

3. Refonder nos institutions pour renforcer la démocratie

Attachés à la puissance publique comme outil de transformation de la société, les socialistes ont compris l’importance d’institutions efficaces permettant à ceux qui exercent les responsabilités d’entreprendre les réformes pour lesquelles ils ont été élus. Aucun d’entre nous ne propose, de ce point de vue, de revenir à l’instabilité gouvernementale chronique des Républiques précédentes.
Nous n’en considérons pas moins, pour notre part, que la Vème République est aujourd’hui un régime usé, à bout de souffle, et dont les défauts criants contredisent les principes mêmes de la démocratie.

Nous ne nions pas l’intérêt de disposer, à travers le scrutin présidentiel, d’un grand rendez-vous électoral, conférant à celui ou celle ainsi choisi par l’ensemble des français d’une légitimité particulière. Mais nous récusons la lecture quasi « monarchique » du régime qui en a été déduite et qui s’est confortée au fil des décennies. Nous n’acceptons plus qu’un homme seul puisse décider et arbitrer toute la politique d’un pays. Nous n’acceptons plus la logique disciplinaire totalement surannée qui réduit les ministres, représentatifs de la diversité de la majorité, en subordonnés prétendument condamnés au silence ou à la démission. Nous n’acceptons plus, surtout, la relégation permanente du Parlement, allant au-delà de la lettre de la Constitution, et entretenue par une injonction permanente invitant les députés de la majorité à voter les yeux fermés et à n’exercer leur droit d’amendement que dans les limites étroites concédées par l’exécutif.

Nous voyons en effet les conséquences de cette logique : la propension récurrente des présidents élus à oublier les engagements pris devant les Français, sans que s’exerce la moindre contradiction, transforme le principe de souveraineté populaire et la démocratie représentative en pures illusions. L’exercice solitaire du pouvoir accroît, dans une économie et une société de plus en plus complexe, le risque de se tromper dans les choix politiques. Il accroit aussi l’influence des milieux d’affaire qui n’ont en quelque sorte, pour exercer leur colossale pression, qu’une porte à pousser. Loin de la magie monarchique, l’impossibilité des présidents actuels à satisfaire seuls les espérances que les élections présidentielles font régulièrement renaître, et les difficultés nouvelles qu’ils rencontrent dans l’incarnation de la fonction, alimentent la déception croissante à l’égard du système politique. Elles font le lit de l’abstention et du vote protestataire.

Nous savons bien que notre propre parti a participé, à travers le temps et ses propres choix institutionnels, à la consolidation de cette logique. Dès le début du quinquennat, nous avons exprimé nos inquiétudes et nos désaccords avec des décisions non discutées avec les parlementaires, comme l’instauration du CICE ou du pacte de responsabilité, qui tournaient le dos au contrat démocratique que nous avions souscrit ensemble avec les électeurs. Au lendemain des municipales, nous n’avons pas accepté que le message de désarroi et de colère contenu dans les urnes soit occulté au nom de « l’inflexibilité » présidentielle et gouvernementale qu’autoriserait la Vème République.

Refusant d’obéir aux injonctions disciplinaires sans cesse réitérées, ignorant les menaces ou les pressions, ceux d’entre nous qui siègent à l’Assemblée ont pris leurs responsabilités de parlementaires en portant librement leurs amendements dans l’hémicycle et en votant, à plusieurs reprises, selon leur conscience et dans la fidélité à leurs convictions et à leurs électeurs. Ce mouvement d’émancipation parlementaire a été critiqué, mais nous le revendiquons pleinement. Nous pensons utile, pour maintenir l’espérance dans le pays, pour garder la possibilité d’un dialogue avec l’ensemble des forces politiques et sociales de la gauche, de montrer qu’il existe – au Parlement, dans le parti – des socialistes qui ne se résignent pas au tournant social-libéral actuel. Nous refusons de « rentrer dans le rang » au nom de la seule discipline majoritaire, quand les débats n’ont pas réellement lieu. Nous estimons que si notre parti est en difficulté devant les Français, ce n’est pas en raison de notre action mais en raison de la politique qu’il mène, quand elle n’est ni efficace, ni juste, ni lisible, ni conforme aux raisons pour lesquelles le peuple français nous a fait confiance.

Nous souhaitons que le parti socialiste se saisisse pleinement, avant la fin du mandat, de cette question des institutions à travers une convention qui lui serait dédiée. Tout en admettant l’idée que les Français soient attachés à l’élection du président de la République au suffrage universel, nous pouvons néanmoins remettre en question tout ce qui affaiblit la démocratie : l’article 49-3 de la Constitution, le droit de dissolution et toutes les procédures qui affaiblissent nos délibérations et le Parlement. Nous proposons de changer collectivement « l’imaginaire politique » de notre République en remplaçant sa fausse infaillibilité, les arbitrages autoritaires, les décisions « irrévocables » par des contrats de majorité collectivement négociés. Nous proposons de reconnaître que l’exercice de l’intelligence collective est plus adapté aux défis de notre société contemporaine que le mythe du leader omniscient. Nous proposons de nous rapprocher un peu plus de cet idéal démocratique pour lequel des générations d’hommes et de femmes ont versé leur sang.

 

Hervé Féron attire l'attention de la Ministre sur la nécessaire pérennisation du fonds d'amorçage pour les rythmes scolaires

M. Hervé Féron attire l’attention de Mme la Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur le fonds créé pour aider les 24 000 communes disposant d’au moins une école maternelle ou élémentaire publique ou privée sous contrat à mettre en place les Nouvelles Activités Périscolaires (NAP). Institué par l'article 67 de la Loi pour la refondation de l'école, ce fonds dit « d’amorçage » était initialement destiné aux communes ayant fait le choix d’une mise en œuvre précoce de la réforme en 2013-2014, qui ont perçu au titre de l’année scolaire une dotation de 50 euros par élève scolarisé. Une aide de 40 euros supplémentaires par élève a de plus été accordée aux communes éligibles à la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) dite « cible » ou à la dotation de solidarité rurale (DSR) dite « cible » et aux communes des départements d’outremer bénéficiant de la quote-part de la dotation d’aménagement. Au total, c’est donc une aide de 90 euros par élève qui a été versée à ces communes éligibles aux aides majorées pour l’année scolaire 2013-2014. Face aux difficultés de mise en place des NAP pour les communes, confrontées à des problèmes de recrutement de personnels, de locaux et de transports scolaires, le Gouvernement a fait le choix de reconduire pour les années 2014-2015 et 2015-2016, pour l'ensemble des communes et dans les mêmes conditions, les différentes aides octroyées en 2013-2014. M. Hervé Féron, qui se réjouit de la reconduction du fonds d’aide aux communes une année supplémentaire, s’inquiète néanmoins du caractère provisoire de ces aides. En effet, si la dotation venait à disparaître, les municipalités éprouveraient de grandes difficultés à maintenir les NAP mises en place. A titre d’exemple, dans la ville de Tomblaine, où 688 enfants scolarisés se sont inscrits pour participer aux NAP, le surcoût pour la collectivité s’élève chaque année à 90 000 euros. Pour le moment, les aides du fonds permettent de réduire ce surcoût de 43 000 euros, ce à quoi s’ajoute l’aide de la Caisse des allocations familiales (CAF) de 32 000 euros, ce qui laisse à la charge de la ville de Tomblaine la somme de 15 000 euros. Pour offrir la possibilité aux municipalités de maintenir les NAP, il s’agit donc pour l’Etat d’assurer le financement durable de ce fonds d’amorçage et d’en faire un « fonds de soutien pérennisé et ajusté », selon les termes de l’Association des Maires de France (AMF). Monsieur Hervé Féron souhaite donc savoir si le Gouvernement a l’intention de pérenniser le fonds spécifique d’aide aux communes pour assurer la pleine réussite de la réforme des rythmes scolaires.

 

Hervé Féron interroge le Gouvernement sur les difficultés des Universités à l'occasion de la rentrée 2014

Monsieur Hervé Féron attire l’attention de Madame la Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, chargée de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, sur les conditions de rentrée dans les universités françaises. La Loi relative aux Libertés et Responsabilités des Universités, adoptée par la précédente majorité, a conduit au passage précipité des établissements d’enseignement supérieur aux Responsabilités et Compétences Elargies, dont l’autonomie budgétaire et la gestion de leurs ressources humaines, sans l’accompagnement, ni les ressources nécessaires pour faire face à ces nouvelles dépenses. Depuis, de nombreuses universités se retrouvent dans une situation préoccupante, les forçant à des coupes drastiques au détriment des conditions de travail des enseignants-chercheurs et des étudiants. Le 19 septembre, la Conférence des Présidents d’Université a adopté une motion dans laquelle elle alerte le Gouvernement sur les difficultés des établissements français, confrontés à « l’augmentation régulière des dépenses […] sans véritable compensation ». Le Projet de Loi de Finances pour 2015 prévoit lui-même de nouvelles obligations à la charge des Universités avec le versement de dotations insuffisantes pour permettre aux établissements de s’y conformer. La CPU insiste également sur les besoins de financement des Universités, estimant que « l’apport de moyens structurels sur le long terme est une condition sine qua non de la compétitivité de nos établissements ». Il lui demande ainsi les mesures que le Gouvernement entend prendre pour restaurer les marges de manœuvre des Universités françaises.

 

Hugo F. "du côté de chez Dave"

Hugo F. a participé au tournage de l'émission "Du côté de chez Dave" qui sera diffusée dimanche à 17h sur France 3. L'enregistrement s'est bien passé, Hugo F. était accompagné de nombreux artistes de renom parmi lesquels Sanseverino, Nicoletta et Petula Clark.

Rendez-vous dimanche sur France 3 pour un moment à ne surtout pas manquer !

 

Hugo F. chez Dave

Hugo F. avec Sanseverino

 

Hugo F. chez Dave

Hugo F. avec Nicoletta et Petula Clark

 

Hugo F. sur France 3

Hugo F sera invité de l'émission "du côté de chez Dave" sur France 3 (nationale) dimanche 5 octobre à 17h, l'émission sera diffusée sur la même chaine mardi 7 octobre à 23h. Hugo F chantera "Yes" et "Et maintenant" de Gilbert Bécaud.Il sera aussi invité de la Matinale de France Bleu Sud Lorraine lundi 6 octobre.

Hugo F chante la chanson générique intitulée "Nebrik" sur un documentaire en cours de montage dont le titre est "un mur dans le désert" et dans lequel les commentaires seront dits par Patrick Poivre d'Arvor.

Il interprètera aussi la chanson générique intitulée "A vos rimes anonymes" sur un court-métrage dans lequel jouent Benjamin Biolay et Sarah Biasini.

Hugo F sera en concert :

- le dimanche 12 octobre à 14h dans le cadre du festival Nancy Jazz Pulsations sous le chapiteau de la Pépinière à Nancy.

- le vendredi 31 octobre, il fera une apparition sur scène à Tomblaine pour chanter une chanson avec les enfants Kesaj. Ce groupe Rom extraordinaire sera à l'Olympia le 29 et le 30 octobre en première partie des Ogres de Barback, puis à Tomblaine le 31.

- le samedi 22 novembre, Hugo F sera au Hublot à Nancy en première partie de Ycare.

- en tournée en Algérie, le 2 décembre à Annaba, le 4 à Alger, le 6 à Tlemcen,...

 

Hugo F. en concert

 

Vu sur LeMonde.fr : des soldats israéliens refusent de participer à de nouveaux abus contre les Palestiniens

Ci-dessous, vous trouverez un article intéressant paru sur LeMonde.fr concernant le refus de soldats israéliens de servir et de "participer aux abus commis contre les Palestiniens".

 

 

Des soldats du renseignement israélien dénoncent les « abus » contre les Palestiniens

 

Ces 43 objecteurs de conscience encourent des peines de prison.

C'est une lettre envoyée par 43 officiers et soldats israéliens de réserve à leur premier ministre et à leur chef d'état-major. Ayant servi dans l'unité 8200, la plus prestigieuse unité de renseignement militaire israélien, ils ont décidé de ne plus servir, refusant de participer aux « abus » commis selon eux contre les Palestiniens.

Cette lettre, dont des extraits sont parus dans le quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, est l'une des plus importantes expressions d'objection de conscience depuis longtemps en Israël. Les 43 signataires, hommes et femmes, ont servi dans cette unité, qui est souvent comparée à l'Agence nationale de sécurité américaine (National Security Agency, NSA). Réservistes, ils peuvent y être rappelés à tout moment.

Mais ces soldats, dont les noms ne sont pas divulgués par le journal, ne veulent plus « continuer à servir ce système qui porte atteinte aux droits de millions de personnes », dit leur lettre. Aucun témoignage de ces « Refuzniks » (terme désignant des Israéliens refusant de servir) n'est lié à la guerre menée en juillet et août dans la bande de Gaza.

Dans leur lettre, ils évoquent leur rôle capital dans les opérations d'éliminations ciblées pratiquées par l'armée. Une femme parle de l'erreur d'identification qu'elle a commise et qui a conduit selon elle à la mort d'un enfant. D'autres s'émeuvent d'avoir à écouter les conversations les plus intimes de Palestiniens. « Nous appelons tous les soldats qui servent actuellement dans cette unité ou qui vont y servir, tous les citoyens d'Israël à faire entendre leurs voix contre ces abus et agir pour y mettre un terme », dit leur lettre. Les 43 objecteurs de conscience encourent des peines de prison.

 

Les opérations contre Gaza ont fait plus de 2 140 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et six civils ont été tués.

 

CRIMES DE GUERRE

Dans un rapport publié jeudi, l'ONG Human Rights Watch (HRW) accuse les forces israéliennes d'avoir commis des crimes de guerre au cours de l'opération « Bordure protectrice », menée cet été dans la bande de Gaza. « Trois attaques menées par les forces israéliennes contre des écoles dans la bande de Gaza où des personnes déplacées avaient cherché refuge ont fait de nombreuses victimes civiles et endommagé ces bâtiments en violation des lois de la guerre », écrit HRW, qui dit avoir mené la « première enquête approfondie » sur ces événements.

Ces attaques, qui ont eu lieu les 24 et 30 juillet et le 3 août, ont coûté la vie à 45 personnes, dont 17 enfants, précise l'ONG. L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir ouvert cinq enquêtes criminelles sur les opérations de la bande de Gaza.

L'opération contre Gaza (8 juillet-26 août) a fait plus de 2 140 morts Palestiniens, en majorité des civils, selon les secours palestiniens. Côté israélien, 67 soldats et 6 civils ont été tués.

 

Source : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/09/12/des-soldats-israeliens-refusent-de-participer-a-de-nouveaux-abus-contre-les-palestiniens_4486455_3218.html.

 

Un grand moment dans l’histoire du sport français !

Hier soir, dans un décor magnifique au pied de la Tour Eiffel, au stade Emile Anthoine avait lieu le premier match de l’équipe de France de football des parlementaires contre le Variété Club de France. Il s’agissait d’un match au profit de l’hôpital des enfants malades Necker qui, grâce au soutien obtenu de nombreux partenaires à l’occasion de ce match, a reçu un chèque de près de 100.000 euros.

Ce matin, le quotidien l’Equipe titrait « Géants ! » et faisait référence à un des plus grands exploits de l’histoire du sport français. Je me suis précipité à la lecture de ce quotidien qui en fait parlait de la victoire de l’équipe de France de basket contre l’Espagne.

Plus sérieusement, cette soirée a été une véritable partie de plaisir. Ambiance très sympa, très cordiale, respectueuse. Nous avons été accueillis comme des stars. Dans nos vestiaires, il y avait un casier à mon nom avec ma photo et ma tenue de l’Assemblée Nationale avec le numéro 8 m’attendait. Des boissons avant, pendant et après, un kiné pour nous bichonner et notre coach était Guy Roux. En plus d’être compétent, ce monsieur m’a toujours été très sympathique. A partir de cette rencontre, je peux vous le confirmer. Nous étions très nombreux donc notre équipe a tourné et chacun d’entre nous a joué à peu près la moitié du match.

Il y avait du public, le match a été télévisé en direct sur LCP mais nous avons été très sollicités par ailleurs par M6, Canal+, … On a presque l’impression que les médias s’intéressent plus aux parlementaires quand ils jouent au football que quand ils proposent des amendements constructifs… Bien sûr, on n’a pas pu éviter des questions de journalistes basiques « qu’est-ce que ça vous fait de faire une passe à Eric Woerth ? », « vous êtes socialiste et vous jouez à droite ? », « un frondeur, ça joue plutôt attaquant ou sur la défensive ? ». Bref, rien de méchant et l’ensemble de la soirée a été très cordial. Nous avons été filmés dans le couloir à la sortie des vestiaires, notre entrée sur le terrain, comme un vrai match. Puis, nous avons chanté la Marseillaise et apparemment, tout le monde la chantait (!).

Très franchement, je n’étais pas parmi les plus jeunes et je peux vous dire qu’après l’échauffement dirigé par Guy Roux, j’étais déjà très fatigué. Mais moi qui suis un passionné de sport et toujours tenté par des aventures un peu originales (cette année, j’ai fait 60 km en vélo en prélude à l’étape du Tour de France Tomblaine – Gérardmer, j’ai ramé 40 km en canoë-kayak à la Vogalonga à Venise dans un bateau avec une vingtaine de dames qui ont lutté contre le cancer du sein, …), j’étais ravi de participer à cette rencontre sportive. Et je peux le dire, j’étais très content de jouer au moins une fois dans ma vie contre Sonny Anderson, Christian Karembeu, Dominique Rocheteau, Vincent Guérin, Robert Pirès, Claude Puel, …

 

Il y avait deux Grands Nancéiens dans ce match

 

Lors de la présentation des équipes, Olivier Rouyer m’a chambré en me disant qu’il avait trouvé que j’avais grossi, je pense sincèrement qu’il se trompe. En fin de première mi-temps et sur la première partie de la deuxième mi-temps, j’ai joué arrière central et je devais marquer … Sonny Anderson ! Je peux vous dire qu’il court très vite. Mais j’ai beaucoup apprécié l’état d’esprit de ces anciens grands joueurs, il n’y en a pas un qui se la joue star, on a même franchement bien rigolé ensemble. Ils étaient plutôt respectueux de nous.

Nous, on était très content d’être toujours à 0–0 au bout d‘un quart d’heure de jeu mais on était moins content à la fin du match de constater que le score était de 11-1 (ne me demandez pas pour qui). En fin de match, je me suis même trouvé face à Olivier Rouyer, ça nous a rappelé nos jeunes années. J’étais super content car Olivier Rouyer n’a pas pu marquer un but mais je dois bien avouer que je n’y suis pour rien.

Une super soirée de solidarité qui s’est terminée de façon festive.

 

 

Match de l'équipe de France de football des députés contre le Variété Club

Image captée d’après la retransmission en direct de LCP : un site remarquable

 

Match de l'équipe de France de football des députés contre le Variété Club

Décidément, Guy Roux aura coaché de nombreuses stars dans sa carrière

 

Match de l'équipe de France de football des députés contre le Variété Club

A l’échauffement : de face, Eric Woerth, vous le constatez, je ne cours pas dans le même sens.

 

Match de l'équipe de France de football des députés contre le Variété Club 

Présentation des équipes

 

 Match de l'équipe de France de football des députés contre le Variété Club

Présentation des équipes

 

Match de l'équipe de France de football des députés contre le Variété Club

Après le match, avec Sonny Anderson

 

Premier match de l'équipe de France de football des députés

L'équipe de France des députés dans laquelle a été sélectionné Hervé Féron (voir l'article des Echos) jouera mercredi sa première rencontre.

Les parlementaires affronteront le Variété Club de France avec parmi eux d'anciens joueurs internationaux comme Christian Karembeu ou Robert Pires. Cette rencontre est organisée au profit du service de cardiologie pédiatrique médico-chirurgicale de l'hôpital Necker - Enfants Malades.

Coup d'envoi à 19h20, à suivre sur LCP.

 

 

Audience de rentrée du Tribunal de Grande Instance de Nancy

A l'invitation du Président du Tribunal de Grande Instance de Nancy, Hervé Féron s'est rendu en fin de matinée à la Cité judiciaire pour la traditionnelle audience de rentrée de la juridiction.

Cette cérémonie a rassemblé de nombreux participants, venus assister dans une ambiance solennelle à l'installation des nouveaux magistrats.

 

Cérémonie de rentrée du TGI de Nancy

 

Israël s'approprie 400 hectares en Cisjordanie !

La trêve fragile arrachée il y a quelques jours au Proche-Orient a de nouveau volé en éclats. Après l’opération « Bordure protectrice » dans la bande de Gaza qui a duré près de deux mois, occasionnant près de 2.150 morts du côté palestinien, 10.900 blessés et 10.000 bâtiments ravagés, le gouvernement israélien a annoncé son intention de s’approprier 400 hectares de terrains en Cisjordanie à proximité de la colonie de Gva’ot.

Moins d’une semaine après être parvenu difficilement à un cessez-le-feu illimité à Gaza, les hostilités n’ont en réalité pas cessé, elles revêtent seulement une autre forme. En effet, il s’agit bel et bien d’une nouvelle agression contre les citoyens palestiniens vivant à proximité de la colonie de Gva’ot et plus généralement de ce peuple qui est puni au quotidien par des actes ignobles issus de la politique colonialiste dictée par le gouvernement israélien.

C’est une décision totalement irresponsable du Gouvernement israélien alors que le Premier Ministre Benyamin Nétanyahou affirmait récemment qu’il avait décidé « de ne pas [s’]embourber dans Gaza » et « de [se] limiter à [son] objectif : ramener le calme aux citoyens d’Israël ». Comment croire en de telles affirmations lorsque l’on sait que cette accaparation de terrains représente la plus grande opération de ce genre depuis les années 1980 et que des négociations de paix doivent intervenir ce mois-ci ? Comment le Gouvernement israélien espère-t-il pouvoir aboutir à une pacification des esprits et de la situation sur place dans ces conditions ?

Tout comme la Palestine, Israël a le droit d’exister et ses citoyens de vivre dans la quiétude mais ce n’est pas cette nouvelle provocation qui permettra d’atteindre cet objectif. Au contraire, le Gouvernement israélien par ses agissements ne fait que renforcer les tensions existantes afin d’accroître et de pérenniser son emprise en Cisjordanie.

Je condamne fermement cette nouvelle entreprise d'agression, de vols, d'humiliations, menée contre le peuple palestinien qui va à l’encontre des droits fondamentaux reconnus à tout être humain. Depuis plusieurs décennies,  les Palestiniens sont traités comme des sous-hommes. On les empêche de voir leurs familles, d’accéder aux services essentiels au quotidien, de circuler librement sur leurs terres lorsqu’on ne leur confisque pas tout simplement leur propriété. Ce n’est pas acceptable, Israël doit cesser cette politique dévastatrice pour ces femmes et ces hommes ainsi que pour la stabilité de ce territoire et du Moyen-Orient.

A Husan, à Nhalin, à Jab’Sourif ou encore à Wadi Fukin, déjà fortement touché dans le passé par ces expropriations contraires au Droit International et où des projets humanitaires comme la modernisation du système d’irrigation, cofinancés par plusieurs collectivités françaises (dont la ville de Tomblaine dont je suis le Maire) , ont été menés, c’est une véritable tragédie qui se prépare et qui est déjà à l’œuvre puisque les paysans n’ont plus accès à leurs terres.

Cette annonce du Gouvernement israélien me révolte, ayant pu constater personnellement les difficultés des habitants de la Cisjordanie et la misère dans laquelle sont enfermés nombre d’entre eux. La communauté internationale, dont la France qui a condamné cette décision, doit avoir le courage de dire stop à Israël de façon plus ferme et faire pression pour que les négociations reprennent autour de la cohabitation de deux Etats autonomes dans les frontières de 1967. La violence n’a que trop duré dans cette région, il est temps qu’elle prenne fin.

Il est temps que la voix de la France se fasse entendre.

Hervé FERON

 


Ci-dessous, la question écrite adressée au Ministre des Affaires Etrangères à ce sujet :

Monsieur Hervé FERON alerte Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et du Développement International sur la décision du gouvernement israélien d’accaparer des terres en Cisjordanie. A peine quelques jours après être parvenu à un cessez-le-feu avec les autorités palestiniennes, le Premier Ministre israélien a annoncé la confiscation de près de 400 hectares à proximité de la colonie de Gva’ot, en représailles à l’événement déclencheur de l’opération « Bordure protectrice », à savoir le meurtre de trois étudiants israéliens courant juin, attribué au Hamas. Les opérations militaires qui ont suivi dans la bande de Gaza ont causé près de 2.150 morts et 10.900 blessés du côté palestinien en deux mois de conflit, avant que n’intervienne le cessez-le-feu. Alors que des négociations doivent s’ouvrir ce mois-ci pour parvenir à une paix durable, cette décision du Gouvernement israélien est irresponsable et dangereuse pour la suite du processus de pourparlers. C’est une nouvelle agression et une punition dramatique infligée au peuple palestinien qui subit déjà depuis de nombreuses années des restrictions intolérables aux droits fondamentaux reconnus à tout individu. Les habitants et notamment les paysans des villages de Wadi Fukin, Husan, Nhalin et Jab’Sourif se voient interdire l’accès aux terrains relevant de leur propriété, avec des risques de renforcer la précarité dans laquelle nombre d’entre eux sont d’ores et déjà plongés. Il est également important de signaler que des projets humanitaires comme la modernisation du système d’irrigation de Wadi Fukin, où plus de 100 hectares sont accaparés par Israël, ont fait l’objet d’un financement solidaire de la part de plusieurs collectivités publiques françaises (dont la ville de Tomblaine que vous connaissez bien Monsieur le Ministre) dans le but d’améliorer le quotidien des habitants de Cisjordanie. Il demande ainsi à ce que le Gouvernement français intervienne auprès d’Israël en lien avec la coopération internationale pour faire cesser ces agissements qui nuisent à la recherche d’une solution pérenne reposant sur deux Etats cohabitant dans les frontières de 1967 et que la France soit moins indulgente vis-à-vis des actes intolérables perpétrés par les deux parties au conflit.

 

Au secours ! Hollande, qu’as-tu fait de l’Education Populaire ?

Je me suis rendu à l’invitation de la Fédération des Foyers Ruraux de Meurthe-et-Moselle à l’Université Rurale d’été organisée dans ce département chaque année. Chaque fois, c’est la même chose : un accueil d’une convivialité exceptionnelle, des gens de tous âges, de conditions très différentes, de vrais militants de l’Education Populaire qui se retrouvent et qui vous accueillent chaleureusement. J’ai à chaque fois l’impression de retrouver des dizaines et des dizaines de copains.

Par les temps qui courent, c’est une bouffée d’oxygène extraordinaire : on arrive dans une espèce de village avec des tentes, des marabouts, des équipements sportifs et la salle des fêtes, investis par des militants de l’imagination, de la création, du lien social, de la transmission des savoir-faire. Bref, des militants de l’Education Populaire.

Peut-être réalise-t-on encore plus, parce qu’on est en milieu rural, combien l’Education Populaire est essentielle, indispensable, vitale alors que, on le sait, en milieu urbain, les Fédérations d’Education Populaire font également un travail remarquable.

Quand on débarque dans cette Université Rurale d’été, sorte de laboratoire faite d’expérimentations artistiques, artisanales, faite de tranches de vie, on est fortement ébranlé surtout au lendemain d’un renouvellement ministériel. En effet, on réalise tout à coup que l’on avait presque oublié que ce Gouvernement de Gauche, dans sa présentation, n’a même plus un Secrétaire d’Etat à l’Education Populaire !

Lorsque Valérie Fourneyron était Ministre des Sports, elle avait dans ses responsabilités l’Education Populaire puis après elle, l’Education Populaire est passée à la trappe.

François Hollande, qu’as-tu fait de l’Education Populaire ?

C’est historiquement une véritable trahison, c’est oublier le sens que l’Histoire a donné à l’Education Populaire dans la construction de notre société. L’Education Populaire c’est le Progrès, un Gouvernement progressiste ne peut pas l’ignorer. Mais c’est aussi économiquement une erreur car l’Education Populaire crée du lien, forme à la citoyenneté active, crée des emplois, est vecteur de développement local, permet la construction de la vie ensemble dans les territoires. Ce n’est pas utiliser des grands mots que de dire que l’Education Populaire participe à une révolution culturelle et solidaire permanente. C’est faire en sorte que chacun puisse avoir sa place et partir du principe que chacun a des qualités à mettre au service des autres.

De plus, par son action de formation permanente, l’Education Populaire a un grand rôle à jouer aujourd’hui dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires où les communes ont besoin de recruter des animateurs compétents.

Sans l’Education Populaire, rien n’est possible. En Meurthe-et-Moselle, le Conseil Général, parce que Michel Dinet l’avait voulu, reste très présent aux côtés des Fédérations d’Education Populaire. Mais cette absence de reconnaissance au niveau national qu’accompagnent des lignes budgétaires sans cesse en diminution est particulièrement inquiétante.

Très franchement, apporter de la reconnaissance et des moyens aux Fédérations d’Education Populaire coûterait trois fois rien eu égard aux 20 milliards du CICE et Monsieur le Président, ça pourrait rapporter gros.

Hervé FERON

Hervé FERON dans "Un été littéraire" sur RCF

Hervé FERON était l’invité de l’émission « Un été littéraire » sur RCF animée par François BAUDIN.

Vous pouvez retrouver ici son intervention :


Hervé FERON invité de l'émission "Un été... par herveferon 

Hervé FERON sur France 3 et France 3 Lorraine

Mercredi 27 août, Hervé FERON était interviewé dans l’édition nationale du "12/13" sur France 3 pour faire part de sa réaction suite à l'annonce de la composition du nouveau Gouvernement, et notamment à l’entrée de M. Emmanuel MACRON comme Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique.

Hervé FERON est plus longuement intervenue dans l’édition régionale du "12/13" sur France 3 sur le cap présidentiel et le remaniement.

Vous pouvez retrouver son intervention sur France 3 Lorraine ici :


Hervé FERON sur France 3 Lorraine - 12/13 du 27... par herveferon

 

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