Hervé FERON

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Tous là pour René Cordier.


Très heureux d'avoir participé ce soir à un hommage vibrant à René Cordier, l'entraineur mythique des champions. Que des amis, que des champions.... Dominique  Nato Président de la Féderation Française de Boxe, David Guérault 7 fois champion d'Europe, Anne-Sophie Mathis 8 fois championne du Monde, Greg Tony, 11 fois champion du monde, Nordine Mouchi, champion du monde junior, champion  de France,  quart de finaliste aux Jeux Olympiques d'Atlanta... Et tant d'autres. 
Quel plaisir que de les retrouver tous, en hommage à René. Le club de Dombasle Boxe a toujours l'âme de René Cordier grâce à ses dirigeants qui ont su perpétuer l'esprit sportif et combatif et la formation des jeunes, bravo madame la Présidente Manue Guérault et bravo à David devenu entraineur et formateur.

 

  

Volkswagen Tomblaine, partenaire des Journées Mondiales de la Commedia dell’arte.

 
Merci à Volkswagen Tomblaine qui met à dispositions des Journées Mondiales 4 superbes Combis
Volkswagen, type essence-électrique hybride rechargeable. Et on plus ils les ont customisés aux couleurs
Des Journées Mondiales de la Commedia !
 
 

Hugo F. partage le texte de Madame Edith Piaf.

Un peu d’histoire…

 
Pourquoi Nancy est elle Capitale Mondiale de la Commedia dell’arte, sous le parrainage de l’UNESCO ?
 
 
Trois anniversaires en 2024 ! En 2024, ce sera le 60ème anniversaire du jumelage qui lie Nancy à Padoue. Ainsi, ces Journées Mondiales seront un véritable évènement culturel qui contribuera à fêter cet anniversaire et à rapprocher ces deux villes à partir de la Culture, de l’Art et de l’Histoire partagée. 
La série des Balli et la série des Bohémiens, gravées par Jacques Callot ont 400 ans ! Les Balli ont été réalisés et édités en 1622 et les Bohémiens en 1623-1624. 
En 2023, Nancy célèbre le 40anniversaire du classement par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’Humanité de l’ensemble XVIIIème de Nancy (Place Stanislas, Place de la Carrière, Place d’Alliance). Le début de la Commedia dell’arte se situe au XVIsiècle, mais la continuité de l’Histoire racontée sur Nancy, le lien avec la Commedia, la place des femmes dans le monde des arts, nous amènera jusqu’au XVIII
Ces « Journées Mondiales de la Commedia dell’arte » seront une grande manifestation théâtrale, festive et populaire. Elles constituent une marque déposée ; les organiser à Nancy apportera assurément en termes d’attractivité et de rayonnement en lien avec les autres villes célébrant la Commedia dell’arte sur la planète. 
L’histoire de Nancy sera réinterrogée et son patrimoine valorisé. Certains évènements, qui méritent d’être mieux connus, seront ainsi mis en lumière
 
Pourquoi fêter chaque année en février la Commedia dell’arte ? 
 
Le 25 février 1545, c’est à Padoue, en Italie, que huit acteurs de la « Compagnie Fraternelle », signent un contrat pour ne plus être des « dilletanti » (comédiens amateurs), mais désormais des comédiens professionnels, des comédiens dell’arte. Et si ce contrat historique était exposé à Nancy, lors de ces Journées Mondiales ? 
Cela n’avait de signification que dans la recherche d’une nouvelle approche de leur art. Désormais, leur relation avec le public sera plus intense, plus personnelle : ils ont pour mission de le divertir, ils ont le droit de s’exprimer librement et de se faire payer par ce public, chose nouvelle. C’est pour cela que la date du 25 février a été choisie pour fêter l’anniversaire de la naissance de la Commedia dell’arte. 
La commedia dell’arte est un art, on ne peut plus novateur. Les sujets traités interrogent l’actualité. Cet art ouvre le débat sur la place publique, permet l’improvisation et l’impertinence, il est à l’origine des premières revendications des acteurs de la Culture. 
Le 25 février 1545, signature à Padoue du plus ancien contrat d’artiste connu entre une troupe théâtrale professionnelle et un État Européen. Considéré comme l’acte fondateur de la Commedia dell’arte. 
 
Christine de Lorraine est née à Nancy en 1565, fille ainée de Charles III, Duc de Lorraine et de Bar et de Claude de France, elle fut élevée par sa grand-mère Catherine de Médicis. Elle épousa Ferdinand 1er de Médicis, Grand-Duc de Toscane (fondateur de la Villa Médicis à Rome). Leurs noces furent probablement le divertissement le plus important du XVIIIème siècle en Italie. A cette occasion, fut présenté pour la première fois « La Pazzia di Isabella » (La folie d’Isabelle), chef d’oeuvre de la Renaissance européenne, qui a contribué à rendre fameuse la Commedia dell’arte dans le monde. Et surtout, la Pazzia di Isabella restera à jamais liée à la première comédienne qui l’interprètera : Isabella Andreïni. À cette époque (et même plus tard, Molière ou Shakespeare faisaient tenir les rôles de femmes par des hommes), les femmes ne se produisaient jamais sur scène. Isabella Andreïni a ainsi ouvert la place des femmes dans le monde du théâtre. A sa mort, le roi français Henri IV fit même frapper une monnaie à son effigie ! 
 
Le petit Jacques Callot (né à Nancy) à l’âge de 12 ans fugue et se rend (à pied) en Italie, à Rome. Il est récupéré par des marchands italiens qui le ramènent à ses parents. A l’âge de 14 ans, il fugue et va en Italie, il est récupéré à Turin par son frère qui le ramène à ses parents. À 16 ans, ses parents finissent par l’envoyer étudier les techniques de la gravure en Italie. Jacques Callot, à Florence, sous la protection de Christine de Lorraine, obtient une pension et un atelier aux Offices. À la Cour du Grand-duc, Callot rencontre les Gobbi, nains bossus, sortes de bouffons qui dansent et gesticulent pour distraire la Cour. Il côtoie aussi les Zanni, comédiens masqués, personnages typiques des valets de la Commedia dell’arte. Le terme générique de Zanni couvre une grande diversité de masques régionaux : Arlequin, Flautino, Pedrolino, Scapin, Polichinelle… En 1621, Callot rentre à Nancy et grave les nombreux dessins qu’il avait rapportés d’Italie : les Zanni, les Gobbi, les Balli (ou Balli di Sfessania, du nom napolitain d’une danse populaire). 
 
 

Madame de Graffigny est née à Nancy en 1695. Maltraitée par son mari, elle obtient un décret de séparation (ce qui était très rare à l’époque). Libre de toute obligation familiale, elle se rend souvent au château de Cirey, propriété d’Émilie du Chatelet, qui y résidait avec Voltaire… Suite à une brouille, elle quitte Cirey et se rend à Paris, où elle est accueillie par la duchesse de Richelieu qui lui procure de nombreuses relations. Elle rejoint une société d’intellectuels, nommée « La Société du bout du banc », fréquentée, entre autres, par Marivaux, Rousseau, d’Alembert, Diderot… Elle écrit alors « Lettres d’une Péruvienne », roman qui remportera un succès éditorial hors du commun. En 50 ans, plus de quarante éditions verront le jour, avec des traductions en anglais et en italien. Françoise de Graffigny devint l’une des femmes les plus importantes de la littérature française. Mais surtout, « Lettres d’une Péruvienne » est le premier roman épistolaire écrit par une femme. Avant elle, les femmes n’écrivaient pas de roman. Tout comme Isabelle Andreïni (née à Nancy) avait ouvert la place des femmes dans le monde du théâtre, madame de Graffigny (née à Nancy) avait ouvert la place des femmes dans le monde de la littérature ! 

 Et, le saviez-vous ? La mère de madame de Graffigny s’appelait Marguerite Callot, elle était la petite-nièce de Jacques Callot… 

Très fier d’avoir connu Robert Badinter.

 
Robert Badinter a été un grand Républicain, un grand Homme d’Etat, un grand avocat, un grand Humaniste.
Je suis fier de l’avoir rencontré plusieurs fois. Je suis fier d’avoir pu échanger avec lui. Je suis fier aussi d’avoir dénommé
cette magnifique école « Ecole Elisabeth et Robert Badinter », au coeur du quartier Politique de la Ville, ancienne Zone Urbaine
Sensible. Nous avons transformé ce quartier grâce à l’Ecole de la République et en portant ces belles valeurs qui nous sont
communes. Nous l’avions inaugurée avec Elisabeth Badinter et la Ministre de l’Education Nationale Najat Vallaud Belkacem...
Les enfants de Tomblaine, comme les enfants de France doivent connaître l’histoire et les combats portés avec courage par Robert
Badinter.
Charles Baudelaire disait « Les rêves soulagent un moment la bête dévorante qui s’agite en nous »
Le 18 septembre 1981, l’Assemblée Nationale votait l’abolition de la peine de mort, Projet de Loi porté par monsieur Robert Badinter,
alors Ministre de la Justice. Ce jour là le peuple de France peut s’enorgueillir : c’est l’Homme qui a vaincu la bête.
 
 
 

Je vous souhaite à toutes et à tous une meilleure année 2024.

 
En ces moments de fête, je ne peux m’empêcher de penser à ces familles ukrainiennes que nous avons accueillies, à ces enfants, qui vivent sous les bombes privés du Droit d’aller à l’école et, à qui nous avons permis de venir pendant plusieurs semaines, à l’école en France, avec leur enseignante. Ces familles et ces enfants connaissent depuis quelques jours une terrible recrudescence des bombardements, on leur prend tout, leur maison, leur famille, leur liberté, leurs Droits, leur enfance…
Je ne peux m’empêcher de penser aux peuple turc, syrien, marocain, qui ont vécu en 2023 un horrible drame et que nous avons tenté d’aider, grâce à la mobilisation spontanée des habitants et une exceptionnelle solidarité… Mais, une fois l’émotion passée, qui nourrit la Une des journaux, le scoop et les ventes, qui pourrait penser que quelques mois plus tard ces populations seraient revenues à une vie normale et n’auraient plus besoin d’aide humanitaire, jusqu’à connaître l’oubli et le sentiment d’abandon ?
Je ne peux m’empêcher de penser à la population israélienne terriblement meurtrie par l’agression du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1200 morts, 241 otages et des centaines de familles qui vivent dans la terreur…
Je ne peux m’empêcher de penser à la population palestinienne, qui subit, en martyr la réplique démesurée de l’Etat israélien. Les bombardements ont tué plus de 21 110 personnes, blessé 55 000 civils et combattants palestiniens. L’Etat d’Israel impose le déplacement de plus de 1,9 million de civils (85% de la population) et au moins 7000 personnes sont portées disparues. Quand cette folie meurtrière va-t-elle cesser ? Quand les puissants de ce monde auront-il le courage et l’intégrité pour s’opposer à l’horreur absolue et faire en sorte que cela cesse, de quelque côté que ce soit ?
Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces peuples moribonds sur la planète et terriblement oubliés par les pays qui, eux, ont eu la chance d'être préservés du pire… (Jusqu’à quand ?) Au Yemen, en Afghanistan, au Burkina Faso, en Somalie, au Soudan, en Birmanie, au Nigeria, en Syrie... Comment est-il possible qu’en 2023, on recense encore 8 guerres majeures et plusieurs dizaines de conflits armés sur la Terre, elle même en souffrance de par la folie des hommes ?
Peut-on légitimement parler de « civilisations du XXIème siècle » ?
Alors, il y a la migrance, des femmes, des hommes, des enfants, des vieillards, qui fuient la guerre, la pauvreté, la terreur, le climat, une sorte de fuite en avant, vers l’inconnu… vers « l’inaccessible étoile » , comme disait le grand Jacques.
A partir de cet épouvantable bilan, comment peut on imaginer que des « responsables politiques » , en France, pays des Droits de l’Homme, aient proposé, ou voté la Loi Immigration ? Il y avait certainement une Loi (une Loi de plus !) à faire pour corriger de graves dysfonctionnements, mais avec discernement.
Au lieu de ça, cette Loi a pris racine sur le terreau de l’intolérance ordinaire, de l’ignorance, de la récupération politicienne primaire, des alliances suspectes qui se nourrissent de projections électoralistes, d’intérêts privés et d’obscurantisme.
Cette Loi est une honte, et les parlementaires qui l’ont voté sont médiocres. Car elle rompt avec les traditions humanistes d’accueil, au carrefour des cultures, dont la République pouvait s’enorgueillir. Elle renforce la précarité des sans-papiers et leur répression, facilite leur expulsion plutôt que leur régularisation pour un accueil digne dans une Europe solidaire. Si les étrangers, les sans-papiers, les migrants dérangent aujourd’hui, c’est parce que nous n’avons pas su les accueillir, les secourir dignement, ce qui leur aurait permis une nécessaire intégration et ce qui aurait permis aussi de combattre certaines dérives...
Dénuée de toute Humanité, cette Loi supprime aux étrangers les droits sociaux les plus élémentaires. Elle dissuade les personnes étrangères de suivre des études en France, quand chacun sait que le rayonnement de la France en dépend !
C’est une Loi inculte, parce qu’elle ignore que la richesse intellectuelle, comme économique et le progrès sociétal, comme écologique, doivent se nourrir de l'indispensable pluralité et de l’interculturalité qui permettent une « aptitude à lire le monde » (au sens de Paolo Freire).
C’est être médiocre et prétentieux que de penser qu’un bout de cette Terre vous appartient. C’est être médiocre que de récupérer le sentiment d’insécurité, née de l’indigence des gouvernants, à des fins bassement politicardes.
Nous ne pouvions pas échapper, tant il y a eu publicité, il y a quelques jours, à une émission de télévision, en hommage à Jacques Brel. Quand tous ces artistes ont repris ses chansons, avec nostalgie, quand toutes ces personnalités ont vanté le génie du Grand Jacques… Quelle belle unanimité et j’en étais ! Mais à trop s’approprier son héritage, là encore par l’émotion qui fait vendre, on peut oublier malheureusement la force intellectuelle du message « Rêver un impossible rêve… Aimer jusqu’à la déchirure… Pour atteindre à s’en écarteler… Pour atteindre l’inaccessible étoile."
En ces moments de fête, je ne peux m’empêcher de penser à ces jeunes, ces familles, ces retraités, qui sous-vivent, qui survivent aujourd’hui en France, parce qu’on les a abandonnés, eux aussi. Le coût de l’essentiel, du vital , de la premier nécessité a explosé cette année, les matières premières, la nourriture, le logement, le gaz, l’électricité, l’eau, le carburant... Ce gouvernement a privilégié les banques, qui aujourd’hui décident de tout et font ingérence au quotidien dans la vie des entreprises et des personnes. On ne prête qu’aux riches et la société s’est ainsi engagée dans une spirale infernale, dans laquelle les pauvres en France sont légions, plus nombreux et plus pauvres qu’avant et n’ont plus le minimum à vivre dignement. C’est le règne du profit et de l’inhumanité.
Je ne peux m’empêcher de penser aussi à toutes ces victimes de petites incivilités, comme de faits graves, à ces personnes en danger qui ne trouvent ni secours, ni assistance dans notre société aujourd’hui, parce que la police les dissuade de porter plainte et que le Procureur classe sans suite, pour booster les statistiques...
Je ne regarderai pas, je n’écouterai pas le Président de la République en ce soir de 31 décembre. Il y a longtemps qu’il n’est plus crédible … et puis l’électricité coûte trop cher pour la gaspiller, même en bruit de fond.
Je vous souhaite une meilleure année 2024 et, dès demain matin, la résistance citoyenne et humaniste à ce monde en déliquescence devra reprendre. Sinon, toutes les belles formules utilisées par chacun d’entre nous à l’occasion de cette nouvelle année, ne seront que vaines, voire insincères.
Prenez soin de vous et de ceux qui vous entourent.
Hervé Féron.
Maire de Tomblaine.
 
 
 

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