Le drame de l’incendie de Wintzenheim a endeuillé plusieurs familles et de toutes parts les témoignages de solidarité
et les condoléances affluent.
L’heure n’est pas à la polémique, mais il n’en demeure pas moins que le minimum de reconnaissance pour le jeune
Thibaud Roth, 33 ans et le soutien dus à sa famille ne sont pas vraiment au rendez-vous.
Il a été demandé à la famille de Thibaud de se rendre en Alsace pour un prélèvement ADN, afin de reconnaître le corps.
Les gendarmes alsaciens ont assuré sa maman que les résultats lui seraient donnés dès le lendemain. Ça n’a pas été
le cas… Et lorsque plusieurs jours plus tard le « résultat » lui a été communiqué… le moins qu’on puisse dire, c’est que
la méthode et les termes employés manquaient de délicatesse…
La Ministre chargée des personnes handicapées est venue rencontrer les familles des victimes… sauf la famille de Thibaud.
Une cellule d’accompagnement psychologique a été mise en place et proposée aux familles des victimes… sauf la famille
de Thibaud.
Il est évident que tout cela n’est pas intentionnel, mais c’est un manque de délicatesse et un manque de reconnaissance
douloureux pour la famille de Thibaud, qui est présenté partout comme « l’accompagnant » des personnes handicapées, ce
qui, là encore, est particulièrement réducteur de ce qu’était son métier et de ce que fut son rôle cette nuit-là.
C’est comme s’il était un peu effacé, quand la famille, elle, aurait besoin que l’on parle de lui, pour évoquer sa mémoire et
pour faire le deuil, si tant est que ce soit possible.
Thibaud avait 33 ans, il était jeune et la dernière vidéo qu’il avait postée sur Facebook dans ce gîte, le montrait joyeux et plein de vie.
Il aimait la musique. Il avait grandi à Tomblaine, où sa maman réside encore. Il y avait été moniteur au Centre de Loisirs.
Bien sûr, il était « accompagnant », mais c’était son métier, il n’accompagnait pas en touriste. Il avait choisi ce métier par altruisme.
Il avait précédemment travaillé pour d’autres associations qui accompagnaient des personnes en situation de handicap.
Pour cette association (Oxygène), c’était sa première mission. Il aimait ce travail et le faisait consciencieusement. Le président
d’Oxygène a raconté à la maman de Thibaud que s’il s’était vu piégé dans l’incendie, alors qu’il était jeune et en forme physiquement,
c’est parce que il n’avait pensé qu’à tenter de sauver les personnes handicapées et qu’il avait essayé jusqu’au bout d’organiser leur
évacuation… au prix de sa propre vie.
Il faut que tout cela soit dit, pour Thibaud et pour sa famille.
Après les obsèques lundi, la famille et les amis seront invités à partager le verre de l’amitié à la salle Stéphane Hessel à Tomblaine.
Le registre des condoléances ouvert à la population en mairie sera, à ce moment-là, amené à la salle Stéphane Hessel. Un petit mot,
un témoignage, ça ne résout rien, mais ça peut aider.
A sa maman, son papa, ses frères Thomas et Simon, je renouvelle au nom de la ville de Tomblaine nos sincères condoléances. Nous
partageons votre douleur.
Hervé Feron.
Maire de Tomblaine.
A midi, je suis allé rendre visite à l'équipe d’animation du Centre de Loisirs de Tomblaine.
Un petit bonjour aux enfants et aux adultes, excellente ambiance. Puis j’ai déjeuné avec
une partie de l’équipe d’animation.
Et lorsqu’en plein repas, soudain 80 enfants se sont mis à entonner « joyeux anniversaire
monsieur le maire »… J’ai trouvé ça adorable, attendrissant… et même émouvant.
Décidément, il nous aura tout fait...
Le président Macron continue dans la provocation et le dédain. Il "remanie" en catimini, au coeur de l'été. Comme s'il avait honte. Il confirme sa première ministre, comme s'il adressait un monumental bras d'honneur aux centaines de milliers de français qui ont manifesté tout le printemps dans les rues. Il les ignore, il les méprise.
Que retenir de ses cent jours ? Sinon un nouveau flop, un médiocre artifice de communication. Pendant ces cent jours, il y a eu les violences urbaines qui ont mis le feu à la France et à tout ce qui peut représenter la République, le président Macron a été une fois de plus insuffisant. Il promet que les maires vont être soutenus et protégés, il n'a de cesse de les accabler de charges nouvelles, de tracasseries technocratiques et de diminutions des dotations qui ont comme incidence la dégradation du service public. Ses promesses ne sont que mensonges : depuis
ces nuits de violences, les auteurs sont toujours dans la rue, terrorisant les pauvres gens jours et nuits et cela en toute impunité, car les procureurs tout puissants, ne poursuivent pas, classent sans suite et les policiers sont démunis. Je ne tiens pas là un discours sécuritaire, je constate que les pauvres gens ne sont pas défendus et nous les maires, nous ne pouvons plus rien y faire. Nous sommes empêchés de toute possibilité d'agir, nous ne sommes ni soutenus, ni protégés.
C'est la France de la technocratie qui aura eu raison de la démocratie républicaine.
Quant au pitoyable "remaniement"... quand un président seul, isolé et sans majorité en vient à remplacer quelques rares ministres, dont certains trimballent de sérieuses casseroles, par ses propres conseillers, on touche le fond du misérabilisme.
Et puis il y a Carole Grandjean, ministre inutile... confirmée dans ses fonctions !
Elle est censée s'occuper de la formation professionnelle...
Savez-vous que sous Macron, les aides à l'embauche d'apprentis ou de jeunes en alternance ont été complètement supprimées aux communes ?
La presse nous apprend que… Le Préfet de Meurthe et Moselle s’en va !
Elections municipales et communautaires 2014
Hervé Féron avec Najat Vallaud-Belkacem
et la réalisatrice yéménite, Khadija Al-Salami
Intervention d'Hervé Féron en Séance Publique pour les victimes de la répression
de la Commune de Paris
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