Hervé FERON

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La vérité qu'on aimerait entendre...

Les journalistes ont du mal à le dire, mais c'est quand même la République en Marche qui a pris une grosse claque ! De Macron à Carole Grandjean, le Peuple de France ne veut pas de vous !
Vous aurez été le pire gouvernement de toute la 5ème République ! Dehors tout de suite !

Je vous invite à voter Mathieu Klein, pour qu'il devienne maire de Nancy.

J'ai rencontré Mathieu Klein. J'avais exprimé sur mon site un certain nombre de divergences
entre lui et moi, et cette rencontre à l'approche des élections municipales de Nancy a eu lieu
à ma demande.
J'ai toujours dit qu'il était souhaitable de rompre avec des décennies d'une majorité nancéienne
passéiste, de rompre aussi avec des méthodes, un microcosme toxique, les petits arrangements
entre amis synonymes de régression sociale, de dégradation des services publics et de manque
d'attractivité pour la ville-centre.
C'est pour cela que, même si j'ai une relation amicale avec Laurent Hénart, j'ai toujours dit qu'il
n'était pas souhaitable qu'il continue à être maire de Nancy.
Avec Mathieu Klein, nos relations ont toujours été calmes et apaisées. Mais aujourd'hui, ce qui
fait ma force, c'est que je suis un homme libre, sans dogme, ni dieu, ni maitre... je dis donc et
j'écris librement ce que je pense et cela dérange souvent. Mais cela a l'avantage d'exposer
publiquement un certain nombre de sujets d'intérêt public, pour que les citoyens soient informés.
On s'est donc rencontré avec Mathieu, comme il nous est arrivé souvent dans le passé de nous
rencontrer de façon informelle pour débattre. Nous avons discuté en ce moment crucial pour
l'avenir de Nancy et de la Métropole, à aucun moment il n'y a eu la moindre velléité de négociation, pas de sujets d'intérêt personnel, il ne s'est agit que de discuter des sujets qui font débat entre nous.
Cette mise à plat était nécessaire, nous nous rejoignons clairement sur la plupart des sujets et
lorsque nous ne nous rejoignons pas, nous ne sommes pas si éloignés que ça et de toutes façons la discussion restera ouverte.
Je suis convaincu que voter Mathieu Klein dimanche est une immense opportunité pour la ville de Nancy. Choisir de voter Mathieu Klein, c'est choisir le progrès et l'amélioration de la qualité de la vie des habitants. J'apporte sans équivoque mon soutien à Mathieu Klein et à l'équipe
qu'il mène pour les élections municipales de Nancy ce dimanche 28 juin 2020.
 

Mathieu Klein soutient les entreprises innovantes.

Il existe deux unités de fabrication de masques chirurgicaux exclusivement « Made in France » dans toute la région Grand Est. Une unité est située à Strasbourg et l’autre… à Tomblaine (sur le site de l'aérodrome) ! Mathieu Klein rendait visite ce matin à cette jeune entreprise et comme, contrairement au Président de la Métropole, il sait que cet aérodrome se situe à 98% sur le territoire de la ville de Tomblaine, il a eu la délicatesse de me prévenir de sa visite (ce que les élus du Grand Nancy ne font jamais...) La jeune start-up BMGS, issue de France Cardio, a réalisé l'exploit de s’installer en quelques semaines sur le site de l'aéropole du Grand Nancy Tomblaine, avec une production possible de 50 000 masques par jour, de 2,5 millions de masques en 6 semaines et une réactivité immédiate de livraison après commande.
L'installation de cette start-up à Tomblaine est un véritable événement. La technologie est au rendez-vous pour la fabrication de ces masques chirurgicaux jetables 3 plis.
 
 

Il parait qu’il y a des élections à Nancy...

Cela fait huit mois que ça dure, ni l’un ni l’autre des deux candidats, adoubés par les médias locaux avant même le premier tour, au détriment de tout autre candidat(e) potentiel(le), n’a cessé de faire campagne... Le niveau était déjà dramatique, mais là, on sombre dans le ridicule. C’est à celui qui formulera la proposition spectaculaire la plus saugrenue et les médias locaux organisent des débats sans intérêt pour la population, mais qui permettent de remplir le vide... Comme quoi le microcosme nancéien est bien organisé et comme quoi à Nancy, c’est toujours pire qu’ailleurs. 

Ceux que je dérange (et il y en a, ce qui démontre la pertinence de mon propos) disent facilement que « je déverse du fiel », mais je considère qu’il est salutaire de faire connaitre des vérités qui sont tues par les médias. c’est pourquoi chers amis, je vous invite à partager sur les réseaux sociaux très largement, comme d’habitude, cet article. 
Il arrive un moment où ce mode d’expression est le seul moyen de résistance populaire.

Ces élections municipales à Nancy sont et seront toxiques pour les habitants de la Métropole du Grand Nancy. Car ce système bien huilé a permis de ne garder en lice que deux candidats aux parcours, aux affinités  et aux idées trop proches pour que l’on puisse parler d’un choix offert aux électeurs et la forte abstention démontrera le mécontentement de la population. Mais surtout, la majorité qui va se dégager à Nancy-ville, ultra minoritaire, puisqu’issue de conditions d’organisation des élections sans précédent et si peu démocratiques, cette majorité suffira à elle toute seule à faire basculer une majorité à la Métropole. Or, cette Métropole a vampirisé 90% des compétences des maires et donc de leur pouvoir d’agir, Rossinot a spolié les richesses des communes, en confisquant leur foncier, mais aussi en récupérant des dotations énormes, au détriment des mêmes communes, justifiées chaque fois par ces prises de compétences. Dans le même temps la qualité du service public, l’endettement, l’attractivité du territoire, la qualité de la vie n’ont pas cessé de se dégrader... Cette majorité, à la légitimité douteuse, va donc pouvoir à nouveau régner sans partage sur toute la Métropole et influer sur le quotidien des grands nancéiens sans que ceux-ci n’aient eu leur mot à dire. Pour démontrer ce que je dis, je pose deux questions :
1) Croyez-vous sincèrement que, si depuis 20 ans l’ensemble des grands-nancéiens avaient été démocratiquement interrogés sur le fait que Rossinot reste président de cette Métropole ou même sur l’ensemble de ses politiques, ils ne l’auraient pas désavoué ? 
2) Rossinot, comme Hénart ont beaucoup intrigué depuis un an et demi pour travailler à l’idée de la création d’une « Commune nouvelle », délicate expression pour signifier « fusion des communes ». Mathieu Klein, lui, se tait sur ce sujet... Quand et dans quelle commune (à part Tomblaine) ce sujet a-t-il été démocratiquement exposé à la population avant les élections municipales ???

Mon propos n’est que réaliste et factuel. J’ai d’ailleurs à titre personnel plutôt de l’amitié tant pour Laurent Hénart que pour Mathieu Klein. Sauf que là, on n’est pas dans l’affectif, les conséquences de ce vote vont être terribles sur la vie des grands-nancéiens au quotidien.

Laurent Hénart a partagé toutes les erreurs et tous les dérapages de Rossinot, donc il me parait évident que ce n’est pas le bon choix.

Mathieu Klein, lui s’est tu et a laissé faire, c’est guère mieux. Mais il est intéressant d’observer quelques évolutions...

- Il a enfin pris position honorable quant au scandaleux projet du bâtiment 
« Emblème » (qui, de toutes manières, avait du plomb dans l’aile sur le plan judiciaire).
- Il est enfin revenu sur le projet désastreux à bien des titres des travaux d’extension du Musée Lorrain.
- Il commence enfin à parler de revenir sur le symbole de la déshumanisation de la ville-centre, Nancy Grand Coeur, quand même Rossinot/Hénart ont annoncé qu’ils allaient « organiser une concertation pour le dernier tiers des travaux » (incroyable ! On croit rêver ! Il fallait oser à un mois des élections...)
- Il commence enfin à être un peu plus présent et offensif sur le dossier du CHRU, des centaines de suppressions d’emplois et de lits annoncés...

Alors, on a beau se dire qu’il est en campagne, il y a là des raisons d’espérer.

Par contre, un certain nombre d’inquiétudes subsistent et là, on ne perçoit aucune différence avec le système Rossinot :

- Ses alliances tous azimuths, uniquement à des fins stratégiques (un jour c’est Werner, un jour c’est Choserot...) son ralliement à la liste Nancy Ecologie Citoyenne (Modem devenu écolo, plus vert que vert, associé à des ex-socialistes, à des ex-communistes...) négocié sur la base d’intérêts qui ne peuvent être que personnels... Les électeurs du premier tour qui se sentent abusés savent ce qu’ils ne feront pas au second tour.
- Son aveuglement quant à la situation budgétaire désastreuse de la Métropole. Il ne propose rien à ce sujet. Par contre, il annonce des centaines de millions d’investissement (dont on ne sait pas comment il les financerait) et il s’enferre sur des projets rossiniens irresponsables.
- Comm L. Hénart il souhaite être Maire de Nancy ET Président de la Métropole. C’est à dire faire perdurer le système Rossinot. On peut s’inquiéter alors de son silence sur la fusion des communes qui fera, messieurs dames, qu’il ne sera plus la peine de vous adresser à votre maire en cas de problème, il sera dissous !!! Là, je rejoins plutôt la position de François Werner. Il y a longtemps, les élus de la Communauté Urbaine avaient choisi d’organiser une présidence alternative, proposition de Charles Choné, c’est à dire un mandat/un élu de la ville-centre, un mandat/un élu d’une ville périphérique. Rossinot a fait « oublier » cette décision en régnant sans partage trop longtemps... Pour qu’il y ait « communauté de destins », il est urgent et vital que le ou la président(e) ne soit pas un élu de Nancy sur ce mandat. Il serait judicieux que ce président ait une expérience de maire qui sache gérer une collectivité et donc, si c’est le maire d’une autre commune que la ville-centre, il faut qu’il abandonne sa fonction de maire le temps de sa présidence de la Métropole, car le cumul est impossible. C’est à cette condition et uniquement à cette condition qu’il sera possible de constituer un exécutif cohérent et solidaire. Oui, les maires de gauche et de droite doivent se retrouver dans le même exécutif, car la Métropole leur a confisqué le pouvoir de faire ce pourquoi ils ont été démocratiquement élus, mais il doivent pouvoir organiser leurs travaux de façon responsable (donc désendettement) et en soutenant les communes solidairement, en permettant de faire vivre les politiques publiques sur ces territoires dans la proximité (et non pas sous la chape de plomb de la technocratie métropolitaine). La Conférence des Maires de Rossinot, n’est qu’une réunion démagogique des maires sans pouvoir pour les informer de décisions autoritaires et arbitraires prises préalablement au débat. 

Ne plus imposer, ne plus régenter, mais organiser et soutenir la cohérence, la solidarité, l’attractivité, pour améliorer la vie des habitants, voilà le projet souhaitable pour demain...

- A cela s’ajoute l’entourage de Mathieu Klein, chacun sait qu’il fonctionne de façon clanique (c’est à dire avec des « amis » par forcément compétents, mais qui sont là parce qu’ils sont en permanence dans le dogme), sur ce point, c’est le même système que Rossinot et là il y a de quoi être inquiet. Par exemple, Bertrand Masson était membre du comité de suivi du projet Grand Nancy Thermal, pourquoi s’est-il tu sur les conditions d’attributions du marché de cette délégation de service public ? Pourquoi s’est-il tu sur le montage financier et les conséquences ?
- Mathieu Klein ne veux pas revenir sur le projet Grand Nancy Thermal et là c’est très grave. Cela veut dire être complice de la magouille qui a présidé à toute l’histoire de ce dossier : non information des élus et de la population sur la réalité du montage financier, dégâts patrimoniaux, conditions d’attribution du marché, dégradation inéluctable du service public, plus de 80 millions d’argent public donnés au délégataire privé pendant 30 ans, quand ce même délégataire écrit qu’il redistribuera sur trente ans plus de 80 millions à ses actionnaires (dividendes), destruction précipitée du patrimoine, avant que la procédure en cours en justice n’ait abouti... 
- Il ne veut pas revenir sur le projet du tram. Or, là aussi il y a magouille. Quand le tracé préalablement identifié induit le choix de celui qui remporte le marché, quand le projet ne s'embarrasse pas des surcouts financiers considérables (je parle de centaines de millions d’euros) par rapport à d’autres projets trop vite écartés ou même non étudiés, ou quand ce tracé est le plus dommageable sur le plan écologique... Il ne suffit pas de marteler qu’il faut qu’on puisse monter en tram à Brabois, ça tout le monde le sait et il y a longtemps que tout le monde le demande, il faut repartir sur un projet viable et réaliste.
- Les effets d’annonce sont également insupportables. L’écologie des bobos, celle dont on sait qu’elle n’aboutira qu’à une évolution policière de notre société. C’est tellement facile de se découvrir soudainement écologiste et d’annoncer qu’on va planter une forêt sur le cours Léopold (sic !) ... sans avoir anticipé sur les conséquences sur la vie de la ville et quand dans le même temp on a laissé faire Nancy Grand coeur sans rien dire... C’est tellement facile d’annoncer que l’utilisation de la voiture en ville sera proscrite, quand on n’a rien prévu pour que les grands-nancéiens puissent se déplacer et pour que le commerce puisse (re)vivre... il y aurait pourtant matière à proposer... Donc là, on peut être très, très inquiet !

Il reste huit jours, peut-on espérer que le candidat Mathieu Klein annoncera quelques évolutions quant à ses positions étranges ? En tous cas, moi, je serais prêt à en discuter, comme beaucoup d’autres. Dans le cas contraire, il y a fort à parier pour que les électeurs se réjouissent d’apprendre que la pêche est ouverte et que, déconfinés, on peut désormais librement aller se promener...

Dur, dur d’être Maire...

Incapable de comprendre les déclarations de monsieur le Président de la République tant elles sont imprécises et contradictoires, je vous communique mon niveau d'information :


- Monsieur le Préfet de Meurthe et Moselle constatait trois jours plus tôt une recrudescence importante dans notre département des cas de covid 19, avec un ratio de personnes contaminées cinq fois supérieur à la moyenne nationale, avec des lycées, des crèches à Nancy qui ont dû refermer, la Cité Judiciaire, des Ehpad sous surveillance... Or, le Président annonce que nous sommes tous verts !!!

- Le Président a annoncé la scolarisation obligatoire de tous les élèves de tous niveaux pour le lundi 22 juin, donc pour les 15 derniers jours d'école ! 

- Il n'a rien dit quant au contraignant protocole sanitaire de l’Éducation Nationale, mais on nous annonce qu'on devrait en savoir plus demain mardi... Et dans la même allocution, le Président affirme que les règles de distanciation perdureront.

- Dans le décret signé le même jour (14 juin) par le Premier Ministre et tous les Ministres concernés et paru au JO le 15 juin, l'article 1 nous dit "Tout rassemblement, réunion ou activité sur la voie publique ou dans un lieu
ouvert au public, mettant en présence de manière simultanée plus de dix personnes est interdit sur l'ensemble du territoire de la République..." Or, quelques ligne plus loin dans le même décret, il est écrit : "Dans les écoles 
élémentaires et les collèges, l'observation d'une distanciation physique d'au moins un mètre s'applique uniquement dans les salles de classes et tous les espaces clos, entre l'enseignant et les élèves, ainsi qu'entre chaque élève..."

 => Qu'en est-il des écoles maternelles ? Sont-elles concernées ? Puisqu'il n'est question ici que des écoles élémentaires, alors que le Président a dit « tous les élèves de tous niveaux »...

=> Les deux consignes ne sont-elles pas contradictoires ? Car si on re-scolarise tous les élèves d'une même école, il faudra bien qu'ils aillent en récréation... Comment organiser des récréations à 10 élèves maximum ?

=>  La distanciation physique d'un mètre entre chaque élève signifie 4 m² par élève. Si on re-scolarise tous les élèves, il est mathématiquement impossible de caser 30 élèves (eh oui monsieur le Président, dans la vraie vie, des classes à 30 élèves, ça existe !) dans une salle de classe qui fait en moyenne 70 à 80 m². 
Alors, des journalistes affirment qu'il ne s'agirait plus que d'un mètre de chaque côté (les journalistes seraient donc mieux renseignés que le décret ministériel)... Mais même s'il ne s'agissait que d'un mètre de chaque côté, comment fera-t-on, quand on sait que dans la vraie vie, dans la plupart des écoles de France, les élèves se trouvent assis à des tables doubles... Faudra-t-il changer tous les mobiliers de nos écoles en quelques jours ?
Et bien non, car même si on émet l'hypothèse de n'assoir les 30 élèves qu'à des tables individuelles, cela reste impossible. Il faut pouvoir passer dans les allées...
On est donc dans le n'importe quoi.

Alors, la facilité consiste à annoncer que sur le terrain, nous avons très bien géré la situation de crise, donc l’État va décentraliser ses responsabilités, mais le Président ne parle pas des moyens financiers qui devraient accompagner en toute logique une telle décentralisation et il ne parle pas non plus de l'autonomie de décisions donnée ou non aux acteurs de terrain que sont, par exemple, les maires ou les enseignants. Cela consiste à reporter toute la responsabilité des conséquences de décisions dont nous ne sommes pas maitres (même si elles sont incohérentes) sur nos épaules. Solution de facilité.
Et cela ne pourra qu'opposer les uns aux autres et diviser les citoyens...

C'est pour cela que j'attends les précisions qui arriveront au cours de cette semaine pour prendre un nouvel arrêté, dans le domaine de mes compétences. Cet arrêté pourra prévoir de tout ré-ouvrir (maternelles, élémentaires, restauration scolaire, ateliers d'accueil...) dès le 22 juin, comme il pourra ne prévoir qu'une ouverture partielle, de bon sens par
rapport aux contraintes et exigences qui nous sont imposées.

Les services municipaux se préparent à toutes les hypothèses pour le lundi 22 juin. Mais quel cirque !!! Comment le Président peut-il se féliciter d’avoir bien géré cette crise ? Du début à l’après, la gestion, en France, aura été déplorable d’irresponsabilité...

Donc, si je comprends bien ?

Chaque fois que je vois ce président à la télévision, je me dis que la fois précédente il n'avait pas été si mauvais que ça... Ça doit être parce que chaque fois il est pire...
Donc, si je comprends bien, il a dit que tous les enfants vont devoir obligatoirement retourner à l'école à partir du 22 juin. Mais quelques phrases plus loin, il a dit que la distanciation physique était toujours à respecter. Et puis, il n'a rien dit sur le protocole de 63 pages de l'Éducation Nationale qui rend impossible l'accueil de tous les enfants à l'école. Et comme c'est impossible, il veut nous en transférer la responsabilité, histoire de mieux diviser les français et de les opposer les uns aux autres (pendant ce temps-là, ils ne manifesteront pas).
Donc, pour couronner le tout, il annonce une sorte de nouvelle décentralisation (il réussit la prouesse de le dire sans prononcer le nom), décentralisation Balladuresque, puisqu'il dit qu'il veut partager les responsabilités et qu'il oublie juste de préciser s'il va nous donner des moyens en terme de finances et d'autonomie pour assumer ces responsabilités dont il se défausse aujourd'hui.
... La dernière fois, je croyais que le pire était arrivé... et bien non. Quand la République est en marche, le pire est toujours à venir !

Marcel Maréchal nous a quittés.

C'est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de ce grand homme de théâtre que fut Marcel Maréchal.

Je me permets de vous faire partager six pages de mon prochain livre (à paraitre), juste pour partager notre émotion.
Hervé Féron.

Miguel Angel Estrella, Edmonde Charles-Roux, Marcel Maréchal, Roger Hanin.

J’avais invité, à plusieurs reprises, Miguel Angel Estrella, à venir donner un concert à Tomblaine. Une amitié s’est nouée (même si je ne l’ai plus revu depuis longtemps) et quand je lui téléphonais, il m’appelait « Hervé, mon petit frère... ».

J’ai beaucoup de respect pour lui. Pianiste, en 1976, persécuté par la junte militaire, il a fui le régime argentin. Il fut emprisonné alors en Uruguay et torturé. Pendant sa détention, il a toujours continué à jouer et à s’exercer sur un clavier muet...
Des personnalités, des intellectuels, écrivains, comédiens, se sont mobilisés alors pour exiger sa libération : Yehudi Menuhin, Yves Montand, Simone Signoret, Edmonde Charles-Roux...

Quand il fut enfin libéré en 1980, il se réfugia en France où il créa « Musique Espérance », ONG reconnue par l’UNESCO, il ne cessera plus d’être un militant de la paix, de la dignité et des Droits de l’Homme. En 1983, Daniel Balavoine lui a même dédié sa chanson « Frappe avec la tête » ! Et depuis 2003, Miguel Angel Estrella est ambassadeur de l’Argentine à l’UNESCO !

Quel parcours ! Il consacre sa vie à donner des concerts, jusqu’aux endroits les plus reculés de la planète et utilise cette opportunité pour agir, en dialoguant avec le public pour la Paix et les Droits de l’Homme.

Grâce à Miguel Angel Estrella, j’ai pu faire venir à Tomblaine l’Orchestre pour la Paix, dont il est à l’origine ! Imaginez un orchestre symphonique, composé de musiciens arabes, palestiniens et israéliens et dont le seul but est d’utiliser la musique pour dépasser les haines fratricides.
Dirigé par le chef d’orchestre de l’Opéra du Caire, je l’avais invité à l’occasion de l’ouverture du festival de théâtre « Aux Actes Citoyens », au cœur d’un quartier où les habitants sont de nationalités les plus diverses. Ce public, non habitué aux concerts de musique classique, avait été très touché et subjugué, tant la symbolique est forte. Quelle belle démonstration, comme quoi, par l’art tout devient possible !

Cette année-là, le parrain de notre festival était Roger Hanin, il avait été bouleversé par cet évènement. Cela lui parlait évidemment. Notre public multiculturel était comblé, car Roger Hanin était aussi un symbole. Il était populaire et tellement proche des gens...
Et puis, dans une autre salle, il y avait une jeune femme, artiste locale, sublime, dans un spectacle de danse orientale. Elle dansait comme un déesse, belle, gracieuse, voluptueuse. Je me souviens qu’elle avait aussi beaucoup impressionné Roger Hanin, qui n’avait d’yeux plus que pour elle... Un esthète, en quelque sorte...

Au détour d’une conversation, Miguel Angel Estrella me confia, un jour, qu’après sa libération et son arrivée en France, il n’avait croisé qu’une seule fois Edmonde Charles-Roux, dans une soirée un peu mondaine. Il savait qu’elle s’était battue pour lui, il l’avait alors approchée, mais il avait été déçu, car il l’avait trouvée distante... Moi, je savais que cela ne ressemblait pas à Edmonde Charles-Roux.

Marcel Maréchal, acteur, metteur en scène et écrivain de talent, était le directeur des « Tréteaux de France », seul Centre Dramatique National itinérant en France. Sous chapiteau, il montait des spectacles de grande qualité, il pouvait emmener ainsi le théâtre classique dans les endroits les plus inattendus.
Je l’ai bien sûr, invité plusieurs fois, dans le cadre de notre festival de théâtre et chaque fois, c’était une fierté que de le recevoir dans le quartier de cette petite ville de banlieue.

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une longue citation de Marcel Maréchal :

« Je suis de plus en plus attaché à la parole des poètes, en ces temps d’image choc et de suivisme chic où l’on jette la littérature à la poubelle et où l’on place sur le même plan celui qui met sa peau sur la table, comme dit Céline, et le truqueur mondain. La représentation doit jouer de toutes les formes, mais seule, à mon sens, la parole du poète a assez de force et de subtilité pour, au théâtre, recréer le monde par l’imaginaire, déjouer les pièges de l’esthétisme, donner un sens à la confusion, dénoncer les oppressions et dire l’espoir au-delà du désespoir à la cité rassemblée. Ainsi finit mon catéchisme, comme disait Falstaff ».

En 1981, à la demande de Gaston Defferre, maire de Marseille (juste avant que de devenir Ministre de l’Intérieur), Marcel Maréchal avait créé le Théâtre de la Criée à Marseille.

Et lors d’une discussion à Tomblaine, Marcel Maréchal me confia qu’à cette époque-là, il avait souvent rencontré Edmonde-Charles-Roux (puisqu’elle était l’épouse de Gaston Defferre) et qu’il regrettait de ne plus l’avoir vue depuis un certain temps...

Je suis très fier d’avoir connu Edmonde Charles-Roux, femme d’engagements, femme de lettres, journaliste. Quelle vie ! Son courage pendant la guerre, sa solidarité auprès des combattants (elle a même reçu la distinction et le grade de… « caporal d’honneur » de la Légion Étrangère, pour avoir aidé pendant plus de soixante ans des légionnaires parmi les plus démunis), ses combats sur des sujets de société, son talent, sa plume...
Edmonde reçoit le Prix Goncourt en 1989 pour « Oublier Palerme », qui fut adapté au cinéma. Puis, membre de l’Académie Goncourt, elle en sera la Présidente de 2002 à 2014. Une Femme d’action et de conviction, qui aura été essentielle pour les évolutions sociétales en France, où elle aura souvent montré la voie de l’intelligence et du progrès.

Edmonde Charles-Roux était amie de Tomblaine, où elle est souvent venue. D’abord amie de Job Durupt, l’ancien maire de Tomblaine, qui avait mené de beaux combats avec Gaston Defferre, elle est toujours restée fidèle à notre ville, dont elle était officiellement la marraine de la Bibliothèque.

Nous entretenions quelques échanges épistolaires et souvent, il lui arrivait d’adresser un carton de livres qu’elle avait sélectionnés, pour aider la Bibliothèque Edmonde Charles-Roux, pour faciliter l’accès pour tous à la lecture.

Edmonde Charles-Roux était une femme exquise, bien sûr cultivée, mais qui restait très simple... la grande classe.

On se souvient encore, de sa visite à Tomblaine, à l’époque où le club de football de Marseille, l’OM, avait remporté la Coupe d’Europe. Ce jour-là, elle devait prendre la parole à la salle des fêtes, devant une assistance nombreuse. Elle était habillée très élégamment, elle portait un petit tailleur Chanel gris, assez strict et autour de son cou... l’écharpe bleu clair des supporters de l’OM, qu’elle arborait fièrement !

Elle pouvait aussi me faire rire. Et par exemple, elle avait une phobie des trains…

Ce soir-là, nous avions dîné ensemble au Flo, à Nancy, car elle m’avait demandé de l’aider à monter dans le train ! 
Elle m’avait expliqué, qu’ayant horreur des trains, cette idée la terrorisait et elle savait, qu’elle allait chercher inconsciemment toutes les raisons possibles pour rater son train !

Après le repas, pendant lequel elle trainait le plus possible, en regardant sa montre... et en espérant probablement arriver trop tard pour son train, je l’ai donc accompagnée à la gare. J’ai dû la suivre jusque sur le quai et là... elle nous a interprété un véritable sketch ! Elle a interpellé (gentiment) le responsable du départ du train, pour lui poser de nombreuses questions, avec une mauvaise foi évidente, qui n’avait d’autre but que de trouver une bonne raison de ne pas monter dans le train ! J’en avais les larmes aux yeux !
Cette grande dame, aussi brillante fût-elle, je me trouvais en situation de devoir la raisonner, à une heure tardive, sur ce quai de gare !

Cette année-là, j’ai eu envie de provoquer un moment très fort.

J’ai parlé à Edmonde Charles-Roux de Miguel Angel Estrella et de Marcel Maréchal, elle se souvenait, bien sûr, très bien d’eux. J’ai proposé de les faire se rencontrer tous les trois, au carrefour de l’histoire, de leurs histoires, de faire se croiser leurs trois chemins au même moment, moment d'extrême qualité... à Tomblaine.

Dans la cadre du festival de théâtre « Aux Actes Citoyens », Miguel Angel Estrella a donné à 18h un concert de piano, auquel assistaient dans le public, Edmonde Charles-Roux et Marcel Maréchal.

Ensuite, à 19h, j’ai animé une discussion entre le public et nos trois invités.

Puis, à 20h30, nous sommes allés avec Miguel et Edmonde Charles-Roux, assister au spectacle des Tréteaux de France, mis en scène par Marcel Maréchal. C’était « Oncle Vania » de Tchékhov.

Le chapiteau avait dû être planté dans un champs à proximité, je me souviens des hauts talons d’Edmonde, sur le sol un peu boueux, dans la nuit tombée, après la représentation...

Enfin, vers 22h30, il avait été prévu qu’on se retrouve tous pour dîner.

A l’Espace Jean Jaurès (point central du festival), on avait dressé une table, en « U ».
Un peu comme dans un banquet, à la fin d’une aventure d’Astérix et Obélix, quand l’amitié, la convivialité, la fraternité sont au-dessus de tout.

Ce soir-là, à la même table, pour festoyer ensemble, étaient réunis la littérature, la musique et le théâtre.

Mais surtout, participaient à ce banquet, les bénévoles du festival, les comédiens des Tréteaux de France, les techniciens... un moment populaire et raffiné !

On a ri, on a parlé, on s’est souvenu, on a refait le monde. Nous entrions, tous ensemble, dans notre éternité. Je suis si heureux d’avoir été à l’origine de cette belle rencontre...

C’était un soir, juste un soir, à Tomblaine, c’était bien.

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